De janvier à décembre 2008. Une année. C’est le temps qu’il a fallu pour redonner à la grotte de la Bâtie d’Urfé son éclat de la Renaissance. Deux priorités pour la restauration : rénover les lieux et lutter contre l’humidité ambiante. Une réussite pour Jean- François Grange-Chavanis, maître d’oeuvre et architecte en chef des Monuments historiques : « Je ne m’attendais pas à ce que les travaux aboutissent à une résurrection pareille, en particulier pour le plafond et le nettoyage des rocailles. » Un travail d’une extrême minutie Les équipes ont fait preuve d’une grande patience dans leur travail, notamment pour les plafonds. Deux restauratrices romaines ont recollé un à un les coquillages, les perles et surtout le sable qui s’étaient détachés au fil des années. Il a fallu aussi combler les éléments manquants des murs avec de nouvelles pierres, provenant des carrières environnantes. Des coquillages – tels les ormeaux – ont été importés d’Italie. Une véritable cure de jouvence Le dessalement des murs a demandé tout autant de patience. Le sel, qui s’était déposé à cause de l’humidité, ternissait l’ensemble. Pour l’enlever, des compresses ont été nécessaires, une brosse douce et de l’eau déminéralisée. Enfin, la grotte a retrouvé ses jeux d’eau : une fontaine a été réinstallée afin d’évoquer le système d’origine.