Loire magazine Le magazine du département de la Loire n°163 novembre décembre 2024 Département de la Loire 2 rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Étienne cedex 1 Tél. 04.77.48.42.42 Email: info@loire.fr loire.fr Directeur de la publication : Georges Ziegler, président du Département de la Loire Directeur de la rédaction : Manuel Poncet Rédaction en chef : Peggy Chabanole, Laetitia Chapuis Rédaction : Laetitia Chapuis, Pauline Dejob. Versions braille et sonore Association Donne-moi tes yeux contact@donnemoitesyeux.fr Éditorial Le département, acteur engagé et proche des habitants ! Régulièrement, les collectivités territoriales sont pointées du doigt comme étant facteurs de dépenses et désignées comme les premières cibles pour faire des économies. Les missions de service public de proximité que le Département assume au quotidien sont pourtant vitales pour nos territoires. Compétence inscrite dans l’ADN de notre collectivité, l’aide apportée aux communes représente le parfait exemple de la politique de solidarité territoriale et d’investissements que nous portons chaque jour à leurs côtés. Une action concrète : la marque de fabrique du Département Le Département joue un rôle clé dans la vie quotidienne de chacune et chacun. Nous sommes présents dans de nombreux domaines : construction et entretien des collèges ; entretien des routes ; soutien aux Ehpad ; déploiement de la fibre optique ; accompagnement des familles en difficulté, soutien à l’agriculture locale, équipement des pompiers. Ce lien direct avec le terrain nous permet d’être plus réactifs et efficaces dans nos actions. Le Département fait preuve d’agilité pour adapter ses politiques publiques, tout en veillant à simplifier les démarches. Ce qui compte pour les Ligériens, ce sont les résultats concrets sur le terrain. C’est cette vision que le Département défend et promeut au quotidien dans un environnement rendu chaque jour plus complexe. Que dire du contexte financier catastrophique pour le Département, non seulement en raison de la crise immobilière mais également, et peut-être surtout, de la destruction de la fiscalité locale et, oserai-je dire, du mépris de l’autonomie locale et de l’indifférence vis-à-vis des réalités territoriales. Nous ne pouvons plus accepter des décisions de l’État « prescripteur mais pas payeur ». C’est une remise en cause de notre modèle de solidarité sociale et territoriale. Notre institution est prise dans une tenaille financière. Les charges s’alourdissent alors que les moyens s’amenuisent. Le défi qui s’annonce impose l’union pour défendre cette proximité avec les Ligériens, source d’efficacité qui est la base de nos actions. Avec vous, pour vous, ensemble ! Georges Ziegler, président du Département de la Loire Arrêt sur image Rémi-Cavagna : 400 coureurs au rendez-vous Grande cyclotouriste organisée par le Département et le CR4C, la Rémi-Cavagna s’est déroulée dimanche 8 septembre au départ de Saint-Just-en-Chevalet, labellisé Village sport nature. Quatre formats de course étaient au programme : 141, 108, 67 et 35 km. De quoi ravir près de 400 participants dont quelques VIP : Dominique et Marielle Garde (anciens coureurs du Tour de France), les parents d’Élodie Clouvel (médaillée d’argent en pentathlon aux JO de Paris 2024) et la mère de… Rémi Cavagna himself (Christèle Vedrine, 1re féminine sur 108 km) ! Axel Chatelus, de l’Ecsel, s’est imposé sur la distance reine en 3h41’59’, signant sa troisième victoire en trois éditions. Nord Initiatives, événements, inaugurations… Retrouvez toute l’actualité et l’information de votre territoire. Roannais / culture : ambition patrimoine 19 édifices font l’objet de collectes de fonds dans la Loire, dont trois en Pays d’Urfé. Du Pays d'Urfé, il connaît chaque pan de mur, chaque balcon. 20 ans qu’il concourt à leur préservation. Natif de Saint-Martin-la-Sauveté, Robert Maréchal est délégué départemental de la Fondation du patrimoine. Sa mission – bénévole- le conduit aux quatre coins du territoire, de puits en pigeonniers, de moulins en châteaux mais c’est aux abords de Champoly qu’il aime à jouer les guides tant son attachement est grand aux Cornes d’Urfé (premières murailles élevées par la famille comtale, du temps où l’on préférait encore les monts à la plaine). Le donjon demeure, ainsi que les oubliettes. L’association pour la Renaissance d’Urfé fait appel aux dons pour restaurer l’édifice ; la Fondation apporte son concours. « J’ai signé là ma dernière convention », confie Robert Maréchal, sur le départ. Son adjoint, Jean-Marc Just-Malmont, prendra la tête cet hiver de la petite équipe composée de six attachés territoriaux. Combien d’opérations conduites en 20 ans ? Robert Maréchal n’en a jamais tenu le compte. « Mais plusieurs dizaines de millions d’euros ont été dépensés en travaux », assure l’ancien éducateur, créateur en Forez du Pays d’art et d’histoire. Trois dispositifs de la Fondation contribuent à la sauvegarde : les souscriptions (ou collectes), organisées à la demande d’associations et collectivités ; les labels réservés aux biens ruraux non protégés et aux habitants des communes de –20.000 habitants (le Département subventionne une partie des travaux), et la mission Bern connue pour son loto du Patrimoine. Un édifice en péril bénéficie chaque année des sommes versées par la Française des jeux. Dernier gagnant en date : le château de Saint-Bonnet-les-Oules. + d’infos : fondation-patrimoine.org À savoir : les aides de la Fondation concernent essentiellement le bâti traditionnel mais peuvent également servir pour du patrimoine mobilier ou naturel. L’association accompagne ainsi le sauvetage de la voiture Rousson à Feurs. Les dons sont défiscalisables. Saint-Just-en-Chevalet / art paysan Matelassiers de père en fils depuis 1838 Labellisée Entreprise du patrimoine vivant, Cardelaine perpétue une tradition vieille de deux siècles. Sept générations que se transmet le geste dans la famille Brissay-Chatre. Spécialisés dans le travail de la laine, Jean-Michel et Thomas exercent à Saint-Just-en-Chevalet la profession de matelassier. Le Ban coule sous la propriété des Rivières acquise en 1804 pour faire du tannage. « Nous avons toujours gardé une petite activité de peausserie, confie le père. Sous forme de chaussons pour bébé et peaux décoratives mais elle ne représente que 5% de notre chiffre ». Le gros est réalisé en literie depuis 1838. Un temps, l’aîné a craint pour son métier, chamboulé dans les années 1980 par l’émergence des lattes. « Nos produits étaient essentiellement conçus pour des sommiers à ressorts mais nous avons su innover ». Labellisée EPV (Entreprise du patrimoine vivant), Cardelaine défend un fait-main de qualité. Les matières sont naturelles, l’approvisionnement local. « Nous privilégions les races Île-de-France, Charollais et Texel dont les fibres sont longues et nerveuses. Nous travaillons le crin de cheval, pour la circulation de l’air, le duvet de canard pour les accessoires. À nous seuls, nous captons la moitié de la production tricolore du 100% duvet.» 150 matelas quittent chaque année les ateliers. Associés à Vanessa Bidal, Jean-Michel et Thomas ont recours aux services d’un salarié mais ne souhaitent pas s'entourer davantage. « Nous sommes attachés à l’authenticité de la profession, à notre rôle de conseil ». Les clients affluent de toute la France et même de l’international. 20% du chiffre est réalisé à l’export. L’entreprise compte de belles références chez les designers d’intérieur ; un sillon confié aux bons soins de Thomas, désireux « d’apporter sa pierre à l’édifice ». Formé au marketing, le jeune homme multiplie dans cette optique les voyages à l'étranger. + d’infos : cardelaine.fr Insolite : Unique en France : Cardelaine dispose d’un appartement dans les murs de sa fabrique. Les clients peuvent y passer une nuit afin de tester les produits. Tourisme Roannais Le Train de la Loire et le Château de la Roche ont vu leur fréquentation progresser de 6 et 8% cet été. De quoi réjouir Antoine Vermorel-Marques, président de l’ADT (Agence de développement touristique), et Véronique Chaverot, vice-présidente déléguée à l’Attractivité, tous deux présents au bilan de saison touristique en septembre. Les élus ont souligné la belle dynamique des nuités (2,9 millions) contrairement à une tendance nationale à la baisse. Rdv : 17 décembre Pensionnaires de l’alliance Nîmes/Montpellier, les frères Lebrun seront au Coteau mardi 17 décembre pour rencontrer Loire Nord tennis de table. Compte tenu de la célébrité des pongistes, élevés au rang d’icônes depuis les JO, les matchs se dérouleront à la halle André-Vacheresse (5.000 places à 10 €). Roanne / social Un logement pour demain ? Le Département organise à Roanne des ateliers budget et logement pour les jeunes. Où préparer sereinement son émancipation. Les 18-25 ans sont nombreux à rêver d’un appartement. Mais quand et comment s’attaquer aux formalités ? Le Département pose des jalons. Organisés par le Service social départemental et la Direction du logement, des ateliers collectifs ont lieu deux fois par mois à l’Espace 2M (regroupant Mission locale et Maison de l’information sur la formation et l’emploi) et au Centre jeunesse Pierre-Bérégovoy (Foyer de jeunes travailleurs). Les participants se retrouvent autour de quizz ludiques et de jeux de société pour appréhender les questions de budget et d’habitat. « Il s’agit de désacraliser la démarche, confie Caroline Crégniot, conseillère en économie sociale et familiale. De faire tomber les représentations idylliques et de raccrocher les jeunes à des réalités quotidiennes ». Les questionnements sont multiples : « Mon projet est-il réaliste ? », « Si besoin d’aides financières qui puis-je solliciter ? », « Combien me faudra-t-il dépenser ? », « Je suis alternant, quand me lancer ? » Les jeunes bénéficient de conseils d’experts mais aussi de retours d’expérience de camarades au parcours plus avancé. « Les échanges sont nourris », se réjouit Agnès Ligout. Assistante sociale attachée à la Direction du logement, l’agent travaille à faire passer un message : « Un projet de logement se réfléchit et se construit. » « Nous leur donnons un maximum de clefs pour qu’ils puissent faire des choix éclairés ». Les services du Département œuvrent en ce domaine à des fins préventives pour l’accès au logement des personnes défavorisées et dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. + d’infos Les jeunes intéressés sont invités à