magazine LOIRE2 N044 AVRIL 2004 DOSSIER  9 à 12 Artisanat : une convention entreprenante «L’artisanat première entreprise de France », cette formule, inscrite sur de nombreux véhicules d’artisans, pourrait être déclinée au niveau départemental : « L’artisanat première entreprise de la Loire ». De fait, ce secteur d’activité est fort de 11 500 entreprises employant 27 500 personnes et exerçant plus de 250 métiers. ll est donc légitime que les Chambres de Métiers et le Conseil général nouent un partenariat pour dynamiser ce secteur d’activité par un soutien à des actions dans les domaines de l’emploi, de la création-reprise-transmission d’entreprises, de la valorisation des savoir-faire, de l’intégration des technologies de l’information… ZOOM 4 et 5 Cours d’eau : une restauration qui coule de source INFOS JEUNES 21 8 « Dur à dire »… mais facile à écouter 8 Fabrice au pays des étoiles 8 Cécile, militante des Droits de l’homme S O M M A I R E VIE ÉCONOMIQUE 22 et 23 8 Transcom : un grand projet à Roanne AU FIL DE LA LOIRE 6 à 8 L’actualité de votre département DETENTE 13 à 20 L’agenda de vos sorties SOMMAIRE PORTRAIT D’HIER 30 Jules Garnier, centième anniversaire de la mort du découvreur du nickel EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL 24 Décisions de la Commission permanente du Conseil général de décembre 2003, janvier et février 2004 A LIRE 25 8 « Le Vélodrome de Saint- Etienne, son histoire de 1925 à 1961 » d’André Piat 8 « Marie-Fleur » de Marthe Valette (Ed.Actes graphiques) 8 « L’Europe qui se construit : Réflexions sur l’espace public européen » (Publications de l’Université de Saint-Etienne 8 « Le Musée Alice Taverne, reflets du monde rural » (Editions de Borée) INITIATIVES 27 8 L’hommage du musicien au poète 8 Savez-vous tout ce que Jean Monnet fait pour vous ? 8 C’est un petit moulin au bord de la rivière… 8 Une mine d’or pour les botanistes DECOUVRIR 28 Musique et danse au programme cet été QUESTION/REPONSE 29 Que se passe-t-il quand on compose le 18 ? PORTRAIT D’AUJOURD’HUI 31 Les footballeuses du FC Riorges en championnat de France LOIRE MAGAZINE Directeur de la publication : Marie-France Delahaye • Crédits photos : CG42, Nikole, CG42 Service environnement, © B.Patte-PNR Pilat, www.jules-garnier.com, Communauté de communes du Pays d’Amplepuis-Thizy, Agence du développement économique de la Loire, Maxime Ruiz. Conception réalisation : Sphère Publique • Diffusion : Mediapost • Tirage : 331 000 exemplaires • Dépôt légal : 2e trimestre 2004 • Conseil général de la Loire : Hôtel du Département, 2, rue Charles-de-Gaulle, 42022 SAINT-ETIENNE CEDEX - Tél : 04.77.48.42.78 - Site internet : http://www.loire.fr. VIE SOCIALE 26 Téléassistance : un service sécurisant pour les seniors LOIREmagazine 3 ZOOM COURS D’EAU : UNE RESTAUR Amélioration de la qualité de l’eau, restauration et entretien des cours d’eau, sensibilisation et communication, ce sont les grandes lignes des deux dispositifs d’actions, soutenus par le Conseil général, employés pour redonner tout leur lustre à ces espaces naturels qui s’étirent sur plus de 3 000 km de long. Gâté par la nature, le département de la Loire l’a été en matière de cours d’eau. Avec une longueur de près de 3 000 kilomètres, son réseau est considéré comme dense. Cet ensemble se répartit entre deux grands bassins hydrographiques : celui de la Loire qui s’étend sur 80 % du territoire départemental et celui du Rhône qui occupe le reste. Quand on a la chance de posséder un tel patrimoine naturel, il faut le préserver, le restaurer et le valoriser pour faire face à plusieurs types d’enjeux. DES ENJEUX CONSIDÉRABLES Ces derniers peuvent être relatifs à la ressource en eau (la majorité des prises d’eau potable sont situées dans les eaux superficielles dont la vulnérabilité aux pollutions est plus grande), à l’hydrologie (risques d’inondations), à l’écologie (présence d’habitats et/ou d’espèces remarquables telles que la moule perlière ou l’écrevisse à pattes blanches), à l’économie (utilisations industrielles et agricoles), au paysage et aux loisirs (pêche, randonnée…). C’est la raison pour laquelle le Conseil général, dans le cadre de sa politique en faveur de l’environnement, s’investit depuis le début des années 1990 dans les domaines de la réhabilitation et de la gestion des cours d’eau. Son action passe par l’encouragement des communes ou de leurs groupements à réaliser des projets à l’échelle de bassins versants (un cours d’eau principal et ses affluents). Dans le département de la Loire, deux types de procédures peuvent être envisagés par les collectivités. Le Conseil général s’investit depuis le début des années 1990 dans la réhabilitation et la gestion des cours d’eau “ “ Le Conseil général s’investit depuis le début desannées 1990 dans la réhabilitation et la gestiondes cours d’eau LE CONTRAT DE RIVIÈRE A commencer par le contrat de rivière, procédure nationale engageant un ou plusieurs maîtres d’ouvrage et les autres partenaires financiers institutionnels, qui comporte en général trois volets : • l’amélioration de la qualité de l’eau (construction et modernisation de stations d’épuration, réduction des impacts liés à l’agriculture…) ; • la restauration et l’entretien des cours d’eau (consolidation des berges pour éviter leur érosion, nettoyage du lit, remise en état des ouvrages, aménagement de frayères et de franchissements d’ouvrages pour certaines espèces de poissons) ; • la sensibilisation et la communication (édition de plaquettes, expositions…). A ce jour, trois contrats de rivière ont été magazineLOIRE4 ZOOM ATION QUI COULE DE SOURCE menés à terme (sur le Gier, la Coise et le bassin Rhins Trambouze), trois autres sont en cours d’élaboration (le Lignon, l’Ondaine et la Déome) et quatre sont en phase d’étude (le Furan, la Semène, l’Ance et un deuxième contrat sur le secteur Rhins Trambouze). L’OPÉRATION COORDONNÉE Autre dispositif spécifique à la Loire grâce à la volonté de l’Assemblée départementale : l’opération coordonnée de restauration des cours d’eau, une procédure locale adaptée aux bassins versants de faible superficie et/ou présentant essentiellement un déficit d’entretien. De ce fait, elle comprend un volet de moins que le contrat de rivière, celui relatif à l’amélioration de la qualité de l’eau. A ce jour une opération de ce type a été réalisée sur le Renaison, cinq sont en cours de travaux (la Teyssonne, le Jarnossin, l’Aix, le Batalon et de nouveau le Renaison avec cette fois l’Oudan), deux sont en préparation (la Mare et le Bon- son) et une en étude (le secteur Loise Toranche). Au total, les trois-quarts de notre territoire sont concernés par l’une des deux procédures, ce qui fait de la Loire l’un des départements les plus actifs dans ce domaine. Plus précisément, 300 km de cours d’eau ont déjà été réhabilités sur un réseau concerné de 1 100 km de long. LE SOUTIEN MULTIFORME DU CONSEIL GÉNÉRAL Le concours du Conseil général aux communes ou à leurs groupements s’exprime par des aides financières pour la réalisation des études et des travaux (305 000 euros par an en moyenne), une assistance technique, juridique et administrative à la maîtrise d’ouvrage (via sa cellule baptisée Aster Loire) et l’animation du réseau des techniciens qui mènent à bien localement ces programmes. A signaler que ces opérations intègrent ainsi un volet social puisque l’entretien et le suivi sont assurés par des équipes composées de personnes en démarche d’insertion ou de réinsertion professionnelle. Les gros travaux sont, quant à eux, confiés à des entreprises, ce qui a un impact positif pour l’économie locale. Pour en savoir plus Auprès du Conseil général Tél. : 04 77 48 40 29 fabrice.dubois@cg42.fr Auprès de la Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques Salle pédagogique sur la découverte des milieux aquatiques et de la pêche Ouverture : du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h ainsi que le vendredi et quelques samedis de 9h à 12h. Adresse : Zone industrielle Le Bas Rollet - 14, allée de l’Europe – 42480 La Fouillouse Tél. : 04 77 02 20 06 Site web : www.federationpeche42.org Auprès des intercommunalités oeuvrant pour l’eau et les rivières. Le Conseil général mettra à leur disposition dans les prochaines semaines une plaquette de sensibilisation « Retrouvons nos rivières». Julien Periz, Technicien de Rivière à la Communauté de Communes des Val d’Aix et Isable « En 1999-2000, une opération coordonnée de restauration des cours d’eau du bassin versant de l’Aix a été lancée. Elle concerne 220 kilomètres de rivières et 4 communautés de communes. La première étape a consisté à regrouper les partenaires institutionnels et financiers, la deuxième à constituer un comité de pilotage, la troisième à désigner un bureau d’études, la quatrième à réaliser les études. Sous la maîtrise d’oeuvre de la Communauté de Communes des Val d’Aix et Isable, les travaux, qui avaient commencé après la tempête de 1999, vont se développer sur au minimum cinq ans. La priorité