Loire Magazine Le magazine du Conseil départemental de la Loire no 138 novembre décembre 2019 Directeur de la publication : Georges Ziegler, président du Département de la Loire Rédactrice en chef : Marie Camière Rédaction : Peggy Chabanole, Émilie Couturier, Magali Soubeyran. Conseil départemental de la Loire Hôtel du Département 2, rue Charles-de-Gaulle 42022 Saint-Étienne Tél. 04.77.48.42.42 Site Internet: loire.fr Édition et réalisation Association Donne-moi tes yeux 12, avenue de la Motte-Picquet 75007 Paris Tél.: 01.47.05.40.30 Courriel: contact@donnemoitesyeux.fr Éditorial La Loire et la Haute-Loire ont choisi de prendre un train d’avance. Prendre un train d’avance est une forme de prudence, mais pas seulement. C’est s’accorder une marge de liberté nécessaire, vitale même, si l’on veut continuer à être efficace. Le contexte national est alarmant, et nous le connaissons : il y a eu la réforme territoriale, improvisée, qui n’a pas pris en compte les réalités du terrain. Il y a le régime sec auquel nous, les Départements, sommes soumis financièrement. Face à cela, le risque (ou le confort) serait de se réfugier dans la passivité ou pire, dans le renoncement. Ce constat nous a conduits à proposer une alternative pour nos territoires : mettre en place un travail de coopération entre nos Départements de la Haute-Loire et de la Loire. Peut-être que ce projet peut surprendre, pour la simple et bonne raison qu’il est un peu iconoclaste. C’est vrai qu’en France, on aime bien conserver les vieux cadres. On aime bien figer les choses dans le confort des habitudes. Pourtant, rien ne nous empêche de sortir des sentiers battus. Avec cette coopération interdépartementale, il s’agit de prendre notre avenir en main, de développer des outils qui permettent plus d’efficacité, qui incitent à la mutualisation. L’objectif est de répondre aux attentes de chacun et chacune, de tous ceux qui veulent vivre sur des territoires attractifs et qui attendent des politiques de bon sens, efficaces, cohérentes, et soucieuses de la bonne utilisation de l’argent public. Depuis plusieurs mois, nos deux collectivités étudient la mutualisation de certaines de leurs actions. La création d’évènements sportifs et de loisirs communs autour du fleuve Loire, la coordination du déneigement sur les routes limitrophes et la création de points d’accueil commun pour les personnes âgées et les personnes handicapées dans les territoires limitrophes sont les premiers sujets avancés. Cette coopération entre la Loire et la Haute-Loire est donc menée dans l’intérêt des territoires et des usagers pour garantir des services de qualité, des services adaptés, des services de proximité et correspond parfaitement à une vision humaniste reposant sur un socle de valeurs communes. Georges Ziegler, président du département de la Loire. L’essentiel Gastronomie. Marché de Noël des producteurs de nos terroirs. Venez goûter les spécialités du terroir sur le marché de Noël dédié à la production fermière et artisanale de la Loire ! Organisé au Parc expo de Saint-Étienne par la Chambre d’agriculture de la Loire avec le soutien du Département, cet événement réunit 75 stands, exclusivement tenus par des agriculteurs et artisans, pour la plupart locaux. L’occasion de retrouver des produits frais et de qualité avant les fêtes de fin d’année : foie gras, magrets et confits de canard, volailles festives fermières, viande de bison et d’autruche, terrines de cerf, rillettes de carpe, charcuterie et viande locales, escargots, fourme de Montbrison, fromages de chèvre et de vache, glaces fermières. Sans oublier les spécialités des viticulteurs ligériens : Côte Roannaise, Côtes du Forez, Condrieu, Côtes du Rhône, Saint Joseph. Des produits de la ruche, biscuits artisanaux, chocolats et douceurs safranées seront également au rendez-vous. Du 20 au 22 décembre 2019. Entrée gratuite. Transports. Le 21 décembre, le TIL c’est gratuit ! Le samedi 21 décembre, le Département vous invite à voyager gratuitement sur l’ensemble du réseau TIL ! Avec des trajets illimités sur les 26 lignes régulières de cars interurbains, c’est l’occasion rêvée de sortir ou de faire ses derniers achats de Noël sans prendre sa voiture. Cette journée vous permettra aussi de découvrir ou redécouvrir les services TIL : fréquence, sécurité, confort… Profitez-en ! La gratuité sera aussi de mise ce jour-là sur le réseau STAS, géré par Saint-Étienne Métropole. Institution. Nouveau bâtiment du département : une première environnementale. Le Département de la Loire a inauguré cet automne un nouveau bâtiment, rue Paul Petit à Saint-Étienne. Des locaux exemplaires en termes d’environnement : il s’agit du plus grand bâtiment passif de France en rénovation. Cette réalisation a décroché le label Passivhauss, « le plus exigeant des labels thermiques ». Tout a été entrepris pour que cette construction s’intègre parfaitement dans son environnement et respecte les principes du développement durable. Un projet ambitieux, qui a permis à la collectivité de regrouper sur six niveaux plusieurs services départementaux, soit 250 agents au total. Situé sur la colline de l’Opéra, au cœur d’un terrain arboré de 25.000 m², ce bâtiment d’une superficie de 5.100 m² datait de 1962. Les services du Département ont assuré la conduite des travaux, dont la maîtrise d’œuvre a été confiée à l'atelier d’architecture Rivat et à l’atelier des Vergers. Un chantier de 18 mois qui a représenté un investissement de 8,4 M€, dont une aide du Fonds européen de développement régional (FEDER) de 970.000 €. Sports d’hiver. La station de Chalmazel prépare ses pistes. L’ouverture de la station de Chalmazel est prévue le samedi 21 décembre, sous réserve des conditions météorologiques. Elle pourra même être avancée en novembre si l’enneigement le permet. Pour la saison d’hiver 2019/2020, les amateurs de glisse pourront apprécier le ski de descente et le snowboard, mais aussi la luge, le snowscoot, le snowkite ou encore les balades en raquettes. Sans oublier le handiski, avec cette année 12 journées programmées par le Comité handisport de la Loire. Une offre de restauration complète vous attend à la station, avec restaurant, food truck et salle hors-sac. L’an dernier, près de 61.000 skieurs avaient dévalé les 12 km de pistes de ce domaine familial des monts du Forez. Talents. La voix lyrique d’Eva Diana. Elle a débuté l’été dernier autour d’un single : Donna. À 15 ans, l’artiste Eva Diana donnait déjà toute la mesure de son talent en interprétant une chanson dans la tradition des grandes mélodies italiennes. Cette Stéphanoise au talent certain chante le charme latin dans le cadre d’une production 100 % locale. Sous la direction artistique et technique de Tony Tabbi et Angelo Pagano, la chanteuse enregistre à présent son premier album de 12 titres. C’est tout un travail d’orfèvre qui se dessine autour d’Eva, « véritable diamant brut », souligne Angelo Pagano. « Ce n’est que le début d’une carrière que l’on espère brillante. » Sortie prévue fin avril 2020 pour cette coproduction Roberto Diana/Studio Mag, au rayon nouveautés ! Le 23 novembre à la salle L’Andrena à Andrézieux-Bouthéon. Le 30 novembre au Centre de Congrès à Saint-Étienne. Parcours digital. Le 16 novembre. Vos enfants sont collégiens et souhaitent découvrir les métiers du numérique ? Profitez de cette matinée pédagogique conçue spécialement pour eux avec le cluster Digital League autour d’une conférence, d’un espace d’orientation et d’ateliers ludiques : code, robotique, design, intelligence artificielle, etc. De 8 h 30 à 12 h. Campus industriel IRUP à Saint-Étienne. Être soi et grandir ensemble. Les 16 et 17 novembre. Ateliers, conférences, jeux : ce salon valorise le respect de la personne, l'approche empathique, la prévention de la violence. Il fédère différents professionnels et acteurs intervenant auprès de l'enfant et de la famille. Salle des fêtes à Pouilly-sous-Charlieu. 2 € avec boisson. Gratuit pour les enfants. 