WWW.LOIRE.FR PORTRAIT Michel Troisgros Chef, de grand- père en petit-fils N036 DÉCEMBRE 2002 DETENTE 13 à 20 L’Agenda de vos sorties magazine LOIRE2 N°36 DÉCEMBRE 2002 WWW.LOIRE.FR PORTRAIT Michel Troisgros Chef, de grand- père en petit-fils N 36 DÉCEMBRE 2002 DOSSIER 9 à 12 Le vivier des Grandes écoles Avec une dizaine d’établissements – dont certains uniques en France – la Loire propose une large palette de formations supérieures de haut niveau. Ses grandes écoles rayonnent non seulement dans notre région mais aussi au delà de nos frontières puisque certaines d’entre elles attirent des étudiants en provenance du monde entier, conférant ainsi un caractère international à notre territoire. 8 AU FIL DE LA LOIRE 6 à 8 L’actualité de votre département ZOOM 4 et 5 Chalmazel : des sensations nouvelles INFOS JEUNES 21 8 Qu’est-ce que tu foot ? 8 Mélopie : le conservatoire des tout petits 8 Moksha : Un groupe zen 8 Championnats du monde : “J’y serai” VIE ÉCONOMIQUE 22 et 23 8 Andrézieux-Bouthéon : Une nouvelle piste… aux étoiles 8 Pôle Optique Vision : la Loire mise sur l’innovation EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL 24 Extraits des séances des 9 et 30 septembre. QUESTION/RÉPONSE 25 Qui veille sur votre alimentation ? S O M M A I R E A LIRE 26 8 Clémentine 8 Le procès de Dieu 8 Les trois couronnes de Brennus 8 La montagne aux sabots DECOUVRIR 27 8 Cancer du sein : le dépistage s’impose INITIATIVES 28 8 L’Appart dans ses murs 8 Enfants : d’un bon pas pour un bon poids ! 8 Quand les générations se rencontrent 8 Renc’Art :des ateliers artistiques pour handicapés moteurs LIBRE EXPRESSION DES ÉLUS 29 PORTRAIT D’HIER 30 Jean Guitton, l’auditeur laïc de Vatican II PORTRAIT D’AUJOURD’HUI 31 Michel Troisgros EDITORIAL Pascal Clément, Ancien ministre, Président du Conseil général « SOYONS FIERS DE NOS ÉCOLES » Ce numéro de rentrée pourrait ressembler à bien d’autres du même genre. Pour autant nous avons pris la décision d’y traiter les grandes écoles qui sont nombreuses et formatrices dans notre département. Il s’agit d’une volonté politique, dans le meilleur sens du terme. L’emploi ne fuit pas la jeunesse et la jeunesse ne fuit pas l’emploi ! Le département de la Loire en Rhône-Alpes compte de nombreuses grandes écoles qui ont marqué l’histoire technologique, scientifique et culturelle de notre pays. Le Conseil général est fier de participer à l’amélioration de ces écoles et de ces instituts qui, plus qu’une vitrine, représentent l’avenir et la continuité du savoir-faire qui sont le propre de notre département mais qui intéressent aussi l’ensemble de l’économie nationale. Soyons fiers de nos écoles, soyons fiers de l’enseignement qui y est dispensé, soyons fiers de ce département de la Loire qui continue à être attractif pour une jeunesse qui sera amenée un jour à renouveler les élites de notre nation. LOIRE MAGAZINE Directeur de la publication : Marie-France Delahaye • Crédits photos : cg42, Nikole, Archives municipales de Saint-Etienne, Agence Aigles, Pôle optique et vision • Conception Réalisation : Senel Communication • Diffusion : La Poste • Tirage : 323 000 exemplaires • Dépôt légal : 4e trimestre 2002 • Conseil général de la Loire : Hôtel du Département - 2, rue Charles de Gaulle 42022 SAINT-ETIENNE CEDEX - Tél : 04.77.48.42.78 - Site inter- net : http://loire.fr. LOIREmagazine 3 ZOOM Située dans le Haut Forez à une heure de Saint-Etienne et de Roanne et à une demi-heure de Montbrison et de Feurs, la principale station de ski de la Loire, Chalmazel (900 m-1640 m) vous réserve de nombreuses nouveautés à l’aube de cette nouvelle saison. Cette station touristique de sports d’hiver et de loisirs, propriété du Conseil général se donne de nouvelles ambitions. Ce dernier vient de donner le coup d’envoi de la requalification du site pour le plus grand bonheur des skieurs et des visiteurs. Visite guidée des nouveaux équipements, opérationnels au 15 décembre 2002. CHALMAZEL : DES SENSATIONS NOUVELLES Les aménagements de 2003 SAISON HIVERNALE : -Extension de l’espace « débutants » par l’installation d’un nouveau téléski de 200 m -Extension du stationnement : augmentation de 30% de la capacité des parkings au pied des pistes - Traitement paysager des pistes : engazonnement, plantations d’arbres... -Construction d’une nouvelle station d’épuration pour répondre à l’augmentation de la fréquentation SAISON ESTIVALE (EN PROJET) : -Un parc acrobatique forestier au pied des pistes -Une piste de descente VTT -Projet d’un restaurant privé d’altitude en 2004 L e Conseil général a souhaité s’engager dans une politique ambitieuse d’amélioration de cette station de moyenne montagne. La première par tie de ce programme d’un coût de cinq millions d’euros, qui s’étalera sur 3 ans, comprend l’aménagement de nouvelles pistes de snow-park et de 2 nouvelles remontées mécaniques que le public pourra tester dès la mi- décembre. – Un télésiège débrayable à coques de protection, d’un débit de 1800 personnes/heure – Il en existe moins d’une dizaine en France – concilie tous les avantages de la télécabine (confort, protection contre les intempéries)... sans avoir besoin de déchausser ses skis ! – Le téléski de Pierre-sur-Haute atteint maintenant le sommet du département et offre une vue magnifique sur la chaîne des Puys. Grâce à LOIREmagazine 4 ZOOM magazine LOIRE5 touristique du département, relayé par l’Office de Tourisme qui sensibilise le public, sportif ou non, sur les richesses patrimoniales alentours et les anima- tions proposées dans la Loire. DES ANIMATIONS À NE RATER SOUS AUCUN PRÉTEXTE – La « Fête des flocons »… ou Chalmazel dans les villes : le Conseil général installe 1500 m2 dédiés aux plaisirs de la glisse au coeur des villes, les 30 Novembre et 1er décembre à Saint- Etienne (Place Jean Jaurès), les 14 et 15 décembre à Montbrison (place Eugène Beaune) et les 21 et 22 décembre à Roanne (Place des Promenades) avec piste de ski, sculpteur sur glace, démonstrations de trampoline, concours de