I À la découverte de nos forêts I ÉCONOMIE Des masques contre la grippe A ÉCOLE La rentrée avec Cybercollèges 42 PORTRAIT Troisgros et l’Italie magazineLoire Sommaire Àlaune 15-20 4 - 7 En bref et en images 2 À la découverte de nos forêts Avec un tiers de surface boisée, la Loire a de quoi offrir de jolies balades ! La forêt n’accueille pas seulement les promeneurs, elle fait aussi vivre de très nombreux professionnels. Découvrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur notre belle forêt. Directeur de la publication : Bernard Bonne, Président du Conseil général de la Loire • Rédactrice en chef : Carine Bar • Crédits photos : Conseil général - Elodie Pilon - Fabrice Roure - SDIS 42 • Rédaction : direction de la Communication, Sphère Publique • Conception, réalisation : agence@spherepublique.fr • Impression : Imaye Graphic • Diffusion : La Poste • Tirage : 328 000 ex. • Dépôt légal : 3e trimestre 2009 • Conseil général de la Loire : Hôtel du Département, 2, rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Étienne Cedex 1 En supplément de ce magazine L’agenda des sorties de votre département Rhino Jazz(s) Festival du 2 au 24 octobre Les clowneries de Scapin le 17 octobre à Burdignes N° 77 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2009 oire.fr SUPPLÉMENT DE LOIRE MAGAZINE AU SCARABÉE À ROANNE LE 31 OCTOBRE BÉNABARN° 77 SEPTEMBRE OCTOBRE 2009 oire.fr supplémentLoireBLEUE LA SEMAINE Du 19 au 25 octobre 2009 Le papier utilisé pour ce magazine est issu de forêts certifiées PEFC et gérées durablement. SortirSortir votre agenda des sorties La Semaine bleueLa Semaine bleue du 19 au 25 octobre Le Conseil général de la Loire… 8 - 9 En coulisses Trois jours pour les Rendez-vous de l’offre d’emploi 10-14 Actualités • Les sapeurs-pompiers sous les feux de la rampe • Des foires musclées • Maires : un dialogue constructif •Design : la renaissance de la « Manu » 21 À la découverte des cantons Le canton de Boën, au coeur du Pays d’Astrée 22-25 Économie • Des masques ligériens contre la grippe A • Aller plus haut en Vertical 26 -27 Reportage La technologie fait sa rentrée 28 - 29 Expressions des élus 30 -31 Portrait Michel Troisgros : l’Italie au goût du jour Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Éditorial Bernard Bonne, Président du Conseil général de la Loire Créer les conditions d’un développement durable de la Loire Soutenir le développement de nos villages, développer l’offre d’accueil pour nos jeunes enfants ou accompagner la construction des zones économiques. Tels étaient les principaux thèmes que nous avons abordés avec les maires et les présidents de communautés de communes lors d’une rencontre au Conseil général. Grâce aux échanges que nous avons pu avoir à cette occasion, il apparaît clairement que le Conseil général est bel et bien le premier partenaire des communes et des communautés de communes. À travers les questions traitées, nous voyons mieux la véritable utilité du Conseil général. De plus en plus, notre assemblée départementale se met à votre service. Elle facilite les projets, les accompagne et les coordonne pour les faire coïncider avec l’intérêt général. À l’heure où notre département connaît de profondes mutations et où nous devons plus que jamais rechercher les meilleures solutions pour respecter notre cadre de vie, nous avons besoin de travailler de manière conjointe. Notre action au service de la filière bois illustre parfaitement notre volonté à la fois d’agir en partenaire et de faciliter l’établissement de liens entre les différents acteurs. La forêt représente le tiers de la surface de notre département. Or, le bois est un matériau qui répond parfaitement aux défis de l’éco-construction. Utilisé comme source d’énergie, il représente une alternative solide et respectueuse de notre environnement aux énergies fossiles. Utiliser le bois de notre département évite de longs déplacements à travers l’Europe et participe à la réduction des émissions de carbone. Encore faut-il que notre bois puisse être facilement exploité. C’est la raison pour laquelle le Conseil général soutient très fortement l’organisation de la filière bois dans la Loire, du propriétaire forestier jusqu’à l’industriel. Grâce à ce travail, illustration d’une démarche plus globale, le Conseil général encourage l’établissement de relations solides entre les multiples intervenants du secteur et crée les conditions d’un développement durable de notre département. 3 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 En bref et en images Une rubrique de Sophie Tardy 4 2 juin 2009 André Cellier, Conseiller général en charge de la Culture et du Patrimoine culturel et Vincent Bergeot, Directeur artistique, ont présenté la programmation 2009 des Nuits de la Bâtie d’Urfé en présence d’artistes du festival. 19 mai 2009 Paul Salen, premier Vice-Président du Conseil général chargé de l’Éducation, lors de la Vogue des sciences, organisée place Jean Jaurès. 15 mai 2009 Pierre Soubelet, Préfet de la Loire et Jean-Baptiste Giraud, Vice-Président du Conseil général chargé de l’Agriculture, de l’Eau et de l’Assainissement, signent une convention partenariale pour une politique départementale de l’eau. En imagesEn images assurances, le projet associatif… Des rencontres sont organisées régulièrement autour de thèmes proches des préoccupations des associations. Plus d’informations sur www.uasel.org L’Uasel, Union des associations de Saint-Étienne et de la Loire, édite son premier annuaire associatif, à cinq mille exemplaires. Près de deux cents associations ligériennes y sont recensées. Il sera présenté à la Foire de Saint-Étienne et disponible au siège de l’association. L’Uasel est une association au service des acteurs de la vie associative. Elle accompagne les associations et les porteurs de projets pour la résolution des procédures quotidiennes de la vie associative. Les associations adhérentes bénéficient ainsi du soutien concret d’un animateur, d’un lieu-ressources avec une documentation adaptée, d’une aide pour les formalités administratives… Des experts (juristes, assureurs, comptables) apportent également leur conseil sur la responsabilité des associations et de leurs dirigeants, les ASSOCIATION Un annuaire des associations ligériennes ENVIRONNEMENT Le Conseil général de la Loire s’engage Le 4 juin, Michel Chartier, Vice-Président du Conseil général chargé de l’Environnement et Patrick Ferin, Secrétaire général de la Préfecture, se sont retrouvés avec de nombreux parte naires pour présenter l’état d’avancement de la Charte pour l’environnement de la Loire. Cette charte est un engagement collectif pour l’environnement et le déve loppement durable. Issue des mondes politique, économique, associatif, admi nistratif, plus d’une centaine de person nes ont participé à sa construction. Cinq objectifs majeurs ont été défi nis : • valoriser l’image du département, en s’appuyant sur sa diversité, • améliorer l’environnement au service de la qualité de vie, • agir pour les territoires urbains et ruraux, par le renforcement de l’attractivité des espaces urbains et la garantie de la qualité des espaces naturels et ruraux, • mobiliser les acteurs, pour un développement durable et soutenir les pratiques innovantes, • développer l’éco-citoyenneté. Depuis sa signature en 2005, 90 % des actions ont été mises en oeuvre ou sont terminées. Michel Chartier a annoncé son souhait de continuer ce travail partenarial en élaborant, au cours de l’année 2010, un projet territorial de développement durable pour la Loire. Michel Chartier et les partenaires de la Charte ont visité le Pôle bois de Noirétable. Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 10 juin 2009 Paul Salen, premier Vice-Président, remet les Prix départementaux de la Résistance et de la déportation aux élèves du département. Le concours a porté sur « les enfants et adolescents dans les camps nazis ». 10 juin 2009 Jean-Jacques Rey, Conseiller général de Saint-Étienne Sud-Est 3, a rencontré Jean-Pierre Escalettes, Président de la Fédération Française de Football (FFF) et Frédéric Thiriez, Président de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Au centre des discussions : la candidature de la France à l’Euro 2016. 4 juin 2009 Solange Berlier, Vice-Présidente du Conseil général chargée des Affaires sociales et Jean-Claude Charvin, Vice- Président du Conseil général et Maire de Rive-de-Gier, visitent le pôle d’action sociale du Conseil général à Rive-de-Gier. En imagesEn images Chaque rentrée scolaire, c’est la même chose. Pour tous les parents, couvrir les livres de ses enfants est une corvée. Le Kit Plio propose dix protège-livres, pré-décou- pés, avec des bandes adhésives. Plus besoin de ciseaux, ni de bandes collan- tes… C’est facile et rapide ! Conçu par Handicap International, le Kit Plio est vendu cinq euros, dont un euro est destiné à financer les program- mes humanitaires de l’association, en faveur des personnes handicapées de plus de soixante pays. En vente dans les grandes surfaces et papeteries. SOLIDARITÉ Le Kit Plio, un achat pratique et solidaire Le 26 juin, Bernard Bonne a visité le chantier de l’A89 à Violay. L’oc- casion de rappeler que : « Pour gagner demain, la Loire doit relever trois défi s » : - Le défi des grandes infrastructures, telles que l’A89, pour conforter la Loire dans son positionnement géographique. Dès la nomination de Michel Mercier au gouvernement en tant que Ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire, Bernard Bonne l’a saisi du dossier de l’A45. Il lui a rappelé l’urgence de sa réalisation : « Tout retard dans ce projet est un frein au développement de tout le sud de la Loire […] Je vous serais recon- naissant de tout mettre en oeuvre afi n que l’A45 puisse être mise en service dans les meilleurs délais. » - Le défi du développement économique en s’appuyant sur les secteurs dynami- ques, celui des entreprises leaders dans leur secteur d’activité et celui des entre- prises qui se développent et recrutent. - Le défi du développement durable de la Loire, en continuant de mobiliser l’ensemble des partenaires concernés et en prenant en compte cette exigence, notamment en matière de développe- ment économique. 5 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 En bref et en images 6 18 juin 2009 Le Président Bernard Bonne et Jean- Claude Charvin, Vice-Président du Conseil général et Maire de Rive-de- Gier, ont annoncé une enveloppe de 100 000 euros supplémentaires, débloquée par le Conseil général, pour soutenir les commerçants et artisans ripagériens touchés par les dernières inondations. 