06.76.92.98.47. Associations. Grande collecte du 29 novembre au 1er décembre. À l’occasion de la grande collecte nationale, 2.500 bénévoles de la Banque alimentaire de la Loire et 62 associations se mobiliseront dans plus de 100 supermarchés du département pour faire appel à votre générosité. Conserves de viande, de poisson, de légumes, petits pots bébé... Vos dons contribueront à aider près de 20.000 Ligériens en situation de pauvreté. Aménagement du territoire. Un sentier handicap à la forêt de Lespinasse. Pentes, structure et bande de roulement, revêtement adapté, entretien… À la forêt départementale de Lespinasse, le sentier du chêne Président a été entièrement réaménagé afin de pouvoir accueillir des personnes à mobilité réduite. Inauguré début octobre, ce nouveau sentier découverte handicap permet ainsi aux visiteurs en fauteuil de profiter, sur 3 km, des richesses de ce site peuplé de chênes et de charmes et abritant de nombreuses espèces animales. Les travaux menés représentent un investissement de près de 187.000 €. Un caillebotis en bois avait déjà été mis en place pour permettre l’accès en fauteuil à la structure du Grand Couvert. D’autres travaux d’accessibilité devraient intervenir au cours des prochains mois sur cette propriété du Département de la Loire, qui a fêté l’an dernier ses 50 ans. La mise en place d’une signalétique en braille est également prévue en 2020. Inédit. Quatre lionceaux en Afrique du Sud. C’est une première : quatre lionceaux de l’espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine se sont envolés pour l’Afrique du Sud cet automne. Ils avaient été recueillis à Paris, Marseille et Amnéville en raison de détentions illégales et pris en charge par l’association Tonga Terre d’accueil. Tous ont pu être soignés par l’équipe de soigneurs-animaliers et vétérinaires de la Loire. Horus, Cersei, Dadou et Thea ont désormais rejoint un parc protégé de la fondation Born Free, où ils bénéficient d’un environnement spacieux, naturel et protégé. Pâtisserie. Les créations gourmandes de Cédric Grolet. Élu Meilleur chef pâtissier de restaurant du monde en 2017 puis Meilleur chef pâtissier du monde en 2018 selon le World's 50 Best Restaurants, Cédric Grolet est un sacré créateur de desserts ! Originaire de Firminy, ce trentenaire attire une kyrielle de gourmands grâce à ses prouesses techniques et gustatives. Rien que pour le plaisir des yeux, son compte Instagram compte plus de 1,4 million d’abonnés. Déjà installé au sein de l’hôtel Le Meurice à Paris, il ouvre mi-novembre une nouvelle boutique avenue de l’Opéra, où il portera haut les couleurs de la Loire… pour le plus grand bonheur des papilles ! Défi sportif. Prêts à vous inscrire ? Après le succès de sa première édition, le Swimrun des Gorges de la Loire revient le dimanche 14 juin 2020 ! Ce défi sportif organisé par les Départements de la Loire et de la Haute-Loire avec l'agence RP Events offre un fabuleux terrain de découverte. Née en Suède en 2002, cette discipline en vogue associe la course à pied et la nage. Pratiquée en binôme, elle fait appel à beaucoup de technique, d’engagement et d’esprit d’équipe. Sans oublier l’amour de la nature… Cette 2e édition propose cinq formats : la course Découverte (5 km avec deux transitions), la Courte (11 km avec trois transitions), la Moyenne (19 km), la Longue (31 km) et l’Ultra (55 km) pour entrer dans la légende ! L’épreuve est limitée à 250 binômes. N'attendez pas : les inscriptions sont ouvertes. Publication. Le gendarme, ce héros. Le colonel Romain Pascal, qui dirige le groupement de gendarmerie de la Loire, est aussi un passionné de littérature. Si bien qu’il s’est lancé un défi : prendre lui-même la plume. Le genre ? Un roman policier, évidemment, dont le héros est cette fois un gendarme. L’officier Thierry Massilon enquête sur une série de crimes sordides, tout comme la journaliste Ayala... Une exception française est le premier tome d’une trilogie intitulée Les Maux de Pandore, dont le tome II, en cours d’écriture, se déroulera dans la Loire. Une exception française. Disponible en ligne en ouvrage broché (21,90 €). Enquête. Comment vous déplacez-vous ? Du 3 décembre 2019 au 4 avril 2020, une enquête mobilité certifiée Cerema sera réalisée sur une large partie du sud du département de la Loire et de l’est du département de la Haute-Loire. Des enquêteurs assermentés questionneront les sondés sur tous les déplacements effectués la veille de l’enquête : lieux de départ et d’arrivée, mode de transport utilisé, motif du déplacement, etc. Des questions porteront aussi sur l’opinion des citoyens et leurs attentes. Certains ménages seront sollicités pour être recontactés par téléphone un lundi afin de décrire leurs déplacements du week-end. Une journée avec la Sécu. Le 3 décembre. Vous souhaitez mieux comprendre la Sécurité sociale ? Venez découvrir son histoire, ses missions et valeurs, ses défis, ses métiers… Une trentaine d’animations séduiront autant les étudiants que les retraités, les demandeurs d’emploi que les salariés : spectacle participatif, exposition numérique, jeux en ligne, visite en réalité virtuelle, ateliers, échanges avec les professionnels, etc. 100 % freestyle. Le 30 novembre. L'UIMM Loire vous invite à découvrir les formations industrielles de manière ludique ! Au programme : show motos trial freestyle, démonstrations de danse hip-hop, graff participatif, escape game sur l’industrie, initiations au BMX et au pilotage de drone... sans oublier des ateliers productique, maintenance et électrotechnique, ainsi qu'un spectacle pyrotechnique ! De 13 h à 18 h – Gratuit. Cité des Entreprises. Technopôle de Saint-Étienne. Focus Coopération. Rapprochement Loire - Haute-Loire. Des bassins de vie proches, une histoire commune, une vision partagée des territoires… Le 24 octobre, la Loire et la Haute-Loire ont officialisé leur entente interdépartementale. Une démarche unique en France, qui vise à mieux servir les habitants. Les explications du président ligérien Georges Ziegler. -En quoi consiste le rapprochement entre la Loire et la Haute-Loire ? -Il s'appuie sur le constat d’une certaine similitude de vues, d'un socle de valeurs communes et de proximités évidentes. Cette identité est basée sur des qualités que nous partageons, je pense à l'authenticité par exemple. Le rapprochement entre la Loire et la Haute-Loire permettra de mutualiser des moyens supplémentaires, de mieux répondre aux attentes de la population et de faire en sorte que ces deux Départements puissent mettre en place des actions collectives dans des domaines variés. -Quelles en sont les motivations ? -Nous ne sommes pas animés par une motivation financière. Bien sûr que si nous pouvons réaliser quelques économies en faisant des achats groupés, de la mutualisation ou en rationalisant certaines activités, nous nous en réjouirons. Mais c'est surtout le bienêtre et la satisfaction des besoins de la population qui nous guident. -Concrètement, comment va se manifester cette coopération ? -Nous avons listé des actions à initier dans plusieurs domaines. Ce chemin sur lequel nous nous engageons, nous ne l’effectuons pas en courant mais à petits pas, avec la volonté d'aller loin. Il ne s'agit pas forcément d'aller vers une fusion, mais avant tout de bâtir une entente. Elle va s’exprimer dans de nombreux domaines : culture, sport, logement social, voirie, déneigement, services de secours à la population. Sans oublier le numérique, l’agriculture ou encore l'alimentation en eau, pour envisager des solutions qui porteront leurs fruits à moyen et à long terme. -Pouvez-vous nous donner un exemple de mutualisation ? -Je pense aux Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), avec des directeurs qui connaissent chacun très bien le territoire de l’autre. Ils ont ainsi pu mettre en place ensemble des formations, réaliser des achats groupés de matériel… Ils auront aussi la possibilité d’imaginer des services communs pour répondre de façon plus efficace aux besoins des citoyens. -Quelle suite envisagez-vous ? Une fusion est-elle possible ? -Nous souhaitons avancer sans préjuger de l'avenir. Ce futur, il sera ce que les Ligériens et les Altiligériens veulent en faire. Une fusion ne m’effraierait pas. Mais est-ce que les femmes et les hommes de ces deux territoires disposent de suffisamment d’éléments communs qui leur tiennent à cœur pour faire ce pas ? Je n’en sais rien. Cette coopération avec la Haute-Loire n’exclut pas des rapprochements avec d'autres Départements limitrophes. Nous voulons montrer qu'il existe une cohésion et une solidarité entre les Départements. Santé. Le sport sur ordonnance. Vous souffrez d’une maladie chronique ou êtes sédentaire ? La pratique d’une activité physique présente de nombreux bénéfices pour la santé… au point d'être aussi efficace que certains médicaments. Découvrez la plateforme Sport santé 42 ! Du diabète, un problème de surpoids, une qualité de vie à améliorer suite à un cancer, une précarité qui menace votre santé, un manque d’activité lié à l’âge qui fragilise votre organisme… Et si vous essayiez le sport pour améliorer votre condition physique ? La plateforme Sport santé 42, portée par le Comité départemental olympique et sportif de la Loire, s’est fortement développée depuis un an : elle réalise désormais de nouvelles missions pour l’Agence régionale de santé et vous aide à retrouver le chemin de la forme grâce à la pratique du sport. Un dispositif qui gagne à être connu. Les bénéficiaires de la plateforme sont bien souvent orientés par leur médecin généraliste ou par un spécialiste suite à une pathologie. Celui-ci rédige une ordonnance, comme il le ferait pour un médicament, avec des séances de sport santé en guise de prescription et parfois des recommandations, par exemple en cas de problèmes cardiaques. Le