sera de protéger les berges et de sécuriser l’hydrologie de quelques communes. Il en coûtera environ 1 million d’euros. Cette démarche est très longue parce qu’il faut réunir les partenaires et les financements et respecter les procédures administratives. » LOIREmagazine 5 AU FIL DE LA LOIRE L’IREIS AUX PETITS SOINS POUR LES MÉTIERS DE L’INTERVENTION SOCIALE Créé en 1993, l’Institut Régional & Européen des Métiers de l’Intervention Sociale (IREIS), qui s’apppelait IRFAS jusqu’en juillet 2003, et dont le siège est situé à Firminy, a célébré récemment son dixième anniversaire. En l’espace d’une décennie, cette structure a beaucoup grandi. Désormais, elle compte 1 200 étudiants et 80 salariés permanents (sans parler des intervenants ponctuels) et dispose d’antennes à Annecy (Haute-Savoie), Bourg-en- Bresse (Ain) et Chambéry (Savoie). A ces élèves, l’institut propose quatre formations initiales préparant au diplôme d’Etat d’assistant de service social, au diplôme d’Etat d’éducateur spécialisé, au certificat d’aptitude aux fonctions de moniteur-éduca teur et au certificat d’aptitude aux fonctions d’aide médico-psychologique (notamment à Firminy). Toujours en matière d’enseignement, l’IREIS délivre des formations continues permanentes (diplôme supérieur en travail social, formation des cadres de l’Intervention sociale…) et ponctuelles. Chaque année, près de 1 000 salariés suivent ses formations. En plus de ses activités, l’institut est à même d’assurer d’autres services telles que des actions de conseils et d’études ainsi que d’animations et d’informations (organisation de conférences, publication du journal Traverses…). Tél. : 04 77 10 13 70. Courriel : ireis@ireis.org – site web : www.ireis.org La forêt départementale de Lespinasse ouverte sur l’école Avec ses chênes, ses charmes, sa flore particulière et sa faune sauvage, la forêt départementale de Lespinasse est un fleuron de notre patrimoine naturel. Pour favoriser la découverte de ce site, le Conseil général y a ouvert en 2002 un espace pédagogique : le Grand Couvert. En lien avec l’Inspection académique, des animations Nature sont proposées aux scolaires. Pouvant s’adapter à tous les niveaux et être modulées en fonction d’un projet de classe de l’enseignant, elles prennent la forme d’une journée découverte. Quatre thèmes sont proposés : « La forêt de Lespinasse au fil du temps », « L’écosystème forestier, le vivant et la forêt », « Des arbres et des oiseaux », « A la découverte de la mare ». L’année scolaire passée, plus de 300 scolaires ont participé à ces animations. Pour obtenir une plaquette de présentation, Tél. : 04 77 48 40 23 Site : www.loire.fr BELMONT-DE-LA-LOIRE VALORISE SON PETIT PATRIMOINE Comme les autres territoires du département, celui du canton de Belmontde-la-Loire est « peuplé » de petits éléments bâtis (calvaires, puits, pigeonniers…) qui apportent le témoignage d’un passé et de pratiques aujourd’hui révolues. Mais ces éléments du paysage ne bénéficient que rarement d’une procédure de protection et, pour un grand nombre d’entre eux, souffrent d’un manque d’entretien menaçant à terme leur pérennité. Compte tenu de l’intérêt historique et paysager de ce patrimoine vernaculaire, la communauté de communes du canton de Belmont-de-la-Loire vient de faire réaliser un inventaire de ces éléments, une première pour une structure de ce genre. Organisé en six catégories (liées à la religion, l’eau, la mort, l’agriculture…), ce recensement a révélé 406 « monuments » appartenant à des collectivités ou à des particuliers et qui sont menacés de disparition faute d’être utilisés, entretenus, d’avoir été bien restaurés… Ce diagnostic détaillé a servi à élaborer un plan de préservation et de valorisation des éléments recensés. Le Conseil général apporte sa pierre à l’édifice de cette démarche en soutenant financièrement aussi bien l’inventaire que les futurs travaux de réhabilitation. Pour tout renseignement complémentaire : 04 77 48 40 29 LOIREmagazine 6 AU FIL DE LA LOIRE Des défis de haut vol pour Franck Pascal, champion d’ULM Instructeur national d’ultra léger motorisé (ULM) et fondateur de l’association Les Ailes du Forez, Franck Pascal vient de créer l’entreprise Destination ULM à Chambéon. Sa vocation est de proposer les services suivants : formations, baptêmes de l’air, découvertes aériennes, balades touristiques ainsi que vente et entretien de matériel. Mais cet entrepreneur n’oublie pas la compétition puisqu’il participera aux championnats de France en mai et d’Europe en juillet-août. Pour bien figurer, il recherche des sponsors, petits et grands. Tél. : 04 77 27 82 69 ou 06 17 96 53 58. Courriel : destination.ulm@tele2.fr Saint-Etienne Kurt Masur orchestre une tournée pour des jeunes musiciens Un vrai conte de fée. En février 2003, des élèves du Conservatoire et des classes à horaires aménagés en musique du collège Gambetta à Saint-Etienne ont assisté à une répétition générale de l’Orchestre National de France au théâtre des Champs-Elysées à Paris. A la fin de la séance, le chef de cette formation, Kurt Masur, a découvert la présence de ce jeune public. Touché par son enthousiasme, il a reçu les enfants dans sa loge. Suite à cette rencontre, les élèves ont envoyé à ce célèbre musicien des carnets de voyage et des petites compositions musicales. En réponse, Kurt Masur a invité quelques jeunes à le suivre en juin 2004 à l’occasion d’une tournée en Italie de l’Orchestre National de France. Une première. A noter que les élèves donneront des concerts dans les villes traversées. LES CONTRATS DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL TERRITORIALISÉ SE CONCRÉTISENT Impulsé par la Mutualité Sociale Agricole avec le soutien, entre autres, du Conseil général, ce dispositif vise à améliorer les conditions de vie en milieu rural. Après une longue phase de diagnostic qui s’est appuyée sur la consultation des acteurs locaux, les besoins ont été mis en évidence. Bonne nouvelle pour les habitants, ces contrats se concrétisent. Dans le canton de Saint-Just-en-Chevalet, un centre de loisirs sans hébergement a ouvert et un répertoire des activités de loisirs a été distribué dans tous les foyers. A venir cette année, un service de soins infirmiers, des visites au domicile des seniors en perte d’autonomie par des bénévoles et une exposition de témoignages de personnes âgées sur leur vie (cet été). Dans le canton de Saint-Georges-en-Couzan, c’est une association proposant des activités intergénérationnelles qui a été créée ainsi qu’un service de portage de repas à domicile (sur 5 communes). L’année 2004 verra l’ouverture d’un espace multimédia. Le plastique, matière de deux nouvelles formations Localisé sur le site de la Faculté des Sciences et Techniques de l’université de Saint-Etienne, le Laboratoire de Rhéologie des Matières Plastiques développe une activité centrée autour des poly- mères fondus. En parallèle, l’uni- versité vient de créer deux forma- tions spécialisées : une licence sciences et technologies mention matériaux polymères et un master matériaux polymères. Tél. : 04 77 48 51 45. Courriel : guillet_j@univ-st-etienne.fr – site web : www.univ-st-etienne.fr/lrmp « Emmène tes parents au musée » Comment développer la fréquentation des musées ? En sollicitant le public dès le plus jeune âge. Le ministère de la Culture en partenariat avec l’Education nationale, les collectivités locales et les gestionnaires de musées de France, organise une opération de sensibilisation en direction des écoliers. Ces derniers, du CP au CM2, recevront une invitation valable du 2 au 31 mai pour se rendre gratuitement dans un des musées participants, accompagnés de deux adultes. Par ailleurs, les enfants et leurs familles recevront un accueil privilégié dans les musées concernés lors de la journée gratuite du 2 mai 2004 qui consacrera la 6e édition du Printemps des musées. Musée de J. Déchelette à Roanne. LOIREmagazine 7 AU FIL DE LA LOIRE DES CYBERCENTRES OUVERTS À TOUS Suite à de nombreuses demandes, nous vous communiquons ci-après les coordonnées des premiers cybercentres de la Loire. Pour vous initier à Internet ou améliorer votre technique, n’hésitez pas, poussez leurs portes. Des animateurs vous y attendent. Montbrison Centre d’affaire du Montbrisonnais 17 boulevard de la Préfecture 42600 Montbrison • Tél. : 04 77 96 39 13 Montrond-les-Bains 1 rue Emile-Dupayrat 42110 Montrond-les-Bains • Tél. : 04 77 94 51 58 Panissières Bibliothèque - rue de l’Egalité 42360 Panissières (Point Relais Internet) • Tél. : 04 77 28 85 36 Saint-Chamond Pôle Information Jeunesse -BIJ 56 bd Waldeck-Rousseau 42400 Saint-Chamond (Point Cyb) • Tél. : 04 77 31 04 42 Saint-Symphorien-de-Lay 6 rue de la Tête-Noire -BP 15 42470 Saint-Symphorien-de-Lay • Tél. : 04 77 62 77 72 Charlieu Lycée Jérémie de la Rue Route de Saint-Bonnet 42190 Charlieu • Tél. : 04 77 60 33 51 Chazelles-sur-Lyon Lycée professionnel des Monts-du-Lyonnais, 9 rue de Montbrison Chazelles-sur-Lyon • Tél. : 06 88 38 73 06 Boen Médiathèque - Place de la République 42130 Boen Tél. : 06 30 26 57 67 A noter que lors d’une première phase de déploiement haut débit de type ADSL (jusqu’à 2 Mbits) sur 19 cantons, dont un par satellite (uniquement pour les lieux publics) en 2003/2004, le Conseil général a permis à 51 communes de la Loire non couvertes d’être connectées. Afin d’accélérer la couverture totale des communes du département, le Président de l’Assemblée départementale a annoncé, durant la session du vote du Budget primitif, que le Département engagerait, en concertation avec les Communautés de Communes, une nouvelle procédure de consultation. Objectif : permettre à plus de 100 communes non encore couvertes de l’être d’ici fin 2005. LE CHIFFRE DU MOIS Les itinéraires balisés dans la Loire se comptent par milliers ; avec plus de 4 000 km de sentiers pédestres, 1200 km de tracés pour les VTT et 500 km de pistes équestres, notre département se situe parmi les tout premiers pour la pratique de la randonnée. Une série de topoguides clairs (disponibles en librairies, au CDT à St Etiennne et dans les offices de tourisme) propose des parcours adaptés à tous les niveaux de pratiquants. 