18 juin 2009 Paul Celle, Conseiller général chargé des Transports, remet les prix du jeu-concours des campagnes de sensibilisation à la sécurité dans les transports scolaires, au Collège Émile- Falabrègue, à Saint-Bonnet-le-Château. En imagesEn images 19 juin François Rochebloine, Vice-Président du Conseil général chargé de la Jeunesse et des Sports, présente l’opération Été jeunes 2009. Bernard Bonne, Président du Conseil général et François Méon, Président de l’UIMM Loire (Union des industries et métiers de la métallurgie) ont remis les prix « Bravo l’industrie ». Souvent méconnu, le monde industriel manque de personnel qualifié et motivé et n’attire pas les jeunes. L’opération « Bravo l’industrie » permet à près de deux cents collégiens et lycéens de l’ap- préhender d’une façon différente. Grâce à un contrat de partenariat avec une entreprise industrielle, les élèves réali- sent des projets concrets, accompagnés par leurs professeurs et conseillés par des salariés de l’entreprise partenaire. Contenu de site web, vidéo sur la sécu- rité, plaquette de développement dura- ble ou encore argumentaire en faveur des métiers de l’industrie… Les étu- diants ont présenté leurs projets au cours d’une journée de valorisation, clôturée par la remise des trophées. Cette journée s’intègre dans le cadre d’un plan de Promotion des métiers développé par l’UIMM Loire, labellisé par le pôle de compétitivité Viaméca et financé notamment par le Conseil général de la Loire. ROUTES Un nouveau centre départemental d’entretien et d’exploitation à Belmont-de-la-Loire Jean-Paul Defaye, Vice-Président du Conseil général chargé des Infrastructures, a inauguré, le 4 juin, le nouveau Centre départemental d’entretien et d’exploitation de Belmont-de-la- Loire. Une réalisation entièrement financée par le Conseil général (870 000 euros). Pour entretenir les routes départementales du canton, deux bâtiments ont été construits. Le premier permet de stocker 700 tonnes de sel et de ranger les saleuses et lames de déneigement. Le second comprend des bureaux, vestiaires et une salle polyvalente pour le personnel. Un magasin de stockage des fournitures et un garage sont également installés. Ce centre d’exploitation est le premier construit par le Conseil général depuis le transfert des agents de l’ex-DDE chargés des routes départementales. Pour Jean-Paul Defaye, « c’est un bel outil pour nos agents chargés d’entretenir les routes départementales. […] Ce nouveau centre est vraiment à la disposition des habitants de notre canton. » Les agents assurent la viabilité hivernale, le fauchage des accotements, l’assainissement et l’entretien de la signalisation et des chaussées. Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 BUDGET 2009 Soutenir la Loire, protéger l’enfance Le 22 juin, l’assemblée départementale s’est réunie pour procéder à quelques réajustements de son budget. Au programme notamment : la cohésion sociale et sociétale, le développement économique lié au développement durable et la notoriété de notre Département. Un schéma pour la protection de l’enfance Cette séance a été l’occasion de voter un dossier primordial : le Schéma départemental de l’enfance et des familles. Il défi nit l’action du Conseil général entre 2009 et 2013. Chaque année, on enregistre dans la Loire entre 1 300 et 1 500 signalements d’enfants en risque de danger ou maltraités. Dans près de 30 % des cas, des mesures de protection ou de soutien des familles sont mises en place : aides financières, soutien éducatif ou mesures de protection avec hébergement en famille d’accueil ou en établissement. Plus de 4 500 jeunes Ligériens ont été pris en charge en 2008 et plus de 83 millions d’euros sont consacrés en 2009 aux actions en faveur de l’enfance et des familles. Ce Schéma, élaboré grâce aux réflexions de près de cinq cents profes- sionnels, s’articule en quatre axes : la prévention, l’accompagnement social pour soutenir les familles en difficulté, la cohérence du projet de l’enfant et de sa famille et l’observation et la mesure des résultats. ÉDUCATION Inauguration de l’école de Saint-Just-La-Pendue Paul Salen, premier Vice-Président du Conseil général chargé de l’Éducation, Bernard Fournier, Sénateur et Vice-Président du Conseil général et Michel Chartier, Vice-Président du Conseil général et Conseiller général du canton de Saint-Symphorien-de-Lay, ont inauguré le nouveau groupe scolaire de Saint-Just-la Pendue. Les cent soixante-qua torze élèves de maternelle et primaire profiteront, dès cette rentrée, de leurs six nouvelles salles de classe. Structure bois, toit végétalisé, chaudière à bois… Le Conseil général a participé a hauteur de 600 000 euros pour cette construction exemplaire en matière développement durable. TRANSPORTS Une nouvelle ligne pour l’aéroport d’Andrézieux- Bouthéon Le Président Bernard Bonne a assisté à la présentation de la nouvelle ligne Saint-Étienne–Porto à l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon. Dès le 6 septembre, la compagnie low-cost Ryanair assure cette liaison à raison de deux vols par semaine. INSERTION Lancement officiel du RSA, Revenu de solidarité active Le 2 juillet dernier, Jean-François Barnier, Conseiller général chargé de l’Insertion et Aline Gadala, Directrice départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, ont présenté la mise en place du RSA dans la Loire. Au programme de cette rencontre : situation de l’emploi, plans d’action des institutions et de l’État. Environ 35 000 foyers sont bénéficiaires du RSA dans la Loire. Ils ont touché leur première allocation le 6 juillet. 7 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 En coulisses Depuis 1994, le Conseil général est le chef d’orchestre du plus gros forum de l’emploi dans la Loire : les Rendez-vous de l’offre d’emploi. Chaque année, trois dates, trois villes : Montbrison, Roanne et Saint-Étienne. Loire Magazine vous embarque dans les coulisses de cette manifestation… Trois jours pour les Rendez-vous de l’offre d’emploi 8 EMPLOI 8 Les Rendez-vous de l’offre d’emploi permettent aux entreprises et aux chercheurs d’emploi de se rencontrer. Ils sont ouverts à tous, quel que soit l’âge ou le niveau de formation. Un travail de longue haleine La Direction de l’insertion et de l’emploi (DIE) du Conseil général de la Loire organise ces rencontres. Montbrison en octobre, Roanne en novembre et Saint- Étienne en décembre, accueillent cette manifestation. Dès juillet, l’organisation se met en place. En septembre, les entreprises sont sollicitées. À partir des postes validés par les organisateurs, le Pôle Emploi, partenaire du Conseil général, fournit un listing des personnes répondant au profi l recherché. Une invitation leur sera adressée quelques jours avant la manifestation. Veille du jour J Aménage ment de la salle, signalétique, affi chage, informatique… Les services du Conseil général s’affairent pour que tout soit prêt. Une courte nuit de sommeil… avant le grand rush ! Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 7 h 45 Nathalie Nuel, Dominique Odin et Véronique Jartin, du service de l’Emploi, sont sur le pied de guerre. Difficile de les suivre ! Dernier brief des hôtesses, contrôle des installations… Un vrai marathon ! 8 h 30 Sonia, hôtesse, accueille les recruteurs et les dirige vers l’espace qui leur est réservé. 9 h Les portes ouvrent enfin au public. Stéphane, 23 ans, à la recherche d’un poste de chauffeur-livreur, parvient à se faufiler vers les panneaux où sont affichées plus de deux cents offres d’emploi. 9 h 15 Christine, 38 ans, est satisfaite : « Deux offres m’intéressent vraiment. C’est encourageant ! » Une hôtesse lui fixe deux rendez-vous, l’un à 10 h, l’autre à 11 h 15. Elle aura un quart d’heure pour convaincre. 9 h 30 Les entretiens débutent. Céline, d’une société andrézienne, reçoit son premier rendez-vous, pour un poste d’assistante commerciale. « Nous recherchons des personnes motivées qui aiment le contact, surtout par téléphone. » 10 h C’est l’effervescence. Le public est toujours plus nombreux le matin. Les agents de la DIE renseignent, orientent les visiteurs et surtout, veillent à ce que les entretiens s’enchaînent sans encombre. Interdiction de prendre du retard. 10 h 45 Espace multimédia. Hakim consulte le site de l’entreprise pour laquelle il postule. Mehdi Chebira, responsable de l’espace, aide Jean-Michel à concevoir son curriculum vitae (CV). 12 h Les premiers repas sont servis. Une heure de pause, avant la reprise des entretiens. 16 h 30 Pierre, entrepreneur à Montbrison, est satisfait : « J’ai trouvé mon candidat ! Dans quinze jours, il commence. Nous avons vraiment gagné du temps en venant aujourd’hui. » 17 h Le salon ferme. Les services techniques du Conseil général démontent ce qui a été installé la veille et déjà, se prépare la manifestation suivante… ¦ Sophie Tardy EN SAVOIR PLUS Les Rendez-vous de l’offre d’emploi en chiffres. En 2008, sur les trois journées : • 3 800 visiteurs, • 151 entreprises, • 753 postes à pourvoir, • 272 personnes recrutées dans le mois suivant les manifestations. À RETENIR Les Rendez-vous de l’offre d’emploi 2009 : • le 7 octobre, Espace Guy Poirieux à Montbrison, • le 3 novembre, Espace Congrès à Roanne, • le 18 décembre, Centre des Congrès à Saint-Étienne. POINT DE VUE Jean-François BARNIER Conseiller général chargé de l’Insertion « Le Conseil général mobilise toutes ses énergies pour l’emploi. » Loire Magazine : L’emploi est une priorité pour le Conseil général… Jean-François Barnier : L’accès et le retour à l’emploi durable constituent un enjeu majeur de notre politique départementale. En 2009, ce sont 56,7 millions d’euros qui sont consacrés à l’emploi et l’insertion. Loire Magazine : Comment cela se traduit-il sur le terrain ? Jean-François Barnier : À travers la Direction de l’insertion et de l’emploi, ce sont près de cent cinquante agents qui sont chargés de l’accompagnement vers et dans l’emploi des bénéficiaires du RSA et des demandeurs d’emploi. Loire Magazine : Les Rendez-vous de l’offre d’emploi fêtent leurs quinze ans… Jean-François Barnier : C’est une manifesta- tion dont nous sommes fiers ! Mais nous avons mis en place d’autres initiatives : les Emplois verts, le Parrainage des jeunes diplômés, Remise en jeu… Le Conseil général mobilise toutes ses énergies pour l’emploi. 