s'inscrire au 06.26.13.97.31. ou au 06 46 42 40 98. Deux sites en route pour l'Unesco Charlieu et Pommiers C'est officiel ! L'Abbaye de Charlieu et le Prieuré de Pommiers font partie des 33 sites clunisiens retenus en Europe dans le cadre de la candidature Unesco. Vice-présidente à la Culture, Corinne Besson-Fayolle était mi-septembre à l’Abbaye de Charlieu pour inaugurer une exposition dédiée à l’histoire de Cluny en compagnie de Sylvain Dardoullier, conseiller aux Sites culturels, et Jérémie Lacroix, élu du canton. À découvrir jusqu’au 29 décembre. Villerest / logement Village senior 21 espaces de vie privatifs haut de gamme (neuf maisons individuelles et 12 appartements) ont ouvert en septembre au Clos du Lac à Villerest. Ce village senior implanté en centre-bourg, doté d’un bistrot, d’une piscine, d’un cinéma se veut éco-participatif. Les habitants peuvent chacun contribuer à la vie commune en endossant le rôle de maire, jardinier, référent poulailler, référent atelier… Les tâches ainsi effectuées sont déduites du montant de leur loyer. + d’infos : closethameau.fr Centre Feurs / VIP Place au festival des cannes « Il n’est jamais trop tard pour le septième art ». Dix Ehpad affrontent le regard de la caméra. Si l’on m’avait dit que je ferais du cinéma à 80 ans… » C’est leur remarque à tous. Ils ont la mémoire défaillante, le squelette amoché, les cheveux blancs. Ils sont âgés, voire très âgés et partagent l’affiche des prochains « courts » de Philippe Crozier, conçus pour le Festival des cannes. L’événement, imaginé en 2015 par la filière gérontologique de la Vallée du Gier, à l’aube des premiers scandales en Ehpad, fête sa troisième édition. Résolu à changer les regards. « Parce qu’il y a de la vie derrière ces murs », soutient Philippe Vallet, président de l’association éponyme. Dix Ehpad ligériens, dont ceux de Feurs et Chazelles-sur-Lyon, concourent cette année en sélection officielle. Imaginés par les résidents et soignants, travaillés avec l’aide de scénaristes, les scripts ont été mis en boîte cet été. Des fictions exclusivement. « Abordées avec une vraie démarche cinématographique », souligne Philippe Crozier, connu dans le milieu pour ses documentaires mémoriels. L’homme s’est entouré de chefs-opérateurs, d’un monteur, d’une chef-étalonneuse, d’un musicien, d'un ingénieur du son pour faire de chaque production une œuvre de qualité. Car l’enjeu est grand : convaincre un jury de professionnels et deux présidents de renom, le journaliste Victor Castanet (auteur du tristement célèbre Les Fossoyeurs) et le réalisateur forézien Gilles Porte. Ce même cinéaste appelé à siéger en mai au Festival… de Cannes ! Tapis rouge, photocall, smoking, avant-premières… Mi-novembre, la Loire n’aura rien à envier à la Croisette. Pas de marches (question d’accessibilité) ni de palmes mais quatre cannes offertes aux meilleurs films en compétition : canne de l’ingénieur, des ouvriers, du peuple et du patron. + d’infos : festivaldescannes.fr À savoir : Le grand public est convié. Rendez-vous jeudi 21 à la salle Aristide Briand (Saint-Chamond) pour assister à la proclamation du palmarès (sur inscription) et vendredi 22 novembre dès 20 heures au Véo Grand lumière pour visionner l’intégralité de la sélection. Participation : 50.000 € Le Département soutient le Festival des cannes à hauteur de 50.000 € via la Conférence des financeurs. Chalmazel : 21 décembre L’ouverture de la station de Chalmazel aura lieu le 21 décembre. Le domaine est équipé de 7 téléskis et d’un télésiège. Petits et grands pourront s’y amuser avec ou sans neige. Nature : plaine du Forez Le Président Georges Ziegler et le préfet Alexandre Rochatte ont officiellement lancé, courant septembre, le projet Loire Life. Les partenaires prévoient de restaurer le lit du fleuve sur près de 30 kilomètres, dans la traversée de la plaine du Forez. De gros travaux sont à prévoir d’ici 2030. loire.fr/life Chazelles-sur-Lyon / social Rien de meilleur qu’un déjeuner partagé C’est un lieu pensé pour manger sain et tisser du lien. La Popote de l’Équipage est ouverte trois midis par semaine à Chazelles. Le couvert est mis. D'appétissants parfums flottent dans l'entrée. Une vingtaine de convives ont réservé ce jeudi. Au menu : gaspacho et tuile de fromage, cannelloni de courgettes et pana cotta au lait d’amandes. Cinq bénévoles s’affairent en cuisine, qui aux découpes, qui au feu, qui au dressage. Près de 40 chefs amateurs composent le vivier de la Popote de l’Équipage, attaché au centre socioculturel de Chazelles-sur-Lyon. Visages et tabliers vont par roulement. « Tout est parti d'ateliers de cuisine mensuels, raconte Pauline Braga, directrice du centre. Nos adhérents souhaitaient intensifier le rythme des rencontres ; nous est venue l’idée d’un restaurant ». L’association rachète en 2023 un fonds de commerce en centre bourg. Les lieux sont réaménagés, chaises et plateaux disposés de manière à former de grandes tablées. « Nous mangeons tous ensemble, précise Karima. Le restaurant n’est pas réservé aux publics fragiles, nous sommes ouverts à tous ! » L’idée essentielle reste de tisser du lien. Entre habitants, profils, générations. Quelques seniors isolés comptent parmi les habitués, heureux de trouver les midis à qui parler. « La Popote est ouverte aux enfants pendant les vacances. Nous profitons de ces temps pour faire de la pâtisserie. Le relais d’assistantes maternelles est convié. L’Ehpad de Chazelles déjeune une fois par mois au restaurant et les travailleurs de l’Esat (établissement et service d’aide par le travail) sont clients. Certains nous donnent même un coup de main ! » Dans l’assiette, peu de viande, pour limiter les coûts et respecter les prescriptions environnementales, mais des produits frais, bios et locaux. « Tout est fait maison et daté du jour, nous n’avons pas de congélo ». Un boulanger offre son pain de la veille, des particuliers leur surplus de jardinage. Première cantine solidaire de France née en zone rurale, la Popote de l’Équipage compte aussi parmi les plus engagées. + d’infos : 04.77.54.95.03, lequipage.centres-sociaux.fr, lapopotedelequipage Trois tarifs au choix des adhérents (7, 10 et 12 €), 14 € pour les extérieurs. Bussières / artisanat Des sculptures animalières grandeur nature Chaudronnier métallier de métier, Hippolyte Pellier a trouvé pendant le covid matière à diversifier son activité. Grand chasseur, il se met en 2020 à composer cerfs et sangliers en inox et corten. Ses sculptures animalières débordent très vite l’univers forestier pour investir le monde équin. L’hippodrome de Feurs lui passe commande d’une œuvre magistrale pour son parvis. Il se fait connaître en championnats du monde d’attelage par la confection de trophées remis par le Haras national du pin. « La sculpture demeure une activité annexe mais nous espérons la développer », confie-t-il. L’homme installé sur la commune de Bussières travaille main dans la main avec son frère, Léopold, ingénieur de formation. L’entreprise Hilep2-Métalpart emploie huit personnes. + d’infos : hilep2.fr Made in Loire : savon paysan Ils sentent l’huile de coco, le patchouli, le citron... 12 savons au lait de vache constituent à Sury-le-Comtal la gamme d’Aude Caresse champêtre. Une petite route mène au laboratoire, bordée de prés où ruminent 35 laitières. « Nous possédons, avec mon mari, un troupeau à taille humaine. J’avais envie de mettre à l’honneur le travail d’éleveur et de valoriser une production de qualité », explique Aude Martin Devevey. La Suryquoise prélève un peu de l’or blanc confié à Sodiaal pour confectionner ses produits cosmétiques. L'opération s’effectue sans chauffe ou presque. « On parle de saponification à froid. Les ingrédients s'assemblent comme par magie. Mais la technique ne s’invente pas. Il faut apprendre les bases et obtenir une patente ». En 2018, cette enfant de la ville (son père était militaire), cantatrice à ses heures, obtient de la Chambre d’agriculture le financement d’une formation diplômante. Elle délaisse un peu ses tâches à la ferme pour suivre son instinct créatif et monter « son business ». « Il a fallu du temps, de l’ingéniosité, le lait n’étant pas aussi facile à manipuler que l’eau ». Chaque recette est validée par un toxicologue, à l’instar des emballages. « Je suis soumise aux mêmes réglementations qu’une grande industrie de cosmétiques ». Moulés à la main, colorés à l’argile rouge, aux oxydes (« rien que du naturel ! »), les pains de savon demeurent six semaines au repos avant leur mise en vente. Où les trouver ? Sur les marchés de Noël à Saint-Romain-le-Puy, Montrond-les-Bains, Saint-Just Saint-Rambert et Andrézieux, en boutique à l’office du tourisme de Montbrison ou directement à la ferme, sur commande auprès de la productrice. + d’infos : savonneriepaysanne.jimdofree.com Miam : 3 étoiles Le macaron citron du Bonsonnais Franck Deville s’est vu décerner 3 étoiles au prestigieux Great taste 2024 organisé par la Guild of fine food à Londres. Sur 14.000 produits en compétition, 1,8 % seulement ont été jugés de très haute qualité. Sud Inclusion : 16.000 La salle de numérisation de l’Esat a été dotée d’un système de sécurité ; une obligation compte tenu des objets confiés : « On nous remettait deux boites de 800 cartes chaque mois. Nous détenions alors pour 16.000 € de documents anciens ». Saint-Étienne / handicap 30.000 cartes postales confiées à l’AIMCP Les Archives de la Loire sous-traitent une partie de leur numérisation. La tâche était d’ampleur. Ils s’en sont acquittés avec enthousiasme et rigueur. 30.000 cartes postales, confiées par les Archives départementales de la Loire, ont été numérisées ces deux dernières années par les travailleurs de l’AIMCP Loire. Créée en 1965 au bénéfice d’enfants, puis d’adultes, atteints de paralysie cérébrale (handicaps moteurs et troubles associés), l’association possède un Esat (établissement d’aide par le travail) sur les hauteurs de Saint-Étienne. 