6000 km Mobilisation de 3 départements autour de l’A89 Le 18 mars dernier, les présidents des Conseils généraux des départements de la Corrèze, de la Loire et du Puy de Dôme, les représentants des Chambres de Commerce et d’Industrie de Riom, Roanne et Brive et la société ASF chargée de la construction de l’autoroute A89 Bordeaux-Lyon, ont signé une charte confirmant leur volonté de s’impliquer fortement dans la valorisation économique de cet itinéraire stratégique pour les territoires traversés. Trois objectifs majeurs ont été fixés : promouvoir une unité d’action entre les 4 régions et les 6 départements traversés ; concevoir une offre produit de qualité ; mettre en réseau l’ensemble des acteurs. Cet axe, qui relie deux métropoles et croise trois grands itinéraires Nord-Sud (A20, A71/A75 et A77), est un atout pour la cohésion territoriale de l’Europe et un défi pour les territoires traversés. Ils devront affirmer une stratégie de positionnement économique et non plus uniquement géographique, amplifier leur ouverture aux échanges, tirer le meilleur parti de l’organisation de leurs activités, identifier en commun les potentialités, mettre en avant les singularités et rechercher les cohérences. Vaste programme qui repose sur « un véritable pacte territorial », porté par une structure ad hoc à créer et rythmé par la tenue d’une conférence annuelle des territoires, lieu de débat et de concertation des acteurs économiques et des décideurs politiques. La déviation de la RD 498 Le Conseil général vient d’obtenir gain de cause dans le contentieux l’opposant à l’association Information Ecologie sur le projet de déviation de la RD 498 à Andrézieux- Bouthéon entre l’autoroute A72 et Bonson. Par un arrêt du 27 janvier 2004, la Cour administrative d’appel de Lyon vient en effet de lui accorder le sursis à exécution du jugement du Tribunal administratif qui avait annulé le 15 avril 2003 la déclaration d’utilité publique du projet. Ainsi le Département peut-il engager dans de bonnes conditions les acquisitions foncières et les travaux de la seconde section de la déviation, notamment du nouveau pont sur la Loire. SOYEZ BRANCHÉ ! CAPTEZ TL7 ! Sur le canal 41 à Lézigneux ou le canal 52 du Guizay, la nouvelle télévision locale du Forez vous offre une heure d’informations fraîches par jour… de quoi être bien informé sur tout ce qui se passe dans le département. Si dans un premier temps, les habitants de 136 communes de la plaine peuvent la capter, TL7 espère bien rayonner sur tout le territoire d’ici 2005. Le Conseil général est partenaire de ce nouveau média qui diversifie le paysage audiovisuel de la Loire avec comme promesse celle « de parler de vous » ! A vous de juger. magazine LOIRE8 DOSSIER magazineLOIRE9 «L’artisanat première entreprise de France », cette formule, inscrite sur de nombreux véhicules d’artisans, pourrait être déclinée au niveau départemental : « L’artisanat première entreprise de la Loire ». De fait, ce secteur d’activité est fort de 11 500 entreprises employant 27 500 personnes et exerçant plus de 250 métiers. Artisanat : une convention entreprenante Artisanat : une conventionentreprenante DOSSIER Il est donc légitime que les Chambres de Métiers et le Conseil général nouent un partenariat pour dynamiser ce secteur d’activité par un soutien à des actions dans les domaines de l’emploi, de la création- reprise-transmission d’entreprises, de la valorisation des savoir-faire, de l’intégration des technologies de l’information et de la communication… Avant d’entrer dans le coeur du sujet, précisons que sont considérées comme artisanales les entreprises inscrites au répertoire des métiers, incorporant un travail manuel et dont les effectifs étaient inférieurs à 11 salariés à leur origine. Sur les 11 500 entreprises ligériennes concernées, 35% relèvent du bâtiment, 31,5% de la réparation et ses services, 22% de la production et 11,5% de l’alimentation avec deux activités particulièrement développées : les métaux et le textile. Quantité mais aussi qualité puisque la Loire est le département qui concentre le plus de meilleurs ouvriers de France, une donnée caractéristique d’un savoir-faire de haut niveau. De financeur à partenaire Parce que ce secteur représente un poids important dans notre économie et nos emplois et parce qu’il est un acteur incontournable du développement local et de l’aménagement du territoire, le Conseil général et les Chambres de Métiers de Saint-Etienne-Montbrison et du Roannais ont décidé de s’engager dans un 7e plan triennal de dynamisation de l’artisanat. Nouveauté de cette convention : l’Assemblée départementale a participé à l’élaboration de ce programme d’actions sur la base d’objectifs communs définis avec ces organismes consulaires. Plus qu’un simple financeur, elle est donc désormais un partenaire attitré de l’artisanat ligérien. Des défis à relever Même si ces chiffres montrent un réel dynamisme, tout n’est pas rose pour l’artisanat local. On constate une densité relativement faible du nombre d’entreprises (151 pour 10 000 habitants contre 163 sur le plan régional), une insuffisance du nombre de reprises, un vieillissement des dirigeants (40 % ont plus de 50 ans) et des employés, une baisse du nombre de structures dans le Roannais et dans l’alimentaire, la production et le textile, une prédominance des entreprises de petite taille (2,4 personnes en moyenne), un manque d’attractivité de ce secteur auprès des jeunes,un isolement et un cumul de fonction pour le dirigeant, une pratique trop limitée de l’action groupée... Par ailleurs, ce secteur d’activité est confronté aux mutations économiques que nous connaissons : évolution des exigences de la clientèle, apparition de nouvelles formes de concurrence (grande distribution, franchise…), évolutions réglementaires (environnement, sécurité…), émergence de moyens de communication (Internet…). magazine LOIRE10 magazine LOIRE11DOSSIER Prévu pour se matérialiser au cours des années 2004 à 2006, le plan triennal de dynamisation de l’artisa- nat met en avant plusieurs priorités, entre autres : • le développement de l’emploi : pour répondre aux difficultés de recrutement dans les métiers de l’artisanat et amélio- rer l’adéquation offres/demandes d’em- ploi, le Conseil général soutient l’opéra- tion « Bravo les Artisans » (voir l’encadré ci-dessous). De leur côté, les Chambres de Métiers s’engagent sur deux points. D’une part, à promouvoir auprès de leurs ressortissants les dispositifs d’aides à l’emploi (« Rendez-Vous de l’Offre d’Emploi» …) mis en place par l’Assem- blée départementale. D’autre part, à permettre à cette dernière d’accéder à leurs offres d’emplois pour proposer d’éventuels candidats bénéficiant d’un accompagnement personnalisé ; • la promotion et le soutien à la création- reprise-transmission : ce volet du plan devrait faire l’objet d’une convention spécifique ; • la valorisation des savoir-faire : via le concours ARTINOV (voir page 12) et, en 2004, la réalisation d’un guide des curiosités gourmandes de la Loire ; • l’accompagnement des entreprises dans l’intégration des technologies de l’infor- mation et de la communication comme outils de développement ; • la communication et la sensibilisation en matière de respect de l’environnement : cette année verra la réalisation de docu- ments sur « La sensibilisation au paysage pour les exploitations artisanales en milieu rural » pour inciter ces dernières à améliorer leur intégration dans le pay- sage et sur « Les achats verts et filières locales ». Le Conseil général soutiendra la concréti- sation de ces priorités en subventionnant les deux Chambres de Métiers pour un montant total annuel compris entre 99 000 et 140 000 euros. Les priorités duplan d’actions Des collégiens reporters pour transmettreleurs expérienceschez des artisans Les soutiens hors