9 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Actualités Les sapeurs-pompiers sous les feux de la rampe Pin-pon, pin-pon… Cet automne, la Loire verra la vie en rouge. Avec plus de deux cents personnalités attendues dont le ministre de l’Intérieur, cinq mille congressistes et quarante-cinq mille visiteurs, le 116e congrès national des sapeurs-pompiers de France sera l’événement de cette rentrée 2009. Certains feront même le déplacement d’Israël, du Brésil et de la Côte d’Ivoire. De quoi braquer les projecteurs sur notre département et mettre en avant tous ses atouts ! 10 Dans la Loire, la lutte contre les incendies ne représente que 10 % des sorties de secours mais 20 % du temps d’intervention. ÇA VOUS INTÉRESSE ? 116e congrès national des sapeurs- pompiers de France • Du 15 au 17 octobre 2009 midi au parc des Expositionsde Saint-Étienne • Entrée gratuite • Nombreuses animations en marge de la manifestation Renseignements : http://www.congres2009.pompiers.fr 04 77 91 08 83 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 C’est une grande première pour Saint-Étienne qui accueille, du 15 au 17 octobre, ce 116e congrès. L’occasion de réunir plusieurs milliers de professionnels et de faire découvrir au grand public les métiers des soldats du feu, qu’ils soient professionnels ou volontaires. Au programme : animations, spectacles, expositions de véhicules et de matériels mais aussi débats autour d’un thème phare, l’avenir du volontariat. Le comité d’organisation, présidé par le colonel Robert Blanquet, directeur adjoint du Sdis 42, a préparé ce grand rendez- vous avec enthousiasme. Demandez le programme… Si les hommes en rouge seront très nombreux durant les trois jours du congrès, cette manifestation ne vise pas seulement les professionnels. Elle a également pour but d’éveiller la curiosité des petits et des grands. Pas moins de quatre cents exposants sont attendus au parc des Expositions. Ils présenteront leurs matériels, activités et dernières innovations technologiques. Les camions à grande échelle seront aussi de la fête parmi les deux cent cinquante véhicules annoncés. Des étincelles devraient briller dans les yeux des petits Ligériens et, pourquoi pas, susciter chez les plus grands de nouvelles vocations. Tourisme et gastronomie Financeur principal du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), le Conseil général sera naturellement largement présent au cours de cette manifestation. À l’honneur : le tourisme et la gastronomie. Côté tourisme, les visiteurs pourront dénicher tous les renseignements sur notre département avec le Comité départemental du tourisme (CDT). Côté gastronomie, un coin salon en lien avec Loire et Saveurs permettra aux gourmands de se détendre en goûtant les spécialités ligériennes. Avis aux amateurs de produits du terroir ! ¦ Émilie Couturier LES POMPIERS LIGÉRIENS EN CHIFFRES 23,4• millions d’euros de budget du Conseil général en 2009, 45 000• interventions par an, 2 100• volontaires, 550• professionnels, • 170 officiers du service de santé et secours médical, 150• jeunes sapeurs-pompiers, • 100 personnels administratifs et techniques, • 20 volontaires civils sapeurs- pompiers, • 1 intervention toutes les 11 minutes. LE SAVIEZ-VOUS ? Un invité mystère parmi les pompiers Pantéo, la panthère noire mascotte des Verts, participe au 116e congrès national des sapeurs-pompiers de France. Elle accompagne la manifestation et a même été nommée caporal d’honneur. POINT DE VUE Colonel René DIES Directeur départemental des Services d’incendies et de secours « Recruter des volontaires… Et les garder ! » La commission « Ambition volontariat » doit rendre ses conclusions à l’issue du congrès national des sapeurs-pompiers. Recruter des volontaires tout feu tout flamme n’est pas le plus difficile, encore faut-il qu’ils restent motivés dans la durée. Le point dans la Loire avec le colonel René Dies, directeur départemental des services d’incendie et de secours. « En France, les volontaires représentent 80 % des pompiers. En plus de leur pro- fession, ces citoyens ordinaires s’engagent pour au moins cinq ans au service des autres. Un service certes gratifiant et utile, mais qui nécessite une grande disponibilité pas toujours compatible avec la vie familiale. Ainsi, dans la Loire, chaque année, près de cent vingt volontaires s’en vont. Ces départs pèsent sur notre budget et notre organisation. Nous avons mis en place trois mesures pour les éviter : mieux recruter en mesurant la motivation des candidats, davantage sensibiliser les jeunes avec les sections des jeunes sapeurs-pompiers et s’adresser à une nouvelle cible : les 25-35 ans, déjà établis, donc susceptibles d’être plus stables. Nous n’oublions pas les femmes : elles ont largement leur place dans nos casernes. » 11 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Actualités 8 ÉVÉNEMENT Des foires musclées Le rendez-vous est donné ! Le Conseil général vient comme chaque année à votre rencontre lors des foires de Saint-Étienne et de Roanne. Ambiance sport au programme. PRATIQUE Foire de Saint-Étienne • Lieu : parc des Expositions • Dates : du 18 au 28 septembre • Horaires : -de 10 h à 19 h, -les samedis et dimanches jusqu’à 20 h, -nocturnes les mardi 22 et vendredi 25 septembre. • Tarifs : - entrée : 5 euros, - enfant de 8 à 12 ans : 3 euros, -gratuit pour les moins de 8 ans. • Thème de la foire : les îles d’Indonésie • Plus d’informations :04 77 45 55 45 et www.parc-expo42.com Foire de Roanne • Lieu : le Scarabée • Dates : du 9 au 12 octobre • Horaires : -les vendredi et dimanche de 10 h à 20 h, -le samedi de 10 h à 22 h, -le lundi de 10 h à 18 h. • Entrée :gratuit • Thème de la foire : les meilleurs ouvriers de France • Plus d’informations :04 77 67 80 22 et www.foireduroannais.com 12 L’objectif du Conseil général en participant aux foires : expliquer son action auprès des Ligériens. Cette année, il fait un gros plan sur le sport. Fervent soutien de la pratique sportive, il consacre, en 2009, un budget de 9,8 millions d’euros. Tout, vous saurez tout sur le sport Au coeur même du stand, découvrez les actions du Conseil général en faveur du sport. Des panneaux pédagogiques font le tour d’horizon du sport dans la Loire : les clubs, les pratiques sportives, les aides apportées aux communes, les manifestations. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir Chalmazel et les sports nature. Bref, de quoi se former… et s’informer. Une foule d’activités sportives Venez vous amuser et vous essayer aux multiples activités qui ont été spécialement concoctées pour vous. Vous aimez l’altitude ? Le mur d’escalade est fait pour vous ! Vous gardez une pensée nostalgique de vos dernières vacances à la plage ? Une plateforme de sable vous attend à Saint-Étienne pour pratiquer le beach soccer*, le beach volley, le sandball** et même le beach rugby ! Et si vous ne voulez pas ressortir vos tongs, vous préférerez les animations virtuelles : face à l’écran, testez vos capacités en course ou à ski. Quant aux seniors et aux enfants, des activités sont prévues lors de rencontres thématiques. Venez surfer sur la toile En parallèle, chaque jour, un espace dédié aux technologies nouvelles vous forme sur les utilisations d’Internet, avec des animations. En effet, le Conseil général oeuvre depuis de nombreuses années pour que tous les Ligériens aient accès à internet. Ainsi, depuis fin 2006, le haut débit est accessible sur près de 100 % du département. Des cyberbureaux sont également créés afin que chacun puisse faire ses premiers pas sur Internet. Véronique Bailly Beach soccer* : football de plage. Sandball** : handball de plage Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 8 TERRITOIRE Actualités Rencontre avec les maires Un dialogue constructif Renforcer le partenariat du Conseil général avec les communes de la Loire, pour toujours mieux servir les Ligériens. Tel était l’objectif de la demi-journée d’échanges le 12 juin, à laquelle étaient conviés les maires et présidents des communautés de communes. Plus de deux cents élus ligériens ont participé à cette première rencontre. Un rendez-vous que le Président veut annuel : « Et ce pour construire toujours davantage, ensemble, une vision commune pour nos territoires. » Au programme, quatre thématiques en lien avec l’actualité des Ligériens : le partenariat entre le Conseil général et les communes, l’offre d’accueil petite enfance, le soutien aux zones d’activités économiques et le financement du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) . Construire ensemble des projets cohérents Le Conseil général est le premier partenaire des trois cent vingt-sept communes de la Loire. Elles bénéficient de son soutien financier, pour la réalisation de leur projet. « Nous nous engageons plus dans la garderies périscolaires, jardins d’enfants, rendre encore plus attractives, le Conseil voie de la contractualisation avec les territoi-micro-crèches… Solange Berlier, Vice-général se mobilise en faveur du très res, afin de renforcer notre partenariat et Présidente chargée de la Vie sociale, veut haut-débit. Depuis 2007, vingt mille notre proximité avec les acteurs locaux », a aller plus loin : « Nous devons imaginer entreprises sont connectées ! expliqué Bernard Fournier, Vice-Prési-ensemble des modes de garde alternatifs, dent chargé de l’Aménagement rural. Le capables de satisfaire au mieux les nouvelles Rééquilibrer le fi nancement but est d’établir un véritable projet d’amé-demandes des parents, en matière d’ampli-du Sdis 42 nagement des communes. tude horaire, de diversité d’accueil, ou encore Dernier sujet évoqué, la répartition du d’accueil d’enfants handicapés. » budget du Sdis 42. Le Conseil général Diversifier toujours plus propose d’augmenter progressivement sa les modes de garde Soutenir les entreprises part de financement, pour atteindre 50 % Les efforts du Conseil général et des et l’emploi du budget en 2016. communes portent aujourd’hui leurs « Dans un contexte économique particuliè- L’autre moitié est fruits. Fin 2008, le nombre de places rement tendu, il est plus que jamais néces prise en charge par d’accueil des enfants de moins de trois saire de soutenir nos entreprises et de les communes. ans dans la Loire a augmenté de 4,77 % favoriser leur développement », a déclaré Pour chaque thème, par rapport à 2007, soit seize mille huit Jean-Claude Charvin, Vice-Président les élus se sont prêcents places au total. chargé de l’Économie. Le Conseil général tés au jeu des ques- Responsable des cinq mille six cents veut favoriser le développement des zones tions-réponses. Une assistantes maternelles de la Loire, le d’activités. Depuis 1997, 4 350 000 euros journée riche en Conseil général contribue au finance-ont été attribués aux communes et com échanges, qui en ment des projets d’accueil de la petite munautés de communes dotées d’une appelle d’autres… ¦ enfance : crèches, haltes-garderies, zone labellisée « Qualité Loire ». Pour les Sophie Tardy 13 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Actualités Design : la renaissance de la «Manu» Le site de la « Manu » renaît de ses cendres. Place aujourd’hui à la Cité du design qui contribuera au rayonnement international de la ville de Saint-Étienne comme aux plus beaux jours de l’ère industrielle. Le week-end du 3 et du 4 octobre, la Cité du design ouvrira ses portes au grand public et ainsi, fera revivre l’effervescence de la place Carnot. Le nouvel espace, majestueux avec ses 16 000 m2, va drainer des milliers de visiteurs. Soutenu par le Conseil général à hauteur de 2,9 millions d’euros, cette plateforme de création, de recherche et de formation autour du design redynami sera le territoire ligérien. 