décoration de planches de snow board… – « Les Couronnes de Chalmazel » : le samedi 25 janvier sur le site. Skieurs déguisés, cracheurs de feu, compétition de snow board, galette des rois géante et spectacle pyrotechnique en fin de soirée pour clore de manière féérique l’événement. (voir détails dans les pages « Agenda »). INFORMATIONS : La moyenne de fréquentation sur ces 10 dernières années est de 50.000 forfaits en hiver : un chiffre qui devrait croître grâce à ces nouveaux équipements. On espère une augmentation de 30% des visiteurs d’ici 3 ans ! Syndicat mixte de Chalmazel : 04.77.24.85.09 - Allo Neige (répondeur interactif d’enneigement) : 04.77.24.83.11 Nous vous donnons également rendez-vous sur le nouveau site Internet : www.station-chalmazel.com. entièrement refondu avec des informations en temps réel sur l’ouverture des pistes, l’enneigement, la météo… l’intervention d’hélicoptères qui ont assuré l’installation des pylônes et des câbles, l’environnement sur cette zone a ainsi pu être préservé. L’implantation de canons à neige sur 500 mètres de piste et une augmentation de la capacité de production de neige artificielle de 30% permettent de couvrir quelque 2400 m de piste sur 30 de large. UN RÔLE MOTEUR POUR LE TOURISME LOCAL Economiquement, Chalmazel vit essentiellement du ski : une saison moyenne de 90 jours rapporte plus d’un million d’euros, toutes activités confondues (remontées mécaniques, hébergement, restauration, location et école de ski...). Mais cette station sert aussi de plaque tournante vers les sites touristiques environnants, que ne manque pas de visiter la clientèle, initialement attirée par la glisse. Chalmazel joue donc un rôle moteur dans l’activité Le coup d’envoi de la requalification du site ” “ AU FIL DE LA LOIRE LA CYBERLOIRE POURSUIT SON CHEMIN Al’occasion de la Fête du Livre de Saint- Etienne, le Conseil général a présenté sur son stand 3 applications de «La Cyberloire au service du livre et de l’écriture ». La 1ère permettait de consulter des documents numérisés via les Archives départementales… une démarche de longue haleine, envisagée sur plusieurs années. La 2e, pour coller au thème du salon plus particulièrement consacré aux auteurs édités cette année, présentait les lauréats du Prix Honoré d’Urfé, parrainé par le Conseil général, à travers des extraits de leurs livres respectifs : Jean-Paul Laurent primé en 2001, auteur de La ferme aux loups et Corinne Pouillot, récompensée en 2002 pour Passion du Nil. Rappelons que les Editions de La Table Ronde se sont engagées à éditer son Le Président Clément et la lauréate 2002 manuscrit courant 2003. du Prix Honoré d’Urfé. Enfin, grâce à une visite virtuelle particulièrement attractive, le public a pu découvrir l’église Saint- SAINT VICTOR-SUR-RHINS : DYNAMISME ET VITALITÉ ! Dans cette commune du Roannais, plusieurs équipements viennent d’être rénovés ou aménagés. D’abord la mairie vient de subir une importante réfection avec notamment la création de nouveaux bureaux. Le Conseil général apporte sa contribution à hauteur de 26 000 euros soit 45 % du coût des travaux. Ensuite un viaduc, vestige imposant d’une ancienne voie ferrée vient d’être restauré (étanchéité et ballasts). La participation départementale au montant de l’opération s’élève à 64 790 euros maximum. Pour compléter ce panorama, n’oublions pas la création d’une aire de jeux pour enfants et d’un boulodrome avec huit jeux sablés cernés de rondins de bois qui a bénéficié de l’aide du Conseil général à hauteur de 42 % de la dépense. Tous ces aménagements témoignent du dynamisme de la commune qui sait allier souci du service public, qualité de vie et sauvegarde d’un patrimoine ferroviaire. Pierre de Firminy, telle que l’avait imaginée Le Corbusier. Dans la foulée du Salon du Livre, le Conseil général a replanté son décor « Cyberloire » les 22 et 23 octobre au Salon Saga, au Parc des Expositions de Saint-Etienne. L’objectif, cette fois, était de s’adresser aux entreprises soucieuses d’intégrer la « e-communication » dans leur développement. Le Conseil général a aussi porté sur les fonts baptismaux le Club des Acteurs du Numérique, véritable vitrine du savoir faire local et, il faut l’espérer, précurseur d’un futur pôle de compé- tence multimédia dans le département. UN NOUVEL ESPACE TECHNOLOGIQUE À SAINT-ETIENNE magazine LOIRE6 Récemment inaugurée au Cetim, une nouvelle plate-forme vient enorgueillir l’activité de l’industrie mécanique de la Loire. Avec ses 35 000 salariés et ses 1 300 entreprises, la Loire est un département majeur dans ce domaine. Soutenu financièrement par Saint-Etienne Métropole, le Conseil général de la Loire, la Région Rhône-Alpes, l’Etat et l’Europe, INOPROD se consacre à la production à… grande vitesse. L’avantage d’une réelle innovation qui permet d’augmenter le rendement des entreprises et de faire face à la concurrence. Dotée de plusieurs matériels spécifiques, la plate-forme accueille des industriels qui peuvent essayer les usinages sur leurs produits, et réaliser une étude de faisabilité pour l’utilisation de cette technologie dans leur chaîne de production. Des formations spécifiques seront aussi proposées dans les différents secteurs de l’industrie mécanique, en fonction des métiers exercés. Grâce au saut technologique apporté par l’usinage à grande vitesse, les entreprises pourront améliorer leur performance et augmenter ainsi leur compétitivité. AU FIL DE LA LOIRE Charte pour l’environnement de la Loire : clap, 2e C’ ! était en 1998 : Pascal Clément, Président du Conseil général et le Préfet signaient la 1ère charte départementale pour l’environnement de la Loire, pour une durée de 5 ans. Tout un engagement sur la politique environnementale du département. Au programme, 5 thèmes : améliorer l’image de la Loire, développer l’emploi en valorisant les atouts naturels et humains, préserver et améliorer la qualité de vie de la population ligérienne, cultiver l’éducation à l’environnement, encourager le travail en commun. Quelque 78 actions ont été menées, ou sont en cours. L’heure du bilan a sonné, et l’arrivée de la 2e charte est prévue pour juin prochain. Pour la préparer, une évaluation des premières actions va être engagée. Elle montrera les objectifs atteints et ceux qui ne se sont pas avérés efficaces. Plusieurs agences vont se répartir les tâches. Une première réalisera une enquête d’opinion auprès d’un échantillon de la population. Deux autres procéderont à une synthèse des 5 années écoulées et tireront les grandes lignes de la 2e charte avec de nouveaux objectifs et un nouveau programme d’actions. 