convention L’engagement du Conseil général en faveur de l’artisanat ne s’exprime pas seulement à travers ce plan. En dehors des conventions avec les Chambres de Métiers, il soutient les investissements des artisans en milieu rural (dans les communes de moins de 2 000 habitants) ou dans le cadre d’opérations urbaines. Chaque année, il consacre quelque 800 000 euros à cette action dont bénéficient près de 120 entreprises. Par ailleurs, l’Assemblée départementale parti- cipe au financement de la construc- tion et de la rénovation des locaux des centres de formation d’apprentis. Enfin, elle travaille actuellement avec les Chambres de Métiers et les Cham- bres de Commerce et d’Industrie à l’élaboration d’une stratégie départe- mentale visant à favoriser la transmis- sion et la reprise d’entreprises. Pour faire découvrir le monde de l’artisanat dans toutes ses dimensions aux collégiens du public et du privé et susciter des vocations, les Chambres de Métiers organisent chaque année l’opération « Bravo les Artisans ». Elle permet à deux élèves des classes de quatrième des 15 établissements participants de réaliser un repor tage dans une entreprise en vue de faire partager leurs expériences à leurs camarades : « Nous avions envie de découvrir la poterie et nous avons eu la chance de pouvoir visiter la Faïencerie Leclercq et Lardin à Ouches.Nous avons pu regarder les artisans travailler,leur poser des questions sur leur métier et même nous initier à la faïencerie en élaborant une assiette et un pot. Puis nous avons présenté une vidéo, des photos, un exposé, nos créations… aux autres élèves de notre classe. Cette expérience a été très enrichissante », explique Eloïse Montfaucon, élève du collège de la Côte roannaise à Renaison. Associé de la faïencerie, Jacques Lardin se félicite de cette opération : « Cela fait longtemps que nous y participons. C’est une excellente initiative car elle permet de montrer aux jeunes la réalité du monde du travail, que l’artisanat dépasse le cadre de l’atelier car il y a aussi les aspects gestion et commercialisation et que notre métier n’est pas seulement manuel mais aussi intellectuel.Eloïse Montfaucon et sa camarade étaient vivement intéressées. Cela faisait plaisir à voir. » Elise Montfaucon et sa camarade Clara Lacroix étaient très intéressées DOSSIER magazine LOIRE12Pour en savoir plus • Conseil général 04 77 48 43 75 Chambre de Métiers du Roannais 04 77 23 78 78 Chambre de Métiers de Saint-Etienne/Montbrison 04 77 92 38 00 Tip Top Wood : un caisson d’isolation acoustique qui fait du bruit L’innovation étant un des moteurs du dynamisme de l’économie et donc de l’emploi, les Chambres de Métiers de la Loire ont mis en place le concours ARTINOV pour récompenser les arti- sans les plus « créatifs ». La remise des trophées de l’édition 2003 a notamment sacré Tip Top Wood (Saint-Etienne) dans la catégorie nouveau produit pour la mise au point de la Silence Box : « Ce qui me passionne dans mon travail, c’est avant tout d’innover. Silence Box est l’aboutisse- ment de ce goût. Comme son nom le laisse supposer, il s’agit d’un caisson d’isolation acoustique qui permet de réduire le niveau sonore de 53 décibels A. Les spécialistes apprécieront. C’est idéal pour les musiciens désireux de ne pas déranger leur voisinage ou de s’isoler du bruit extérieur pour répéter, composer, donner des cours, enregistrer… Entre l’idée initiale et le produit fini, neuf mois m’auront été nécessaires pour matériali- ser ce projet. Ce délai s’explique parce que je voulais obtenir un caisson à la fois perfor- mant, facile à monter (car il est livré en kit) et abordable financièrement (il est 20 à 40 % moins cher que les produits concurrents). La mise au point de cette innovation a coûté près de 15 000 euros. C’est assez lourd pour une petite entreprise comme Tip Top Wood mais cela lui donne une autre corde à son arc. Quasiment sans publicité, nous avons déjà vendu huit caissons. C’est un démarrage pro- metteur », se réjouit son gérant François Bleton. Inscr iptions pour le concour s ARTINOV 2004 jusqu’à la fin du mois de mai. De nombreuses opportunités d’emplois pour les jeunes Dans la Loire, on recense une quinzaine d’établissements de formation spéciali- sés délivrant des diplômes pouvant aller jusqu’au niveau supérieur et 1 550 contrats d’apprentissage. Les diplômés sont très demandés. Les secteurs les plus porteurs sont les métiers de bouche, la métallurgie et le bâtiment. Basé à Saint- Etienne, le centre de formation d’ap- prentis du bâtiment offre de belles oppor tunités à ses élèves : « Nous accueillons 945 jeunes en apprentissage ou pré-apprentissage. Chez nous, ce public peut préparer un certificat d’aptitude profession- nelle ou un brevet professionnel. Nos appren- tis trouvent facilement un emploi : 94 % des sortants de 2002 étaient insérés profession- nellement sept mois après la fin de leurs étu- des. En fait, on n’arrive pas à satisfaire la demande des entreprises. Cette situation donne plus de latitude aux jeunes pour se “ vendre ”. Ajoutez le fait que ces métiers offrent un fort potentiel de développement de carrière, qu’ils sont variés et intègrent sou- vent de la haute technologie.Vous comprenez pourquoi le bâtiment est une voie intéres- sante », explique Jean-Hervé Quelen- nec, directeur. Tél. : 04 77 49 78 00. Cour r iel : cfabtp.saintetienne@ccca-btp.fr INFOS JEUNES Cécile, « Dur à dire »… militante mais facile à écouter des Droits Le groupe stéphanois Scrambled Eggs vient de sortir son 3e album, «It’s hard to say». Treize titres (plus un caché) de pure « pop indé anglaise », tranchants et affûtés, au niveau des mots comme du son. «Les musiques sont plus construites que dans les précédents albums et on assiste à un retour aux sources, puisque les textes sont tous en anglais », insiste David Crou zet, le manager du groupe. Des textes, écrits par Frédéric Sidro (chanteur), qui abordent, en fil conducteur, le thème des rapports humains. Petite particularité : les paroles sont traduites en français… et en japonais (clin d’oeil à leurs amis nippons), de manière à ce que «absolument tout le monde les comprenne». Avec ce CD, les « OEufs Brouillés » espèrent avant tout faire connaître leur travail « à plus de monde possible », notamment dans le milieu profession nel. Dans cette optique, ils sont aussi présents, en compagnie de 13 autres groupes locaux, sur Fabrice au pays des étoiles On ne présente plus Fabrice Devésa, tant ses poèmes, contes et autres spectacles ont déjà enthousiasmé nombre de Ligé riens ces dernières années. Notre homme multi cartes revient aujourd’hui avec un recueil de contes et un CD, réalisés avec les enfants du cen tre social de Villars. Pour vous mettre en bouche, voici l’histoire d’Un rêve étoilé, inspiré d’un conte zen. Il était une fois… un pauvre pêcheur une compilation (« Miou ») destinée aux pros (et donc non disponible à la vente) éditée par Radio Dio. Petit à petit, l’oiseau fait son nid...  « It’s hard to say », par les Scrambled Eggs. Disponible à Forum et à la FNAC Saint-Etienne. 14 €. A savoir : Produite par l’ASA (Artistes Stéphanois Associés), la galette a aussi bénéficié du soutien financier de la Ville de Saint-Etienne, via le dispositif Crescendo. Pour en savoir plus : www.eggs-web.com David Crouzet (ASA) : 06 83 18 16 31 qui vivait dans une cabane prête à s’effondrer. Faute d’argent, il ne s’était jamais marié. Un jour, il trouve sur son chemin un sublime manteau cousu de fil d’or. Il décide d’aller, dès le lendemain, en tirer un bon prix sur le marché. Mais, pendant la nuit, il rêve d’une demoiselle à la recherche du manteau qu’elle avait posé au bord de la rivière, le temps de se baigner. La belle est, en fait, une étoile qui a voulu visiter le monde et qui ne peut retourner dans le ciel sans son vêtement ! Trop pauvre, le pêcheur ment : il n’a pas vu le manteau... A son réveil, il se sent pourtant le plus misérable des hommes et tente de la retrouver pour lui ren dre son bien. En vain. A la nuit, il entend un san glot. C’est la jeune fille, plus belle que dans ses rêves. Se confondant en excuses, il lui rend le manteau. « Je t’ai pardonné, dit-elle. Je t’ob serve depuis le ciel et je t’aime depuis toujours, mais je voulais savoir si ton coeur était aussi beau que mon amour pour toi. » Bien sûr, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants... Si ça vous a plu (ou, à défaut, à vos enfants) retrouvez une dizaine d’autres ravissants contes étoilés sur Le secret des étoiles.  « Le Secret des étoiles », recueil de contes avec disque compact, par Fabrice Devésa. Bucdom Edition Culturelle. Tél./Fax. : 04 77 52 51 31 - Email : bucdom@wanadoo.fr  Et toute l’actualité de Fabrice Devésa sur www.fabrice devesa.fr.st de l’Homme Le 23 janvier dernier, Cécile Damas, jeune habitante de Veauche de 18 ans, élève de terminale au lycée François-Mauriac d’Andrézieux-Bouthéon, a remporté le 3e Prix (ex-aequo) du concours lycéen sur les Droits de l’Homme, organisé par le Mémorial de Caen. Avec sa plaidoirie contre les multinationales qui exploitent les pays pauvres, Cécile a en effet conquis un jury composé de journalistes, d’avocats et de personnalités impliquées dans la défense des Droits de l’Homme, telle Hauwa Ibrahim, avocate de la jeune nigériane Amina Lawal. La lauréate ligérienne a remporté un séjour à Paris et a été conviée à rencontrer les représentants parisiens de « Reporters sans Frontières ». Sans doute une excellente expérience pour Cécile, qui a longtemps voulu être reporter, mais que le droit attire aussi beaucoup. Coupant la poire en deux, elle va bientôt tenter le concours de Sciences Politiques de Paris dans l’espoir d’intégrer la formation à la rentrée : «C’est un cursus qui ne me ferme aucune porte, en attendant que je sois tout à fait sûre de moi... », conclue-t-elle. L21OIREmagazine LA VIE ECONOMIQUE TRANSCOM : un grand projet à Roanne Pour l'Agence du Développement Economique de la Loire, Transcom Worldwide, le spécialiste européen de la relation client, n'était pas une inconnue. Au cours de l'hiver 2000-2001, cette société avait déjà manifesté un grand intérêt pour Roanne. Aujourd'hui, son implantation est une réalité. D'ici à trois ans, le site emploiera 400 à 500 collaborateurs. Acette époque, le projet était presque allé à son terme avant d'être finalement implanté sur Tulle. Il est revenu sur les tablettes de l'Agence de Développement mi-décembre dernier et Transcom a pris sa décision le 17 février. Un laps de temps exceptionnellement court ! En deux mois, les choses sont en effet allées à la vitesse grand V. Parvenu dans la Loire par l'intermédiaire de l'antenne Benelux de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) à Bruxelles et d'ERAI (Entreprises Rhône-Alpes International, outil du Conseil Régional à l'international), le projet a rapidement Le Centre de Contacts Roannais, autofimobilisé tous les acteurs locaux, régio-nancé par Transcom, sera l'un des plus naux et nationaux*. Cette réactivité importants du groupe en Europe immédiate, ajoutée à puisque sa capacité celle, indispensable, des “ pourra grimper jusqu'à corps de métiers et du 350 positions. Il est des- cabinet d'architecture La concrétisation tiné à supporter les opéroannais impliqués dans de ce projet d’envergure rations de l’opérateur en l'aménagement du bâti-s’inscrit parfaitement téléphonie Tele2 et ment, a constitué un des dans la démarche accueillir d’autres clients. éléments décisifs du Cyberloire… impulsée Il sera à même de traiter choix de Transcom. La par le Conseil général des appels entrants et qualité du bâtiment pro- “ sortants (télémarketing), posé par la CCI du Roan et sera équipé de la nais et son aptitude à accueillir un projet technologie de pointe nécessaire au de cette dimension ont eux aussi été traitement de courriers électroniques, des éléments clés. web, chat, etc. Il portera à terme la L22OIREmagazine LA VIE ECONOMIQUE capacité de Transcom France à plus de 800 positions de travail et 1 200 salariés en complément des sites de Vélizy (Yvelines), Raon-l'Etape (Vosges) et Tulle (Corrèze). Selon les propres termes de Philippe Gregson, Directeur Général de Transcom pour l’Europe du Sud, « l’agglomération roannaise possède tous les atouts permettant l’implantation d’un Centre de Contacts d’importance et dispose d’un bassin d’emploi ainsi que d’une main d’oeuvre hautement qualifiée, indispensables à la mise en place et à la montée en puissance de l’entreprise. L’implication des différents acteurs économiques est un gage de succès. L’ouverture de ce quatrième Centre de Contacts en France durant le deuxième trimestre, ajoute Philippe Gregson, démontre la croissance permanente de nos activités et les réelles opportunités de développement que nous envisageons sur le marché français en 2004 ». Enfin, la concrétisation de ce projet d'envergure à Roanne s'inscrit parfaitement dans la démarche Cyberloire, d'ouverture totale sur les technologies de la communication, impulsée par le Conseil général. * Autour de l'Agence du Développement, interlocuteur de Transcom, et en dehors de l'AFII et d'ERAI, les partenaires de cette opération ont été les suivants : le Grand Roanne, la Chambre de Commerce et d'Industrie du Roannais, Sofred, le ministère de la Défense et l'ANPE. Expansion 42, l'Agence du Développement Economique de la Loire Outil économique du Conseil général de la Loire, l'Agence du Développement Economique de la Loire a été en première ligne dans l'implantation de Transcom à Roanne. Ce projet constitue l'aboutissement d'une démarche de longue haleine et la permanence d'un travail quotidien en coordination avec les réseaux sur lesquels s'appuie l'Agence pour attirer de nouvelles entreprises dans le département. Suite aux premiers contacts avec la société, l'Agence a animé l'équipe projet puis coordonné les différents éléments propres à effectuer une proposition optimale, qui s'est avérée décisive dans le choix de Transcom. Transcom : 38 centres d’appel, 19 pays, 38 langues Composante du groupe suédois Kinnevik, Transcom Worldwide, spécialiste et leader de la Relation Clientèle (CRM), emploie plus de 8 200 collaborateurs à travers 38 Centres de Contacts dans 19 pays : Suède, France, Danemark, Allemagne, Finlande, Italie, Suisse, Norvège, Pays-Bas, Espagne, Autriche, Maroc, Portugal, Pologne,Estonie, Lettonie, Lituanie et Royaume-Uni. Son siège est à Luxembourg, ce qui explique le premier contact avec le bureau de l'AFII Benelux à Bruxelles. Trancom Worldwide déploie ses activités CRM dans tous les secteurs commerciaux et industriels tels que les télécommunications et le commerce électronique, les voyages et le tourisme, les ventes, les services financiers et juridiques, etc. Il offre un éventail très large et adapté de services incluant l’émission et la réception d’appels, des serveurs vocaux interactifs, les services Internet, la gestion de courriers électroniques et de fax. Les services sont développés et adaptés à la demande par pays ou internationale- ment en 38 langues différentes. L23OIREmagazine EN DIRECT DU CONSEIL GENERAL La Commission permanente du Conseil général assure le suivi et l’exécution des initiatives votées par le Conseil général. Chaque mois, elle prend des décisions, notamment celles qui relèvent de l’application des différentes aides départementales. Décisions de la Commission permanente de décembre 2003, janvier et février 2004 SOCIAL Le suivi des adultes handicapés nécessite des moyens adéquats. C’est pourquoi à la suite de la publication d’une circulaire ministérielle de 2002, un projet de création d’un service d’accompagnement médicalisé à domicile pour adultes lourdement handicapés, déposé par l’association d’entraide des polios et handicapés à Roanne a été accepté par le Conseil général. La capacité de ce service serait fixée à 6 places pour assurer une prise en charge au domicile des usagers atteints par un handicap moteur, adaptée à leurs besoins en terme de soins et d’accompagnement social. Le Département poursuit son effort entrepris en faveur de l’informatisation des collèges dans le cadre d’un 2e plan d’équipement. Dans ce contexte, il a donné son accord de principe pour l’expérimentation à partir du cyberbureau, du service «Web TV » proposé par France 5 et qui concernera 10 établissements de la Loire. S’adressant aux enseignants et aux élèves, celui-ci contient, entre autres, des séquences vidéo pédagogiques ou issues des magazines destinés à décrypter l’actualité. ENSEIGNEMENT AIDE AUX COMMUNES L’aide conséquente du Conseil général en direction des communes se traduit de plusieurs manières. Ainsi par le biais d’enveloppes cantonales d’aides de solidarité, il soutient financièrement différentes communes pour des travaux très divers : réfection de l’église (vitraux, toiture, chauffage), acquisition de mobilier, de matériel informatique, de photocopieurs, rénovation du monument aux morts... Les subventions prévues pour ces opérations s’élèvent aux montants suivants : arrondissement de Saint-Etienne – 28.772 € pour 13 communes, arrondissement de Montbrison – 73.233 € pour 28 communes, arrondissement de Roanne – 66.350 € pour 17 communes. Par ailleurs dans le cadre de ses interventions au bénéfice des bâtiments scolaires du 1er degré (qui relèvent de la compétence communale), le Département subventionne des constructions et restructurations d’écoles pour un montant d’environ 940.000 € et des grosses réparations relatives aux murs d’enceinte, cour et préaux, toitures… pour un total de 231.690 €. La préservation du milieu aquatique et des cours d’eau fait partie des préoccupations environnementales du Dépar- tement. Ainsi un contrat de rivière concernant le bassin versant de la Cance-Deume- Déome-Torrenson aux confins de l’Ardèche et de la Loire a été approuvé. Il vise à amélio- rer la qualité des eaux, restau- rer les berges, développer la présence des poissons dans cette zone et assurer la mise en valeur paysagère et touristique (cf article sur les cours