patient rencontre alors un professionnel de la plateforme qui construit avec lui un parcours individuel. Il évalue sa motivation, sa condition physique et l’oriente soit vers un atelier passerelle, bien souvent en cas de maladies chroniques comme le diabète ou le cancer, soit directement vers un des clubs de sport santé partenaires, en fonction des conclusions de l’entretien. Il peut même accompagner à leurs premiers cours les personnes qui ont besoin d’un soutien plus marqué. Les « patients » qui suivent un atelier passerelle s’engagent pour 16 séances de remise en activité physique, sur 4 mois, avec si nécessaire l’aide du médecin-relais. « Nous leur proposons des bilans au bout de 6 mois, 1 an et 2 ans », explique Maël Garros, conseiller technique sport santé. « S’ils se montrent très à l’aise à partir de 12 séances, ils ont la possibilité d’intégrer un club de sport santé. » Les médecins sont informés du suivi et se révèlent de précieux alliés pour relancer ceux dont la motivation est placée à rude épreuve. Et ça fonctionne : « J’ai en tête l’exemple d’une personne souffrant d’une pathologie cardiaque qui a diminué sa prise de médicaments au fil des semaines, a priori grâce au sport. » Prochaine étape pour la structure : élargir les publics visés : « Nous souhaitons cibler dans les prochains mois ceux qui sont touchés par une addiction (drogue, alcool…) et nous rapprocher également des détenus et du milieu carcéral. » Plateforme Sport santé 42. 04.77.59.56.95. Dossier: Prenons soin de nos aidants Ils jouent un rôle majeur dans l’accompagnement de leur proche âgé ou handicapé : les aidants, notamment familiaux, sont un des maillons forts du maintien à domicile. Congés, droit au répit, formations… Une série de mesures vise à limiter leur épuisement. État des lieux dans la Loire. Un temps quelque peu oubliés de l’aide à l’autonomie, les aidants occupent désormais une place stratégique dans la lutte contre la dépendance. Face au vieillissement de la population, au manque de places dans les établissements spécialisés et à l’allongement de la durée de vie, ils semblent être une réponse de notre société pour garantir la meilleure qualité de vie possible à nos aînés ou à nos proches en situation de handicap. Pour autant, la charge est lourde et il n’est pas toujours aisé d’en mesurer l'impact avant d'endosser ce rôle. Pas facile en effet de concilier vie privée, vie professionnelle et accompagnement de la personne malade, bien souvent bénévolement, tout en se préservant, surtout quand on est encore actif. Si la moyenne d’âge des aidants est de 53 ans, la moitié d’entre eux exercent encore une activité professionnelle et certains sont particulièrement jeunes : dans l’Hexagone, 500.000 aidants n’auraient pas encore atteint la majorité. Beaucoup ignorent leurs droits, voire leur statut, souvent par méconnaissance, parfois par déni. Accepter l’aide ne va pas toujours de soi. Pourtant, toute personne qui « accompagne un proche malade, en situation de handicap ou de dépendance à autrui pour les gestes de la vie quotidienne » est considérée comme aidant. Alors que viennent d’être célébrés les dix ans de la Journée nationale des aidants, le 6 octobre dernier, les dispositifs d’accompagnement à leur égard se renforcent. Le gouvernement a annoncé cet automne l’indemnisation du congé proche aidant. Il était déjà en place mais n’était pas rétribué. Dès octobre 2020, ceux qui accompagnent un parent atteint de dépendance pourront ainsi aménager leur temps de travail, réduire ou interrompre leur activité pendant trois mois avec une compensation financière de 43 à 52 euros par jour. Pas toujours connu, le droit au répit permet aussi à certains aidants de dégager du temps pour eux pendant que leur parent, enfant, ou conjoint est pris en charge. Une pause salutaire. Sur notre territoire, la Maison Loire autonomie peut accompagner l’entourage familial avec des actions complémentaires à celles de l’État. Soutenir les aidants est devenu une priorité de notre collectivité. Prestations, services, soutien psychologique… Plusieurs démarches ont été mises en place dans le cadre du Schéma départemental de l’autonomie 2017-2021. Sans oublier les formations et les conseils de spécialistes, puisque l’aide ne s’improvise pas et que certains gestes relèvent de soins professionnels. L’offre des associations locales et leur soutien s’avèrent également précieux. Sur notre territoire, deux plateformes d’accompagnement et de répit peuvent notamment guider le couple aidants-aidés, Alœss dans l’Ondaine et le Pôle de coopération intergénérationnelle dans la vallée du Gier. Objectif : ne laisser personne seul face à la dépendance, ni les malades, ni leurs proches. Car les conséquences peuvent être dévastatrices pour celui qui aide. Un aidant sur cinq risque le burn-out ; un sur trois décède même avant le proche aidé de 60 ans ou plus. Et l’enjeu est de taille : nous avons été, nous sommes ou nous serons tous aidants un jour. Maison Loire autonomie. 04.77.49.91.91 (numéro unique et gratuit). L’heure du répit avec Aloess. Dans la Loire, deux plateformes de répit apportent aux aidants réconfort, détente et soutien. Des lieux où ils peuvent venir seuls ou avec le proche accompagné. Reportage au Chambon-Feugerolles. Offrir aux proches de personnes dépendantes des moments conviviaux ou leur permettre de faire une pause, tel est l’objectif d’Alœss, une plateforme de répit installée dans la vallée de l’Ondaine. « Nous ciblons principalement les aidants familiaux qui accompagnent à domicile un parent atteint d’une maladie de la mémoire de type Alzheimer, indique Marie Moulin, coordinatrice et psychologue. Notre dispositif vise à éviter leur épuisement et à diminuer leur stress et leur anxiété. » Il est financé par l'Agence régionale de santé, et soutenu par le Département. La structure, qui intervient sur la filière gérontologique Ondaine et Haute-Loire nord-est, accueille une soixantaine de nouveaux aidants par an. Méditation, sophrologie, groupes de parole, activités de bien-être, art-thérapie, cuisine, sorties : la structure leur propose de nombreuses activités. S’ils souhaitent du répit, les aidants peuvent choisir de venir seuls ; pendant ce temps, la personne aidée est prise en charge, même à domicile dans certains cas. D’autres préfèrent venir accompagnés du proche qu’ils assistent afin de vivre avec lui des moments privilégiés. « Nous souhaitons que chacun puisse trouver son compte et proposons pour cela des formules hyper-personnalisées. » Une faible participation peut être demandée, en fonction du type d'activité et de la prise en charge. Pourtant, pas toujours facile de pousser la porte de cette plateforme. Certains ignorent qu’ils sont aidants, d’autres refusent d’être accompagnés ou se montrent trop fatigués pour venir… « Nous contacter, c’est déjà un très grand pas ! La peur du regard des autres est parfois très forte, le déni aussi. » À leur écoute sur ce secteur, une équipe de neuf professionnels, spécialement formés pour les assister, répondre à leurs interrogations et leur réapprendre à se faire plaisir. « Nous leur permettons de prendre du recul, les conseillons sur ce qu’ils peuvent mettre en place ou pour décrypter les différentes phases de la maladie de leurs proches. Nous pouvons aussi travailler sur la relation du couple patient-malade lorsque le lien est grignoté. » Un bénéfice ressenti par tous, comme Jean-Claude : « Ma mère attend ce jour impatiemment et va mieux lorsqu’elle vient ici. » 04.77.61.65.06. Repérer les signaux d’alerte, par Audrey Viricel-Françon, travailleur médico-social. Lors de nos visites à domicile de type Allocation personnalisé d’autonomie (APA), on peut repérer des membres de la famille épuisés. Ils le verbalisent par des paroles comme “Je n’en peux plus”, “Je ne peux pas tout faire”. Il arrive aussi que certains pleurent. Nous disposons d’un questionnaire avec une grille d’évaluation qui permet d’évaluer leur niveau d’épuisement. Parfois, certains n’expriment pas leur mal-être sur le moment : la parole se libère au téléphone ou quand le parent n’est pas à côté. Il faut accepter de lâcher prise et certains ont du mal. Paroles d’aidants. Jean, 73 ans : “Je suis plus zen le jour où mon épouse est ici. Le personnel est très compétent et à l’écoute.” Jean-Claude, 67 ans : “Ma mère est toujours contente de venir et moi, je rencontre beaucoup de monde. C’est super sympathique. On a même fêté Noël ensemble.” Martine, 63 ans : “Ça nous permet de souffler et de penser à autre chose. Pour ma maman, c’est un peu notre deuxième famille.” Guide pratique des aidants. Ils assistent souvent leur proche par amour, sans pour autant se rendre compte de l’ampleur de leur tâche. Discrets, les aidants familiaux ne connaissent pas toujours leurs droits. Aides ménagères, formations, conseils… divers dispositifs existent. -Droit au répit. Ce droit permet aux proches aidants des personnes âgées en perte d’autonomie de se reposer ou de dégager du temps pour eux. Destiné à financer la prise en charge de la personne aidée, le droit au répit est attribué par le Département sous forme de prestations : aides ménagères, accueil de jour ou de nuit, relais à domicile, etc. L’aidant peut également être rémunéré par la personne aidée via l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou la prestation de compensation du handicap (PCH) sous certaines conditions. Maison Loire autonomie (MLA). 