75 actifs s’y relaient au sein de deux ateliers de sous-traitance et d’un atelier cuisine chargé de nourrir le personnel. Conditionnement, mise sous pli, colisage, montage d’ensembles forment l’essentiel du quotidien. « Nous n’avions jamais jusqu’ici réalisé de numérisation, glisse Fabrice Greco, directeur de l’Esat. Il nous a fallu investir dans du matériel, créer une salle à l’hygrométrie régulée… Les premières cartes ont fait l’objet de scans fin 2021 ». Une petite équipe de trois personnes est alors constituée, à laquelle on adjoint rapidement des renforts tant le volume à traiter est conséquent (60.000 manipulations -recto verso oblige- sans compter les contrôles pour s’assurer d’un rendu de qualité). « Cela nous a permis de faire monter nos travailleurs en compétence, de répondre aussi à de nouvelles aspirations. Nos jeunes pensionnaires sont demandeurs. Plusieurs ont déjà quelques connaissances en informatique ». Le chantier a pris fin cet été mais l’Esat espère pérenniser l’activité. « Nous prospectons auprès des entreprises ligériennes ». Dans l’attente, les employés concourent à la dématérialisation administrative de l’établissement. Titulaire d’un DUT secrétariat, Perrine apprécie : « Ici on est tranquille, on est au calme et je suis dans mon univers ». + d’infos : aimcp-loire.fr, archives.loire.fr Agriculture : Saint-Priest-en-Jarez Vice-présidente déléguée à l’Agriculture, Chantal Brosse a présidé, courant septembre, le Concours départemental de fromages de chèvre organisé dans les locaux de la Chambre d’agriculture. L’occasion de goûter à 42 échantillons ligériens. Le Gaec du Mont à Saint-Chamond et le Gaec de la Cabriole à Pélussin ont tous deux remporté la médaille d’or dans la catégorie AOP Rigotte de Condrieu. Saint-Étienne / insolite Une machine à voyager dans l’espace et le temps Deux jeunes chercheurs usent de réalité virtuelle pour faire de la médiation scientifique et culturelle. Météores, géantes rouges, trous noirs… Sous le casque, l’illusion est parfaite, l’univers à portée de main. Ne serait-ce la conscience vague de quatre murs persistant alentours, le vertige serait total. La magie de la réalité virtuelle donnée à voir par une jeune entreprise : Idiscovr. À l’orchestration : deux hommes, docteurs en sciences, Aimen Zerroug et Ramdane Igalouzene ; l’un en cancérologie, l’autre en intelligence artificielle. Deux copains d’enfance débarqués de Lyon et Toulouse pour bénéficier de l’assistance technique, juridique et commerciale de l’incubateur Use’in de l’Université Jean-Monnet. Séduits en 2023 par l’environnement stéphanois, ces jeunes diplômés renoncent à leur blouse de chercheur pour endosser la veste d’entrepreneurs. Leur pitch tient en deux phrases : développer une nouvelle forme de médiation culturelle et scientifique. Vulgariser par le biais d’expériences immersives, interactives et ludiques. Les deux compères ne proposent rien de moins qu’« une machine à voyager dans l’espace et dans le temps ». Le potentiel exploratoire est sans limite : plongée dans l’infiniment grand, le ridiculement petit, l’Histoire… Reste que la masse de travail est colossale. Car Idiscovr doit tout imaginer : contenus (validés par des experts), modélisation 3D, voix off, musiques… « Nous voulons de vraies aventures à vivre pour le public. Des procédés qui combinent pratiques muséographiques, cinématograhiques, scolaires, TV, jeux vidéo… » Un an qu’ils travaillent sur leur premier produit, L’écho de l’univers. Ouverture au public du 8 au 26 janvier dans le cadre éminemment sérieux de La Rotonde. La start-up espère convaincre par ce biais d’autres grandes institutions (Musée des Confluences, Cité des sciences) avant de disposer de son propre réseau de salles. Comptez 10 minutes d’embarquement et 20 minutes de voyage interstellaire. Bluffant. + d’infos : idiscovr.co Tarif : 10 € plein, 7 € réduit. À partir de 8 ans Réservation sur le site larotonde-sciences.com Cinéma : n°2 C’est en toute discrétion qu’Alexandre Astier a posé ses caméras, cet été, près du crêt de la Perdrix. L'Agneau du Pilat, qui avait déjà prêté 70 de ses moutons pour le premier volet de Kaamelott en 2021 a de nouveau servi les besoins de la production. Sous quelle forme ? Secret de tournage ! Andrézieux-Bouthéon/ personnalité De fil en aiguille, MOF à 80 printemps On jurerait ses tableaux constitués d’huile et de pigments. Elle ne travaille pourtant que de fils. Marie-Thérèse Massard est maître en peinture à l’aiguille. La valeur, dit-on, n’attend pas le nombre des années. Mais il est des lauriers glanés sur le tard. Marie-Thérèse Massard s’est distinguée, à 81 ans, au concours des Meilleurs ouvriers de France (MOF). Son domaine de prédilection ? La broderie, débutée très jeune sous la conduite de sa maman. « Je devais avoir 10 ou 12 ans. Je travaillais sur des draps pour mon trousseau, en broderie nordique dite Hardanger. En grandissant, je me suis intéressée à d’autres points, sans jamais parvenir à faire des dégradés ». La technique porte un nom : celui de peinture à l’aiguille. Pendant des années, Marie-Thérèse Massard en admire l'éclat à la foire de Saint-Étienne. Puis, mise en retraite anticipée du fait d’une mauvaise salmonellose, l'employée des Finances publiques, contrôleur des impôts à Firminy, entreprend de fréquenter les centres sociaux en même temps que les Ateliers et Conservatoire des MOF. Testée sur de la broderie blanche, l’Andrézienne évolue rapidement vers la pratique de ses rêves. 15 jours suffisent à son apprentissage, elle dont les savoirs incluent déjà point de chaînette, point compté et point de feston. Le concours s’impose alors comme une évidence. « Je voulais avoir confirmation que mon travail valait quelque chose », confie-t-elle. Poussée à la roue par Raymonde Faure, MOF elle aussi, elle s’use les yeux six mois sur son ouvrage courant 2023 pour convaincre le jury. Jusqu’à décrocher en juin médaille et veste au col tricolore. Touche à tout (elle s’est essayée à la marqueterie, au modelage et au verre dépoli) et férue de bons mots, cette arrière-grand-mère pleine d’allant espère transmettre son savoir-faire. Elle a cofondé avec deux autres MOF, Raymonde Faure et Guillaume Gent, l’association Mains d’or foréziennes. + d’infos : mainsdorforéziennes@gmail.com Saint-Étienne / tourisme Logements insolites C’est une offre touristique dont on manquait jusqu’ici en région stéphanoise. Quatre lofts urbains, aménagés au cœur d’anciens locaux industriels, sont à louer dans le centre-ville de Saint-Étienne, rue du Midi. Chacun a son identité propre. Ambiance jeux pour le Las Vegas, décor de pub new-yorkais pour le Speakeasy, borne arcade et casque de réalité virtuelle pour le Pop art, et jardin des îles pour le Havana spa. Émilie Gomes entend proposer plus que des nuitées, des « expériences ». Un concept qui cartonne. + d’infos loft-urban-42.com Sport Loire Le Président Georges Ziegler, Jean-Yves Bonnefoy, vice-président chargé des Sports et Fabienne Perrin, conseillère déléguée, ont assisté, mardi 15 octobre, au lancement de l’opération Urban Athlé ; semaine d’initiation intensive à l’athlétisme organisée dans les collèges avec le concours de la Fédération française. Qualifiés pour les JO de Paris 2024, Yann Chaussinand, spécialiste du lancer du marteau, et Nicolas Marie Daru (3000 m steeple), ont animé plusieurs ateliers de sprint, saut, lancer de médecine-ball et course. C’est dans l’actu Interview Un surplus de patates, un excédent de carottes ? Solaal fait le lien entre agriculteurs, Banques alimentaires et Restos du cœur. Un maillon vertueux imaginé par des paysans pour des paysans. Le point avec Gérard Gallot, vice-président de l’association. Banques alimentaires, Restos du cœur bénéficient -c’est connu- des invendus de la grande distribution. Mais il n’y avait, jusqu’ici, rien de pensé pour la chaîne amont, rien qui permette d’éviter les gaspillages aux champs... C’est de ce constat qu’est né Solaal en 2013 puis son antenne Auvergne-Rhône-Alpes en janvier 2022. Notre association se propose d’organiser le don agricole. Il n’existe pas de volume minimum ou maximum. Nous travaillons pour un kilo de fruits comme pour 10 tonnes de légumes. Qui sont vos donateurs ? Producteurs, coopératives, entreprises agro-alimentaires… Nous traitons les cas classiques de surplus comme les refus d’agréage : il arrive qu’une partie des marchandises se trouve bloquée sur une plateforme de la grande distribution en raison de non-conformités. Deux options s’offrent alors aux agriculteurs : détruire ou récupérer le stock. Mais dans un cas comme dans l’autre, les coûts sont importants. Alors que vos services sont gratuits ? Oui, nous prenons tout en charge : l’analyse de l’offre, l’organisation du transport, jusqu’à la remise de l’attestation de don ouvrant droit à déduction fiscale. Les agriculteurs n’ont qu’un coup de fil à passer. 259 tonnes de produits ont ainsi été distribuées en 2023 en Auvergne-Rhône-Alpes, l’équivalent de 510.000 repas. Nous sommes sur une belle dynamique, même s’il nous faut encore faire grandir notre réseau de donateurs. Les paysans ligériens sont-ils généreux ? Deux Gaec ont fait appel à Solaal ces deux dernières années : À pic légumes à Saint-Héand et le Jardin des Charmettes à Champoly. Nous avons comptabilisé 17 dons au profit de la Banque alimentaire, des Restos du cœur, du Secours populaire et de la Croix Rouge. Sans compter le don annuel de lait de Sodiaal au Sommet de l’élevage (80% de la collecte se fait dans le département). Mais il reste beaucoup à faire en appui avec les réseaux de bénévoles que forment notamment les Jeunes retraités. 2.500 € : la somme versée en 2024 par le Département pour aider au fonctionnement de l’association Solaal. 13 : le nombre de glanages solidaires organisés ces deux dernières années en Auvergne-Rhône-Alpes (une possibilité offerte aux paysans en marge des dons). Solaal mobilise pour ce faire les lycées agricoles, les personnes en situation d’insertion, les associations d’aide alimentaire... 50% : les paniers remis aux associations caritatives sont pour moitié constitués de fruits et légumes, complétés de produits laitiers. « Ce sont des denrées activement recherchées pour assurer l’équilibre nutritionnel des bénéficiaires », indique Valentin Lhuillier, salarié de Solaal. Il est à noter que Restos du cœur et Banque alimentaire bénéficient aussi, dans la Loire, des dons effectués dans les départements voisins. + d’infos : solaal.org/aura, 07.57.10.44.50. Un souffle dans la nuit noire C’est le grand rendez-vous sportif de fin de saison. 