d’eau page 4). Par ailleurs le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels auquel adhère le Département vise à connaître et à préserver les milieux natu- rels. Le Conseil général a décidé de le soutenir à hauteur de 28.250 € pour l’édition d’un guide du patrimoine naturel de la plaine du Forez et l’action sur trois sites relevant de la politique des espaces naturels sensibles : l’étang de la Ronze, certains pitons basal- tiques et deux tourbières. ENVIRONNEMENT Compte tenu d’une demande de plus en plus importante de la clientèle pour la mise à disposition d’un service de garde d’enfant à la station de Chalmazel, il est proposé de mettre en place le week-end et en période de vacances scolaires une halte-garderie au pied des pistes. Celle-ci serait installée dans les locaux du chalet séjour, propriété du Département, qui seront aménagés en conséquence. TOURISME magazine LOIRE24 LIVRES LE VÉLODROME DE SAINT-ETIENNE SON HISTOIRE DE 1925 À 1961 André Piat Ce livre ressuscite un épisode exaltant du cyclisme à Saint-Etienne : l’épopée du vélodrome qui enflamma les foules avec des manifestations mémorables : les « Six Jours » et d’autres courses de vélo, « la Semaine du cycle », mais aussi des combats de boxe, des concours de pétanque, la Fête de la jeunesse. Le lecteur découvrira maintes anec dotes sur les difficultés mais aussi les heures de gloire de cet équipe ment qui pouvait conte nir jusqu’à 10.000 spec tateurs. De nombreux cyclistes de renommée internationale vinrent y courir, notamment Roger Rivière. Bref, un petit ouvrage fort utile pour garder à l’esprit une période chaleureuse de l’histoire stéphanoise. L’EUROPE QUI SE CONSTRUIT : RÉFLEXIONS SUR L’ESPACE PUBLIC EUROPÉEN Publications de l’Université de Saint-Etienne A u-delà d’un langage parfois trop théorique, cet ouvrage collectif a le mérite d’approfondir sur un sujet d’actualité certains thèmes essentiels et en particulier le déficit de communication de l’Union Européenne… Il met l’accent sur l’indifférence des citoyens vis-à-vis des institutions et les nombreuses difficultés pour élaborer une identité européenne au delà des clivages historiques et nationaux. Mais les tentatives existent pour rassembler les Euro péens autour d’une identité collective. Quant à la presse écrite et audiovisuelle, elle a un rôle à jouer dans la diffusion des enjeux européens. Globalement ce livre invite à la réflexion sur le devenir de l’Union Européenne au moment où se profilent à l’horizon les élections au Parlement et l’élargissement à 10 nouveaux membres. MARIE-FLEUR Marthe Valette / Editions Actes Graphiques Atravers les pérégrinations d’une jeune aristocrate entre Bresse et Forez, ce roman historique, écrit d’une plume alerte et pleine de verve, nous plonge dans le XVIIIème siècle, sous Louis XV. L’héroïne se retrouve quelque temps à Saint-Etienne déjà célè bre par ses armes, armu riers et passementiers. Avec le souci du détail concret et de la mise en scène, l’auteur dépeint la cité traversée par le Furan et ses alentours sous tous leurs aspects. En quelques phrases Marthe Valette sait créer une atmosphère, saisir la vie quotidienne de cette époque qui voit se côtoyer le raffinement et la pauvreté. Ce roman se lit avec beaucoup de plaisir. LE MUSÉE ALICE TAVERNE REFLETS DU MONDE RURAL Editions de Borée Un superbe ouvrage, doté d’une riche iconographie, transporte le lecteur dans le musée Alice Taverne d’Ambierle qui ne manque pas de charme. Alice Taverne qui, avec son père, avait rassemblé toute une collection d’objets du terroir, est à l’origine de ce musée consacré à la vie rurale d’autrefois et installé dans une ancienne demeure bourgeoise. Ce livre lui rend hommage en nous fai sant découvrir la ferme traditionnelle, le matériel agricole, la culture de la vigne, les techniques artisanales (scies, machines à faire les sabots). Bien d’autres lieux sont reconstitués : l’auberge et l’épicerie du village, une salle de classe. Toute une époque pas si lointaine, avec ses rites et coutumes, ses modes vestimentaires, ses légendes, qui réapparaît au travers de ces pages magnifiquement illustrées. L25OIREmagazine VIE SOCIALE Téléassistance : un service sécurisant pour les seniors Pour répondre aux attentes des seniors qui souhaitent se maintenir le plus longtemps possible à leur domicile, le Conseil général participe au financement des prestations utiles aux bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA), c’est-à-dire aux personnes âgées dépendantes : aide ménagère, portage des repas à domicile, adaptation du logement… A cette liste, il faut ajouter la téléassistance. Il s’agit d’un dispositif permettant aux seniors de donner l’alarme facilement et rapidement en cas d’accident, de problème de santé ou d’acte de délinquance à son domicile. DONNER L’ALARME FACILEMENT ET RAPIDEMENT La téléassistance fonctionne de la manière suivante. Il faut actionner le médaillon spécial que l’on porte autour du cou, ce qui permet de se mettre en relation avec un écoutant 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 par le biais d’un émetteur-récepteur relié à son téléphone. Pas besoin de se déplacer et de Outil efficace d’alerte en cas d’accident, de problème de santé sérieux, de conduite suicidaire voire d’agression, ce dispositif contribuant au maintien à domicile ne manque pas d’intérêt. composer un numéro. L’écoutant met en marche le haut-parleur placé chez l’appelant et il lui demande ce qui se passe tout en visualisant les informations concernant son interlocuteur. Si besoin est, il demande, selon les cas, à un proche, un médecin de garde, aux sapeurs-pompiers ou au service d’aide médicalisée d’urgence d’intervenir (à la police ou à la gendarmerie en cas d’acte de délinquance). S’il n’obtient pas de réponse parce que le senior a perdu conscience ou parce qu’il ne peut pas se faire entendre, il passe au premier niveau d’alerte et appelle le voisinage et la famille. Si l’entourage n’est pas rassurant, l’écoutant déclenche le deuxième niveau d’alerte en mobilisant les acteurs du secours : « Depuis plusieurs années, je porte tout le temps mon médaillon. Ce système m’a bien servi car je suis tombée plusieurs fois sans pouvoir me relever ni même me traîner jusqu’au téléphone. Grâce à lui, les secours sont arrivés rapidement. La téléassistance me rassure », témoigne Alice Goretsis qui vit à Firminy. 1 100 USAGERS Pour bénéficier de ce service sécurisant, les allocataires de l’APA doivent être isolés socialement et/ou géographiquement. C’est un travailleur social du Conseil général qui propose ce dispositif. Pour faciliter l’accès à cette prestation, l’Assemblée départementale, qui a figuré parmi les pionnières en France, la finance à hauteur de 30 euros par mois, ce qui couvre la plus grande partie du coût. Comme il y a 1 100 usagers dans le cadre de l’APA, cela représente un effort de 360 000 euros par an. •Si vous êtes susceptible de relever de l’APA et de répondre aux conditions d’ob- tention, contactez le Conseil général. 04 77 49 92 28 •Dans le cas contraire, contactez directe- ment les associations. Sur l’arrondissement de Roanne •Arcadia : 04 77 23 25 27 •Association Générale des Familles de Roanne : 04 77 70 46 47 Sur les arrondissements de Montbrison et Saint-Etienne •AIMV Télé Assistance : 04 77 43 26 34 Sur la vallée du Gier •SOS Maintien à domicile : 04-77-83-02-90 Sur tout le département •Aide à Domicile en Milieu Rural : 04 77 36 16 99 •Centrale Assistance : 04 77 62 76 46 ou 06 09 90 50 09 POUR OBTENIR CETTE PRESTATION magazine LOIRE26 INITIATIVES C'est un petit moulin au bord de la rivière… Un « musée vivant », comme aime à le décrire André Laurent, président de l'association Au Tré d'iol (« au trait d'huile », en vieux patois), va ouvrir ses portes à Pâques à St-Bon- net-le-Courreau. A la base de ce projet, la volonté d'André et de ses copains d'enfance, les frères Pey- ron, de faire revivre le moulin à huile et la scierie du hameau des Massons, sur les bords du Vizézy. D'où cette notion de « musée vivant », très importante aux yeux d'An- dré : «A travers les mou- lins, la scierie, puis plus tard, la saboterie, le filage de la laine, la dentelle au carreau, il s'agira avant tout de faire revivre nos métiers disparus ». Les machines et les bâtiments restaurés seront ainsi autant de témoignages du passé pour les visiteurs, qui redécouvriront leur patrimoine oublié. Car les machines ne seront pas seulement là pour faire joli, le moulin à huile pro- duisant de véritables hui- les de colza grillé et de noix, que les nostalgiques pourront du reste empor- ter chez eux. Un magasin du terroir, présentant hui- les, terrines et miels du cru, ainsi qu'une salle d'ex- position, complèteront, en effet, la visite. A noter que le lieu, qui fonctionnera uniquement avec des bénévoles pendant les deux premières années, est soutenu par la Région et le Conseil général.  