04.77.49.91.91. CCAS et diverses associations locales. -Congé de proche aidant. Un aidant qui travaille dans le secteur privé peut suspendre son activité professionnelle pour une durée de trois mois, afin de se consacrer à un proche en perte d’autonomie. Actuellement non rémunéré, ce congé sera indemnisé à hauteur d'environ 40 euros net par jour à partir de 2020. Les salariés de l’entreprise peuvent aussi faire don de jours de congé à leur collègue aidant familial, permettant ainsi à ce dernier d’être rémunéré pendant son absence. -Congé de solidarité familiale. Lorsqu'ils ont une activité professionnelle, les aidants d’une personne âgée en fin de vie peuvent bénéficier d’un congé d’une durée de trois mois, renouvelable une fois, avec l’accord de leur employeur. Ce congé peut être continu, fractionné ou transformé en temps partiel. -Droit à la formation. De nombreuses formations prodiguées par des professionnels de santé sont organisées partout en France. Gratuites, elles se déclinent de plus en plus en ligne. Certaines, non professionnelles, sont assurées par le biais d’associations (La Maison des aidants, France Alzheimer, France Parkinson, etc.). -Aides pratiques et psychologiques. De nombreux organismes apportent un soutien aux aidants et leur permettent d'échanger, comme le Pôle coopération intergénérationnel (PCI) de Rive-de-Gier, l'Office stéphanois des personnes âgées (OSPA), France Alzheimer Loire, etc. N’hésitez pas à les contacter ! Nouveau. Carte d’urgence des aidants dans la Loire. Élaborée par la commission spécialisée Aide aux aidants du Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA), cette carte est destinée à toute personne qui accompagne un proche dans le quotidien. Personnalisée, elle désigne des personnes de confiance pour prendre le relais, aidant familial ou professionnel (infirmier, aide à domicile), en cas d’indisponibilité de l’aidant, notamment en situation d’urgence (accident, maladie, hospitalisation, etc.). Des associations locales actives. Maison Loire autonomie du Forez. Cafés mémoire, sensibilisation au numérique, ateliers… sont régulièrement organisés à Saint-Bonnet-le-Château. 04.77.49.91.91. Pôle coopération intergénérationnel (PCI) de Rive-de-Gier – SOS Maintien à domicile. Les aidants bénéficient d’activités gratuites sur inscription : yoga, gymnastique, visites découvertes, repas conviviaux, ateliers, etc. Le proche aidé peut être accueilli durant votre temps d’activité. 04.77.83.02.90. Office stéphanois des personnes âgées (OSPA). Une multitude d’activités sont proposées à Saint-Étienne : aquagym, pilates, zumba, tennis de table, aromathérapie, réflexologie, rock, chorale, théâtre, Scrabble, peinture, etc. Des conférences et des colloques sont aussi organisés régulièrement. 04.77.47.40.50. France Alzheimer Loire. Cafés mémoire, formations animées par un psychologue, activités séparées ou partagées avec la personne aidée au sein d'une halte-relais, séjours vacances-répit Alzheimer® d’avril à octobre dans différentes régions touristiques françaises… 04.77.68.97.78 (Roanne). Association Parkinson Loire. Tout au long de l’année, cette association propose des activités (yoga, chant, jeux d’adresse) du mardi au vendredi et des groupes de parole à la maison de vie Adrien Granger à Saint-Étienne. 04.77.74.19.56. À vos côtés L’appli qui sauve. Les pompiers de la Loire testent depuis septembre l’application permis de sauver, développée par deux de leurs collègues du Rhône. Le principe : faire appel à des citoyens secouristes grâce à leur smartphone. Reportage. Un jeudi de septembre, 14 h. Le soleil brille, c’est l’été indien. Nous pressons le pas ; nous avons rendez-vous pour une visite pas comme les autres à l’état-major des pompiers de la Loire à Saint-Étienne. Le commandant Jérôme Mereni nous réserve une découverte exclusive du centre d’appels d’urgence des pompiers de la Loire. L’opération du jour : découvrir les dessous de l’application Permis de sauver pour comprendre comment elle contribue à sauver des vies. La porte s’ouvre. Nous sommes autorisés à pénétrer dans une pièce que peu de civils ont la chance de traverser : la salle opérationnelle, encore appelée le centre de traitement d’appels d’urgence. « Allô, les pompiers, j’écoute. » Une lumière rouge s’allume. Patrick prend une communication. Cette fois-ci, ce sera une fausse alerte pour une téléalarme déclenchée inopinément. Nous nous approchons à présent de Julie et remarquons un écran orange à sa droite. Il y est inscrit le nom de la nouvelle application, Permis de sauver. C’est grâce à elle qu’elle pourra déclencher l’intervention de citoyens par le biais de leurs smartphones. Les minutes passent et les appels s’enchaînent. Quand soudain… Un citoyen signale un homme inanimé. « J’étais au volant avec l’impossibilité de m’arrêter. Il se trouvait sur la route en contrebas. » Julie renseigne quelques informations sur son écran orange. D’un clic de souris, elle lance les recherches. « Deux personnes qui ont téléchargé l’application se trouvent à proximité de la zone d’intervention, nous allons leur envoyer une notification sur leur téléphone. » En moyenne, il faut 10 minutes aux pompiers pour se rendre sur les lieux. Si pendant ce temps, un civil formé peut intervenir, par exemple en prodiguant un massage cardiaque, ce sont de précieuses secondes gagnées et donc de meilleures chances de survie pour la victime. En 2018, plus de 300 victimes d'arrêt cardiaque ont été prises en charge par les pompiers ligériens : moins de dix ont pu quitter l'hôpital sans aucune séquelle. Bzzzz ! Le portable de Jean-Noël se met à vibrer. Il a installé l’application Permis de sauver après s’être initié aux gestes de premiers secours : « Je suis heureux de pouvoir apporter ma contribution. » Une notification lui demande s’il est disponible pour une intervention. Il accepte et se rend sur les lieux de l’accident. Pour le guider, Julie. « Il respire ? » Après un bref examen de la photo que vient de lui envoyer Jean-Noël, elle lui conseille de prodiguer immédiatement un massage cardiaque. Quelques minutes plus tard, les pompiers arrivent sur les lieux pour prendre le relais. La vie ne tient parfois qu’à un coup de fil et un simple smartphone. Alors à vous de télécharger l'application ! Tribunes libres Groupe Union pour la Loire. Des territoires unis pour une décentralisation efficace, moderne et pragmatique. Notre Collectivité œuvre, depuis quelque temps maintenant, à un rapprochement avec les départements voisins. Cette volonté de pousser la coopération au-delà des frontières pour améliorer aussi bien les relations que les projets structurants extra-départementaux, nous paraît indiscutablement aller dans le sens de l’Histoire, celle d’une France fidèle à ses valeurs d’unité de l’État, avec des territoires forts qui discutent et innovent. Depuis 1981, les différentes phases de décentralisation ont façonné le paysage territorial français, le rendant parfois complexe, flou, distant voire inefficace aux yeux des citoyens. Dès lors, notre mille-feuille administratif n’a cessé de gonfler, voyant émerger de nouvelles strates venant elles-mêmes s’intercaler entre les échelons existants. Aujourd’hui, notre pays et ses territoires souffrent de notre système actuel car il est trop strict et cloisonné : chaque collectivité dispose en effet de prérogatives propres ne pouvant être appliquées par d’autres. En ce sens, la suppression de la Clause générale de compétence ne nous permet pas d’agir au mieux pour le développement des territoires, ni d’être au plus près des attentes de nos concitoyens. Nous militons depuis longtemps pour plus de souplesse et de liberté, gage de modernisation, d’efficacité et de réussite pour la France et les Français. La loi du 2 août 2019 relative aux compétences de la Collectivité européenne d’Alsace aurait pu être le point de départ d’un nouvel acte consacrant les libertés locales partout en France. Malheureusement, le législateur en a finalement décidé autrement, choisissant de créer une collectivité singulière, aux pouvoirs élargis, et dont les contours ne peuvent s’appliquer aux autres. En avril dernier, le Président de la République annonçait un nouvel acte de décentralisation, sans en préciser ni le contenu ni le calendrier. Notre organisation administrative et politique est devant un virage