Mardi 27 novembre 2012 Communiqué A45 : le Gouvernement est-il à la hauteur de l’enjeu ? Hervé Reynaud, Vice-Président du Conseil Général de la Loire représentant le Président Bernard Bonne, et Maurice Vincent, Président de Saint-Etienne-Métropole, devaient rencontrer Frédéric Cuvillier, Ministre des Transports, Mardi 27 novembre à 11H45, au sujet de l’A45. Ce rendez-vous était attendu depuis 5 mois. 5 longs mois sans nouvelles du Ministère, sans nouvelles du dossier de l’A45, sans avancées. Lundi 26 novembre, le Conseil Général de la Loire a pourtant été informé par le Ministère du report du rendez-vous au 30 novembre, avant d’apprendre lundi dans la soirée que la rencontre du 27 était finalement confirmée, mais avec le Directeur de Cabinet du Ministère. Entre les reports, les annulations de ce rendez-vous, les changements d’horaires et finalement la confirmation que le Ministre en personne n’honorerait pas la rencontre lui-même, le Conseil général de la Loire, qui avait pris ses dispositions pour le rencontrer le 30 novembre, n’a pas été en mesure de participer à la rencontre finalement organisée le 27. Tout cela alors que l’information selon laquelle le rendez-vous n’était pas inscrit à l’agenda du Ministre circulait déjà depuis plusieurs semaines. Entre le manque de rigueur administrative dans l’organisation de cette rencontre, et la malveillance politique, on peut tout de même s’interroger. Le Président Bernard Bonne réitère donc fermement sa demande d’une rencontre avec le Ministre, et demande à Maurice Vincent de veiller à ce qu’elle puisse être prévue dès que possible. Au-delà du principe même de cette rencontre, le Conseil Général de la Loire maintient la pression, et ne renoncera pas à l’A45, qui est le dossier capital pour l’avenir de la Loire et sa compétitivité future. Il ne serait pas admissible en effet que ce dossier soit abandonné, retardé, ou négligé : - alors que la DUP a été prise en juillet 2008 ; - alors que le précédent Président de la république, lors de son déplacement dans la Loire le 6 septembre 2011, avait formellement engagé l’Etat sur ce dossier ; - alors qu’un protocole d’accord a été signé le 17 avril 2012 entre l’Etat, le Conseil Général de la Loire et Saint-Etienne Métropole ; - alors aussi que l’Etat vient de démontrer, en prenant la décision de réduire la vitesse autorisée à 90 km sur certaines portions de l’A47, que cette dernière n’est pas une infrastructure autoroutière digne de ce nom, et reste très problématique, notamment du point de vue de la sécurité routière. Le Conseil Général demande donc au Gouvernement de poursuivre immédiatement la procédure. Il appartient en effet à l’Etat comme prévu d’associer le Département et Saint-Etienne Métropole à la préparation du cahier des charges, pour que les concessionnaires potentiels finalisent leurs offres, seul moyen de savoir si le financement de l’A45 nécessitera ou pas une contribution financière publique, et si oui, à quel niveau. Cette avancée peut se faire dès maintenant, sans attendre les résultats de la réflexion engagée par la Commission chargée de dresser la liste des dossiers prioritaires parmi les grandes infrastructures ferroviaires, fluviales ou autoroutières initiées et intégrées dans le Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT). Cette association des collectivités à la préparation du cahier des charges est aussi capitale, car le Département veut, notamment, impérativement veiller à ce que les points concernant l’insertion paysagère de l’infrastructure et les problématiques de nuisance soient parfaitement pris en compte. Aujourd’hui, l’A45 mérite mieux que des rendez-vous annulés, reportés et finalement confirmés. Un tel dossier mérite que le Gouvernement dise la vérité, en toute clarté, et en toute transparence. Le monde économique de la Loire en particulier attend cette infrastructure. Il serait tout à fait inadmissible, et incompréhensible, que le Gouvernement abandonne des investissements productifs de croissance économique et donc de créations d’emplois, après avoir vu le Président de la République demander à juste titre au niveau européen que les questions de croissance soient davantage prises en considération. Contact presse, Pierre Chappel : 04 77 48 42 38 1