70 ans que cœurs et poumons vibrent au rythme de la SaintéLyon. Le Stéphanois Gilles Guichard raconte la doyenne des courses d’ultra. Il faut l’avoir déjà courue pour savoir l’excitation, le doute, les revers, l’épuisement. La SaintéLyon fête son 70e anniversaire ce mois-ci. Combien de « finishers » pour témoigner du phénomène ? Des cohortes entières, nées dans le sillage des premiers foudres de guerre. Le rendez-vous, en 1952, est affaire de cyclotouristes en mal d’entrainement. On s'élance à l’époque dans le sens Lyon-Saint-Étienne chaussé de gros godillots (il est strictement défendu de courir), pour faire étape à l’Auberge Beauséjour de Sainte-Catherine. Les années passant, le format évoluant, interdits et records tombent. Les chronos chutent de 9 heures à 7h30, puis 5h20 et 4h19. Dans la sphère trail, on dit le rendez-vous exigeant, ingrat. Les conditions sont hivernales, le temps glacial (même s’il n’est meilleures éditions que celles disputées sous la neige), le terrain piégeux ; c’est beaucoup demander aux frontales que de vaincre l'obscurité totale, sans parler du verglas sous-jacent. « La SaintéLyon est une course de souffrance », confirme Gilles Guichard, entraîneur du club Atousports à Saint-Jean-Bonnefonds qui garde de l'épreuve un premier souvenir cuisant. En 2003, le Stéphanois a l'avantage. Cinq minutes d’avance sur ses poursuivants l’autorisent à rêver d’une victoire solo après deux participations en équipe (10e en 2001, 2e en 2002). Les pierres roulent dans la sinistre descente du Bois d’Arfeuille. Au sortir du couvert, il calque sa foulée sur la cadence de relayeurs. Les leaders s’orientent vers Saint-André-la-Côte avant de réaliser leur erreur. À leur suite, le Stéphanois s’est éloigné du tracé. Trop éloigné. Il s’entête à vouloir refaire son retard mais la fatigue le rattrape sous les Aqueducs de Beaunant qui consignent sa reddition. « La panne sèche. J’étais complètement rincé, se souvient-il. Je suis monté dans la voiture. Retour à la maison. » Le trailer s’aligne à nouveau en 2004. « J’avais une revanche à prendre ». Jérôme Trottet est donné favori. « Je m’en suis servi de poisson pilote. On a laissé partir la course. Les premiers ont pris six minutes d’avance. À Soucieu, j’ai décidé qu’il était temps de jouer ma partie. J’ai lâché Jérôme et j’ai foncé. Je me souviens de cette arrivée au Palais des sports. De ces lumières, au bout de la nuit. C’était la délivrance ». La consécration. Suivent d’autres titres sur Les Templiers, avec l’équipe de France de trail dont il coache un temps les espoirs… Mais la SaintéLyon conserve sur lui un fort pouvoir d’attraction. Cinq fois encore, il retrouve les familières ascensions du col de la Gachet et de Sainte-Foy-les-Lyon (la dernière en 2013). « Il existe une certaine euphorie à courir la nuit, glisse -t-il. On a attendu toute la journée. L’ambiance est différente. Mais il ne faut pas se laisser gagner par ça. Le mieux est de rester dans sa bulle, de laisser la fatigue venir à soi, sans la provoquer. Garder son énergie pour la diffuser au bon moment ». Ils seront 17.000 ce 30 novembre (7.600 solos) à devoir gérer leur effort. Anonymes comme stars de la discipline, résolus au dépassement. + d’infos : saintelyon.com Dossier Handicap Un monde en mouvement Les troubles du neurodéveloppement comptent pour beaucoup dans les dossiers de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Invisibles par nature, ils font l’objet d’une détection précoce et d’aménagements de scolarité. Ni fauteuil, ni canne blanche. Rien d’évident, a priori, dans les troubles du neurodéveloppement (TND) qui relèvent pourtant du handicap. De quoi parle-t-on ? D’autisme, de graves dyslexies, dysgraphies, dyspraxies, de déficit intellectuel, de TDAH (déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité)… Leur prévalence va croissant depuis quelques années. Une personne sur 6 en France est concernée. Les chercheurs soupçonnent des facteurs environnementaux. Sans doute cette progression résulte-t-elle, aussi, d'une nouvelle stratégie de dépistage impulsée par le gouvernement. De très gros moyens ont été investis depuis 2018 sur la détection précoce. L’idée : prévenir le sur-handicap. Un retard de langage ou de motricité ? D’importantes difficultés à gérer ses émotions ? Les médecins sont invités à saisir la POC. Cette plateforme d’orientation et de coordination se propose d’organiser diagnostic et premiers soins. Les familles bénéficient par son intermédiaire de moyens financiers : elles peuvent faire pratiquer bilans neuropsy et séances de psychomotricité (autrement non remboursés), même si le dispositif pèche, in fine, par le manque de praticiens spécialisés. « Il faut souvent compter avec de longs mois d’attente, constate Laurine Perrin, neuropédiatre chargée de la plateforme à Saint-Étienne. Mais les enfants ne restent pas sans solution. » Initialement dimensionnée pour 2,5 équivalent-temps-plein, la POC Loire/ Haute-Loire compte aujourd’hui plus de 10 salariés. Le minimum pour gérer 2 400 dossiers en file active (seuls les 0-6 ans étaient jusqu’ici pris en charge mais le dispositif sera étendu au 7-12 ans en 2025). « 90 nouveaux dossiers nous arrivent tous les mois. La plupart nous sont adressés par la PMI (Protection maternelle et infantile). » Il faut dire que les infirmières scolaires du Département sont particulièrement vigilantes lors des bilans obligatoires réalisés en maternelle. « Le suivi de la POC dure un an, renouvelable sur dérogation », précise Laurine Perrin. Parfois, cela suffit à régler un dysfonctionnement. Mais lorsque le TND est avéré ? Les familles se tournent alors vers la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) pour constituer un dossier et solliciter un accompagnement dans la durée. Yves Partrat, vice-président délégué aux Solidarités humaines et à la Santé « La détection est un axe majeur de la PMI, service départemental de proximité. Repérées en bas âge, les difficultés s’accompagnent de rééducations précoces. On peut ainsi espérer changer la trajectoire neuro-développementale de l’enfant et limiter le sur-handicap. La réactivité est essentielle. » Frédéric Fléchet, enseignant spécialisé mis à disposition de la MDPH. Quel est votre rôle au sein de la MDPH ? Il consiste à évaluer, pour chaque demande déposée, la nature et l’importance des troubles ainsi que les besoins de compensation. Je travaille pour les 0-20 ans. La difficulté scolaire est omniprésente dans mon quotidien mais la difficulté scolaire seule ne fait pas le handicap. Des aménagements pédagogiques de droit commun, comme l’organisation d’examens dédiés ou la dispense de langue vivante, peuvent suffire dans le cas de légères dyslexies ou dyspraxies. C’est lorsque les besoins sont plus marqués que la MDPH est saisie. Elle établit alors un projet personnalisé de scolarisation, un PPS. Quelles sont les aides prévues par le PPS ? Cela peut être une dotation en matériel ou une aide humaine. On compte, dans la Loire, près de 2.000 AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap). Mais les besoins ne font que croître. Les TND, les multi-Dys, les TSA forment l’écrasante majorité de nos demandeurs. Et lorsque l’aide humaine ne suffit pas ? Alors nous pouvons suggérer une orientation en Ulis ou en Segpa. Il existe plus de 50 Ulis-école dans la Loire et tout autant d’Ulis-collèges. Certaines sont spécialisées dans l’accueil d’enfants autistes, d’autres dans les troubles des fonctions motrices. Et lorsque le maintien en milieu ordinaire n’est pas possible, il y a les institutions médico-sociales. Décidez-vous seul des mesures à prendre ? Non ! L’examen des demandes fait l’objet d’une discussion avec un médecin et une assistance sociale. Car les droits à la scolarité peuvent s’accompagner d’une allocation. Nous faisons également appel au regard d’intervenants extérieurs. Et la décision finale appartient à la CDAPH. 72.000 : le nombre de personnes reconnues en situation de handicap dans la Loire. Le taux départemental (8,9%) est supérieur à la moyenne nationale (8,5%). +8,5% : l’évolution du nombre de dossiers déposés entre 2022 et 2023. 127,5 M€ : le budget annuel consacré par le département à la politique handicap. L’enveloppe englobe la prestation de compensation du handicap (PCH) étendue aux TND en 2023, et les établissements spécialisés dans l’accueil des adultes. le département verse également une subvention d’équilibre d’1,4 million d’euros au fonctionnement de la MDPH. Objectif danse En 2023, les professeurs du conservatoire François-Mazoyer ont été sensibilisés aux troubles Dys. Une classe de HandiDanse accueille par ailleurs les élèves autistes, malvoyants ou victimes de déficiences motrices. Reportage. La musique s’éteint. Les bras retombent. Moment propice. Number se redresse pour quémander une caresse. Le Golden retriever a ses entrées au conservatoire François-Mazoyer. Sa présence, face aux miroirs, passe pour naturelle. On le dit capable, en sa qualité d’handi’chien, de jouer les soutiens. « C’est notre mascotte », sourit Béatrice Delforges, professeur diplômée de HandiDanse passée par le cours Florent. Ses liens avec Andrézieux-Bouthéon remontent à cinq ans. En 2019, elle inscrit son jeune fils au cours d’éveil à la danse. Joachim est autiste. Le conservatoire réfléchit aux questions d’inclusivité. « On nous avait doté en 2015 de locaux neufs, se rappelle Agnès Viallon, la directrice. Nous répondions à toutes les normes d’accessibilité. Les fauteuils pouvaient rentrer, les malvoyants circuler. Et puis après ? Nos professeurs étaient désarmés ». L'arrivée de Béatrice Delforges semble providentielle. L’établissement établit une première convention avec son association, Ange-Félin. En 2022, la municipalité choisit de salarier l’enseignante, nommée référente handicap. « Il nous paraissait important d’aller au bout de la démarche », souligne Hélène Fabre, adjointe à la Culture, sensibilisée à la problématique du fait d’anciennes fonctions d’AVS (auxiliaire de vie scolaire). Le cours de Béatrice mixe différents profils. Troubles moteurs, déficiences psychiques… Tous les handicaps ne sautent pas au regard. Alignés devant la glace, les élèves ne cherchent pas leur reflet. Préférant se fondre dans l’instant, le ressenti. « Ici, on laisse nos soucis à la porte, on reprend confiance, glisse Chantal. Béatrice nous renvoie le meilleur de nous-même ; cette partie connue pour demeurer quelque part mais que nous n’arrivons plus à voir ». Stéphanie débute ce vendredi au sein du groupe. Cette mère de famille a fait la route depuis l’Ondaine ; rares sont les structures adaptées dans la Loire. Elle espère secrètement beaucoup de la séance : « Que faire avec un corps qu’on ne supporte pas, qu’on ne supporte plus ? » En fauteuil lui aussi, Walter manie brillamment l’humour et le sarcasme. Il déride sans effort ses compagnons comme s’enchaînent les exercices. « On ne va jamais dans la douleur ! », rappelle Béatrice. Les mouvements sont simples mais rythmés et les élèves appliqués. D’ici quelques semaines, ils devront se produire sur scène avec les quelque 500 élèves des classes arts, musique et danse. « Comment sinon parler d’inclusion ? », lance Agnès Viallon dont la réflexion infuse désormais tout l’arc pédagogique. En 2023, les professeurs ont été sensibilisés à la dyslexie et à la trisomie. « Car nos cursus classiques comptent plusieurs enfants Dys. Ce sont des troubles qui ne cessent d’augmenter et le métier d’enseignant se doit d’évoluer ». + d’infos andrezieux-boutheon.com Faire reconnaître son handicap : l’incontournable dossier MDPH Mon enfant présente d’importants troubles du neuro-développement. J’ai perdu une jambe dans un accident de la route. Ma vue baisse, je ne distingue plus rien autour de moi… Il existe des tas de formes de handicap mais un seul pôle ressources dans la Loire : la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) auprès de laquelle trouver information, conseils et solutions. C’est également sous son toit que se décide l’attribution d’aides techniques, humaines ou financières. Vous souhaitez obtenir une compensation ? La construction d’un dossier est obligatoire. 