qu’il faut prendre : celui des territoires unis dans la modernité et des libertés ! Cet acte ne doit pas être un énième « chamboule-tout » comme ce fut le cas trop souvent. Il ne doit pas non plus être une coquille vide, dont les faiblesses aggraveraient la situation et nous laisseraient dans l’instabilité que nous connaissons depuis presque dix ans. Cet acte doit poser les bases d’une nouvelle organisation, pragmatique et par-dessus tout, pérenne. À travers le travail que nous avons engagé avec nos voisins, c’est une certaine idée de cette décentralisation que nous nous faisons, celle d’une décentralisation sortie du carcan normatif et qui permet de construire un territoire au service de ses habitants. Voilà pourquoi nous appelons de nos vœux un véritable acte érigeant la co-construction et la liberté d’entreprendre au pinacle d’un nouveau système qui n’oppose pas les collectivités locales mais, au contraire, les rassemble dans le seul et unique objectif d’un meilleur service rendu. Groupe gauche républicaine et citoyenne. Mieux servir nos territoires et leurs habitants en coopérant avec les départements voisins : trois conditions pour y parvenir ! C’est une belle intention que de vouloir coopérer avec les départements voisins pour conforter nos réflexions et notre action afin de mieux honorer nos missions de solidarité ! À l’opposé de la Contre–Réforme territoriale imposée, cette démarche pourrait redonner à la coopération entre collectivités la place qu’elle doit retrouver au service d’une action publique humainement responsable et solidaire ! Par contre, une évidence s’impose déjà : cette coopération engagée pour l’instant avec la seule Haute-Loire ne brillera que sur le sud de notre département… Pour trouver tout son sens, ce projet de coopération devra donc très vite associer nos 6 départements limitrophes. Pour des raisons historique et géographique, ce projet aurait même mérité d’être initié prioritairement avec l’actuel département du Rhône ! Mais cette belle intention de coopérer avec nos départements voisins doit s’approprier aussi les priorités sur lesquelles nous devons mobiliser toute notre vigilance pour renforcer notre capacité à faire vivre durablement les solidarités départementales ! Ainsi, une réforme fiscale annoncée pourrait bien enlever à notre collectivité son autonomie déjà si réduite : Nos collectivités départementales doivent préserver leur capacité d’agir de façon responsable et ne doivent pas devenir des agences de l’État ! L’évaporation sournoisement organisée des services publics est une autre préoccupation rejoignant notre mission de solidarité territoriale : nous devons agir auprès de l’État et sans cesse rappeler que les services publics relèvent d’un Bien Commun au service du « Bien Vivre Ensemble Partout ». Ces priorités si essentielles à défendre font partie des réflexions que nous devons partager avec l’ensemble des départements voisins : cette coopération sincère nous donnera la force de faire comprendre au pouvoir central que les solidarités départementales doivent disposer des moyens nécessaires pour que notre société retrouve sa cohésion, et nos territoires leur vitalité ! La démocratie, libérée de la politique politicienne, sera la force de cette résistance constructive qui doit être partagée par l’ensemble de nos Assemblées ! Un contre-exemple d’actualité l’illustre parfaitement : notre Assemblée doit reprendre la main sur les négociations entre notre Collectivité et Saint-Étienne Métropole pour contrer le risque que la création de la Métropole stéphanoise n’affaiblisse l’assiette des moyens de nos solidarités départementales ! Groupe Loire solidaire. Une centrale à bitume à Boën-sur-Lignon : la majorité départementale en pleine incohérence ! Le projet d'implantation, à Boën-sur-Lignon, d'une usine de production d'enrobé à chaud et de concassage vient de faire l’objet d’une enquête publique complémentaire, après une première enquête en 2018, laquelle avait mis en évidence une vive opposition locale au projet, nourrie par de légitimes inquiétudes en matière de santé, de préservation du cadre de vie et de l’environnement. Les premières conclusions de l’enquête présentaient de fortes réserves sur l’impact sanitaire d’une telle installation et sur son insertion routière. Sur ce dernier point, nous avons pris connaissance de « la lettre d’engagement » du Département concernant le projet de création d’un accès direct à la route départementale voisine, en contradiction avec la politique départementale qui restreint la création de voies d’accès à la voirie départementale, pour des raisons évidentes de sécurité routière. Ce soutien départemental nous semble par ailleurs en parfaite contradiction avec la politique environnementale affichée par notre Assemblée, en particulier avec la récente signature d’une convention sur la protection des étangs du Forez. Ces étangs, situés à proximité du site choisi pour l’installation d’une « usine à goudron », sont classés en zone « NATURA 2000 ». Or, une récente expertise hydrogéologique a démontré des risques effectifs de pollution… Cet engagement départemental est également en contradiction avec l’avis défavorable émis par l’Agence Régionale de Santé. Ce type d’activité est générateur d’effets désastreux sur la santé : fumées potentiellement cancérigènes, odeurs, bruits, poussières… L’implantation géographique choisie est particulièrement inacceptable, en raison de la proximité immédiate d’un EHPAD, d’une cité scolaire (1.000 élèves), d’un complexe sportif, d’activités artisanales et commerciales, d’exploitations agricoles et de quartiers résidentiels, qui seront fortement impactés… Plus largement, cet engagement est en contradiction avec la volonté de notre institution de promouvoir un développement durable soucieux de la protection de l’environnement et de placer l’humain au cœur de ses préoccupations. Sur le plan démocratique, force est de constater l’absence de prise en compte de l’avis de la population (2.682 contributions négatives à l’enquête publique). La catastrophe récente provoquée par l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen montre bien, hélas, l’incohérence et la dangerosité de l’implantation d’activités industrielles potentiellement dangereuses dans une zone fortement urbanisée. La majorité départementale n’en tirera-t-elle aucune leçon ? Échappée belle L’esprit Le Corbusier. C’est une petite ville dans la ville. Firminy-Vert s'affiche comme le quartier emblématique de la pensée corbuséenne. En 1954, l’architecte Le Corbusier révolutionne l'habitat… et les gueules-noires passent au vert. Aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette cité moderne invite au songe. Là-haut, perchée sur la colline. L’unité d’habitation fondée sur l’utopie d’une ville à la verticale est construite sur pilotis. Elle est immanquable, même de loin. Depuis ses appartements, la vue dégagée sur la verdure de l’Ondaine et les collines de la Haute-Loire surprend. À proximité, Maison de la culture, stade, piscine, église… Un quartier unique en Europe s'érige à Firminy dans les années 1950. C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le maire Eugène Claudius-Petit, également ministre de la Reconstruction sous la IVe République, décide de créer un nouveau lieu de vie dans le bassin minier, avec le confort moderne. « La mine, la sidérurgie, Manufrance… C’est l’essor industriel et Firminy fait face à une pénurie de logements », raconte Estelle Cahingt, guide. En 1953, l’Appelou confie la conception de ce nouveau secteur à son ami, l'architecte Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier. Célèbre pour sa vocation sociale, Firminy-Vert sort de terre. Ici, les couleurs illuminent le béton blanc. Bleu, jaune, vert, rouge… Des teintes de prédilection que Le Corbusier, urbaniste mais peintre avant tout, favorisait. On se retrouve devant la seule entrée de l’unité d’habitation qui compte 414 appartements. « L’idée était de favoriser les rencontres et discussions entre voisins. » Les visiteurs entrent dans ce « haut » lieu de rassemblement. À l’intérieur, les fenêtres sont colorées comme des vitraux. Les couloirs-rues donnent sur de lumineux appartements. La clarté était en effet dans l’optique de l’architecte. « Aucun habitat n'est orienté au nord. C’est un lieu sous le soleil. » Et au sommet de l’unité : l’école primaire. Jusqu’en 1968, les mères de famille déposaient leurs enfants au 16e étage. Huit salles de classe, un cinéma, une pataugeoire… Et la récré était assurée sur les toits ! On prolonge l’aventure du quartier de Firminy-Vert. Place à la Maison de la culture, dont la toiture repose sur un système de câbles. En forme de voûte renversée, elle permet l’installation de gradins intérieurs. Pour compléter la petite « ville idéale », le complexe sportif s’impose. Bâti sur une ancienne carrière en friche, le stade de Le Corbusier est le seul de France classé Monument historique. Tenté par un bain corbuséen ? La piscine André Wogenscky vous plonge également dans l’esprit des lieux. En touche finale : l’église. « Plutôt insolite », souligne un visiteur anglais. En forme d’escargot spirituel, l’église Saint-Pierre est l’un des derniers bâtiments pensés par Le Corbusier dans le monde. Canons de lumière et lucarnes colorées, voûte étoilée au-dessus de l’autel… Éblouissant ! Suivez le guide pour bien saisir l’audace du visionnaire. Site Le Corbusier Firminy - Saint-Etienne Métropole. 