523 emplois créés grâce à LIDIE « Loire Initiatives pour le Développement et l’Inser- tion Economique » depuis 1996. Cette asso- ciation soutenue par le Conseil général accompagne les demandeurs d’emploi, ou les personnes en situation d’emploi pré- caire, dans leurs projets économiques. Elle consent notamment des prêts d’honneur aux créateurs d’entreprise. Un effet de levier pour leur permettre d’accéder à des concours bancaires. C’est ainsi que, récem- ment, Mme Revert a créé «Pomme Can- nelle» à Chazelles-sur-Lyon, un magasin pour enfants, et Dominique Chauvy a pu concrétiser son projet de toilettage canin, «Le Bain d’Ophélie» à Firminy. LIDIE : 04 77 44 54 64 LIDIE, ELLE AIDE À LA CRÉATION DES LIGÉRIENS AU SOMMET DE L’EUROPE Les associations sportives du Conseil général et du Progrès ont monté une opération peu banale en collaboration avec le comité départemental de la Fédération Française de Montagne et d’Escalade : l’ascension du Mont-Blanc… par 12 personnes encadrées par 6 guides dont deux guides détachés spécialement sur l’opération par la FFME et 2 autres, originaires de la Loire. Partis du Fayet, par le célèbre train du Mont-Blanc, les participants ont grimpé jusqu’au Nid d’Aigle, à 2 400 m d’altitude. La première étape les a conduits au refuge de la Tête Rousse à 3 100 m. La seconde au refuge du Goûter à 3 800 m pour atteindre, satisfaction suprême, le « Toit de l’Europe », le 3e jour. Pour l’année prochaine, changement de cap. Destination New York pour le marathon ! LOIREmagazine 7 AU FIL DE LA LOIRE TOUTES VOILES DEHORS ! Et oui, la Loire peut savoir larguer les amarres. Une équipe « bien de chez nous » a, en effet, a participé, du 29 septembre au 6 octobre, aux « Voiles de Saint- Tropez » (l’ancienne, et célèbre, New Large)… Il s’agit de la finale du challenge Prada, qui réunit voiliers traditionnels et modernes. L’équipage, constitué de 10 « locaux » et de 4 « extérieurs », représentait tous les milieux et tous les âges. Il avait loué un grand voilier de référence : 18,28m de longueur, quelque 400 m2 de voilure, le fameux « Crédit Agricole de Philippe Jeantot ». Pendant 8 jours, 280 bateaux de 18 nationalités différentes se sont « offerts » de superbes régates dans la baie de Saint-Trop. Chaque soir, les bateaux rentraient au port… pour repartir le matin : une autre régate ! Sponsorisée par 4 entreprises locales, l’équipe a voulu hisser les couleurs du Conseil général… pour «afficher notre fierté d’appartenir à ce département ». Leur catégorie comptait 30 bateaux. La Loire est arrivée 24e. Pas mal pour des amateurs qui réalisaient cette course pour la 2e année consécutive, et surtout, compte tenu d’une météo peu favorable pour un voilier de ce type. Alors, rendez-vous l’année prochaine… pour une nouvelle conquête. Il s’agit du nombre d’enfants nés en 2001 et domiciliés dans le département de la Loire. C’est un chiffre en progression depuis 1998. LE CHIFFRE DU MOIS : 8697 GUIDANCE LOIRE ET LE N° 2 PARAÎT ! Editée par les Maisons de l’Information sur la Formation et l’Emploi (MIFE), la revue Guidance Loire n°2 centralise toute l’offre de formation continue de la Loire. Elle s’adresse aux spécialistes de l’insertion professionnelle, à toutes les mairies du département, aux salariés et aux demandeurs d’emploi adultes en recherche de solutions sur leur devenir professionnel, soit un florilège de 250 adresses utiles pour accompagner les porteurs de projets jusqu’à la création d’activité. Le Conseil général a financé cette nouvelle édition pour 15 000 euros. Vous pouvez, notamment, trouver cette revue dans votre mairie. Concours Photo La mallette de dégustation des vins de la Loire revient cette fois-ci à Angelo Pace, de Saint- Etienne. Son cliché donne une vue saisissante du barrage très abrupt du Gouffre d’Enfer, à Rochetaillée, au-dessus de Saint-Etienne. A vous de sillonner notre département et de nous faire parvenir vos coups de coeur… sur pellicule pour gagner une polaire de la station de Chalmazel. Envoyez vos clichés à Loire Magazine « Concours Photo », 2, rue Charles de Gaulle - 42022 Saint-Etienne Cedex 1… sans oublier de mentionner vos nom, prénom, adresse et de préciser « libre de droit » au dos de vos envois. LOIREmagazine 8 Circuler en hiver avec un maximum de sécurité Pendant la période hivernale, la circulation automobile, il faut le rappeler, s’avère plus dangereuse en raison des conditions météorologique (neige, brouillard, pluie verglaçante). Avant de prendre la route, quelques règles à respecter impérativement comme le rappelle laDirection départementale de l’Équipement dans sa dernière plaquette : -contrôler dès l’automne l’état général du véhicule (moteur, circuit électrique, pneus, freins, essuie-glaces,…) -se munir d’accessoires complémentaires (raclette, bombe antigivre, liquide lave-glace, chaînes dans les régions fortement enneigées…) -adapter sa conduite aux conditions atmosphériques : repérer les endroits propices au verglas, modérer sa vitesse, éviter les manoeuvres brutales Un autre bon réflexe : s’informer sur les conditions de circulation et météorologiques en contactant le 0 826 022 022 (serveur vocal des Centres d’information routière) ou le 08 92 68 08 08 (serveur vocal national de Météo France). DOSSIER Avec une dizaine d’établissements – dont certains uniques en France – la Loire propose une large palette de formations supérieures de haut niveau. Ses