[INSOLITE] Enchères : des ventes pas comme les autres

L’Hôtel des ventes du Marais est ouvert au grand public. Les expertises y sont gratuites.

Publié le 3 mars 2025

 

Ce contenu vous est proposé en lien avec la Bibliothèque sonore de Saint-Étienne.

Une fois, deux fois, trois fois, adjugé ! Des centaines d’objets – tableaux, bijoux, mobilier- trouvent régulièrement preneur à l’Hôtel des ventes de Saint-Étienne. Deux commissaires-priseurs y mènent les enchères. Leur rôle liminaire : estimer la valeur des biens portés à leur connaissance. « Les prix dépendent d’un marché, explique Me Carlier. Le mobilier rustique, par exemple, s’est effondré ces vingt dernières années. A contrario, la déco 1950 a beaucoup progressé ».

Agnès Carlier et Edouard Morel proposent tous les jeudis matin des expertises gratuites. Ils reçoivent sans rendez-vous. Dans les bureaux se croisent héritiers passablement encombrés, collectionneurs, curieux...

Des trouvailles exceptionnelles

« L’hôtel des ventes est ouvert à tous. Nous réalisons des tas d’inventaires et plusieurs ventes hebdomadaires. » Quelle différence avec Sotheby’s et Christie’s ? « Notre proximité, notre écoute, notre disponibilité. Elles font notre valeur ajoutée », soutiennent les professionnels.

Chercheurs de trésors, ces doubles diplômés en droit et en histoire de l’art tombent parfois sur des pépites. Pas question alors de céder la rareté avec le tout-venant. Les pièces d’exception jouissent d’une présentation sur catalogue. Et les étrangers sont nombreux à se manifester. « À mes débuts, nous n’avions que deux lignes téléphoniques. Il était facile de couper les communications ; les petits malins s’assuraient ainsi de n’avoir aucun enchérisseur, se souvient Me Carlier. Depuis, la technologie a décuplé les possibilités. »

 

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Le 5 décembre, la Stéphanoise était en ligne avec l’Allemagne, la Hollande, l’Angleterre et la Belgique dans le cadre d’une mise à prix. Celle d’un tableau authentifié de Ter Brugghen adjugé 1,389 million d’euros.

Pas la plus belle affaire traitée par la maison cependant. Sur la première marche du podium : un vase chinois parti en 2014 pour 2,15 millions d’euros.

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Et Me Carlier de glisser : « Nous sommes en fait des musées éphémères »

 

© Hôtel des ventes du Marais

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