04.77.61.08.72. Entrée du site (Maison de la culture, stade, église) : 6,50 €. Tarif réduit : 5,50 € / - de 8 ans : gratuit. Visite guidée : de 4 à 10 €. Pass entrée + visites guidées : de 12 à 17 €. Atelier jeune public : 5 €. Pass Découverte (site + visite guidée de l’unité d’habitation) : 14 €. Pass Le Corbusier : site + visite guidée de l’unité d’habitation, de la Maison de la culture et de l’église) : 17 €. Y aller. En voiture. À 15 min de Saint-Étienne et 1 h de Roanne. En transports en commun. Train SNCF, bus STAS (ligne M1), car TIL (lignes 104 et 123). Visiter. Site Le Corbusier. Maison de la culture, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, stade, église, unité d’habitation. Exposition temporaire. Regard sur l'architecture, le patrimoine sacré. Du 16 novembre 2019 au 8 mars 2020 à l’église Saint-Pierre. Visites guidées et ateliers jeune public. 04.77.61.08.72. Musée des sapeurs-pompiers. 04.77.10.06.86. Château des Bruneaux. 04.77.89.38.46. Moulin de la Fenderie. Musée de sciences et techniques à Unieux. 04.77.43.24.46. Se restaurer. La Conciergerie. 04.77.56.42.79. Initiatives Rose passion. Pépinières et roseraies Paul Croix. À Bourg-Argental, Dominique Croix perpétue avec son époux Jacques Ranchon la tradition de cet établissement qui fête 200 ans d'existence… et de récompenses. Ils seraient une cinquantaine comme eux à travers le monde à créer des roses nouvelles. « On fait un métier un peu exceptionnel, se réjouit Dominique Croix. C’est mon grand-père maternel, Jean Marc, qui m’a initiée à l’hybridation. Il était directeur des jardins de la ville de Saint-Étienne. » Un savoir-faire auquel va ensuite la former son père Paul, passé maître dans ce travail de recherche exigeant qui mêle sciences, art et nature. Installées dans le Pilat, les Pépinières et roseraies Paul Croix enchaînent les distinctions, en France et à l’étranger, d’Orléans à Barcelone en passant par Rome. Sur 5 hectares soigneusement aménagés, elles offrent de riches collections bicentenaires de rhododendrons, azalées mollis, érables japonais… ainsi qu’une roseraie conservatoire de 20.000 rosiers. Sans oublier 500 variétés de roses anciennes. « On y tient comme à la prunelle de nos yeux. On les soigne, on les dorlote. » Le tout dans le respect de l’environnement, puisque depuis plus d’une vingtaine d’années, tout traitement chimique a été supprimé. Autant d’éléments qui ont permis de décrocher le label Jardin remarquable en 2010. Le bicentenaire de l'établissement a été marqué, en 2019, par de nombreux événements, notamment des baptêmes de roses, dont le dernier à Giverny. Pas étonnant, donc, que ces amoureux des rosiers aient eu les honneurs du petit écran avec Stéphane Marie de Silence ça pousse et Philippe Collignon de Télématin. « C’est une passion, une folie. Nous y mettons tout notre cœur et avons beaucoup de chance de la partager à deux. » Entrée gratuite. Visites guidées sur demande : historique, parcours botanique, gestuelle sur l’hybridation, symbolique de la rose… Des verts au top. ASSE Cœur-Vert Aésio. Ils viennent de monter en 2e division et enchaînent les victoires. Les douze joueurs de l’équipe du foot-fauteuil ASSE Cœur-Vert Aésio entament leur 4e saison sous le maillot stéphanois. Le foot-fauteuil, c’est tout une technique. Exigeante, elle réclame de la tactique et de l’amour du sport. Cela tombe bien. Ici, les joueurs de l’ASSE Cœur-Vert Aésio sont sur leur terrain de jeu. Ils s’entraînent trois fois par semaine avec passion aux côtés de leur coach Pascal Brousmiche. En 2016, cette discipline séduit le directeur de l’association Cœur-Vert, Lionel Potillon. Peu de temps après, l’équipe de l’ASSE Cœur-Vert Aésio se forme. « On partait à l’aventure. Aujourd’hui, les jeunes portent le maillot vert et font partie de l’ASSE. Pour eux avant, c’était inimaginable, souligne l’entraîneur. Il n’y a qu’à l’ASSE qu’on peut voir ça. » Partis de la D4, les hommes de Pascal Brousmiche passent rapidement aux étapes supérieures en deux montées consécutives. « Ils en oublient presque leur handicap. » Né en France, ce sport se démocratise à travers le monde. Il sensibilise au handicap, améliore l’image de soi… des valeurs chères à l’ASSE Cœur-Vert. Les jeunes gagnent aussi en dextérité dans leur quotidien. Aujourd’hui en D2, cette équipe honore la couleur de son maillot. « Je les suis depuis neuf ans et ils m’épatent toujours autant », ajoute le coach. Et ils pourraient bien gagner un jour le fauteuil de leader ! Les 23 et 24 novembre à Lille. Les 11 et 12 janvier à l'Espace Gabriel Rouchon à L’Étrat. Bien dans ses chaussettes. Léo Billet-Simon. Cet ostéopathe du Coteau a les idées qui fusent. Sa nouvelle invention : Marchill, une marque de chaussettes 100 % française. En vogue, molletonnées en coton et mi-mollet, elles s’adressent tant aux sportifs qu’aux bouts de chou. « Je voulais faire quelque chose de ludique qui plaise autant aux sportifs qu’aux familles attachées à la mode, souligne Léo Billet-Simon. J'ai pensé à la chaussette ! » Ce trentenaire à l’imagination débordante réussit à allier cette idée à sa passion pour les sports de glisse à la mode. Création, typologie, couleurs… Le Roannais se surprend à crayonner « sur des post-it » et se laisse prendre au jeu. Les chaussettes « Marchill » prennent vie. Préfixe : « Marcel, le prénom de mon fils… Ajouté du mot “chiller” qui signifie “prendre du bon temps”. » Avec ses quatre bandes bleues, cette chaussette seventies et confortable se décline en modèles homme, femme et enfant. Elle a été rapidement victime de son succès : des sportifs de haut niveau comme des familles entières les portent. La démarche est également solidaire : pour tout achat de chaussettes Marchill, 5 % des bénéfices sont reversés à Flexyfamily, une association qui propose des sports de glisse à des enfants défavorisés ou handicapés. Mais pour Léo Billet-Simon, cette chaussette a comme un parfum d’enfance. « Mes grands-parents étaient chef d’atelier et chronométreur chez Devernois. Je suis heureux de retrouver la fibre textile roannaise. » Marchill, une philosophie de vie. Tout un rayon sur les fromages. Laurent Mons. Avec son frère Hervé, Laurent Mons a transformé sa cave de Saint-Haon-le-Châtel en capitale des fromagers. Il forme des stagiaires venus du monde entier. « Ce que j’apprends aux gens, c’est à lire le lait. » À Saint-Haon-le-Châtel, on connaît bien les frères Mons. Si Hervé, Meilleur Ouvrier de France, est le plus célèbre des deux fromagers affineurs, Laurent, 54 printemps, n’a pas dit son dernier mot. États-Unis, Brésil, Italie, Japon, Corée, Australie… Depuis 1995, il partage son savoir-faire avec des stagiaires venus des quatre coins de la planète, la plupart issus de l’artisanat. Il en accueille chaque année 250 triés sur le volet, par petits groupes, pour leur transmettre les gestes qu’il maîtrise avec une précision d’orfèvre. Le centre de formation est situé directement dans l’entreprise, l’idéal pour allier théorie et pratique. Pour satisfaire sa clientèle étrangère, il dispense ses cours en anglais, dont un consacré au « parler fromage ». Il dispose également de collaborateurs polyglottes, chacun spécialiste d’un secteur bien défini. Charismatique et enclin à plaisanter, ce chef d'entreprise avisé est aussi un perfectionniste reconnu par ses pairs, talentueux et passionné. Avec son frère, ils ont su faire prospérer la petite entreprise familiale qui faisait les marchés. Aujourd’hui à la tête d’un groupe employant au total une centaine de personnes, ils boivent du petit-lait dans l’exportation de fromages. Prochaine étape, les formations en ligne : Laurent veut se lancer sur ce nouveau créneau dès 2020 et accroître encore son développement à l’international. Bravo l’artiste. Lionel Bourg. Il emprunte les chemins variés de la prose et du vers… Ce septuagénaire stéphanois a reçu le prix Lucien Neuwirth lors de la fête du livre de Saint-Etienne 2019, qui récompense une plume locale ou régionale. Son ouvrage : c’est là que j’ai vécu, aux éditions Quidam. Sous les feux des projecteurs et au rythme des applaudissements de l’assistance, Lionel Bourg s’émeut. Empruntant son titre à un vers de Baudelaire, son ouvrage C'est là que j'ai vécu révèle un auteur sensible, un style élaboré et naturel, un goût pour la langue française. « Je pars en balade