grandes écoles rayonnent non seulement dans notre région mais aussi au delà de nos frontières puisque certaines d’entre elles attirent des étudiants en provenance du monde entier, conférant ainsi un caractère international à notre territoire. Pour compléter ce panorama, un dossier sera consacré dans un numéro ultérieur à l’Université de Saint-Etienne. magazineLOIRE9 Grandes écolesGrandes écoles Le vivier desLe vivier des DOSSIER Unique en France : le Centre National d’Etudes Supérieures de Sécurité Sociale Recruter par concours et former des cadres de direction des organismes des différents régimes de la Sécurité Sociale… telle est la vocation du Centre National d’Etudes Supérieures de Sécurité Sociale (CNESSS) fondé en 1960 et installé à Saint-Etienne depuis 1978. Seul en France, cet organisme stéphanois développe une activité tous azimuts : collaboration avec des organisations internationales (Association Accessible et à distance : Internationale de la Sécurité Sociale et Bureau International du Travail), offres de formation de stagiaires étrangers (sur place ou en Côte d’Ivoire, en Algérie, au Maroc…). Le CNESSS accueille aussi des délégations étrangères pour les informer sur le système de protection sociale et les dispositifs français de formation. De même, il est en mesure d’effectuer des missions d’audit et de formation dans des pays étrangers. Par une antenne du Conservatoire National des Arts et Métiers Accessible à tous, sans aucune condition d’accès, le Centre d’Enseignement de Saint- Etienne du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) offre un panel de seize filières dans des domaines très divers. Deux organismes lui sont rattachés: l’Institut des Cadres Supérieurs de la Vente et l’Institut National des Techniques Economiques et Comptables ainsi qu’un centre de ressources d’anglais et des enseignements à distance. Architecture et urbanité : En dehors du temps de travail et dans le cadre d’une convention tripartite avec les entreprises, ces formations peuvent être soit suivies au centre, soit « vécues » via l’Internet, le télé-enseignement et la visioconférence facilitant ainsi la formation à distance. Les conseillers pédagogiques du Centre accompagnent individuellement les candidats à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). CNAM - 24, rue Robinson – 42000 Saint-Etienne. Tél. : 04 77 43 26 90. Site Internet : www.cnam-rhonealpes.fr l’Ecole d’Architecture de Saint-Etienne ailleurs, ce centre est membre de l’Association pour le Développement et la Coordination des Relations Internationales pour exporter ses compétences dans le monde et développer des actions de coopération et d’échanges. CNESSS - 27, rue des Docteurs Charcot 42031 Saint-Etienne Cedex 2. Tél. : 04 77 81 15 08. Mail : cnesss@cnesss.fr Site Internet : www.cnesss.fr – Minitel 3615 CNESS Le Conseil général soutient les grandes écoles Le Conseil général investit dans des projets de développement et d’implantation de nouvelles écoles dans la Loire. C’est le cas, notamment, de l’installation à Saint-Etienne de l’antenne Optique industrielle de Sup’Optique, 1ère grande école française d’optique. Par ailleurs, il contribue à des investissements importants relatifs à des projets précis dans les écoles existantes. Exemples : • Le transfert de l’Ecole de commerce de Saint-Etienne sur le site de l’Espace Fauriel a été financé à hauteur de 45% par le Département soit 4,25 M. d’euros. • L’E.N.I.S.E. : le Conseil général a donné son accord pour participer à certaines opérations prévues dans le contrat de plan Etat-Région 2000-2006, comme l’extension de locaux administratifs. • L’Ecole d’Architecture de Saint- Etienne : l’institution départementale aide au financement de son extension et à sa réhabilitation, pour 457.000 euros. • L’Ecole des Beaux-Arts de Saint- Etienne a bénéficié d’une subvention de 38.500 euros en 2002 pour la 3e Biennale Internationale Design, organisée sous la houlette de cette école. Le Conseil général prend part aussi, pour 152.000 euros, à la restructuration et à l’extension de la résidence des élèves de l’Ecole des Mines de Saint- Etienne. Les travaux sont en cours. Par ailleurs il a apporté son aide (1,14 million d’euros) pour la délocalisation à Roanne de la formation d’ingénieur textile de l’Institut Textile et Chimique (ITECH). Installée dans une ancienne usine à étages de rubannerie, en plein centre ville, donc en prise directe avec les problèmes urbains, l’Ecole d’Architecture de Saint-Etienne (EASE) propose une formation en trois cycles de deux ans conduisant au diplôme d’architecte DPLG (Diplômé pour le gouvernement). Son enseignement met particulièrement en avant le rapport entre architecture et urbanité, tant sous l’angle théorique que pratique. Cela permet une initiation de l’étudiant à l’archiecture, à ses méthodes, ainsi qu’à ses savoirs, ses enjeux historiques, artistiques, scientifiques et techniques, culturels et sociaux. Cet établissement cultive une large ouverture sur le monde en favorisant les échanges internationaux de ses élèves. La proximité des 4 écoles d’architecture des régions Rhône-Alpes et Auvergne les a conduites à développer des projets en commun qui se sont concrétisés par la création des « Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau ». EASE - 1, rue Buisson BP 94 – 42003 cédex 01. Tél. : 04 77 42 35 42. Mel : ease@st-etienne.archi.fr Site Internet : www.st-etienne.archi.fr L10OIREmagazine DOSSIER Pilier de la Biennale du Design : l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne S i l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne figure parmi les établissements les plus réputés de l’héxagone, c’est grâce non seulement à la qualité des formations qu’elle délivre dans le domaine artistique, le design et la communication, mais aussi à la Biennale Internationale Design – la seule du genre en France. La 3e édition qui vient de se dérouler du 16 au 24 novembre s’inscrit incontestablement dans le calendrier des grandes