1-le dossier À guichet unique, formulaire unique. On remplit celui-ci quelque soit sa demande de prestation. Un certificat médical est nécessaire, de même qu’un justificatif d’identité et de domicile. Deux solutions pour se procurer le document officiel : -le télécharger depuis le site mdphloire.fr -se rendre dans l’une des quatre antennes de la MDPH (Saint-Étienne, Saint-Chamond, Montbrison, Roanne). Le dossier complété est ensuite expédié au 2 rue Charles-de-Gaulle. 2-l’évaluation Une équipe pluridisciplinaire se penche sur chaque situation. Travailleurs sociaux, médecins, infirmières, référentes d’insertion scolaire, psychologue sont mobilisés. Leur appréciation est fondée sur des guides barèmes mais pas seulement. « L’évaluation est toujoirs le fait d’un regard croisé », indique Pierre-Yves Delorme, directeur de la MDPH. Un avis est émis. 3-l’examen en commission La CDAPH (commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) se réunit une fois tous les 15 jours pour examiner l’ensemble des avis. C’est elle qui donne (ou non) son feu vert. On compte 23 membres autour de la table (associations, État, CAF…). L’ordre du jour est conséquent. La MDPH Loire reçoit près de 18.000 dossiers par an. En 2023, 33,5 % des demandes ont été rejetées : il faut, pour être considéré personne en situation de handicap, connaître des « restrictions durables et substantielles à sa participation à la vie en société ». Cinq mois s’écoulent entre le dépôt du dossier et la réponse apporté par la CDAPH. 4-l’orientation et le paiement Le demandeur reçoit la décision de la CDAPH. Copie de cette décision est ensuite adressée au Département de la Loire (dont dépendent les aides de la vie quotidienne), à la Caisse d’allocations familiales (pour les prestations financières), aux enseignants référentes (pour le scolarisation)… Le demandeur doit de tourner vers ces organismes pour percevoir ses droits. À vos côtés Des aides qui profitent à la ruralité Le Département accompagne communes et intercos dans l’aménagement du territoire, une aubaine pour les bourgs de campagne. La preuve par l’exemple à Verrières-en-Forez. Investir seuls ? Jamais nous ne pourrions ». Le Département est à Verrières-en-Forez relativement présent. Engagée dans un projet de nouvelle école, la commune peine en 2020 à réunir des fonds. Les élus municipaux, « submergés par le quotidien », comprennent n’avoir pas « les codes » de l’administration. Décision est prise de confier le dossier à la nouvelle troisième adjointe, Françoise Audin-Vernet qui prend contact avec la référente territoriale du Département. « Elle m’a expliqué quand et comment solliciter des aides, comment impliquer les partenaires ». L’architecte-conseil départemental est associé aux réflexions. Il oriente la municipalité sur la piste d’une assistance à maîtrise d’ouvrage, participe aux réunions. « Il a vraiment été aidant ». Le Département s’engage en sus à verser 234.000 € pour deux salles de classe aménagées en bordure de l’ancien presbytère et 90.000 € en sous-sol pour la création d’une salle associative, d’un vestiaire communal et de toilettes publiques. La petite commune tient là de quoi mener à bien son chantier (d’une valeur totale d’1,8 million d’euros). Elle touche, en outre, 6.740 € en 2022 pour ré-enduire la façade de sa bibliothèque, 6.900 € en 2023 pour rénover le toit de son dépôt communal, et 7.000 € en 2024 pour reprendre la couverture de la salle des fêtes. « Nous faisons maintenant une demande chaque année, sourit Françoise Audin-Vernet. Notre nouvelle approche est totalement décomplexée ». Une attitude qu’encouragent, sur le terrain, les élus départementaux, attachés s’il en est aux questions de solidarité. Un projet ? « Nous conseillons les collectivités sur les plans architecturaux et paysagers mais aussi en matière d’eau potable, de voirie, d'assainissement, d’aménagement et disposons d’une offre de services à tarifs négociés. Nous intervenons également sur les plans sportifs et touristiques », indique Fabienne Viricel, directrice Ingénierie et Solidarités territoriales. Quatre dispositifs financiers sont mobilisables, dont deux strictement réservés aux communes rurales, « notre ADN » : le fonds de solidarité (pour l’entretien courant) et l’enveloppe territorialisée (pour les investissements structurants). S’y ajoutent des contrats négociés pour les communautés de communes, et une aide exceptionnelle pour les communes urbaines. Éric Lardon, vice-président délégué aux Aides aux territoires. 84 % des projets n’auraient pas pu aboutir sans l’aide du Département, selon l’enquête faite auprès des maires l’an dernier. Et… 97 % d’entre eux déclarent connaître les dispositifs d’accompagnement du Département ! En chiffres 140 M€ : la somme dévolue aux solidarités territoriales sur la période 2016-2021. 532 : le nombre de projets portés par des communes rurales accompagnés en 2023 (11,23 millions d’euros). 5 binômes territoriaux (un référent + un gestionnaire) accompagnent au quotidien les élus départementaux et locaux. 257 réunions collaboratives se sont tenues en 2023. Portrait d’agent L’agent de vos nuits d’hiver Quatre agents participent au déneigement des routes dans les environs de Saint-Jean-Soleymieux. Franck Cieply entretient 90 km de bitume. De la météo et des saisons dépendent ses occupations. Franck Cieply travaille pour le Département à l’entretien des routes. « C’est assez cyclique, confie-t il. Nous fauchons les accotements au printemps puis nous passons une partie de l’été au curage des fossés avant d’attaquer les grandes fauches automnales, pour finalement glisser vers l’hiver et le déneigement ». Au 4 novembre commence pour lui une longue période d’astreinte. « Nous sommes mobilisables une semaine sur deux, nuits et jours, week-end compris ». Une grosse chute des températures annoncée, quelques flocons tombés sur la chaussée ? Les patrouilleurs du secteur, à pied d’œuvre dès 3h30, sont les premiers levés. « Ils nous appellent si besoin vers les 4 heures », explique l’agent. Resté dix années en poste à Saint-Just-Saint-Rambert, Franck Cieply travaille depuis trois ans au centre d’exploitation de Saint-Jean-Soleymieux. Aux grandes routes de plaine ont succédé les petites routes de moyenne montagne. 90 km de côtes et de lacets compris entre Saint-Marcellin-en-Forez et Gumières. « Nous montons jusqu’au col des limites, à 1 157 m d’altitude ». Marols, Chenereilles, Saint-Georges-Haute-Ville, Margerie-Chantagret, Lavieu comptent parmi les bourgs étapes. « Nous avons deux grandes départementales sur le secteur, détaille l’agent. La RD102 et la RD5. Le reste ne connaît pas vraiment de circulation. Il faut quatre heures pour effectuer la totalité du circuit en mode salage. Mais le temps d’intervention double facilement quand la neige se met à tomber. Partout, il faut faire une repasse ». Toujours accompagné d’un collègue, le Ligérien apprécie le travail en binôme et le calme de la campagne. Cet enfant du Gier (il a grandi à Cellieu) a toujours connu la fonction publique. « J’ai d’abord travaillé pour la commune de Saint-Paul-en-Jarez, aux services techniques ». À 56 ans, il n’imagine pas finir sa carrière ailleurs qu’au Département. + d’infos : loire.fr/3000agents, Inforoute42.fr 56 : le nombre de circuits organisés dans la Loire. Le dispositif de viabilité hivernale mobilise 300 agents sur tout le territoire. Les points météo, réalisés nuits et jours, commandent l'envoi de véhicules sur le terrain. Le PC Routes assure l'information des usagers en temps réel via le site Inforoute42.fr (l’état des chaussées est consultable en ligne). 10.000 tonnes de sel transitent par les hangars des 23 centres d'exploitation. Le Département passe commande chaque automne aux Salins du midi. Le sel est acheminé en péniche depuis le Sud de la France par l’intermédiaire du Rhône. 1 million d’euros : la somme dépensée en achats de fournitures pour le déneigement. À votre service Toute l’actualité du Département : loire.fr/actus Infrastructures Circuler à vélo : un aménagement attendu à Savigneux Le Département investit 350.000 € dans un nouvel aménagement cyclable sur la commune de Savigneux. Débutés en octobre, les travaux permettront la création de voies vertes de trois mètres de largeur au niveau du rond-point de la Bruyère et le long de la rocade montbrisonnaise (RD 204). Une fois le chantier achevé, les traversées de routes s’effectueront en deux temps. De quoi garantir la sécurité des cyclistes dans leurs déplacements quotidiens. Des feux de signalisation régulent la circulation durant la période d’intervention (attention aux bouchons). Retour à la normale prévu début 2025. Social : à l’écoute des personnes âgées et handicapées Premiers concernés par les décisions en matière d’autonomie et de handicap, 85 Ligériens donnent leur avis. Élus pour trois ans en 2024, les nouveaux membres du conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA) ont suivi six heures de formation, courant septembre, sur les questions de la dépendance et du handicap. 