réelle ou imaginaire à travers ma ville, comme Jean-Jacques Rousseau errait à travers la campagne », confie-t-il. Primé le 18 octobre lors de la soirée de remise des prix littéraires de la Fête du Livre de Saint-Étienne, le Ligérien n’en est pas à son premier ouvrage : une trentaine de livres s’affichent à son palmarès. Dans son dernier récit, à caractère autobiographique, c’est de poésie dont il est question. Lionel Bourg revisite sa ville charbonneuse et envoûtante qui lui colle à la peau. Ce féru de littérature est aussi un amateur d’art, de peinture, de sculpture. Quant à son attrait pour les mots, il lui vient de sa mère et de son enfance. « Après le décès brutal de mon frère, je me suis enfermé dans ma bulle, je ne parlais plus. Mais j’étais fasciné par les mots. J’écoutais ma mère, modeste femme, qui chantait à longueur de temps et récitait des poèmes de Victor Hugo. » Et les mots ont vaincu. C’est là que j’ai vécu, Quidam Éditeur (2019), 14 €. Les maillots jaunes du tuto. Tutovelo. Ils ont acquis près de 8 millions de vues sur YouTube. Aurélie Riocreux et Christophe Cabos ont monté Tutovelo, une start-up consacrée à la réparation de vélo. Depuis, ils sont dans le peloton de tête des entreprises de formation de ce secteur. Un concept né quand Christophe, passionné de petite reine, se reconvertit comme mécanicien de cycles. Purger un frein, changer une chambre à air, une roue voilée… il partage des tutoriels de réparation de vélo et monte sa chaîne YouTube. Le public est au rendez-vous, avec une audience européenne. C’est alors qu’il rencontre Aurélie, spécialisée en communication, avec qui il s’associe en 2017. Ils choisissent Saint-Étienne pour s’établir, « parce que cette ville reste la capitale du cycle ». Tous les jeudis, les deux entrepreneurs continuent à diffuser une vidéo gratuite sur leur chaîne : déjà 208 tutos disponibles ! Ils se sont aussi lancés dans la formation en ligne pour les professionnels et développent en parallèle un outil basé sur l’intelligence artificielle. Enfin, ils viennent d’intégrer le cluster de la mobilité active et durable. Un marché de niche dans lequel ils continuent leur ascension. À quand le maillot à pois rouges ? Made in Loire. Les tissus lumineux de demain. Et si vous faisiez entrer la lumière dans vos tissus ? Dans les locaux de l’entreprise de tissage dirigée par Bruno Denis à Montchal, la société Lightex Industries Innovation fabrique depuis moins d’un an des étoffes éclairantes et connectées. Cette structure est dédiée aux tissus innovants pour les secteurs de l'automobile et de la santé. Elle est développée par le tisseur ligérien Denis & Fils, connu pour ses collaborations avec des maisons françaises de luxe, comme Chanel, et la société lyonnaise Brochier Technologies. La production est locale et chacun apporte son expertise. L’établissement du Rhône réalise le traitement de surface des fibres optiques, la connexion aux LED et le pilotage électronique des systèmes éclairants. La firme roannaise assure, pour sa part, le tissage des textiles lumineux, intégrant des fibres optiques. Une opération exigeante, qui s’appuie sur des technologies de pointe. Le fabricant de Montchal a donc dû adapter ses métiers à tisser traditionnels. Avec un résultat saisissant : la matière devient lumière… À table ! L’esprit bistrot avec Christophe Gourgaud. Café du Vieux Saint-Étienne. Situé à côté de la Maison François Ier à Saint-Étienne, ce café est l’un des plus anciens de la ville. Il existait déjà il y a cent ans. Poitrine de veau à l’orientale. Pour 6 personnes. Temps de préparation : 30 minutes. 2 kg de poitrine de veau désossée. 400 g de chair à merguez. 1 pincée de piment d’Espelette (ou à défaut des piments séchés broyés). Fleur de sel. Ficelle alimentaire. 1 à 2 gousses d’ail. Huile d’olive. Coriandre. Persil. -La préparation. Tailler la poitrine de veau en rectangle ou carré à la taille de votre plat. Réaliser un boudin avec la chair à merguez. Ajouter le(s) piment(s) et un peu de fleur de sel. Rouler la poitrine et la ficeler. Au besoin, demander de l’aide à votre boucher pour cette étape. Disposer le tout dans votre plat avec les gousses d’ail entières. Arroser d’huile d’olive. -La cuisson. Faire macérer la viande 1 h à température ambiante : elle sera plus tendre. Faire cuire 3 h à 120°C. Retourner toutes les heures pour une cuisson uniforme. -Le dressage. Découper des tranches d’environ 2 cm de largeur. Parsemer de persil et de coriandre ciselés. Servir accompagnée de haricots blancs et de pois chiches agrémentés d’une purée de tomates ou d’une compotée de légumes. Agenda Électrique. Musique électro. Décloisonner les genres, ne rien s’interdire en invitant notamment des artistes tels que Jeff Mills, Dave Clarke, Karenn, Obrige, Helena Hauff, AZF… Avec ses sonorités, le festival Positive Education est l’emblème électronique de la ville minière. Une programmation innovante, qui donne un nouveau courant aux musiques stylistiques, générationnelles. Les noms de grandes têtes d’affiches côtoient des coups de cœur. Une surprise est également au menu. Cet événement, placé sous le signe du respect et de la fête, séduit par sa capacité à fédérer sans jamais renoncer à son esprit intimiste et défricheur. Les murs chargés d'histoire de la Cité du Design vont vibrer ! Jusqu'au 11 novembre. Positive Education Festival (4e édition). Décors industriels de la Cité du Design de Saint-Étienne. Pass 3 Jours Regular : 63 €. Pass 3 Jours Advanced : 73,50 €. De l’art, c’est tout. Salon d’art. Peinture, sculpture, dessin, arts graphiques, arts plastiques, gravure, photographie, artisanat d’art et pièces uniques, lecture du poète tchadien Nimrod, tables rondes avec les artistes… Ce salon d’art actuel vous invite à retrouver les Créateurs des monts du Lyonnais, qui soutiennent la création contemporaine. Un week-end idéal pour dénicher des idées de cadeaux avant les fêtes ! Du 30 novembre au 1er décembre. Salon d’art actuel (7e édition). Atelier-musée du chapeau à Chazelles-sur-Lyon. Ouvert le samedi de 10 h à 20 h et le dimanche de 10 h à 18 h. 2 € / Gratuit pour les moins de 12 ans. 04.77.94.23.29. Rêve d’hiver. Conte musical. L’hiver, la montagne déploie son long manteau de neige pour protéger ses habitants du froid. Sous ce manteau, la nature se repose. Les plantes dorment. Les animaux rêvent. Tout le monde est bien au chaud. Mais cette année, l’hiver ne veut pas partir… La Cie La Soupe aux étoiles invite les enfants à plonger dans un conte musical doux et poétique. Des jeux d’ombres et de lumières, d’accordéon, de hang, de guitare lap steel, de guimbarde ou bien de cloches vous révéleront la nature endormie qui sort doucement de son sommeil. Le 4 décembre à 15 h, le 7 décembre à 17 h. Sous mon manteau de neige (dès 2 ans). Théâtre Copeau – Opéra de Saint-Étienne. 16,90 €. Le 7 décembre à 10 h : atelier parent-enfant jeux d’ombres et de lumières (5 €). 04.77.47.83.34. Exotisme. Concert. Entre poésie rock, pulsations dub et rythmes ternaires, Grèn Sémé invente un style totalement inédit où le créole et le maloya (blues traditionnel de La Réunion) ont rendez-vous avec les ambiances street du slam et la verve humaniste des poètes du rock français. Avec son deuxième album Hors-Sol, le groupe trouve le parfait équilibre entre puissance et fragilité, et s’affirme comme l’une des voix les plus originales de la nouvelle scène francophone. Retrouvez également dans les bacs son nouvel album Poussière. Le 15 novembre à 20h30. Grèn Sémé - hors-sol. Espace culturel Pierre Hénon à Mably. 12 € / Tarif réduit : 7 €. 04.77.44.80.97.* Un salon précieux. Biennale. Dix-sept bijoutiers sélectionnés pour leur originalité, leur créativité et la qualité de leurs créations seront au-devant de la scène. Au fil des ruelles, les bijoux innovants et classiques, précieux ou fantaisie, défileront sous toutes les formes. Autour de cette vitrine atypique, rencontres, visites, ateliers, conférence sur le verre et démonstrations sont au programme. Le bijoutier François Allier, initiateur de l’événement, exposera ses techniques. Le 22 novembre de 15 h à 18 h, le 23 novembre de 10 h à 19 h, le 24 novembre de 10 h à 18 h. Biennale des bijoutiers créateurs (6e édition). Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire. Gratuit - village piéton. Parkings et navettes gratuites. 04.77.62.96.84. Doux flux. Danse. Révéler une alchimie de relation plutôt qu’une juxtaposition… C'est l’idée philosophique de la Cie Contrepoint. À travers la rigueur de sa composition et l’attention sensible portée par huit danseurs, cette pièce incarne l’élégance et la respiration commune. Dans une atmosphère sombre et poétique, l’énergie flamboyante partagée des artistes dans une délicate précision fait naître un espoir dans le rapport humain. Le 6 décembre à 20 h. Cie Contrepoint – Flux. Théâtre municipal de Roanne. De 6 à 26 €. 