manifestations interna- TOUS… AZIMUTS ! tionales avec 1 000 créateurs venus de 80 pays des 5 continents. Plus d’une semaine où se sont succédés colloques, séminaires, défilés de mode, expositions, rétrospectives, remises de prix…) permettant d’aborder toutes les dimensions du sujet, de favoriser des échanges fructueux et de mettre en valeur le savoir-faire des professionnels. Ecole des Beaux-Arts - 15, rue Henri Gonnard 42000 Saint-Etienne. Tél. : 04 77 47 88 00. Site Internet : www.institutdesign.com AZIMUTS, c’est le nom de la revue de design éditée depuis 1991 par l’Institut régional pour le développement du design. Les étudiants du 3e cycle design de l’Ecole des Beaux-Arts en assurent le comité de rédaction. Un nom qui suggère l’approche du design à partir de points de vue multiples et la singularise parmi les revues professionnelles. Cette revue est tirée 2 fois par an à 5 000 exemplaires et diffusée au plan international (Allemagne, Espagne, Grèce, Slovaquie, Etats-Unis…) et national (organismes culturels, institutions publiques, professionnels du design, architectes, écoles d’enseignement supérieur, librairies spécialisées et nombreux musées). Un fleuron de l’enseignement supérieur : l’Ecole des Mines de Saint-Etienne On ne présente plus l’Ecole nationale supérieure des Mines de Saint-Etienne (ENSM.SE) ! Son histoire remonte au 2 août 1816, date de l’ordonnance royale de Louis XVIII qui fonde à Saint-Etienne une Ecole des Mineurs… Il faudra attendre 1890 pour qu’elle soit enfin officiellement reconnue comme une école destinée à la formation d’ingénieurs des mines. En 1932, elle quitte Chantegrillet pour s’installer dans un bâtiment spécialement construit pour l’accueillir, Cours Fauriel, qu’elle n’a pas quitté depuis. Aujourd’hui, 800 élèves ont choisi l’ENSM.SE pour la qualité de son enseignement et de son potentiel de recherche, véritable sésame vers des postes à responsabilité dans l’industrie.A cet égard,la formation phare de l’Ecole – le diplôme d’Ingénieurs Civils des Mines – se décline en six grands domaines (informatique, maté riaux,procédés industriels,recherche et développement en génie des procédés, éco-industries, ingénierie et gestion industrielle). Sur ce cursus se greffent plusieurs Masters spécialisés, la formation alternée sous statut salarié et 5 centres de recherche. Ecole des Mines - 158, cours Fauriel 42023 Saint-Etienne Cedex 2 - Tél. : 04 77 42 01 23. L’ENSM CRÉE UN CENTRE DE MICROÉLECTRONIQUE La rentrée 2002 n’a pas été une rentrée ordinaire pour l’ENSM.SE. En effet, elle a ouvert partiellement un 5e Centre de recherche à Gardanne, le centre de microélectronique de Provence « Georges Charpak » qui sera totalement opérationnel en 2005. Cette implantation viendra compléter les six domaines de spécialisation de Saint-Etienne par deux nouvelles options : Génie industriel pour la microélectronique et les micro-systèmes, Conception de composants et circuits pour la micro-informatique et les micro-systèmes. Cet établissement formera à terme 330 ingénieurs par an. Pour atteindre le nombre de 50 diplômés sur le Centre de Gardanne, l’ENSM.SE portera à 200 élèves ses promotions annuelles. Pour garantir à ce Centre une ouverture sur l’avenir et l’excellence de ses recherches et de sa pédagogie, l’Ecole des Mines s’est associée à des personnalités mondialement reconnues, les prix Nobel de physique : Horst Störmer et Georges Charpak. Son directeur, Robert Germinet, entretient des liens d’amitiés avec ce dernier et partage avec lui les mêmes conceptions de la formation scientifique… notamment l’apprentissage par l’action. Les pédagogies innovantes du Centre de Provence, comme celles de Saint-Etienne, contribueront à former des ingénieurs « ingénieux », réactifs, capables d’anticipation, profils que recherchent les entreprises d’aujourd’hui. L11OIREmagazine magazine LOIRE12DOSSIER Premier établissement d’enseignement supérieur créé à Saint-Etienne par le Ministère de l’Education Nationale en 1961, l’Ecole Nationale d’In- génieurs de Saint-Etienne (ENISE) forme des ingénieurs dans les domai- nes de la conception, de la réalisation et de la conduite des systèmes de pro- duction, ainsi que de la mécanique et du génie civil. Elle accueille 600 étudiants qui effectuent durant leur scolarité trois stages en milieu industriel – souvent à l’étranger : une pédagogie originale sur laquelle se fonde sa réus- site. Mais sa notoriété repose aussi sur des recherches de pointe tels que l’in- formation graphique, les sciences de la vision, de la tribologie, les procédés hautes températures et l’usinage à grande vitesse. ENISE - 58, rue Jean Parot – 42023 Saint-Etienne Cedex 2. Tél. : 04 77 43 84 84. Mail : www.enise@.fr Formation et recherche en pointe : l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Saint-Etienne Premier établissement de ce type agréé en Rhône-Alpes/Auvergne et l’un des tout premiers au niveau national, l’Institut Supérieur des Techniques Productiques (ISTP) délivre un Diplôme d’Ingénieur Spé- cialité Génie Industriel (options « Sys- tèmes de production » ou « Produc- tion et environnement ») dans le cadre de la formation continue ou par apprentissage. Cette école d’ingénieur par alternance, qui travaille en étroit partenariat avec les entreprises, est en pointe à plusieurs titres en France : c’est l’une des plus importantes par le nombre d’élèves (flux annuel de 300 élèves), l’une des plus expérimentées (elle a été créée en 1991) et l’un des premiers organismes de formation qui a obtenu une certification de qualité ISO 9001. ISTP - 3, rue de la Productique - 42952 Saint-Etienne Cedex 9. Tél. : 04 77 91 16 30. Mail : ingeinfo@istp-france.com Site Internet : www.istp-france.com Certifié ISO 9001 (Version 2000) l’Institut Supérieur des Techniques Productiques : une école d’ingénieur par alternance L e Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Saint-Etienne s’affirme aujourd’hui comme un pôle d’enseignement supérieur incontournable en Rhône-Alpes et