2,9 millions d’euros d’aide du Conseil général La capitale ligérienne va retrouver son lustre d’antan. De la même façon qu’elle a été identifiée à Manufrance pendant des siècles, le coeur de la ville va rebattre à travers le design. Au service des acteurs économiques, l’aspect novateur devrait attirer de nouvelles entreprises. Les machines-outils laissent la place à cinq monstres de métal, de verre et matériaux futuristes mais, au fond, rien n’a changé. de la Cité et de l’école ainsi que des appar-métal surplombent la capitale ligérienne À la recherche d’une architecture tements de résidence temporaire. depuis septembre 2006. Du haut de ses perdue vingt-huit mètres, on peut admirer un Première performance enregistrée sur Retour vers le futur panorama à 360 degrés de la ville et l’ancien site de la « Manu », celle des Autre symbole de l’ouverture de la Cité du s’ouvrir au monde. architectes. Le pari était pourtant audacieux design, un bâtiment futuriste du nom de Dès octobre, plusieurs manifestations et pour Finn Geipel et Giulia Andi de l’agence « Platine ». Il incarne le renouveau cultu-colloques se succèderont sur le site. De Lin : retrouver l’architecture du XIXe siècle rel et urbain de l’ancienne cité minière. quoi séduire les artistes, les industriels… de la manufacture détruite par la guerre, Avec sa surface de 7 000 m2, il a de quoi et le grand public. Le design pourrait l’hermétisme d’autrefois en moins. Exit le impressionner et innover tout en préser-aussi conquérir des mondes parallèles. lieu de production d’armes fermé à la vie vant la planète : il est certifié haute qualité En effet, en novembre 2010, la biennale publique. Son successeur : un espace environnementale. Il comprendra, entre internationale du design sera placée sous flambant neuf totalement connecté à la ville autres, un lieu de rencontres entre entre-le signe de la téléportation. ¦ La « Platine » est le lieu de connexion de toutes les activités de la Cité du design. 14 ligérienne ! prises et designers, des salles d’exposition, Les jardins et les trois bâtiments de la place une serre, une « matériothèque » et Carnot, classés Monuments histo riques, même, dès janvier, un restaurant dirigé viennent d’être réhabilités. Seconde vie par le chef stéphanois, Stéphane Laurier. pour l’atelier et le bâti ment pédagogique, ils sont transformés en locaux high-tech pour Une fenêtre sur le monde l’École Supérieure d’Art et de Design de Autre élément phare du complexe : la Saint-Étienne. Le bâtiment de l’Horloge « Tour observatoire ». Première construcabrite, quant à lui, les services administratifs tion du site, ses cent vingt tonnes de Émilie Couturier EN SAVOIR PLUS Cité du design : 3 rue Javelin Pagnon à Saint-Étienne Tél. : 04 77 33 53 89 Les 3 et 4 octobre : accès gratuit aux expositions « L’objet du design » et « Who’s afraid of design ». Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 À la une À la découverte de nos forêts 15 L’automne est une saison magique pour les promenades en forêt ! Les feuillages aux mille couleurs, les châtaignes aux pieds des arbres… Avec un tiers de surface boisée, la Loire a de quoi vous offrir de jolies balades ! Mais la forêt n’accueille pas seulement les promeneurs, elle fait aussi vivre de très nombreux professionnels passionnés. Découvrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur notre belle forêt. Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 À la une Le Conseil général, premier propriétaire forestier Le Conseil général détient près de 800 hectares de forêt dans notre département. Il acquiert ces espaces naturels avant tout pour prendre soin de la biodiversité et pour les ouvrir au public dans de bonnes conditions. Détails. Le Conseil général possède de nombreuses forêts, de toutes tailles. La plus grande d’entre elles est la célè bre forêt départementale de Lespinasse, avec ses 450 hectares d’arbres feuillus. La plupart font partie de l’histoire de la col lectivité, qui en a hérité au fi l des ans, et certaines ont été acquises plus récemment grâce à la taxe « Espaces naturels sensi bles » prélevée pour chaque nouvelle construction. Ces acquisitions ont une vocation principale : préserver la biodiversité ! Protéger les espaces naturels En effet, être propriétaire d’une forêt gérée durablement, c’est produire du bois mais également oeuvrer pour la biodiversité et lutter contre les émissions de carbone. La forêt départementale de Lespinasse dénombre, par exemple, quelque 60 000 visiteurs par an ! Aussi, il est essentiel de créer des aménagements et des sentiers invitant les promeneurs à prendre soin de la nature autour d’eux. Les forêts du Conseil général ont également une vocation secondaire : la production de bois. Le Conseil général de la Loire applique une sylviculture multifonctionnelle, qui s’inscrit dans une démarche durable. Soutenir la fi lière bois La filière bois réunit de très nombreux acteurs qui font l’économie et le dynamisme de notre département, depuis les propriétaires forestiers jusqu’aux professionnels de la transformation du bois, en passant par les pépiniéristes ou les bûcherons. C’est pourquoi le Conseil général apporte un soutien important à cette filière, d’abord via Inter Forêt-Bois 42 (lire notre article en page 19), qui fédère ces acteurs pour les rendre plus forts et ensuite, par un plan de soutien en cinq grandes mesures, pour la période 20092013. Ce plan comprend un soutien : • à l’animation des chartes forestières locales, • au regroupement des parcelles, • à la création et l’entretien de la desserte forestière, • aux pratiques durables pour les entreprises de travaux forestiers, • aux techniques innovantes pour les entreprises de première transformation. En accompagnant l’économie du bois et en protégeant les espaces naturels, le Conseil général de la Loire offre de belles perspectives de développement à la forêt ligérienne ! ¦ 16 Chaque année, la forêt départementale de Lespinasse accueille près de 60 000 promeneurs. Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Défendre et promouvoir le bois L’association Inter Forêt-Bois 42 se mobilise pour valoriser le bois et les acteurs de la filière, mais aussi pour mettre en oeuvre des initiatives originales de développement. Portrait d’un groupement actif et avant-gardiste. La Loire a été le premier département de France à abriter, en 1982, une interprofession du bois : Inter Forêt- Bois 42. Comme l’explique Jean-Paul Martel, directeur de la structure, « nous avons toujours été un laboratoire d’idées et un pilote aux yeux des autres départements. Nous sommes encore reconnus comme tels aujourd’hui. » Et pour cause, avec un tiers de surface boisée et neuf cents entrepri ses qui génèrent neuf mille emplois directs dans toutes les spécialités, la Loire possède tous les atouts nécessaires pour s’imposer comme un acteur du bois majeur à l’échelle régionale. Plus nombreux, plus forts Mais l’apparente assurance du départe ment en la matière doit, en réalité, être confortée : c’est le rôle d’Inter Forêt-Bois 42. Son objectif est de fédérer l’ensemble des acteurs de la filière, pour être plus forts et réactifs sur le marché. Premier axe de travail : la sensibilisation, spécialement à Travail du bois aux Charpenteries de la Loire à Saint-Germain-Laval. l’égard des maîtres d’ouvrages publics et des architectes. « Le bois souffre d’un certain nombre d’idées reçues : il serait infl ammable actions, l’association bénéficie d’un Bois 42, la filière bois de notre département ou vieillirait mal, précise Jean-Paul Martel. fi nancement du Conseil général de la est plus forte et mieux structurée : une Nous communiquons donc très largement Loire à hauteur de 50 % de son budget. véritable promesse d’avenir ! ¦ pour lutter contre ces idées reçues et montrer À la demande de ce dernier, et avec le les nombreux atouts du bois dans la construc-soutien de la Direction régionale de tion. » Dans cet esprit, l’association a, par l’industrie, de la recherche et de l’enviexemple, monté un concours pour les ronnement, Inter Forêt-Bois 42 a d’ailleurs jeunes architectes et ingénieurs en génie initié un nouveau programme nommé civil autour d’un projet utilisant le bois. « Éco-Bois Plus ». Il porte sur l’éco-cons truction et le bois : quelles sont les exi- L’accompagnement gences de demain en termes de du Conseil général performance énergétique des bâtiments La seconde facette des actions d’Inter et comment maîtres d’ouvrages et entre- Forêt-Bois 42 est le développement ter-prises peuvent-ils y répondre ? « Le bois ritorial : « Nous aidons nos entreprises énergie est aussi une préoccupation forte, membres à répondre aux marchés générés ajoute Jean-Paul Martel. Nous initions dès par nos actions de sensibilisation/formation. » aujourd’hui la structuration de l’approvi- Cela passe par un soutien technique, voire sionnement des chaufferies, qui sont de plus réglementaire. Pour mener à bien ses en plus nombreuses. » Grâce à Inter Forêt 17 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 8 PORTRAITS À la une Ils vivent de la forêt ! De nombreux métiers découlent de la forêt ! Ils ont tous un dénominateur commun : la passion du bois et de la nature. Voici le témoignage de quelques professionnels ligériens. Daniel Genthialon 54 ans Responsable des Pépinières sylvicoles du Haut-Forez «Le pépinié- riste est en amont de la filière, et son rôle est capital : c’est lui qui permet l’amélioration de la qualité du bois. Concrètement, notre métier consiste à semer des graines afin de faire pousser de jeunes plants, qui seront ensuite vendus aux forestiers dans le cadre du reboisement. Et pas n’importe quelles graines ! Elles sont aupa- ravant passées entre les mains des chercheurs*, qui dotent le bois de propriétés toujours plus exceptionnelles. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas compter seulement sur la régénération naturelle : les espèces mettent des milliers d’années à s’adapter aux nouvelles conditions climatiques ! La principale difficulté à laquelle nous devons faire face, c’est que l’on nous demande d’être… devins ! Nous devons anticiper sur les besoins jusqu’à quatre ans à l’avance, ce qui nous conduit bien souvent, hélas, à détruire de jeunes arbres faute de commande. Et ce, sans aucune indemnité… Mais je reste positif : la forêt et le bois sont des milieux d’avenir, qui seront indispensables à l’hu- manité. » ¦ * Chercheurs de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), du Cemagref (Centre national du machinisme agricole, du génie rural et des eaux et forêts) et de l’Afocel (Association forêt/cellulose) Georges Odo 45 ans Technicien forestier à l’Offi ce national des forêts (ONF) depuis quinze ans «Ma mission principale consiste à assurer la gestion des forêts publiques (communales, départementales…) qui dépendent de l’ONF. Pour le compte du propriétaire forestier, nous fixons les actions à mener pendant vingt ans, et nous mettons tout en oeuvre pour répon- dre aux objectifs. Gérer une forêt, cela passe par le contrôle de la coupe du bois, la surveillance de milieux naturels, les modalités d’accueil du public ou encore la protec- tion contre les incendies. C’est un métier passion- nant car très diversifié. Mais il exige aussi patience et humilité ! Patience car nous ne voyons le fruit de notre travail que sur le très long terme, et humilité car, même si nos connaissances progressent, la nature nous en apprend tous les jours et elle ne suit pas toujours les écrits des livres ! Aujourd’hui, les postes de techniciens forestiers sont de moins en moins nombreux. Mais que cela n’empêche pas les jeunes passion- nés d’y croire ! » ¦ 18 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 POINT DE VUE Michel CHARTIER Vice-Président chargé de l’Environnement « Aujourd’hui, les préoccupations envi- ronnementales ne sont plus un luxe mais bien une urgence… Le Conseil général de la Loire a inscrit cette urgence au coeur de ses initiatives, depuis maintenant deux décennies. Les politiques que nous avons initiées dans le domaine de l’environnement et du développement durable prennent tout leur sens et l’exemplarité de nos pratiques devient une nécessité. En témoigne le plan de soutien à la filière bois, proposé pour les cinq années à venir. L’objectif est de contribuer à la mobilisa- tion des bois de la Loire par des pratiques durables, afin de répondre aux besoins des industries locales de première et deuxième transformation et ainsi, de notamment limiter les transports longue distance. Dynamiser une fi lière économique, maintenir l’emploi et limiter les rejets en CO2, nous sommes bien ici au coeur du développement durable. » Jean-Luc Fessy 50 ans Directeur de la SAS Jean-Luc Fessy et Cie, exploitation forestière «L’exploitation forestière consiste à acheter du bois “sur pied”, pour le revendre ensuite aux utilisateurs finaux. Concrètement, nous faisons une proposition d’achat au propriétaire de la forêt selon le type et la qualité du bois et, s’il est d’accord, nous gérons l’abattage des arbres, le débardage (mettre les arbres au bord d’une voie accessible aux camions) et le transport vers le lieu d’utilisation : scierie, papeterie ou usine à panneaux. Notre particularité, c’est de tout gérer à l’aide de machi- nes. Les bûcherons ne s’occupent que des très gros arbres. La mécanique offre des conditions de travail plus confortables et moins dangereuses. J’ai créé mon entreprise en 1984, quelques années après être sorti de l’École du bois de Mouchard, dans le Jura. J’ai toujours été passionné par le travail mécanique du bois. Je vis de cette passion chaque jour ! J’apprécie aussi beaucoup d’être constamment dans la nature. » ¦ Gilles Béal 46 ans Directeur de la Menuiserie Béal «Ma passion, je l’ai acquise en travaillant le bois. C’est un matériau que l’on affectionne pour son aspect noble et respectueux de l’envi- ronnement, et la menuiserie est un métier très riche et varié dont on ne se lasse pas. Au sein de l’atelier, nous intervenons aussi bien sur les menuiseries extérieures que sur le bardage ou les parquets et meubles design ! De surcroît, chaque personne ici prend un projet à bras le corps de A à Z et a, ainsi, la satisfaction de voir le résultat concret de son travail. Nous menons des projets avec des architectes ou avec des particuliers et nous utilisons des essences de bois presque exclusi- vement françaises. Ce qui est passionnant, c’est d’être à l’écoute, de réfléchir aux solutions les plus adaptées, bref, d’avoir de "l’intelligence" dans la conception. Et plus les chantiers sont complexes, plus ils suscitent notre intérêt ! » ¦ 19 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 À la une La Loire et ses forêts Infographie : Frédéric Ellis - Source : Forêt privée française - 2008 Sapinière Pin Boisement marginal Chênes Feuillu montagnard (hêtres) Reboisement épicéa et douglas Le moins que l'on puisse dire, c'est que la Loire est un département vert... Vert par ses couleurs footballistiques, par ses champs, ses prés mais également par ses forêts. Savez-vous que la plupart des forêts de la Loire sont composées d'épineux ? De sapins, de pins, d’épicéas... Retrouvez ces infos sur la carte ci-contre. Sapinière Pin Boisement marginal Chênes Feuillu montagnard (hêtres Reboisement épicéa et douglas 20 À la découverte des cantons Le canton de Boën, au coeur du Pays d’Astrée Lucien Moullier, Conseiller général du canton de Boën, a accueilli Bernard Bonne, Président du Conseil général de la Loire. Retour sur cette journée. Le Président Bonne poursuit ses visites dans les cantons de la Loire. Il a rencontré les maires des dix- huit communes que compte le canton. Une journée d’échanges, où chacun a pu exposer ses projets. Sainte-Foy-Saint-Sulpice en pleine mutation C’est à Sainte-Foy-Saint-Sulpice que la journée a débuté. Petite commune en plein développement, elle compte aujourd’hui près de quatre cents habitants. Son Maire, Jean-Luc Souzy, a présenté le plan de réaménagement global du bourg, soutenu par le Conseil général. Objectif : sécuriser la traversée de la commune. Les travaux ont débuté fi n avril. -Une boulangerie multiservices Pour maintenir son unique commerce alimentaire, la mairie a acheté et réaménagé la boulangerie. Depuis mars 2009, Jean-Luc Souzy, Maire de Sainte-Foy-Saint-Sulpice, présente à Bernard Bonne et Lucien Moullier le projet de réaménagement du bourg. Joseph Zgainski a repris le fonds de commerce. Son activité est variée : boulangerie, livraison de pain à domicile, café-bar et épicerie. Dans le cadre de Loire multiservices, le Conseil général a soutenu les travaux à hauteur de 56 456 euros. « Il faut encourager ces initiatives. Les commerces de proximité sont essentiels à la vie des petites communes », a souligné le Président. -Une école flambant neuve pour l’autom ne 2009 Une extension de l’école communale est en cours de construction. Nouvelle classe, agrandissement de la salle d’évolution, local pour le matériel de gymnastique, dortoir, sanitaires… Des travaux indispensables : en 2001, l’école comptait vingt- trois élèves. Pas moins de cinquante-huit écoliers profiteront des aménagements dès la Toussaint. Un nouvel hôpital à Boën fi n 2011 Lieu de vie, de soins et d’accompagnement de fin de vie, l’hôpital local de Boën accueille des patients très âgés. Actuellement implanté sur une zone inondable et ne répondant plus à certaines normes, l’hôpital va être reconstruit sur un nouveau site. -Un projet d’envergure Le montant total des travaux s’élève à 16,2 millions d’euros. Le Conseil général a accordé une subvention de 1,7 million d’euros. L’hôpital comportera cent quarante lits en Établissement d’hébergement pour personnes agées dépendantes (EHPAD), dont deux unités Alzheimer de douze lits chacune. Un accueil de jour d’une capacité de dix places sera créé. Les patients bénéficieront d’espaces verts, dont un jardin conçu pour personnes âgées dépendantes et un jardin réservé aux unités spécifi ques Alzheimer. L’hôpital s’est engagé auprès du Conseil général à respecter un prix plafond d’hébergement de 50 euros par jour, pour la section EHPAD. Une volonté de Bernard Bonne : « On ne peut pas dépasser 1 500 euros par mois. Il faut que les prix restent conformes aux revenus des Ligériens. » Rencontre avec les aigles à Marcilly-le-Châtel La journée s’est achevée par la visite de la Volerie du Forez. Dressé sur une butte volcanique, le château Sainte-Anne à Marcilly-le-Châtel offre un écrin exceptionnel et une vue panoramique sur le Pays d’Astrée. C’est ici qu’en 1988, Pierre et Claudine Degaret ont créé la Volerie du Forez. Buses, aigles royal, vautours… Quarante grands oiseaux vivent là et accueillent un public curieux et ravi. La Volerie du Forez propose un voyage au pays de l’imaginaire… Et un peu d’histoire moyenâgeuse autour des animations médiévales du chevalier Jean de Bouc. En 2008, quelque 12 500 visiteurs ont participé à l’aventure. ¦ Sophie Tardy 21 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Économie 8 SANTÉ Des masques ligériens contre la grippe A On l’appelle H1N1. Pandémie, mesures de protection… Depuis quelques semaines, la grippe porcine occupe une large part de l’actualité. Le ministère de la Santé vient de confier la réalisation de plusieurs millions de masques à une société roannaise. « Le travail c’est la santé », un adage qu’a pu doublement vérifier le groupe Deltalyo & Valmy. Il vient de décrocher une commande de 58 millions de masques de protection respiratoire, appelés aussi FFP2, avec le gouvernement français. Une production anti-grippe porcine qui devrait accroître sensiblement l’activité de l’entreprise du Roannais jusqu’en septembre 2010. Elle fait suite à un premier protocole, signé en 2006, avec Xavier Bertrand dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire. Les microbes n’ont qu’à bien se tenir ! Deltalyo & Valmy contribue au développement durable : tous les déchets du groupe sont recyclés et les masques recyclables à plus de 80 %. 