85 personnes siègent au sein de l’instance, recrutées parmi des usagers (33 %), des institutions (27 %), des organismes professionnels (23 %) et un panel de tiers indirectement concernés (bailleurs sociaux, transports publics…). Leur rôle ? Contribuer à l’expression de la démocratie locale. Nombreux sont les dossiers soumis à leur examen : rapports d’activité, grandes orientations politiques, programmations financières… « Nous ne sommes pas décisionnaires mais certains de nos avis sont pris en compte. Nous bénéficions, dans la Loire, d’une écoute attentive », se réjouit Christine Vidal-Manivit, vice-présidente de l’assemblée. D’où l’intérêt de bien cerner acteurs et enjeux liés au handicap et au grand âge. Délivrée par la MLA (maison Loire autonomie), la formation du 11 septembre a permis de jeter les bases de futurs débats. Une initiative très appréciée de Franck Raso, également vice-président. « Mon entrée au CDCA s’est faite par le biais du monde associatif ; je suis adhérent aux Parkinsoniens de la Loire. N’étant pas du métier, je n’entendais rien à ce millefeuille administratif. J’espère maintenant faire remonter notre point de vue de malade et voir ce qui se passe ». Divisé en cinq groupes de travail (communication, usagers, amélioration de l’habitat, aidants et suivi du schéma départemental), le CDCA vit au rythme de deux réunions plénières annuelles et d’un bureau tous les deux mois. + d’infos : cdca@loire.fr, 04.77.49.92.27. Livres 2.028 : le nombre de bibliothécaires en poste dans la Loire. 85 % sont bénévoles. Sans eux, pas d’accès à la lecture publique. Vous avez plus de 16 ans et un peu de temps à donner ? Rendez-vous sur mediatheque.loire.fr/benevole. 323 communes Vos villes et villages Découvrez les initiatives des communes ou collectivités près de chez vous. Loire / secours Une application pour sauver des vies Devenez « citoyen sauveteur » avec l’application Staying alive. Les sapeurs-pompiers et le Samu ligériens comptent sur cet outil pour maximiser les chances de survie des victimes d’arrêt cardiaque. Gratuite, l’application a été pensée pour recenser les défibrillateurs en proximité mais aussi les personnes susceptibles d’intervenir en premier recours. Le principe est le suivant : permettre aux opérateurs du 18 ou du 112 de localiser et solliciter, une fois les secours engagés, toute aide salvatrice dans un rayon de 5 km. « Parce que chaque seconde compte, indique le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Passées 4 minutes, les dommages cérébraux s’avèrent irréversibles. Les chances de survie des patients diminuent ensuite de 10 % toutes les 60 secondes. » SDIS et CHU comptent sur deux types de volontaires : les « citoyens sauveteurs » formés aux gestes de premiers secours et ceux sans connaissances, « sollicités pour récupérer un défibrillateur ». Un système de notifications permet de mobiliser les uns et les autres. « Le taux de survie moyen d’une victime d’arrêt cardiaque est inférieur à 10 % en France alors qu’il est de 43 % en Suisse », remarque le Sdis. L’enjeu est grand alors que 450 Ligériens sont chaque année victimes d’un arrêt cardiaque. + d’infos : sdis42.fr/staying-alive Saint-Étienne / gastronomie De la bonne cuisine au menu Le tout jeune Collectif des tables stéphanoises fédère 14 restaurateurs dans le Sud Loire. Officiellement lancée sur le stand du Département lors de la foire de Saint-Étienne, l’association entend valoriser le bien-manger. Étoilés (La Source, Le Château Blanchard) et bistrots (La Java bleue, Kitchen Street…) font cause commune sous la présidence de Thomas Jacoud, chef de cuisine à la Bonne franquette. Un repas de gala est prévu le 24 mars, ainsi qu’un festival de street food au printemps 2025. Loire / associatif Des blouses roses en milieu hospitalier 45 Blouses roses s’appliquent, dans la Loire, à distraire les malades de tous âges, en milieu hospitalier et en Ehpad. Le service de chirurgie pédiatrique du CHU les accueille deux fois par semaine pour de l’accompagnement individualisé en chambre. « Nous préparons si besoin les enfants à l’IRM, glisse Jean-Luc Patouillard, président de l’association. Un grand jeu nous permet de les familiariser au bruit et à l’immobilité. 90% des anesthésies générales sont ainsi évitées ». Des animations de groupe font en Ehpad le bonheur des personnes âgées. Bien implantée à Saint-Étienne, l’association est également présente à la résidence Alpha de Champdieu. + d’infos : instagram Les Blouses roses de Saint-Étienne Ambierle / patrimoine 843.000 € : la somme nécessaire à la restauration des vitraux de l’église Saint-Martin d’Ambierle. Un appel aux dons est lancé via la Fondation du patrimoine. Le Département vous répond Vous avez une question sur l’une de nos missions ? Un professionnel de notre collectivité vous renseigne. Toute l’actualité du Département loire.fr Mon arrière-grand-père a connu les tranchées mais la famille ne garde aucun souvenir de son passé militaire. Comment savoir ? @loire.fr Les Archives départementales de la Loire possèdent un grand nombre de documents sur la Grande Guerre. Un guide des sources et une fiche méthodologique permettent de retrouver l'état signalétique d'un soldat dans les registres matricules du recrutement militaire. Les Archives organisent également des ateliers d’initiation à la recherche. + d’infos : archives.loire.fr Mon nouveau logement est équipé d’une vieille chaudière. Dois-je m’inquiéter d’éventuelles émanations ? @loire.fr Le risque principal est lié au monoxyde de carbone, un gaz invisible, inodore, indétectable. Il représente la première cause de mortalité par intoxication en France. Pour éviter maux de têtes, nausées, vomissements et situations d’urgence, faites vérifier et entretenir vos installations de chauffage (chaudières et cheminées) avant l’hiver. Il est également conseillé d’aérer son habitation 10 minutes tous les jours même par temps froid. + d’infos : sdis42.fr Je suis chaque mois à découvert. Je n’arrive pas à gérer mon budget. Où trouver de l’aide ? @loire.fr Des conseillères en économie sociale et familiale accompagnent les ménages et les personnes seules dans la gestion de leur budget. À leurs côtés, les volontaires apprennent à mieux comprendre les factures, planifier des dépenses, faire du classement administratif. Le Département emploie 22 conseillers dans la Loire. Les personnes intéressées peuvent se présenter directement dans un accueil social de territoire. + d’infos : loire.fr/accueilsocial Tribunes libres Groupe union pour la Loire La Loire dans la cour des grands ! Notre Collectivité est engagée depuis de très nombreuses années à faire de la Loire une destination touristique pleine et entière. En endossant le rôle de fédérateur, de coordinateur et de chef de file des organisations du tourisme, qui représentent près de 10.000 emplois salariés permanents (offices de tourisme, syndicats d’initiative, et professionnels du secteur), notre Département a voulu insuffler une marque « Loire » capable de vendre notre territoire en France et à l’étranger. Le bilan de la dernière saison estivale démontre que le travail réalisé paye. La Loire progresse irrémédiablement dans le classement national des destinations touristiques ! Une politique cohérente de communication et d’ouverture qui bénéficie à un territoire tout entier Campagnes de communication dans le métro parisien, mais aussi chez nos voisins lyonnais, et participation au Salon international de l’agriculture sont des évènements majeurs auxquels nous avons décidé de participer pour valoriser notre patrimoine, l’éclectisme de nos paysages mais également nos terroirs et ceux qui les font vivre. Choix politiques, nous constatons aujourd’hui un « retour sur investissements ». En effet, 798.000 étrangers (soit quasiment la population totale de la Loire !) ont séjourné cet été dans notre département. Nous avons enregistré 2,9 millions de nuitées sur la même période (en hausse de 4 % par rapport à l’an dernier), et 5,2 millions d’excursionnistes (en hausse de 4 %). Ces chiffres sont implacables et sont la preuve irréfutable que notre territoire s’impose progressivement comme une référence du tourisme durable, ce tourisme authentique, simple, familial et loin du tourisme de masse. La Loire, territoire authentique, préservé, accueillant et attirant Dans la Loire, nous n’avons pas la mer, ni l’océan, ni les Alpes ou les Pyrénées… Dans la Loire en revanche, nous avons un éventail extrêmement riche d’activités culturelles, sportives, naturelles, gastronomiques et historiques de premier ordre. Le Département, en tant qu’aménageur du territoire, propriétaire de sites remarquables comme l’abbaye bénédictine de Charlieu (candidate à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco), le château de la Bâtie d’Urfé à Saint-Étienne-le-Molard, le couvent des Cordeliers à Saint-Nizier-sous-Charlieu, ou bien le prieuré de Pommiers, mais aussi de nombreux Espaces naturels sensibles (ENS), attire des visiteurs à la recherche d’un tourisme responsable, vertueux et soucieux de l’environnement. Un tourisme pensé en lien avec les communes, portes d’entrée dans la Loire Notre politique touristique ce sont aussi les labels « villages de caractère » et « villages sport nature » qui génèrent pour les communes porteuses d’un des deux labels, une visibilité accrue, qui rejaillit aussi sur les communes avoisinantes. C’est ce partenariat de mise en valeur avec tous les partenaires, collectivités, professionnels du tourisme, qui fait gagner la Loire, pour qui les retombées sont importantes tant sur le plan économique que sur le plan de l’emploi et de l’activité. Ensemble, continuons à défendre notre département, à le vendre aussi. Ensemble, poursuivons le travail engagé qui a permis de générer près de 477 millions d’euros de recettes pour le secteur qui représente 5 % de l’emploi dans la Loire. Antoine Vermorel-Marques, président du groupe Union pour la Loire, député, Le groupe de la droite, du centre et des indépendants Groupe Loire en commun Le Département, vigie de la démocratie Le jeudi 5 septembre 2024, les Français ont découvert le nouveau Premier ministre. Dès le lendemain, le groupe de Gauche des Départements de France a dénoncé une situation qui, au-delà de la surprise, insulte la démocratie. Vidé de toute légitimité démocratique et de toute bienséance républicaine, le gouvernement n’est que le pâle reflet d’une force politique sortie vaincue des dernières élections législatives, qui a recueilli moins de 10 % des suffrages. Aucun enthousiasme ne naîtra de ce choix présidentiel qui donne la part belle au Rassemblement national : le « en même temps » macroniste est définitivement enterré et la ligne