propose un vaste panel de forma- tions dont le recrutement va du bachelier (BTS Action Co) à l’étudiant issu d’IUT et au cadre d’entreprise désireux de re-dynamiser sa carrière en suivant un Master spécialisé (Achat ou Logistique). Cet éventail de formations vient de s’étoffer de 2 MBA en E-management et en Commerce International. Ces programmes sont l’aboutissement de partenariats avec deux prestigieuses universités américaines et confir- ment la dimension internationale de l’école. Assistants export, cadres à vocation internationale, auditeurs, contrôleurs de gestion, acheteurs, logisticiens… 60 des diplômés de l’ESC Saint-Etienne trouvent un emploi avant même leur sortie. Un chiffre qui classe cette école parmi les meilleures ESC de sa catégorie. Des résultats plus que probants, confortés par une augmentation de 30% des effectifs lors de la rentrée 2002. ESC - 51-53, cours Fauriel – BP 29 – 42009 Saint-Etienne Cedex 2. Tél. : 04 77 49 24 50. Mail : info@esc-saint-etienne.fr – Site Internet : www.esc-saint-etienne.fr Ouverture internationale du groupe ESC Saint-Etienne L’Institut Régional Universitaire Polytechnique (IRUP) propose depuis 1995 des formations supérieures (Bac+1 à Bac+5) tant diplômantes (diplômes ou titres homo- logués) que professionnalisantes (situa- tion professionnelle réelle) en alter- nance. Les domaines de formations proposés sont les suivants : la Mainte- nance industrielle en environnement nucléaire, la Gestion Technique des Espaces Industriels et Tertiaires, la Maintenance des Systèmes à Comman- des Numériques, et la gestion des Struc- tures d’Insertion avec validation du DESS gestion des Entreprise d’Insertion de l’Université de Marne-la-Vallée et la comptabilité (préparation au DCEF). Ces formations s’adressent aux jeunes de moins de 26 ans dans le cadre du contrat d’apprentissage et de qualifica- tion mais aussi aux adultes dans le cadre de la formation continue. IRUP - 49, cours Fauriel – BP 369 – 42050 Saint-Etienne Cedex 2. Tél. : 04 77 46 21 64. Mail : recrutement@ irup.com Site Internet : www.irup.com Pour des formations supérieures diplômantes et professionnalisantes : l’Institut Régional Universitaire Polytechnique Séance de e-learning à l’ISTP INFOS JEUNES QU’EST-CE QUE TU FOOT ? D’un côté, les Editions du Signe (Strasbourg) qui, après avoir édité une bande-dessinée sur « Le Maire et les citoyens », envisageaient de recon duire l’expérience sur le thème du football. De l’autre, le District de football de la Loire, emmené par son vice-président Thierry Delolme, qui souhaitait promouvoir son sport, via une « information dense et com plète sur le football ». Les deux parties ne pouvaient que se rencontrer et élaborer un projet en commun, validé, au final par la Ligue fédérale amateur de football. Le scénario de la BD, signé Roger Sei- ter, « un grand nom de la BD », met en avant les valeurs humaines de ce sport d’équipe : lutte contre le racisme et contre la violence, fair-play des équi pes, investissement des bénévoles… et nous entraîne dans les aventures de Seefiann, depuis ses rêves footballis- Mélopie : le conservatoire des tout petits Mélopie se décrit comme une « méthode révolutionnaire pour apprendre la musique aux enfants de 3 à 6 ans ». L’enseignement musical est en effet basé sur le jeu : les enfants apprennent le solfège via un théâtre de marionnettes, s’initient au piano en déchiffrant une chanson, vont à la rencontre des instruments et des compositeurs par l’intermédiaire d’un conte musical… Le Mini-Conservatoire de Mélopie est un organisme national (250 professeurs et 6 300 élèves) agréé par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Bonne nouvelle, plusieurs classes ont été créées à la rentrée à l’école de musique et de danse de Valbenoite, à Saint-Etienne. Chaque semaine, Odile Vignal, directrice de l’école et professeur Mélopie, accueille les tout petits et développe, avec cette méthode, «toutes les potentialités qu’ils portent en eux ». Car, selon les créateurs de Mélopie, «3 ans, c’est l’âge où l’on acquiert le plus durablement les choses ». Pour 1h de cours hebdomadaire, il vous en coûtera 38 € par mois (déductibles à 50 % pour les personnes imposables). Des frais de matériel (livres de contes, cahiers de solfège, CD…) sont aussi à prévoir. Ces fournitures sont effectivement indispensables à l’enfant pour réviser à la maison, et pourquoi pas, initier ses parents à la musique… Inscriptions à l’école de musique, tous les soirs, de 16h30 à 18h30, sauf le mercredi. Renseignements et inscriptions : 06 81 19 68 41 tiques au coeur de sa Guyane natale jusqu’aux réalités d’une équipe professionnelle. Vendu dans un premier temps exclusivement aux 21 000 clubs français, « La BD du foot » devrait être commercialisée d’ici un an en grande distribution. Le but avoué est de « permettre des rentrées d’argent aux clubs ». En achetant dès maintenant l’ouvrage auprès du club le plus proche de chez vous, vous participerez donc à son développement. Et puis, comme le souligne Thierry Delolme, « le livre peut aussi faire l’objet d’un cadeau de Noël sympa pour tous les petits Ligériens » ! Plus de renseignements sur http// : www.loire.fff.fr Championnats du Monde : « J’y Cinquante jeunes ligériens vivront un événement sportif exceptionnel, du 27 au 29 août prochain, en assistant à Paris, aux Championnats du Monde d’Ath létisme. Organisée par le Conseil général, le Comité départemental d’athlétisme et la Direction départe mentale de l’UNSS, la sélection des candidats s’effectuera par le biais de 6 épreuves sportives (4 compétitions sur piste, 1 course hors stade et 1 cross), composant un challenge. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’o pération « 6 000 minimes à Paris, 2003 Saint-Denis », projet d’accom pagnement des IX Championnats du Monde d’Athlétisme, de la Fédération Française d’Athlétisme et du GIP Paris 2003. Ouverte à tous les jeunes gens et jeunes filles nés en 1986-1987 (cadets), 1988-1989 (minimes), 1990-1991 (benjamins), inscrits dans un collège de la Loire et détenteurs d’une licence FFA ou UNSS, l’opération « challenge des collèges » se déroulera durant toute l’année scolaire 2002-2003. Au final, 6 places seront attribuées aux cadets (les 3 meilleurs cadets et les 3 meilleures cadettes) et 28 places aux minimes et benjamins (les meilleurs résultats, quels que soient la catégorie et le sexe). Pour laisser une petite place au hasard, 6 places seront tirées au sort pour des benjamins et minimes ayant participé au challenge. Enfin, les 10 places restantes seront à gagner par de jeunes arbitres, au terme d’épreuves sur piste, hors stade et cross… Car, comme le souligne le directeur des Sports au sein du Conseil général, « sans arbitres, il n’y a pas de sport ». Les 50 chanceux passeront ainsi 3 jours à Paris, entre journées de compétitions et visite de la capitale. Le déplacement se fera en car et l’hébergement sera assuré à la résidence de l’Ecole Centrale à Chateney Malabry. MOKSHA Un groupe zen Moksha, une jeune formation originaire de la Vallée du Gier qui donne dans le rock-fusion, vient d’autoproduire un CD, Blend Rock, aux textes franco- anglais engagés. Engagement en faveur des sans-papiers (Now this is your land), critique de la génération M6 et TF1 (Tu t’assassines), incitation à l’anti-conformisme (Soledad), dénonciation des excès de la ville (A song for the cities)… Mais les mots et les mélodies savent aussi se faire plus doux, comme dans cette sensuelle Valse des sens. 1-2-3, 1-2-3… Les quatre garçons – Max (basse), Mick (batterie), Erik (voix, guitare) et Simon (guitare) – nous offrent ici un bouillonnant mélange, tant musical (rock, pop, reggae…) que spirituel. Très attiré par l’Orient, le groupe a en effet emprunté son nom à un terme hindouiste et bouddhiste signifiant « libération définitive de la souffrance et des liens terrestres ». Souhaitons leur donc un bon karma pour leur carrière… Le CD de Moksha est disponible chez le disquaire stéphanois O’CD et dans la boutique Cultura, dans la zone commerciale de Givors. Contacts : 06 88 79 89 58 et www.moksha-3@yahoo.fr Pour plus de renseignements, contactez les clubs d’athlétisme et les collèges du département. L21OIREmagazine LA VIE ECONOMIQUE ANDRÉZIEUX-BOUTHÉON : La piste d’atterrissage et une partie du parking avions de l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon ont bénéficié, en août dernier, d’un petit lifting. La piste, longue de 2,3 km et large de 40 m, a été entièrement refaite, de manière à permettre l’arrivée d’avions de 70 tonnes et plus. Un atout supplémentaire de taille pour l’aéroport international de Saint-Etienne. Une nouvelle piste… aux étoiles L’ enjeu de cette rénovation n’est pas négligeable pour l’avenir de l’aéroport. Avec ce nouvel enrobé, la plate-forme répond en effet aux exigences des compagnies déjà implantées sur son sol, Ryanair et Khalifa. Mais, il s’ouvre aussi de nouvelles opportunités de développement, notamment sur le secteur des charters, un marché peu accessible jusqu’ici, car tributaire d’avions « gros porteurs » trop lourds pour atterrir à Saint- Etienne. Ces travaux devraient, qui plus est, correspondre aux attentes des nouvelles compagnies européennes qui apparaissent depuis la déréglementation du ciel européen et qui recherchent des sites aéroportuaires à leur portée (au niveau de l’accès et du budget). L’arrivée sur le sol ligérien, au 1er octobre, de Ciao Fly, qui, en assurant une liaison vers le nord de l’Italie, met en relation les entreprises de la Loire avec tout le bassin industriel milanais, en est un excellent exemple. D’AUTRES CHANTIERS EN PRÉVISION Après la reconfiguration de l’aérogare, dans le cadre du Plan Aéroport 2000, à l’occasion de la Coupe du Monde de football, la rénovation de la piste (augmentation de sa résistance et modification des courbes des virages sur les bretelles Alpha et Bravo) constituait une nouvelle étape primordiale - 7 000 m3, soit 14 000 tonnes, de matériaux transportés - 4 000 tonnes de matériaux déplacées par jour - 1 280 rotations de camions - 60 personnes pendant 13 jours - 32 000 tonnes d’enrobés - 129 feux positionnés sur le latéral de la piste en chiffres La rénovation de la piste pour l’aéroport, attendue depuis 14 ans. Sa réfection apparaissait effectivement comme une priorité absolue. D’autres engagements de travaux se dessinent déjà, comme la rénovation de l’autre moitié du parking avions et des installations d’atterrissage ou l’extension de l’aérogare pour accueillir simultanément deux avions en phase d’embarquement et deux en phase de débarquement. L’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon a manifestement, plus que jamais, l’intention de participer à l’attractivité et au développement économique du territoire. LE FUTUR 2e AÉROPORT DE RHÔNE-ALPES D’ICI 10 À 15 ANS Le devenir de l’aéroport d’Andrézieux- Bouthéon doit être appréhendé dans une logique rhônalpine dès lors que notre région a l’ambition de se situer au même niveau que ses homologues d’Espagne, d’Allemagne ou d’Italie. A cet égard, rappelons que l’Ouest de Rhône-Alpes concentre plus de 35% de l’emploi industriel et plus de 17% du nombre total d’entreprises. Loire Sud est l’épicentre de la mécanique avec la plus forte concentration de PME-PMI en France. Pour que notre département joue donc pleinement son rôle dans l’avenir, il doit d’une part, disposer d’infrastructures à la hauteur des exigences du développement économique et d’autre part, répondre à la demande locale. L’aéroport d’Andrézieux est un élément essentiel de l’aménagement équilibré du territoire qui constitue une véritable alternative à l’aéroport lyonnais tout en maintenant un niveau de services de qualité. magazine LOIRE22 LA VIE ECONOMIQUE PÔLE OPTIQUE VISION : Si l’aménagement du pôle Optique Vision sur le site de Carnot (Giat) à Saint- Etienne ne s’achèvera qu’en 2005, 80 étudiants du BTS opticien-lunetier et de l’Istase ont déjà intégré les bâtiments à la rentrée de septembre. Chronologie