22 LE SAVIEZ-VOUS ? Nom de code FFP2 Les masques FFP2, ceux qui permettent d’éviter de propager les virus transmis par les voies respiratoires, sont aussi une barrière contre la poussière et les différentes pollutions contenues dans l’air. Vendus à peine un euro, « ils ne sont pas pénibles à porter et permettent de se prémunir des maladies de façon civique. » Alors, prêts à éradiquer la grippe A ? Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 À vos masques, prêts, partez ! Depuis peu, les machines de l’usine de l’Espace Valmy tournent à plein régime. En quelques mois, la production quotidienne est passée de 250 000 à 400 000 masques et il faut désormais moins de deux jours pour remplir de masques l’équivalent d’un semi-remorque. « Nous avons mis en place des moyens importants pour augmenter notre productivité en vue de protéger la population en cas de crise », explique le président du groupe Deltalyo & Valmy, Vianney Brillat. Les chiffres sont éloquents : 1 200 000 euros pour augmenter les capacités de production, trente-cinq personnes supplémentaires sur le site de Roanne et quinze sur celui d’Auxerre. De quoi défier la maladie mais aussi la crise fi nancière ! Des clients de marque, des produits compétitifs En Europe, de nombreux clients ont d’ores et déjà été séduits par l’entreprise ligérienne, et pas des moindres : les gouvernements anglais, français, des donneurs d’ordre en Suisse, des professionnels italiens, espagnols et allemands, sans oublier les banques et grandes industries françaises, avec même « quelques entreprises du CAC 40 ». Ce sont la qualité des produits et la réactivité qui ont convaincu les acheteurs. « Nous respectons les normes européennes et nos prix concurrencent ceux du marché asiatique », se félicite Vianney Brillat. La rapidité d’exécution semble avoir fait la différence : « Nous pouvons livrer plus vite que les Chinois ! » Voilà qui devrait inquiéter les virus les plus virulents… Bientôt, le groupe espère se voir ouvrir les portes des marchés mondiaux : une prochaine certification aux normes des États-Unis pourrait lui permettre de livrer les cinq continents. De la protection individuelle au BTP Dès sa fondation en 2006, il a fallu songer à multiplier les compétences de l’entreprise roannaise. Créée afin de répondre à la première demande du gouvernement français face à la grippe aviaire, sa durée de vie aurait pu être limitée. « Nous nous sommes demandés ce que nous ferions quand le contrat serait terminé », avoue le président. L’entreprise s’est alors spécialisée dans l’équipement de protection individuelle (ÉPI), qui permet de protéger chaque individu des risques qui menacent sa santé et sa sécurité. Des consommables médicaux, comme des charlottes, des masques de chirurgiens ou des sur-chaussures, ont été commercialisés mais pas seulement. Le secteur du BTP n’a pas été oublié. Après deux ans de recherches, le groupe a lancé la gamme Spireor®. Ses masques permettent de diminuer jusqu’à six fois et demi les efforts respiratoires des ouvriers confrontés à la poussière ! Et ce n’est pas tout : en novembre, Vianney Brillat annonce la sortie d’un produit innovant dans le domaine de l’anesthésie. « Une première qui devrait avoir une dimension mondiale… » ¦ Émilie Couturier EN CHIFFRES Deltalyo & Valmy, ce sont : • 110 employés dans le groupe, • 13,8 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2008, • 75 millions de masques par an, • 2 unités de production en France : Roanne (siège social) et Auxerre (Seignelay), • 3 sites de distribution : Angleterre, Allemagne et France (Lyon). POINT DE VUE Vianney BRILLAT Président de Deltalyo & Valmy « Des masques dans la pharmacie familiale » « Il est évident que ce n’est pas dans notre culture mais il faut porter des masques. C’est un atout pour éviter de propager et recevoir des virus et donc, pour être moins souvent malade. Les masques devraient figurer dans la pharmacie familiale. On peut très bien se protéger de la grippe saisonnière par ce biais. » 23 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Économie 8 HABILLEMENT 24 Aller plus haut en Vertical Des étendues glacées aux barrières rocheuses, l’homme se fixe sans cesse des horizons nouveaux. La société Vertical accompagne cet objectif. Spécialiste du sport alpin, elle fabrique des collections vestimentaires confortables et de qualité. Créés à Saint-Chamond, les produits atteignent des sommets. En cette période de crise, la société « Dheu » 100% made in France La nouvelle création de Vertical est idéale Vertical ne se laisse pas abattre. Cette année, Vertical innove en lançant un en ville comme en plein air. Le tissu provient Dynamique et créative, elle enchaî-nouveau produit purement français : une des Vosges et la fabrication est purement ne pantalons de protection imperméables, veste pour les randonnées baptisée ligérienne. Pourquoi « Dheu » ? « Après nous chemisettes, tee-shirts, sweat-shirts pour « Dheu ». Veste de protection à la coupe être concertés pour lui donner un nom, nous l’escalade et vestes stretch pour l’alpi nisme longue et classique, capuche amovible, sommes tous tombés d’accord. Cette veste et les cascades de glace… poches zippées extérieures et intérieures… correspondait au dirigeant “historique” de Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 POINT DE VUE VERTICAL, CE SONT : 1,5• millions d’euros de chiffre d’affaires, 9• agents dont une couturière, 16• distributeurs dans le monde. Vertical, Patrice Dheu, de par son éthique », raconte Frédéric Béal, gérant. D’autres produits made in France sont en cours de réalisation… À suivre ! Un pantalon reconnu « légendaire » Le « Windy Summit » est un pantalon stretch, imperméable au vent et à l’eau que portent un grand nombre d’alpinistes. Son con fort, ses accessoires, ses matières bi-exten sibles et le fait d’être le seul pantalon et sur-panta lon de par sa concep tion même, font de lui un modèle unique. « C’est une véritable légende dans le milieu », fait remarquer Matthieu Damey, responsable des produits. De l’or dans les mains Les produits Vertical sont inventés à Saint- Chamond. Pour concrétiser ses rêves, l’entreprise compte sur sa couturière. Celle-ci ne se contente pas de coudre : elle fait preuve d’une extrême minutie et joue un rôle non négligeable dans le résultat final du produit. « Notre couturière distingue des anomalies ou des impossibilités que nous n’avions pas prévues lors de la conception. Nous n’avancerions pas sans elle… », avoue Frédéric Béal. La France reste l’éternel pays de la couture ! La passion : philosophie « à la Vertical » Cette petite boîte française ne travaille pas au chiffre mais à la passion. « Notre implication et notre passion pour cette marque, c’est 90% du travail fourni. Nous donnons tous notre avis sur un nouveau produit. Nous ne faisons pas de surplus, c’est peut-être toute la différence par rapport aux autres fabricants », explique le gérant. Les vêtements, à la fois techniques et gracieux, se portent en ville comme à la montagne. La nature, son terrain de jeu Le monde de la montagne, c’est être en phase avec la nature. C’est aussi la respecter. Vertical adopte le coton biologique sans engrais, ni pesticide. Il s’appuie sur des fournisseurs qui le contrôlent. « Il y a moins de production et le commerce est plus équitable », explique Frédéric Béal. La société Vertical réalise parfois des pro duits en matière recyclable... Pour un monde alpin durable. ¦ Peggy Chabanole Une partie de l’équipe de Vertical autour de son gérant, Frédéric Béal (deuxième rang à gauche). Jean-Claude CHARVIN Vice-Président chargé de l’Économie « Maintenir l’emploi local » Loire Magazine : Que pensez-vous du nouveau produit « Dheu » ? Jean-Claude Charvin : Sa fabrication est entièrement réalisée à Sury-le-Comtal. Ce nou- veau produit contribue au maintien des emplois locaux. La société Vertical a également la volonté de conserver le savoir-faire du textile ligérien. Loire Magazine : Vertical se trouve dans une politique de développement durable également menée par le Conseil général ? Jean-Claude Charvin : En effet. Le Conseil général de la Loire est particulièrement impliqué en matière de développement durable. Il encou- rage les Ligériens à adopter des comportements vertueux. Dans la même optique,Vertical s’est engagé aux côtés d’autres entreprises du milieu de l’escalade pour sensibiliser les grimpeurs aux respects des règles de vie, avec Climbing Attitude. 25 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Reportage 8 ÉDUCATION La technologie fait sa rentrée En classe de sciences naturelles aussi, on se sert de Cybercollèges 42. 