Concert symphonique "Grandeur et innocence"

Bizet est avant tout un compositeur qui s’amuse à créer des scènes, bien souvent pittoresques, dont le relief et le crédit sont dus à son agilité à utiliser chaque instrument de l’orchestre pour créer un environnement figuratif étonnant de réalisme ; qualités qui transparaissent allègrement dans la suite pour orchestre Jeux d’enfants.
L’immortel Concerto pour clarinette de Mozart poursuit le programme. Si l’amour que Mozart portait à cet instrument s’entend dans les chefs-d’oeuvre de la fin de
sa vie, c’est bien dans ce concerto que l’on reconnaît à quel point Mozart comprit toutes les possibilités de ce nouvel instrument, que vous entendrez dans les mains virtuoses de Cécilia Lemaître-Sgard, nouvelle soliste de l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire.
Enfin, alors que l’on connaît Beethoven pour son inévitable destinée à mener le classicisme vers le romantisme, à propos de Schubert, on émet toujours beaucoup plus de réserves. Pourtant, cette 9e Symphonie, que l’on surnomme « La Grande », a tout d’une symphonie romantique ! Au-delà de ses dimensions titanesques pour l’époque et de sa grande difficulté technique, c’est bien son caractère vif, puissant et déterminé qui donne à cette musique sa transcendance.