politique à droite dorénavant clairement affirmée est désormais soutenue en coulisse par un Rassemblement national complice. Déni, hold-up démocratique, trahison du front républicain, les mots ne manquent pas pour qualifier cette situation politique inédite de la Ve République. L’affront démocratique de quelques responsables politiques sans scrupules obligera à se justifier auprès des Français et à répondre aux questions sociales qui inquiètent au quotidien nos concitoyens. Nous, élus de Gauche, nous connaissons les difficultés des habitants de nos cantons. Nous veillerons, avec toujours plus de vigilance, aux choix de l’exécutif de la Loire et nous invitons le Premier ministre à porter ses choix sur la revitalisation des départements. Il est temps de redonner les moyens d’une action publique efficace, pour que chaque Ligérien sache que le Département, par son soutien de proximité, continue à tisser le pacte républicain et à garantir la cohésion sociale. Par des réponses concrètes et renforcées dans les domaines concernant les compétences des Départements, nous retrouverons tous le sens de notre citoyenneté. Le groupe « Loire en commun » Échappée belle À la conquête de l’est La mine d’or de Bissieux fait l’objet de visites depuis 20 ans. Une pépite dont l’existence fut longtemps jugée mythique. Bordée, qui plus est, d'une mine d'antimoine. Un conte de bonne femme, disait la rumeur. Rien de plus sérieux, sourit Michel Pouzadoux. Rendez-vous a été pris, cet après-midi, sous la chapelle de Chagneux à Saint-Joseph. Exhumée de l’oubli en 1994, la mine d’or de Bissieux s’ouvre dans le talus sur plus de sept mètres et possède toutes les caractéristiques d'une galerie Renaissance : niches de lumière et front de taille en ogive. « Parce qu’à l’époque, on creusait à la main, donc à l’économie », indique le président de l’association de sauvegarde. Pharmacien de métier, aujourd’hui salarié de l’École des mines, le Saint-Joséphois a longtemps fouillé le sol et les archives. De l’histoire, il sait tout. En 1599, la mise au jour fortuite d’un « caillou tout broché d’or » procède d'un paysan, occupé dans ses vignes. L’échantillon suscite l’intérêt d’un avocat lyonnais, Pierre Matthieu, proche de la Couronne. Le roi dépêche aussitôt des Germanistes (il n’est pas meilleurs ouvriers sous le règne d’Henri IV pour marteler la terre). Le filon est de bonne composition. On fond 42 médailles, offertes à des ambassadeurs suisses dans le cadre du traité de Soleure. On extrait jusqu’à 3 kg de métal et puis, fin de l’aventure. En 1625, la Loire a tout donné. N’imaginez pas y prospecter. Il n’y a plus rien à prélever. Le site archéologique, grillagé pour raison de sécurité, n’en reste pas moins de grande valeur (il est classé). « Une exception française », souligne Michel Pouzadoux. Fait original, 600m plus au nord, le boyau a son petit frère. Pas d’or ici mais de l’antimoine. Et une galerie autrement mieux conservée. Percée en 1910, elle devait alimenter les milieux pharmaceutiques, armuriers, les chemins de fer et la marine. « Mais la demande en concession de la Compagnie minière lyonnaise fut abandonnée par manque de rentabilité », glisse Michel Pouzadoux. Deux fois l’an, l’association en déverrouille l’accès pour guider le public jusqu’à l’ancien puits Peysselon. L’eau ruisselle dans les ténèbres. Les voix résonnent. Des monceaux de boue étreignent les semelles. Stalactites d’oxyde de fer et moustiques momifiés luisent au passage des frontales, accaparant les murs défruités. Les curieux s’enfoncent sur 150 mètres ; ils sont nombreux – des dizaines, des centaines même- séduits par le mystère des lieux. Abstraction faite de ces temps forts, la prudence condamne petits et grands à demeurer en extérieur. Mais une balade offre de quoi ravir tout le monde. Une sente, aménagée par l’association, fait le lien entre patrimoine Renaissance et XIXe. + d’infos Facebook La mine d’or de Bissieux Retrouvez notre reportage photo sur loire.fr/webzine Déclencheur La découverte d’or à Bissieux en 1599 fait grand bruit à la cour. À l’époque, la France est très dépendante de l’Espagne pour les métaux précieux. Henri IV se fend d’une loi spécifique aux mines. « On parle des toutes premières lois sociales de France », glisse Michel Pouzadoux. Les vestiges de Saint-Joseph portent des traces de marteau et pointerolle, deux outils utilisés au XVIIe pour l’excavation. Antimoine Il n’existe que 22 mines métalliques accessibles en France (la mine d’or, elle, est unique en son genre). « La plupart ont été mises en sécurité, déclare Michel Pouzadoux. Nous ne devons notre ouverture qu’à la présence de chauve-souris ». Des bénévoles procèdent régulièrement à leur comptage. Poudrière Ancienne galerie de la mine d’or, la dynamitière fut réaménagée en 1911 pour accueillir les stocks d’explosifs nécessaires à l’extraction de l’antimoine. « Elle n’a probablement jamais servi ». Toutes les sorties dans la loire : loiretourisme.com Y aller Sur la commune de Saint-Joseph, à 4 km de Saint-Martin-la-Plaine. Depuis le centre bourg, suivre la Route de la mine d’or. Possibilité de stationner au hameau de la Combe. L’itinéraire est référencé et détaillé sur le site altituderando.com sous le nom de « sentier des mines ». Visiter La mine d’antimoine est ouverte pour les Journées de d’archéologie en juin et les Journées du patrimoine en septembre. Le restant de l’année, possibilité d’observer les galeries depuis l’extérieur mais aussi de braver l’obscurité de la dynamitière (ancienne poudrière), en accès libre. Se restaurer Café cerise, 04.77.75.81.46. Se loger Relais de Navon, à Saint-Joseph, relaisdenavon.fr Yac’aventures, à Dargoire, yacaventures.com Le bon plan de la médiathèque La Médiathèque numérique de la Loire, ce n’est pas que pour les grands ! Saviez-vous que les enfants et ados peuvent aussi y dénicher de nombreux contenus adaptés à leurs envies et à leurs besoins ? Tandis que certains trouveront de quoi étancher leur soif de lectures dans les e-books, livres audio, mangas et publications presse disponibles (L’actu, Science et Vie junior, Le Petit Quotidien, Vocable anglais…), les passionnés de musique profiteront du riche catalogue musical proposé. La MNL permet également de visionner des centaines de vidéos, parmi lesquelles de nombreux films (Edmond et Lucy, Un Monstre à Paris, Sirocco et le Royaume des courants d’air, La Fameuse expédition des ours en Sicile, Your Name…), courts-métrages et documentaires. Enfin, les cours en ligne sont nombreux et diversifiés : soutien scolaire, apprentissage d’instruments de musique, initiation à la poterie, à l’origami, au dessin ou encore au yoga… La MNL, une alliée de choix en cas de temps maussade saisonnier, mais aussi tout simplement pour passer un bon moment en famille ! + d’infos : coups de cœur accessibles en ligne et des centaines de références gratuites sur mnloire.fr Par ici les sorties Nos 10 coups de cœur Chant de mine, tradition La Ville de Saint-Étienne rend hommage aux gueules noires samedi 7 décembre. Humbles et besogneux, les mineurs furent jusque 30.000 dans les années 30. C’est le cœur gonflé d’émotion, de fierté presque, que petits et grands s’ébrouent en leur mémoire au départ de la place Jean-Jaurès. Mené par la statue de Sainte-Barbe, le corps des sapeurs-pompiers et l’École des mines, le cortège gagne l’obscurité du Puits Couriot jusqu’à envahir tout le carreau. Des milliers de personnes assistent au grand feu d’artifice (un must en région) tiré depuis le chevalement. Spectacle magistral s’il en est, arrosé, sitôt le souffle retombé, d’un petit verre de vin blanc et de brioches (symboles, autrefois, du pain gagné). Deux douceurs offertes par la collectivité. Samedi 7 décembre, à partir de 18 h 30 Fête de la Sainte-Barbe, place Jean-Jaurès et Musée de la Mine - Puits Couriot, gratuit, saintetienne.fr Aparté, visite Êtes-vous plutôt baignoire ou corbeille ? Parterre ou poulailler ? Bâti en 1883, le Grand théâtre de Roanne ouvre ses portes lundi 2 décembre. Dite « à l’italienne », la salle a conservé le lustre flamboyant de ses débuts (coupole ornée de toile peinte, dorures…). Les curieux accèdent aux coulisses comme aux ceintres et font le plein d’anecdotes culturelles et patrimoniales. Attention, toutefois, pas d’accès au « paradis » sans réservation. Lundi 2 décembre de 9h30 à 11 h, Théâtre municipal de Roanne, gratuit Réservation au 04.77.71.51.77, roannais-tourisme.com Terroir : croquez au fruit défendu Goldens, galas, reinettes… Cueillez la pomme lundi 11 novembre à Pélussin et goûtez à l’une des 20 variétés cultivées en région dont la succulente Rosée du Pilat. Noix, châtaignes, produits de charcuterie alimentent le grand marché forain (150 stands) organisé par la confrérie, la coopérative et la commune. 15.000 visiteurs font le déplacement. Pensez aux Taxi’pommes pour convoyer vos emplettes. Lundi 11 novembre de 9 à 18 h, 45e fête de la pomme, centre-bourg de Pélussin, entrée libre, pelussin.fr Céleste Arbol : sortie familiale La commune de La Grand-Croix accueille un conte écologique pour enfants le 20 décembre. Un spectacle familial mêlant présence sur scène et film d’animation. Imaginé par la compagnie Le Petit atelier, Céleste Arbol dresse un parallèle entre la société des hommes et celle des arbres. L’occasion de découvrir la jeune salle de l’Étoile, ouverte en 2022 : 400 places tout confort. Vendredi 20 décembre à 20 h, salle de l’Étoile - 377 rue de la Péronnière, durée 50 min à partir de 6 ans, plein tarif : 10 €, gratuit pour les moins de 10 ans. lagrandcroix.fr Soif de connaissances : conférences Inspirées d’un modèle californien, les conférences TEDx, troisième du nom à Saint-Étienne, auront lieu le 16 novembre au siège social du Crédit agricole Loire Haute-Loire. Au programme de la journée : huit idées inspirantes « méritant d’être partagées ». Parmi les orateurs locaux, un aventurier, un designer 3D, un mentaliste, une sexologue, un chimiste pour traiter de sujets aussi divers que les neurosciences, les défis sportifs, les polluants dans l’eau ou les fake news. L’assurance d’en ressortir plus éclairé. Et peut-être plus engagé. Samedi 16 novembre de 14h30 à 19h, TDEx Re(s)sources, prix : 25 €, tedxsaintetienne.org Ré-créatif : salon Peintres, forgerons, sculpteurs, photographes, céramistes, ébénistes, graveurs, modistes ont rendez-vous les 16 et 17 novembre à Feurs dans le cadre du salon Artimuse. Artistes et artisans d’art (une trentaine au total) donnent à