26 Environ trente six mille élèves viennent de reprendre le chemin du collège… Avec eux, le Cybercollèges 42, remplaçant du Cyberbureau Collèges, dévoile ses outils. Cet Espace numérique de travail (ENT) permet aux enseignants, élèves, parents d’élèves et personnel administratif des collèges de travailler, d’échanger et de communiquer via une plateforme internet sécurisée. Aujourd’hui, les élèves apprennent de plus en plus tôt à se servir d’un ordinateur. Aidés par le Conseil général, tous les collèges de la Loire vont bénéficier de l’installation du Cybercollèges 42 et d’un accompagnement spécifi que. Ainsi, depuis cette rentrée, trente-cinq des soixante-dix-sept collèges de la Loire sont équipés. Plus qu’un outil En avance sur le sujet, la Loire expérimente les Espaces numériques de travail (ENT) depuis 2004. Après le Cyberbureau Collèges, prometteur mais expérimental, le Cybercollèges 42 propose de nouvelles fonctionnalités. En permettant une économie de papier, il favorise le développement durable et l’allègement du poids du cartable. Il rend possible l’accès de tous aux technologies de l’information et de la communication, réduisant ainsi les disparités sociales. Les parents peuvent s’impliquer davantage dans la vie du collège et l’éducation scolaire de leur enfant. Les élèves acquièrent de l’autonomie et un mode de travail proche de celui qu’ils expérimenteront dans la vie active. Quant Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 aux professeurs, cet outil leur ouvre de nouvelles perspectives pour l’enseignement. Un espace commun De la 6e à la 3e, les collégiens développent leurs connaissances multimédia avec le Cybercollèges 42. Aidés de leurs professeurs, ils découvrent progressivement comment s’approprier un environnement informatique de travail, adopter une attitude responsable, créer, produire, traiter et exploiter des données, s’informer, se documenter et enfin, communiquer et échanger. Les méthodes de travail sont plus interactives. Les professeurs peuvent noter les devoirs dans un cahier de texte électronique, donner accès aux cours, documents de références, exercices et corrigés en ligne. Les élèves communiquent entre eux et avec leurs professeurs via des espaces d’échange tels que le blog et le forum. Savoir leur enfant sur l’ENT rassure les parents, pas toujours à l’aise avec l’outil informatique. Cet espace est sécurisé. ¦ Catherine Dessagne EN CHIFFRES • 35 collèges équipés sur 77, • 1 à 2 salles informatiques par collège, • 15 à 30 ordinateurs par salle informatique, • Un parc informatique de plus de 4 000 postes sur l’ensemble des collèges publics. POINT DE VUE Monsieur CHAMBON Professeur de sciences et vie de la terre Loire Magazine : Comment intégrez- vous l’informatique dans la matière que vous enseignez ? Monsieur Chambon : Il m’arrive de montrer des expériences scientifiques par le biais d’un logiciel ou d’une vidéo. Je demande aussi régulièrement aux élèves de réaliser des exposés de groupe qu’ils déposent sur la plateforme. Loire Magazine : Y a-t-il des disparités entre les élèves ? Monsieur Chambon : Les élèves apprennent vite. Les pratiques en classe sont différentes de celles de la maison. Qu’ils aient un ordinateur chez eux ou non, ils avancent tous au même rythme. Loire Magazine : Les élèves sont-ils demandeurs ? Monsieur Chambon : Oui, certains collègues moins adeptes de l’informatique se voient poussés par leurs élèves pour mettre en place de nouvelles formes d’apprentissage dans leur matière. Loire Magazine : Le Cybercollèges 42 change-t-il les rapports que vous entretenez avec vos élèves ? Monsieur Chambon : Les élèves hésitent moins à poser des questions. S’ils ne le font pas en classe, ils le font sur le forum. C’est une évolution très positive. Et puis, ils n’ont pas à attendre le prochain cours pour obtenir une réponse. 27 POINT DE VUE SARAH élève de 5e Loire Magazine : Quel outil utilises-tu le plus sur le Cybercollèges 42 ? Sarah : Sur l’espace de ma classe, je me sers beaucoup de mon cahier de texte. Il y a aussi les corrigés d’exercices et les cours que les professeurs déposent dans des dossiers. C’est super pratique. Loire Magazine : Est-ce que tes parents utilisent cet outil avec toi à la maison ? Sarah : Mes parents ne savent pas très bien se servir d’un ordinateur. Alors je leur ai montré comment voir le menu de la cantine. Ils regardent aussi les devoirs que j’ai à faire pour être sûrs que je fais bien mon travail. Loire Magazine : Échanges-tu sur le forum avec tes camarades ? Sarah : Oui, ça c’est supeR : quand je ne comprends pas un exercice, je poste un message et y’a toujours un copain pour y répondre. Des fois, c’est même le professeur qui nous dit comment faire. Loire Magazine : Tes parents surveillent-ils ce que tu fais sur l’ordinateur ? Sarah : Ils n’aiment pas quand je passe trop de temps sur l’écran. Ils vérifient toujours si je suis sur le Cybercollèges 42. Du coup, ils savent que je travaille et que c’est sans danger. Loire Magazine : Donnes-tu parfois des idées d’utilisation du Cybercollèges42 à tes professeurs ? Sarah : Juste une fois, j’ai demandé à ma professeur de musique de mettre le morceau qu’on apprend à la flûte en MP3 sur le site. C’est plus pratique pour réviser. Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Expressions des élus Les textes publiés dans la rubrique « Expressions des élus » n’engagent pas la responsabilité du directeur de la publication. 28 GROUPE UNION POUR LA LOIRE Le Conseil général, partenaire quotidien des habitants et des communes ! Quel point commun entre la rénovation d’une école, le réaménagement d’un carrefour, la construction d’un terrain multisport, la création d’un relais assistantes maternelles ou le soutien à une MJC ? Sans aucun lien apparent entre eux, ces projets ont pourtant tous fait l’objet d’une collaboration entre une commune (ou une intercommunalité) et le Conseil général. Accompagner votre quotidien Partenaire des villes, des villages ou des groupements de communes, le Conseil général les aide et les accompagne. L’objectif de vos élus de l’Union pour la Loire : que notre département se développe harmonieusement, que ses habitants y vivent le mieux possible. Avec toujours le souci de donner les mêmes chances à chacun, au nord comme au sud, à l’est comme à l’ouest, dans les petites communes rurales comme dans les zones très urbanisées. Un soutien indispensable pour tous La majorité des communes ligériennes n’ont généralement pas les moyens de réaliser seules des projets qui peuvent pourtant transformer signifi cativement la vie des habitants. Petites ou grandes, en ville ou campagne, les communes - et donc leurs habitants - ont souvent besoin d’un soutien fort pour développer leurs projets. C’est pourquoi nous avons fait de l’aide aux communes une priorité du Conseil général. Connaître les besoins pour mieux aider Interlocuteur privilégié des communes, le Conseil général mène une politique active de concertation avec l’ensemble des élus locaux pour déterminer son soutien au développement des projets communaux. C’est un travail de tous les jours que nous menons pour nos communes, pour les Ligériens. Chacun de vos élus Union pour la Loire, dans sa délégation et dans son canton, a su tisser des liens de travail étroits avec les partenaires, les habitants et les élus locaux. Des relations de confi ance qui nous permettent de travailler efficacement. Dés lors, nul besoin de manifester lorsqu’un problème surgit. Parce que nos interlocuteurs nous connaissent, ils savent que nous nous battrons pour faire avancer leurs dossiers. Anticiper et agir chaque jour Nous n’accompagnons pas seulement ces projets, nous voulons aussi et surtout les anticiper. C’est pourquoi nous avons voulu que le Conseil général calibre ses interventions pour répondre au mieux aux besoins des Ligériens et des élus locaux. Nous sommes donc passer d’une logique de guichet à une logique de projet. Avec le contrat communal d’aménagement, les communes reçoivent une aide financière pour six ans, qui intègre l’ensemble des projets envisagés. C’est une aide « sur- mesure » ; une réponse efficace pour aller au bout des réalisations les plus importantes pour les communes et leurs habitants. La sortie de la logique de guichet sera, en tous les cas, l’un des grands chantiers de notre groupe, avec vous et pour vous. C’est de cette manière que notre majorité se mobilise avec ses partenaires pour apporter aux Ligériens des solutions concrètes. Bernard Fournier, Président du groupe Union pour la Loire, Le groupe de la droite, du centre et indépendants Les élus du groupe Union pour la Loire : Bernard Bonne, Jean-François Barnier, Solange Berlier, Paul Celle, André Cellier, Michel Chartier, Jean-Claude Charvin, François Combe, Jean-Paul Defaye, Jean-Baptiste Giraud, Alain Laurendon, Philippe Macke, Henry Nigay, Bernard Philibert, Jean-Jacques Rey, François Rochebloine, Paul Salen, Georges Ziegler Site internet : www.unionpourlaloire.fr GROUPE INDÉPENDANCE ET DÉMOCRATIE Filière bois : les atouts de la Loire L’activité bois a connu, en France, une croissance continue au cours des dernières années. Nous sommes passés de 5 000 constructions de maisons par an en 2 000, à plus de 15 000 en 2008. La fi lière bois s’arroge désormais près de 8 % du marché des maisons individuelles, ce qui représente environ un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros. Certes, cette niche n’échappe pas actuellement au ralentissement du secteur. Au mieux, l’activité restera stable cette année. Mais il existe désormais une vraie demande. Avec 1,3 million d’hectares de forêts, Rhône-Alpes est la deuxième région forestière de France. Quant à la Loire, avec 130 000 hectares de forêts, soit près du quart de son territoire, c’est un département plein d’atouts pour le développement de la filière bois. Près de 900 entreprises ligériennes participent déjà à la valorisation et la transformation de ce matériau. 350 000 mètres cube sont exploités et 90 % de cette production alimente des industries de bois d’oeuvre telles que charpente, ossature bois, menuiserie et ameublement. Le secteur public se doit aussi de donner l’exemple. Le Conseil général vient de s’engager à réaliser un collège en ossature bois à Veauche. C’est ainsi que la commune de Marlhes s’est dernièrement distinguée en inaugurant deux réalisations exemplaires : l’extension de la mairie, de la salle de spectacles, ainsi que l’aménagement de quatre nouvelles classes pour la Maison familiale rurale. Ces équipements valorisent le bois, ressource naturelle du Haut Pilat et répondent aux exigences environnementales de stockage du carbone pour lutter contre l’effet de serre et limiter la consommation d’énergie. Les initiatives ne manquent pas dans notre département : on pourrait citer le Pôle bois de Noirétable, qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière pour sécher le bois local, le valoriser et qui organise les « 5 à 7 » de l’éco-construction en partenariat avec l’association Inter Forêt-Bois 42. Cette structure est à l’origine de la création de groupements pour la découpe automatique de charpente. Face aux enjeux du Grenelle de l’environnement dont on est en droit d’attendre des résultats concrets, notre groupe d’élus croit en cette filière, créatrice d’emplois et de richesses. Dans la Loire, tout existe pour créer, du pépiniériste à l’architecte, une véritable dynamique profitable à nos concitoyens et au développement durable. Les conseillers généraux : Gilles Artigues (Saint-Étienne Nord-Est 2), Georges Bonnard (Pélussin), Claude Bourdelle (Noirétable), Jean Gilbert (Saint-Genest-Malifaux), Jean-Paul Seux (Chazelles-sur- Lyon). Tél. : 04 77 48 40 76 Courriel : élusidcg42@free.fr Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 GROUPE GAUCHE