04.77.71.05.68. « Fil » good. Concert pop. Conçue comme un lieu de rencontres où se mêlent concerts, soirées DJ, spectacles pluridisciplinaires, accueil d’artistes en résidence de création ou en formation professionnelle, la scène de musiques actuelles stéphanoise, baptisée le Fil, est un espace ouvert à tous, proposant une programmation éclectique et avant-gardiste. Envie de voyager ? Originaire de Tel Aviv, Roni Alter, qui vient de sortir son nouvel album Be Her Child Again, propose un univers inspirant et inspiré, un voyage qui vous transporte dès les premières notes. Des mélodies riches, un grain de voix unique et aérien, poétique et mélancolique… Venez l'écouter ! Le 21 novembre à 20 h 30. Roni Alter. Le Fil à Saint-Étienne. 18 €. Prévente : 16 €. Réduit : 14 €. Filgood : 12 €. 04.77.34.46.40. Dressez l’oreille… Chansons et découvertes. Alexandre Castillon, Barcella, Florent Vollant, Elisapie, Shauit, Meimuna, Renan Luce, Dimoné & Kursed, Miossec, Le Winston Band… Plus de 60 artistes sont attendus dans l’Ondaine. Le festival Les Oreilles en pointe donne la priorité aux auteurs, compositeurs ou interprètes qui mettent en avant la création, la nouveauté et l’imagination. Avec ses répertoires et tours de chant originaux, il met en avant des artistes peu connus et offre un répertoire de compositions personnelles exprimant un univers original. Des stages et des événements festifs sont aussi au rendez-vous… Et en avant la musique ! Du 12 au 17 novembre. Festival les Oreilles en Pointe (29e édition). Roche-la-Molière, Le Chambon-Feugerolles, Firminy, Planfoy. De 13 à 25 €. Pass 3 soirées : 50 €. 07.62.23.83.36. Piégé ! Théâtre. Amant de Lucette, elle-même courtisée par Irrigua, Fernand va épouser Viviane. La Baronne, future belle-mère de Fernand, demande à Lucette de venir chanter à l’occasion de la fête pour la signature du contrat de mariage… De manière frénétique, Georges Feydeau sait ici faire rire de la condition humaine. Soutenue par le Département de la Loire, cette création 2019 est une comédie où cohabitent cocasserie, coups de théâtre et humour noir. Le metteur en scène Gilles Chabrier et le Collectif 7 ont imaginé une scénographie sans d’autres cloisons qu’un nombre incroyable de portes. Elles s’ouvrent, se referment et se réagencent. Dès 13 ans. Un fil à la patte. Le 12 novembre à 14 h 15 et 20 h 30, le 13 novembre à 10 h et 19 h 30. Théâtre des Pénitents à Montbrison. De 5 à 21 €. Le 10 décembre à 20 h. Théâtre municipal de Roanne. De 6 à 26 €. Le 12 décembre à 20 h 30 Espace Culturel La Buire à L’Horme. De 6 à 14 €. Sur la lune. Exposition anniversaire – projection. C’était le 21 juillet 1969, il y a cinquante ans. Les Américains Neil Armstrong et Buzz Aldrin se posaient sur la Lune, suivis en direct à la télévision par un demi-milliard de Terriens. Aujourd’hui, revivez ces souvenirs venus de l’espace au Planétarium de Saint-Étienne, qui vous transporte à la découverte du ciel étoilé ! Avec son exposition L’Homme sur la Lune, le Planétarium célèbre la plus extraordinaire aventure humaine et technologique du XXe siècle. Redécouvrez cette exploration spatiale effectuée grâce aux 400.000 personnes qui ont inventé, conçu, testé et parfois même payé de leur vie… L’Homme a accompli l’un des rêves les plus fous de l’humanité : quitter sa planète pour aller marcher sur un autre monde. Face aux images, nous restons émus. Le film L'Aventure Apollo vous plonge aussi, en 3D, dans ce périple. Il présente notamment l’énorme travail de ces hommes et femmes de l’ombre dont on ne retient essentiellement aujourd'hui que cette empreinte de pas laissée sur la Lune. Mais savez-vous qu’il y a eu des missions avant et après celle-ci, qu’un autre équipage a failli ne jamais revenir ? Savez-vous aussi que le fabricant d’objectifs photographiques ligérien Thalès-Angénieux a participé à l’équipement de la mission ? Embarquez au Planétarium, confortablement installé sous l’écran hémisphérique, et partez à la conquête de l’espace. Jusqu’au 31 décembre 2019. Exposition temporaire : l’homme sur la lune. Séances : films + découverte du ciel films au programme : L’Aventure Apollo (Disponible en 3D) ; De la Terre à l'univers, Lucia, le secret des étoiles filantes (disponible en 3D) ; Polaris, le sous-marin spatial et le mystère de la nuit polaire (disponible en 3D) ; Planètes, voyage dans le système solaire (disponible en 3D) ; Dream to fly (disponible en 3D) ; L’Aveugle aux yeux d'étoiles ; Galaktos, une tournée dans la voie lactée. Planétarium. Espace Fauriel à Saint-Étienne. Séances classiques : 7,20 € / Tarif réduit : 6,10 €. Séances 3 D : 10,50 € / Tarif résident à Saint-Étienne : 9,50 € / Tarif réduit : 8,40 €. Les séances sont adaptées aux plus de 5 ans. 04.77.33.43.01. Réservation conseillée. Portrait Tina Schuler. Le nouveau visage des enseignes Casino. C’est une battante qui aime repousser les barrières et entraîner ses équipes. La nouvelle patronne de la distribution Casino France veut réinventer la place du supermarché dans le commerce de demain. Rencontre avec une dirigeante au leadership résolument sportif. Elle gère un périmètre de 6.000 magasins et 45.000 collaborateurs, pour un chiffre d’affaires annuel de 10 milliards d’euros. En l’espace de quelques années, Tina Schuler a pris la tête des enseignes Casino dans l’Hexagone. Arrivée au sein du groupe en 2011 en tant que directrice générale de Leader Price, elle s’est vu confier la direction de Casino Supermarchés, puis de Géant Casino, avant de récupérer dans son giron la branche proximité, la logistique et la restauration. Une ascension rapide pour laquelle cette meneuse s’est appuyée sur son expérience très complète du secteur de la grande distribution, en dribblant avec des ressources personnelles fortes. « Fille d’immigrés siciliens, j’ai toujours dû repousser les barrières », confie Tina Schuler. C’est à Saint-Dizier, en Haute-Marne, que la petite Concettina grandit avec ses deux sœurs, son père Giuseppe Cordaro, ouvrier spécialisé, et sa mère Carmella. « Face aux difficultés, on avait tendance à vivre entre Italiens. Pour s’intégrer, il a fallu être combatif. Ça forge le caractère. » Bien décidée à s’émanciper, Tina suit les traces de sa seconde sœur. De 5 à 25 ans, elle s’engage dans le basket, un sport collectif qu’elle pratiquera jusqu’en Nationale 3 et qui lui colle encore à la peau. « En tant qu’entraîneuse de basket, j’ai acquis mes premières bases en management d’équipe ! » Bonne élève, elle se lance en parallèle dans des études et décroche en 1986 son diplôme d’ingénieur en industrie alimentaire. Elle intègre alors Danone. Première femme chef d’équipe à Seclin, dans le Nord, elle apprend le métier « sur le carrelage ». Dans les années 1990, devenue jeune maman de deux enfants, Tina Schuler découvre les fonctions commerciales. Face à l’arrivée des hard discounters, elle monte la première cellule de marque de distributeur du groupe, puis rejoint la filiale Évian Volvic pour accompagner son développement marketing et commercial. De 2001 à 2011, elle évolue au sein du groupe Auchan, où elle fait ses armes de dirigeante, en prenant une direction régionale. Un premier « saut quantique », avant de se frotter à un terrain de jeu national. C’est le groupe Casino qui lui offrira cette opportunité. Son mode d’emploi ? « Découvrir, s’organiser, se faire accepter. Je rentre petit à petit dans les chaussons. Il faut d’abord être à l’écoute pour comprendre où on en est. » Présente à Saint-Étienne trois jours par semaine, Tina Schuler s'attache ainsi à passer du temps sur le terrain, avec les équipes. « Ensuite, il faut une vision. Moi, j’ai une conviction forte : le magasin physique a un bel avenir, parce qu’on a su intégrer le digital. » Ouverture des supermarchés en caisses autonomes sur des plages horaires étendues, corners Cdiscount dans les hypermarchés, expérimentation d’un concept store à Paris : la patronne de Casino France veut réinventer le modèle. « La force indéniable des magasins par rapport au e-commerce, c’est la sollicitation des cinq sens, mais aussi la proximité avec le client, le trait d’union social. » Bosseuse, tenace, charismatique, la directrice générale s’engage aussi pour la place des femmes dans l’entreprise, estimant qu’il n’y a « pas de métiers réservés aux hommes ». Son attachement latin à la famille et sa pratique sportive toujours assidue – course, natation, vélo – lui permettent de se ressourcer. Et face aux turbulences traversées ces derniers mois par le groupe, elle tient bon le cap avec ses équipes, toujours prête à tirer au panier : « Casino, c’est une formidable aventure qui est née il y a 121 ans à Saint-Étienne. Aujourd’hui, on est au combat, on a des enseignes qui font la différence, on innove pour garder toujours un coup d’avance, s’adapter aux nouvelles habitudes et attentes des consommateurs. Nous portons haut les couleurs du groupe et nous en sommes fiers.»