Le musée vivant sera ouvert tous les après-midi de juin à septem- bre, et le week-end en dehors de cette période. Groupes sur ren- dez-vous. Tél : 04 77 76 80 64 L'hommage du musicien au poète En 1999, Jean Andersson avait déjà signé plusieurs titres sur Quel temps fais-tu ?, un album de Christopher Murray. En 2004, la collaboration prend encore un autre tournant, puisque c'est à l'album entier que le poète a prêté ses textes. La Plus Belle Aurore peut s'écouter comme un hommage. Christopher Murray a, en effet souhaité mettre en musique des textes existants grosse part de sa galette au studio JMC Prod, à Lunas (34). Deux titres ont toutefois été mis en boîte au conservatoire de Bourgoin-Jallieu par Matthieu Ballet, lequel a notamment réalisé des albums pour Miossec ou Thomas Fersen. Enfin, c'est l'association Papillon, basée à St-Genest- Lerpt, qui a assuré la produc tion du disque. Un joli disque de solliciter le parolier : «Un de Jean Andersson, plutôt que soigné, qui vous berce et vous entraîne dans le tourbillon du choix qui s'est fait en fonction souvenir. une production abondante », explique le compositeur-inter de mes coups de coeurs dans  La Plus Belle Aurore, Christopher Murray chante Andersson est disponible à Saint prète. S'entourant, au hasard Etienne chez Harmonia Mundi, à la Fnac des rencontres, d'une kyrielle et à la Librairie Forum. Il peut aussi être de (bons) musiciens le contre- commandé auprès de Marie Terra - 6, Bd bassiste José Parras, qui a Knoblauck - 42 000 Saint-Etienne. Prix : notamment joué avec Donna 18 € (frais de port compris) Summer et Nina Simone, l'accordéoniste Joseph Hirch…, Christopher a enregistré une Savez-vous tout ce que Jean Monnet fait pour vous ? Quel est l'impact de l'université Jean Monnet sur l'économie locale ? Si vous n'y avez jamais pensé, elle si ! Dans la synthèse d'un rapport intitulé «L'impact de l'Université Jean Monnet sur l'économie locale », elle détaille et argumente en six points son rôle dans ce secteur : • Avec les contributions du CNRS, de l'Inserm et du Clous, elle dépense plus de 155 M€ par an (dépenses de personnel, de fonctionnement, d'équipement et des étudiants) sur le territoire… ce qui représente 1 % du PIB de la Loire • Elle génère 4 000 emplois directs et indirects, ce qui fait d'elle le 4e employeur du département • Elle est le 1er pôle de formation du supérieur, avec un cumul de 12 250 mois de stages en formation initiale, un chiffre d'affaires de 3,2 M€ pour la formation continue et la création ou reprise de 170 entreprises en 10 ans, via la formation à l'entrepreneuriat. • Elle possède une activité de recherche dynamique : 650 chercheurs, 38 unités de recherche, 269 thèses en cours. • Elle constitue un pôle majeur d'ouverture à l'international, avec 902 étudiants de nationalité étrangère et 395 échanges internationaux entre équipes de recherche. • Elle est un acteur et un partenaire du développement économique local, notamment grâce à ses pôles d'excellence (Optique et Vision, Sport et Santé et Développement territorial), qui placent le triptyque Formation-Recherche- Industrie au coeur du dispositif. Le Conservatoire botanique du Massif Central, dont les missions sont la connaissance de la flore sauvage et la conservation des espèces rares et menacées, a publié un catalogue recensant les nombreux types d'habitats naturels du Pilat (près de 200 différents). Ce document de référence, commandé et financé par la Région Rhône-Alpes, représente un véritable trésor de connaissances, regroupant les données naturalistes de plusieurs années de prospection. En consultation à la Maison du Parc à Pélussin, il s'agit avant tout d'un document de travail pour les spé- cialistes à la recherche de données complètes sur le massif du Pilat.  Contact : 04 74 87 52 01 UNE MINE D’OR POUR LES BOTANISTES magazine LOIRE27 DECOUVRIR MUSIQUE ET DANSE AU PROGRAMME CET ÉTÉ Un nouveau cap est donné en 2004 à deux rendez-vous incontournables de la culture dans la Loire mis en place par le Conseil général : l’Eté musical qui, depuis deux décennies, rythme et anime le département et les Nuits de la Bâtie qui, cette année, associeront musique et danse dans le prestigieux cadre d’un château Renaissance. Ils se dérouleront respectivement en juin et juillet prochains. L’ÉTÉ MUSICAL 2004 Pour son 20e anniversaire, l’Eté musical a évolué sensiblement pour le plus grand plaisir des mélomanes. Ceux-ci auront le choix entre 7 concerts initiés par le Conseil général et comme les années précédentes des concerts «off» (43 concerts dont, pour la première fois, 8 projets émanant d’associations culturelles subventionnés par le Conseil général de la Loire) se tiendront un peu partout dans le département. Toutes les manifestations seront détaillées dans le supplément de mai 2004 de Loire Magazine.Voici d’ores et déjà les principales dates à retenir sur votre agenda : Les concerts du Conseil général • Quatuor Ludwig et Marie-Christine Barrault : 22 juin 2004 à 21h dans la cour de la Bastie d’Urfé « La musique prend la parole » sur des textes de Berlioz • Julia Migenes : 24 juin 2004 à 21h dans le parc du Casino de Saint-Galmier L’Argentina •Concerto Italiano et Rinaldo Alessandrini : 28 juin 2004 à 21h à la collégiale de Saint- Bonnet-le-Château « Monteverdi et ses contemporains » •Trio Capuçon Renaud et Gautier et Gérard Caussé : 30 juin 2004 à 21h à l’église Saint-Pierre de Saint-Chamond Beethoven et Bach • Anne Gastinel et Claire Désert : 2 juillet 2004 à 21h à l’Esplanade de Saint- Etienne Bach,Schubert,Martinu et Debussy • Maîtrise de la Loire - Ensemble Honoré d’Urfé – Nicolas Domingues, haute- contre – François Bazola, basse : 4 juillet 2004 à 18h à l’église de Saint-Germain Carissimi,Charpentier • Donna Brown, chant et Philippe Cassard, piano : 9 juillet 2004 à l’église de Saint- Rambert à 21h Mozart,Schubert,Debussy,Head Les 8 projets subventionnés • Halle de Saint-André d’Apchon : concert le 5 juin • Eglise du couvent des Cordeliers (Saint- Nizier-sous-Charlieu) : concerts les 1er et 10 juillet • Collégiale de Montbrison : concert le 10 juillet • Eglise de Saint-Genest-Lerpt : concert le 15 juillet •Château de Goutelas : concert le 17 juillet •Eglise de Montarcher : concert le 25 juillet • Eglise de Saint-Jean-Soleymieux : concert le 31 juillet • Prieuré de Pommiers-en-Forez : festival du 14 au 22 août Anne Gastinel LES NUITS DE LA BÂTIE 2004 DIX SOIRÉES AU CHOIX Depuis trois ans, le Conseil général a choisi la Bâtie d’Urfé pour créer au centre du département une manifestation culturelle de haut niveau dans ce lieu emblématique de la Renaissance française. Cette année, il organisera lui-même cette manifestation culturelle en mariant la musique et la danse grâce à la présence de deux formations de renom : le NOSE de Saint-Etienne et le Ballet du Capitole de Toulouse. • 5 soirées : 20-21-22-23-24 juillet 2004 assurées par le Nouvel Orchestre de Saint-Etienne sous la direction de Laurent Campellone. Au programme, Beethoven avec le 5e concerto pour piano et la 5e symphonie. • 5 soirées : 28-29-30-31 juillet et 1er août animées par le ballet du Capitole de Toulouse Deux chorégraphies : « la Symphonie n°7 » de Beethoven et « le Sacre du Printemps » de Stravinski. L’interprétation de telles oeuvres, si célèb res et si captivantes, devrait procurer un plaisir intense à tous les spectateurs qui viendront les écouter. L28OIREmagazine QUESTION/REPONSE QUE SE PASSE-T-IL QUAND ON COMPOSE LE 18 ? Le malaise d'un proche, une fumée suspecte, un blessé et vous composez machinalement le 18. Mais connaissez-vous la chaîne d'alerte que votre appel déclenche au sein du SDIS (Service départemental et d'incendie et de secours) et du CODIS (Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours) ? Détail de la procédure de déclenchement et de distribution des secours en compagnie du capitaine Gilles Cornaire, chef du bureau Communication du SDIS 42. QUE DÉCLENCHE UNE DEMANDE DE SECOURS ? Lors de l'appel, les opérateurs du CTA (Centre de traitement de l'alerte) collectent et consignent un maximum d'informations relatives à l'alerte (objet de l'appel, coordonnées du témoin, localisation précise…). En fonction de la localisation de l'alerte, le CTA transmet les renseignements collectés au(x) CIS (Centre d'incendie et de secours) le(s) plus proche(s) - la Loire en compte 73. En fonction du code sinistre (feu, assèchement de locaux inondés, accident de la route…) et de la gravité estimée de la situation, un certain nombre de véhicules est alors envoyé sur place. En cas de problème, par exemple lors d'une propagation rapide d'un incendie, le capitaine responsable du CODIS peut décider d'envoyer des moyens supplémentaires. QUEL EST LE RÔLE DU CODIS ? Parmi ses nombreuses missions, le CODIS coordonne et contrôle le fonctionnement des UTA (Unités de traitement de l'alerte), ainsi que l'action des Groupements opérationnels d'intervention de secours sur le département. Il veille à la gestion des moyens qui concourent aux opérations de secours, ainsi qu'au potentiel du SDIS, en s'assurant de la disponibilité opérationnelle de ses personnels et de ses matériels. Le CODIS est aussi le relais des autorités (préfectorales, communales…) et des organismes publics et privés qui participent aux opérations de secours, tout particulièrement en cas de « crise » (sécheresse, inondations, incendies…). QUELS SONT LES MOTIFS LES PLUS FRÉQUENTS D'APPELS ? Sur les 43 155 interventions effectuées en 2002 dans la Loire, 21 559 (soit près de 50 %) relevaient du secours aux personnes, qui englobent les blessures sportives, les asphyxies, les tentatives de suicide... Paradoxalement, c'est pour signaler un feu que la population fait le moins souvent appel aux pompiers ! Par contre, « c'est l'intervention qui engage le plus de moyens humains et en matériel et qui fait courir à nos hommes le plus de danger », précise le capitaine Cornaire. Les canulars, s'ils sont marginaux par rapport au flux des appels, existent aussi. Mais en bon professionnel, notre soldat du feu assure que, « s'il subsiste le moindre doute quant à la véracité d'une alerte, on envoie tout de même une équipe sur place.On ne prend pas de risque quand il s'agit de la vie des gens ». Le 18… en chiffres  Le centre de traitement de l'alerte départe- mental (CTAD) peut recevoir jusqu'à 800 appels quotidiens.  