CITOYENNE La présentation de la Décision Modificative budgétaire n°1, en juin dernier, a été l’occasion de confirmer les contraintes fortes du budget départemental. Les difficultés budgétaires de notre département, liées à la poursuite des transferts de compétences de l’État sans les moyens fi nanciers correspondants et à son désengagement dans des domaines tels que l’enfance par exemple, se traduisent par la remise en question du fonctionnement interne de l’institution et de ses relations avec les communes. La réorganisation des services du Conseil général ne se passe pas sans heurt, dans le secteur social dans un contexte ligérien diffi cile générant un accroissement du nombre de situations douloureuses pour les familles et des conditions de travail stressantes pour les personnels, mais aussi dans d’autres secteurs. L’optimisation des moyens a ses limites et il est urgent pour l’exécutif départemental de considérer que le développement durable de l’action du Conseil général est avant tout lié à l’affectation de personnes compétentes aux bonnes places et en nombre suffi sant. Les difficultés budgétaires du département, comme celles de la population, trouvent leur origine dans la politique gouvernementale qui reprend, quand elle ne la devance pas, la politique européenne qui avait été rejetée par une majorité de Français lors du référendum sur le traité constitutionnel. La forte abstention lors du scrutin européen du 7 juin démontre l’incompréhension, voire le rejet d’une telle politique par les Français. Leurs réponses ont été données par la rue à de nombreuses reprises, par des ouvriers fl oués par des dirigeants sans scrupules, par des paysans floués par des représentants qui ne les représentent pas, par des étudiants, par des enseignants, par des soignants, par toute une population qui souffre face à une politique qui creuse les inégalités. Les uns font fructifi er leurs millions d’euros ou de dollars tandis que les autres perdent leur emploi ou doivent se contenter du RSA qui ne peut augmenter, nous dit-on... Il est grand temps de réorienter les politiques publiques pour permettre à chacun de vivre dignement dans un réel respect de notre environnement. René Lapallus, Marc Petit, Serge Vray. Tél. : 04 77 48 42 86 Fax : 04 77 48 42 87 Courriel : groupe.pc@cg42.fr GROUPE DE LA GAUCHE DÉMOCRATE ET SOCIALISTE RsA : la solidarité… avec un « s » minuscule L’exclusion et la pauvreté s’accroissent dans notre pays qui compte désormais 3,5 millions de chômeurs. La crise amplifie cette tendance. Dans notre département, le chômage a augmenté de près de 35% depuis un an pour atteindre les 30 421 demandeurs d’emploi en avril. Un salarié sur sept est rémunéré aux environs du Smic et un salarié sur trois gagne moins que le Smic. Le Revenu de solidarité active (RSA) n’est pas la solution miracle que l’on nous décrit. Expérimenté dans plusieurs départements, il a montré une efficacité limitée en matière de retour à l’emploi. En le généralisant tel quel, le Gouvernement va en faire un rendez-vous manqué de la solidarité nationale. Lors de la session de juin, nous avons proposé d’y apporter des évolutions, tenant compte de son expérimentation et du contexte de crise : • Revoir à la hausse le financement national : Martin Hirsch lui- même avait, dès 2007, évalué le coût du RSA à 5 milliards d’euros : malgré la crise, le Gouvernement prévoit seulement 1,5 milliard d’euros ! Pourtant, la suppression du bouclier fiscal et des innombrables niches fiscales permettrait de dégager plusieurs dizaines de milliards par an. Plus que jamais, la solidarité devrait être l’affaire de tous, même des plus riches. • Inclure dans le dispositif les 18-25 ans qui sont les premières victimes de la précarité (le chômage des jeunes progresse de 36 % par an...). Leur exclusion du RSA est d’autant plus inadmissible qu’elle ne s’explique que par des motivations budgétaires. • Réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour que le RSA n’incite pas les entreprises à maintenir leurs salariés dans la précarité (bas salaires, temps partiel) comme l’a prouvé le bilan de l’expérimentation. Pour un retour durable à un emploi de qualité, il faut un travail d’accompagnement conséquent que ni la Caf, ni le Pôle Emploi, ni le Conseil général n’ont les moyens d’assurer. • Programmer un plan pluriannuel de lutte contre l’exclusion préalablement discuté avec les acteurs de terrain : élus locaux, organisations syndicales et patronales, associations… Ces propositions seraient de nature à faire du RsA un vrai outil de Solidarité, avec un grand S. Pour des raisons purement partisanes, sans aucune explication, la majorité départementale a voté contre… Le Président Jean-Claude Bertrand et ses collègues, René-André Barret, Jean Bartholin, Arlette Bernard, Christine Cauët, Liliane Faure, Joseph Ferrara, Alain Guillemant, Bernard Jayol, Régis Juanico, Marc Lassablière, Lucien Moullier, Jean-Claude Tissot. Courriel : groupe-ps@cg42.fr Site internet : www.loireagauche.fr 29 Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 Portrait Michel Troisgros :Michel Troisgros : 30 l’Italie au goût du jour l’Italie au goût du jour Michel Troisgros, le célèbre chef roannais aux trois étoiles Michelin, publie Michel Troisgros et l’Italie aux éditions Glénat. Pourquoi l’Italie ? Parce qu’une partie de ses origines est là- bas. Certes, son père est Bourguignon mais sa grand-mère, la « mémé Forte », native du Frioul au nord-est de l’Italie, a marqué sa cuisine. Cela vous étonne que le chantre de préparait sa grand-mère, son livre nous mais ses origines italiennes sont plutôt la « nouvelle cuisine française » montre une Italie à la fois familière, mais méconnues. Pourtant, quand on feuillette ait du sang italien ? C’est pourtant aussi revisitée à la façon Troisgros. son livre, les paysages d’Italie se dessivrai. Autant dire que l’Italie l’a guidé dans nent devant nos yeux. Qu’il s’agisse des sa façon de travailler ses produits tout au L’Italie au fil des pages recettes ménagères inspirées par sa mère long de sa carrière. Largement inspiré On savait les origines bourguignonnes de et sa grand-mère ou de mets plus sophispar son enfance et par la cuisine que lui son oncle Jean et de son père, Pierre, tiqués, ne vous attendez pas à retrouver Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009 des recettes de pizzas chargées de parmesan ou de mozzarella. Laissez-vous plutôt envoûter par la marmelade de tomates au poivre, le sabayon de lapin à l’orange ou la glace aux cèpes secs. Des techniques aux tours de main à prendre, des produits aux ustensiles nécessaires, mais aussi quelques recettes de base comme le court-bouillon ou la pâte brisée à l’huile d’olive. Tous ces petits secrets si précieux vous sont dévoilés pour réaliser des merveilles. L’éducation au goût Son univers familial lui a montré la voie à suivre, avec une enfance partagée entre la maison de sa grand-mère au Coteau et le restaurant à Roanne. « J’avais même une chambre au-dessus du bar », ajoute-t-il avec un sourire nostalgique. Quelques minutes suffisaient pour retrouver les petits plats de sa mémé Forte : gnocchi à la sauce tomate, mets à base de légumes du potager… Une cuisine simple mais pleine de saveurs. Grâce à cette éducation au goût, il a appris à utiliser le légume de saison. « C’est celui qui arrive au bon moment, que l’on apprécie de retrouver chaque année : la fraise au printemps ou la courge à l’automne… » Quant au choix des LA RECETTE DE MICHEL TROISGROS 31 produits locaux et régionaux, les utiliser est pour lui une évidence. « Le cuisinier a un rôle d’exemple. Il est important de comprendre où va notre monde et arrêter de puiser bêtement dans la nature. Je préfère cuisiner intelligent. » Une cuisine simple et joyeuse Sa cuisine, au-delà de l’élégance et de l’esthétique, Michel Troisgros la défi nit comme goûteuse et limpide. « Elle est le fruit d’une véritable recherche. Je la veux originale mais sans chichi, qu’elle donne une parenthèse de bonheur quand on la déguste. » Certains en rajoutent pour plaire. Lui préfère simplifier, tout comme ses prédécesseurs. « La cuisine Troisgros a toujours été une cuisine simple et joyeuse, au restaurant et à la maison. » En reprenant le restaurant de son père après le décès de son oncle en 1983, il a personnalisé la cuisine tout en gardant l’esprit de la maison. Ses voyages et ses racines italiennes ont permis cette évolution vers une cuisine plus acide, voire amère. Les habitués ont mis un certain temps à accepter le changement. Puis une nouvelle clientèle est apparue : « Elle a apprécié ma cuisine pour ce qu’elle est. » ¦ Véronique Bailly SOYONS CURIEUX Les visites marquantes au restaurant ? Charles Aznavour, Patrick Bruel, Pierre Arditi. « François Mitterrand est venu lors de l’inauguration de la place de la Gare. » Un livre d’or ? « Il existait mais j’ai préféré l’enlever. Pour moi, les moments passés au restaurant doivent rester des moments de calme. Je ne veux déranger personne pendant ces instants privilégiés. » Il écoute quoi Michel Troisgros ? • Du rock : « J’aime beaucoup Ben Harper. » • Du blues : « Pendant mes dernières vacances au Mali, j’ai découvert Rokia Traoré.» • De la musique brésilienne : « Mon frère vit au Brésil, je lui rends visite régulièrement. » Il pratique quel sport ? • Le VTT : « Nous avons une belle région idéale pour ce sport. » • Le ski • Le tennis Sorti il y a quelques mois, son livre Michel Troisgros et l’Italie renferme une centaine de recettes, issues de sa double culture franco-italienne. Vous en avez déjà l’eau à la bouche ? Voici une des recettes tirée de son ouvrage. Maintenant, à vous de jouer ! Crème prise au riz vanillé Ingrédients pour 6 personnes : • 200 g de riz basmati • 1 gousse de vanille • 30 cl de lait • 100 g de sucre • 6 jaunes d’oeufs • 2 citrons jaunes Faites cuire le riz al dente dans un bon volume d’eau. Égouttez-le. Dans un bol, mélangez les jaunes d’oeufs avec le sucre. Ajoutez le lait dans lequel vous aurez gratté l’intérieur d’une gousse de vanille et la peau des citrons. Mélangez. Préchauffez le four (ventilé) à 165°C (th. 5-6). Beurrez un moule à gâteau anti-adhésif. Garnissez de riz et couvrez avec l’appareil. Protégez d’une feuille d’aluminium. Enfournez pour 18 minutes au bain- marie. À la sortie du four, patientez avant de démouler le gâteau sur un plat. Goûtez-le encore tiède. Loire Magazine ¦ n°77 - Septembre/Octobre 2009