voir leur interprétation des verbes « ré-inventer », « re-modeler », « re-produire », « re-cycler ». Possibilité d’admirer les instruments du luthier Nicolas Gréaux et mieux encore de les écouter vibrer avec le Tricotin Swing. Jeux en bois pour les familles. Samedi 16 et dimanche 17 novembre, 4e salon Artimuse, salle de l’Eden à Feurs, gratuit, artimuse.org Du sang et des larmes, commémoration On fête cette année le 80e anniversaire de la Libération française. Souvenir attaché, dans la Loire, à la date du 22 août 1944 ; jour funeste aux nazis arrêtés par les hommes du commandant Marey dans leur tentative de fuite vers Saint-Étienne. Les combats eurent lieu dans la cuvette d’Estivareilles. Qui mieux que le musée d’histoire du XXe siècle-Résistance et Déportation- pour raconter ce haut fait de l’Armée secrète ? L’institution lui consacre une exposition mêlant documents et témoignages. Jusqu’au 8 mai 2025, tous les jours de 14 à 18 h, Musée d’histoire du XXe siècle – Résistance et déportation d’Estivareilles, adulte : à partir de 4 € en visite libre, gratuit pour les moins de 6 ans, facebook Musée d’Estivareilles Soirée de gala, gastronomie Pas sûr qu’il y ait suffisamment de place en cuisine. Onze chefs prévoient de régaler les gourmands jeudi 28 novembre à la Halle Vacheresse dont Christophe Guillon (L’assiette roannaise), Frédéric Navez (Les Agapes de Vinci), Quentin Billaud (Le Petit prince), Loïc Vaillant (Le Bel’Vue) et Frédéric Stalport (Ma Chaumière). Au sortir des fourneaux : soufflé aux écrevisses et suprême de pintade, un menu pensé par les Tables roannaises dans le cadre du Téléthon. Cerise sur le gâteau : ce sont Quentin Janet (Papilles) et Pierre Reure (Tambouille, candidat de Top chef) qui revisiteront un classique de la pâtisserie en dessert : le célèbre Montblanc. Miam ! Jeudi 28 novembre à 20 h, dîner au profit du Téléthon, halle Vacheresse à Roanne, 65 € (les bénéfices seront reversés à l’AFM), 04.77.71.51.77, facebook Les tables roannaises En direct à la télé, fête solidaire Quoi de commun entre Quimper (Finistère), Bonifacio (Corse-du-Sud), Avesnes-sur-Helpe (Nord) et Firminy ? Les quatre auront l’honneur d’accueillir cet automne les caméras de France Télévision. Désignée ville ambassadrice du Téléthon, la cité appelouse prévoit de battre le record de la plus grande mêlée au monde sur le stade du Corbusier. Il se murmure que des internationaux du XV de France pourraient se joindre aux quelque 3.637 volontaires. Les plus courageux se transporteront ensuite en façade de l’unité d’habitation pour une petite descente en rappel. Du grand spectacle en perspective. Les 29 et 30 novembre, Téléthon, place du Breuil, stade Le Corbusier, unité d’habitation de Firminy, ville-firminy.fr Ho ho ho, marchés de Noël Parfums de châtaignes et de cannelle. Ambiance festive et lumineuse. Les marchés de Noël font le plein dans la Loire. Où s’étourdir de cantiques, savourer une crêpe, rêver aux premiers flocons, sinon dénicher LE bon présent pour tonton Jean. À chaque commune son événement. À Mably, Feurs, Veauche, Essertines, Planfoy, le Père Noël est partout. Jamais avare de gourmandises. Mention spéciale aux festivités organisées par le village de caractère de Marols joliment décoré par les habitants et les artistes (1er décembre). Une belle manière d'entrer dans l'Avent. Dès le 16 novembre : retrouvez la liste complète des marchés de Noël sur loire.fr/agenda L’agenda complet de vos sorties sur loire.fr/agenda Ici aussi ! Péché mignon Plus de trente chocolatiers, pâtissiers et professionnels associés se mobilisent le temps d’un week-end à Saint-Just Saint-Rambert pour régaler les gourmands. Démonstrations et ateliers en tous genres. 15, 16 et 17 novembre, salon C’est tout chocolat, embarcadère et quartier historique, entrée gratuite, cesttoutchocolat.fr Inclusion L’association Prisme 21 Loire organise un brunch dimanche 17 novembre pour la Journée de la Trisomie. Asseyez-vous à la table de familles touchées par le handicap et faites de belles rencontres. De 9 à 13 h, Fabuleuse cantine, Cité du Design, à Saint-Étienne, ouvert à tous, participation libre (minimum 5 €), prisme21loire.org Culture Faites l’expérience d’une « exposition spectacle » aux côtés de l’association Com.2.bien.entendu fin novembre à Saint-Martin-Lestra ; un événement artistique multimédia imaginé sur le thème du voyage. Samedi 23 novembre dès 19 h, salle des fêtes, entrée au chapeau. Potages La soupe des chefs -15e édition est de retour au Zénith de Saint-Étienne mardi 26 novembre. 20 restaurateurs ont confirmé leur participation. Les bénéfices seront reversés à l’association Plume verte (Esat de Bussy-Albieux). Ouverture des grilles à 18h30, 4 € le bol, réservation conseillée sur helloasso.com À table ! La p'tite poule rousse à Doizieux Gratin à la courge Isabelle Bonnard et Aurore Fégueux 6 personnes, 1h10 Ingrédients - une courge butternut de taille moyenne (environ 900 g), compter 150 g par personne - 150 g de crème fermière - 10 cl de lait entier - une gousse d'ail écrasée (facultatif) - sel - 4 épices La préparation Peler la courge à l'aide d'un rasoir à légumes. La couper en deux au niveau de la partie renflée et enlever les graines en s'aidant d'une cuillère à glace. Découper la courge en tranches d'environ 1 cm d'épaisseur. Allumer le four à 180°C. Dans une casserole mettre les tranches de courge avec la crème, le lait, l'ail, le sel et les épices et faire cuire à feu doux en mélangeant de temps en temps délicatement avec une écumoire. Lorsque le mélange arrive à ébullition, les morceaux de courge doivent être devenus tendres. Si ce n'est pas le cas, poursuivre la cuisson quelques minutes. Attention à ne pas trop cuire, la courge se transforme vite en purée. Le dressage Disposer le contenu de la casserole dans un plat à gratin et le passer au four jusqu'à ce que la surface colore. Servir immédiatement. L’astuce de la cuisinière Le 4 épices est un mélange composé de muscade, gingembre, cannelle et clou de girofle. Il est parfait pour accompagner la courge butternut dont il fera ressortir le petit goût de châtaigne. Ne jetez pas les graines ! Vous pouvez les torréfier sur la plaque du four avec de l'huile d'olive, du sel et les épices de votre choix pour les servir à l'apéritif. Portrait Loïc Vergnaud, plus haut, plus fort, plus vite Loïc Vergnaud s’est illustré cet été aux jeux de paris 2024. amputé de la jambe droite, le para-cycliste sur route mène une brillante carrière à haut niveau. Le métal pèse lourd dans la paume. Les palets d’argent sont massifs, épais comme deux biscuits bretons. D'une saveur sans égale. Double médaillé paralympique, Loïc Vergnaud a retrouvé mi-septembre les petites routes de la Loire. Il reçoit chez lui, sur la commune de Saint-Haon-le-Vieux : bel extérieur, coquette maison. Ce bricoleur avoue consacrer l’essentiel de son temps libre à la rénovation, l’essentiel ne signifiant plus grand chose en période de compétition. Séances de musculation, sorties sur route, home training... Ses journées ont une régularité de métronome. « Le boulot », glisse-t-il, impassible. Son parcours débute fin 2004. À l’époque employé des Eaux minérales de Saint-Alban, le jeune électrotechnicien reçoit le poids d’un chariot élévateur sur les jambes. De ce corps meurtri, les médecins ne parviennent à sauver que le côté gauche (il gardera néanmoins des séquelles). Pour le droit, c’est l’amputation. Loïc Vergnaud se réveille un 26 décembre alors que tournent en boucle à la télé les images du tsunami indonésien. Horreur confuse. De cet accident, il parle sans pudeur. Comme pénétré de ce dicton : « À quelque chose malheur est bon ». La rééducation passe par le sport. Un voisin de chambrée l’initie au foot béquille. Il écume les terrains aménagés sans renoncer aux stades classiques ; à Saint-André d’Apchon, le Roannais a retrouvé ses potes et son équipe loisirs, au poste de gardien. Sa prothèse, cela dit, gêne ses mouvements. C’est un ami du Handisport Roannais, Jean-Paul Michel, qui l’oriente vers le handbike. « Ici, on passe aux choses sérieuses », prévient un petit écriteau, clouté sur une porte de la maison. « Garage de Loïc », ajoute le cartouche. Trois vélos suspendus aux cloisons meublent la remise. « Aucun fabriquant de handbike ne travaille en France pour le haut-niveau. On crée soi-même son vélo, confie l’athlète. Il y a beaucoup d’adaptations à penser. Je fais un peu de carbone et beaucoup de mécanique ». Le quadra a longtemps couru couché. Classifié comme tel jusqu’en 2017, il fait preuve d’une étonnante vélocité. Mais un changement de catégorie s’impose pour passer à l’international. Ce grand tatoué dépourvu de souplesse doit reprendre les bases. « Il m’a fallu travailler la position, l’élasticité, enchaîner les kilomètres ». Cinq ans qu’il a lâché son job de technicien du cycle chez Décathlon. Sponsorisé par la Caisse d’Épargne et les Douanes, le Ligérien vit aujourd’hui de ses performances. Un rêve d'enfant. « Toutes ces années, je n’ai eu qu’un objectif, battre l’homme qui me précédait au classement. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un ». Son ultime adversaire porte le nom de Mitch Valize. De nationalité néerlandaise, il cumule 11 médailles d’or. Un ovni, inatteignable. « J’ai 45 ans, il en a 29. Ma carrière est plutôt derrière moi », concède le Roannais, lucide. Il n’exclut pas de s’envoler en 2028 pour Los Angeles mais réserve son arbitrage pour la fin d’automne. Il sera le fruit d’une décision familiale car Loïc Vergnaud ne vit pas seul sa passion. Son fils, sa fille, font depuis dix ans le sacrifice de congés estivaux (pas question de s’absenter en pleine saison) et sa femme partout l’accompagne. À elle l’intendance, la gestion des réseaux sociaux et le volant du camping-car. Les quatre sillonnent ainsi les grands pays d’Europe. Mais c’est dans le Roannais que Loïc Vergnaud actionne le plus souvent son pédalier. Peut-être le croiserez-vous au hasard de vos déplacements routiers. L’ascension du col de la Croix-du-Sud a ses faveurs : 12 kilomètres de côte peu fréquentés. En 5 dates 1er décembre 1978 : naissance à Saint-Martin-d’Estreaux. 21 décembre 2004 : accident de travail aux Eaux minérales de Saint-Alban 1er novembre 2006 et 7 janvier 2012 : naissances de son fils et de sa fille. Avril 2021 : première victoire au Tour des Flandres, difficile course de 80 km gagnée au sprint contre deux Hollandais 2020 et 2024 : double médaillé d’argent aux Jeux de Tokyo et de Paris.