Piste 4 :la transmission par l’écrit, les auteurs. Issu de la mémoire collective, le schéma narratif des contes est fixé, par des auteurs comme l’académicien Charles Perrault, Madame d’Aulnoy , et bien d’autres. Ecrits sur de simples cahiers, ce genre littéraire, à l’initiative de Charles Perrault, est alors publié. Le succès est vite au rendez-vous dans les classes aisées et cultivées de la fin du XVIIème siècle. Il atteint son apogée de 1695 à 1700. La transcription littérale, datée, parfois localisée fait de la version orale du conte, une reconstitution savante. Les normes sociales incluses dans le récit, permettent d’en appréhender la dimension morale. A partir de 1704, les contes à la manière de ceux de Perrault, cèdent le pas à la mode des contes orientaux .Les dix volumes des « Mille et une nuits », contes arabes traduits en français, parus du vivant d’Antoine Galland leur traducteur, s’échelonnent de 1704 à 1712.Ces recueils sont suivis d’autres ouvrages, donnés comme arabes, persans, turcs, etc, mais dont bien peu étaient de provenance orientale. A la fin du XVIIIème siècle, une grande compilation, publiée de 1785 à 1789 à la fois à Genève et à Amsterdam, sous le nom de « Cabinet des fées » comprend quelques 41 volumes. Ils commencent par les contes de fées de Perrault et se terminent par une « suite » des Mille et une Nuits »,contes de tradition française auxquels on donne une couleur arabe. Le livret du « Le Calife de Bagdad », opéra comique de Boieldieu est tiré de cette continuation des « Mille et une nuits ».