Le CTAD compte deux unités de traitement de l'alerte (UTA) : une UTA Zone Loire Sud, basée à Saint-Etienne et une UTA Zone Loire Nord, basée à Roanne.  Il n'y a pas qu'en composant le 18 que vous pouvez être dirigé sur le centre de traitement de l'alerte… Le numéro européen de secours, le 112, qui remplacera bientôt le 18, est en effet d'ores et déjà opérationnel. La gendar- merie et la police nationales, ainsi que le Samu (Saint-Etienne et Roanne) peuvent éga- lement transférer certaines demandes au CTAD.  Le département compte 866 véhicules d'In- cendie et de Secours. magazine LOIRE29 PORTRAIT D ’ HIER Jules Garnier Géologue, chimiste, ingénieur, industriel, voyageur, Centième anniversaire de la mort du découvreur du nickel historien et ethnologue, ce Stéphanois est surtout célèbre pour avoir mis à jour en Nouvelle-Calédonie ce minerai. Celui-ci a connu ensuite au XXe siècle une utilisation très importante dans l’industrie sous forme d’alliage pour l’acier et plusieurs techniques de pointe (aérospatiale, nucléaire…). met un coup d’arrêt momentané à sa carrière de géologue. Comme militaire, il y participe de manière active. DEUX COUPS DURS Avec deux associés, ce Stéphanois fonde en 1880 la Société Le Nickel (SLN). Quelques années après, l’usine est déplacée à Ouroué où la SLN construit de nouveaux fourneaux. Mais l’installation est mauvaise, et le site est abandonné en 1891. Jules Garnier reprend alors ses expéditions lointaines. Il est accompagné de son fils Pascal qui décède en 1898 à l’âge de 26 ans. Six ans plus tard, son père meurt à Menton (Var). Le corps de Jules Garnier repose au cimetière du Crêt de Roch à Saint- Etienne. Aujourd'hui encore, la mémoire de Jules Garnier est cultivée. En particulier en Nouvelle-Calédonie où il est considéré comme le personnage à l'origine du développement de l’île (lycée, avenue, rond-point, minéralier à son nom). Mais aussi à Saint-Etienne (allée à son nom, plaque sur sa maison natale…) et dans le reste de la France. Pour en savoir plus : Né le 25 novembre 1839 à Saint- Etienne, Jules Garnier aurait pu suivre la voie de son père : devenir boulanger. Mais plutôt que de pétrir le pain, le jeune homme entre à la prestigieuse Ecole des Mines de Saint- Etienne. C’est en 1863 qu’il fait connaissance avec la Nouvelle-Calédonie lorsqu’il est envoyé INVENTEUR DE L’ALLIAGE NICKEL-FER Dès 1873, l’exploitation des mines de nickel démarre en Nouvelle-Calédonie. Sans lui pour l’instant. Car Jules Garnier préfère chercher des applications industrielles à cette ressource. En 1876, il dépose un brevet pour le « traitement par voie sèche des comme chef du service des “ minerais nickélifères mines à Nouméa.Trois ans calédoniens ». Dans la durant, il parcourt l’île et y découvre notamment le Aujourd’hui encore la foulée, il constitue la nickel. Ce périple n’est pas mémoire de Jules Garnier société J. Garnier, H. exempt de tous risques : est cultivée Marbeau aîné et Cie. Dès le départ, ce Stéphanois « J’allais donc me trouver “ émet la thèse suivante. au milieu des anthropopha- Pour être utilisé ges, parcourant leurs territoires, leurs montagnes, obligé de me tenir constamment sur le qui-vive », déclare l’explorateur. LÉGION D’HONNEUR À 28 ANS De retour en métropole, Jules Garnier publie le fruit de ses recherches, ce qui lui vaut d’être reconnu. A tel point qu’il reçoit la légion d'honneur à 28 ans ! La guerre franco-allemande de 1870-1871 pratiquement, le nickel doit être allié au fer : « Le nickel peut donner au fer de la dureté, le rend inoxydable et ne nuit pas à sa malléabilité. » En 1877, il fait construire une usine à Pointe Chaleix, au sud •Sites web : www.jules de Nouméa et l’année suivante garnier.com et www.foreziens marque une nouvelle consécration en-caledonie.com pour Jules Garnier puisque • Ses livres et ceux qui lui ont été l’Académie des Sciences s’appuie consacrés (n° 213 de la Revue des sur son nom pour baptiser le Amis du Vieux Saint-Étienne) nickel calédonien : « garniérite ». L30OIREmagazine PORTRAIT D ’ AUJOURD ’ HUI Les footballeuses du FC Riorges en championnat de France Jean-Claude Benetier, l'entraîneur du groupe féminin, et Michel Capdevielle, le président du club, ne sont pas peu fiers de leurs joueuses. Il faut dire qu'elles y mettent du leur, les filles, puisqu'elles ont gagné 4 divisions en 5 ans ! «Les filles sont plus disponibles, plus disciplinées et plus sérieuses que les garçons»,reconnaissent les dirigeants. La preuve, emmenée par leur capitaine, la milieu de terrain Marie Charlet, l'ambitieuse équipe de Riorges a aussi remporté la coupe Rhône-Alpes 2002-2003, en venant à bout du FC Lyon, considéré comme l'élite du football féminin en France… TALENT, CONVIVIALITÉ ET NOUVEAU TERRAIN ! Le FC Riorges est le club ligérien qui compte le plus grand nombre de licenciés - 371, dont 34 filles. Pas mal pour un si jeune club... Associé longtemps à Roanne, Riorges a, en effet, pris son indépendance il y a seulement 6 ans. Après un an d'autonomie, naissait alors la section féminine, avec le bonheur que l'on sait. Un succès que Jean-Claude et Michel attribuent autant au niveau des joueuses qu'à la bonne ambiance qui règne au sein de l'équipe et à la qualité de son encadrement (bénévole). Sans oublier un terrain de foot en synthétique flambant neuf inauguré en octobre dernier par Jacques Santini lui-même au parc sportif Gallieni de Riorges… Un nouvel outil qui «permet aux qualités tech- Oh les filles, oh les filles ! Le FC Riorges est depuis cette saison le seul club de football féminin de la Loire à évoluer en championnat de France (3e Division nationale). Une belle performance pour cette équipe sans complexe, qui compte bien travailler d'arrachepied pour se maintenir à ce niveau. niques des footballeurs “ des coûts de fonction (-ses) de mieux s'expri nement du club, mer », comme s'en Les filles sont plus disponibles, laquelle a notamment félicite l'entraîneur. A plus disciplinées et plus sérieuses été adoucie par la par- noter que cette réali-que les garçons ticipation financière sation a été largement “ de la ville et du aidée par le Conseil Conseil général. général, dans le cadre de sa politique en faveur du sport. UN BUDGET QUI TRIPLE, DES SUBVENTIONS QUI SUIVENT La montée en nationale des jeunes joueuses riorgeoises (elles sont âgées de 18 à 24 ans) a engendré quelques modifications sur leur emploi du temps. En plus de leurs 2 entraînements hebdomadaires, les demoiselles doivent en effet désormais affronter des équipes comme Marseille, Draguignan ou Monaco qui nécessitent de longs déplacements. Longs et… coûteux. « Le budget de l'équipe a été multiplié par trois cette année, notamment à cause des frais d'arbitrage et des déplacements », confirme Michel Capdevielle. D'où une augmentation notable Aujourd'hui, la première ambition de la pugnace équipe féminine de Riorges est de se maintenir en nationale. Actuellement positionnée en milieu de classement, elle semble donc bien placée pour remplir son objectif… LE FC RIORGES EN BREF Outre l'équipe 1ère, qui évolue en 3e Division nationale, le FC Riorges compte une autre équipe féminine qui joue en District Loire, ainsi qu'une toute jeune équipe, composée de jeunes filles de 12 à 16 ans, qui joue en coupe fédérale (coupe de France des moins de 16 ans). Le club compte aussi un important bataillon de garçons, dont 2 équipes Senior et une équipe Vétéran, ainsi qu'une ribambelle de jeunes footballeurs en herbe, qui évoluent en catégories juniors. Pour information, il n'existe pas de catégories spécifiques aux toutes jeunes filles. Celles-ci sont donc contraintes de s'entraîner avec les garçons jusqu'à l'âge de 13 ans. Ce qui explique sans doute en grande partie leur motivation et leur combativité… L31OIREmagazine