d’une construction dédiée à l’enseignement, la recherche et l’économie. e pôle Optique Vision va reposer sur le triptyque formation- recherche-entreprises. D’ici 3 ans, entre 800 et 900 étudiants La Loire mise sur “ l’innovation Au coeur d’un enjeu de taille pour la D’une surface de 4 000 m2, il permettra aux industriels Loire L (Istase, Dess Sciences et techniques du contrôle, Sup Optique) le fréquenteront. Cent vingt chercheurs y auront élu domicile ainsi que trois laboratoires (LIGIV,déjà en place,LTSI et DIOM) et un bâtiment high-tech, véritable pépinière d’entreprises, accueillant start-up et bureaux R & D de grandes entreprises, s’y sera installé. Selon le responsable du service Politiques Territoriales du Conseil général, « ces 3 acteurs sont indissociables. Il était donc logique de les regrouper dans un même lieu ». UN SOUTIEN SIGNIFICATIF Le bâtiment de haute technologie, dévolu aux entreprises innovantes – projet dont le Conseil général est partenaire aux côtés de Saint-Etienne Métropole, la Région Rhône-Alpes et l’Europe, devrait voir le jour début 2005. de développer des projets innovants et de nouvelles ” applications qui génèreront des emplois. La participation du Conseil général dans la réalisation du Pôle Optique Vision – plus d’1,5 million d’euros – est significative de son implication en faveur de l’innovation. Par sa politique de soutien, l’Assemblée départementale encourage fermement l’ensemble des actions innovantes des acteurs économiques locaux. Dans ce cas précis, elle se manifeste de plusieurs façons : des contributions financières directes (participation à la construction de la nouvelle usine de Thalès Angénieux S.A., à Saint-Héand), des investissements dans la recherche, dans du matériel de pointe ou encore en élaborant des projets à plus long terme. Ainsi, le Conseil général travaille actuellement, dans le domaine de la mécanique, sur le futur Centre européen des biens d’équipements, en partenariat avec Saint-Etienne Métropole et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint- Etienne – Montbrison. L’OPTIQUE, TECHNOLOGIE DU IIIe MILLÉNAIRE Le pôle Optique Vision se trouve donc au coeur d’un enjeu de taille pour la Loire. Pôle de niveau national et international, à la frontière du monde de l’optique, de la vision et de la mécanique (dans les années à venir, l’industrie automobile sera en effet révolutionnée par l’optique), il devrait permettre à la Loire de développer l’emploi et de devenir un département de pointe en la matière. Et l’expert du Conseil général d’affirmer : «L’optique sera la technologie du III e millé Petit glossaire • ISTASE : Institut supérieur de techniques avancées de Saint-Etienne • LIGIV : Laboratoire d’informatique graphique d’ingénierie de la vision • LTSI : Laboratoire de traitement du signal et instrumentation • DIOM : Dispositif optique et micro-onde naire ». L23OIREmagazine EN DIRECT DU CONSEIL GENERAL Tous les mois, la Commission permanente du Conseil général prend des décisions, notamment celles qui relèvent de l’application des différentes aides départementales. Elle assure le suivi et l’exécution des initiatives votées par le Conseil général. Extraits des séances des 9 et 30 septembre. A propos des soins dans les établis- sements pour personnes âgées La mise en oeuvre de la réforme de la tarification dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes est engagée depuis 2001. Vingt six d’entre eux ont déjà signé une convention avec le Conseil général et l’Assurance Maladie pour la mise en oeuvre d’une démarche qualité et l’allocation de moyens destinés à la prise en charge de la dépendance et des soins des résidents. La prise en charge de la dépendance par le Conseil général est effective depuis le 1er janvier 2002, avec l’attribution de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie. D’ici la fin de l’année, 25 autres établissements, sélectionnés par le Conseil général, signeront une convention afin de poursuivre l’effort de remise à niveau de ces structures d’accueil en matière de soins. SOCIAL Logement des personnes défavorisées Depuis le mois d’octobre, toutes les aides financières liées au logement sont coordonnées et regroupées en un Fonds Logement Unique (FLU). Un vrai « plus » pour simplifier les démarches et le paiement des bénéficiaires, souvent en grande difficulté sociale. Le Conseil général a validé la charte relative à la création du FLU et a autorisé le Président à signer la Convention avec les différents partenaires. ENFANCE Une Maison de la petite enfance à Balbigny En quelques années, la population de Balbigny a progressé de plus de 10% entraînant ainsi un surcroît de demandes de placement de jeunes enfants en crèche et halte-garderie. Pour répondre à ces besoins nouveaux et à ceux des communes environnantes, la Ville a acheté un terrain pour construire notamment une Maison de la petite enfance avec une crèche halte-garderie de 20 places et un relais assistantes maternelles. Le Conseil général participera pour près de 30% à cette opération estimée à plus de 350.000 €. AGRICULTURE Favoriser le bio Pour soutenir les filières agricoles, le Conseil général a signé une convention avec l’association Rhône-Loire- Ain pour le développement de l’agriculture biologique (ARDAB). Objectifs : l’élaboration d’un guide de l’agriculture bio, la sensibilisation des jeunes dans les écoles et dans 5 établissements agricoles, l’installation de 3 fermes de démonstration pour fournir un appui aux agriculteurs intéressés par une conversion en agriculture biologique et inciter à l’émergence de projets. Des subventions pour les produits fermiers Un soutien a été voté pour l’appui global aux produits fermiers en général, et notamment à la brique du Forez et à la Fourme de Montbrison AOC (Appellation d’Origine Contrôlée). Mably : on agrandit la crèche La crèche associative de Mably, gérée par l’Association des Mini-Crèches Roannaises, ne peut plus répondre aux besoins des familles du secteur. La commune a donc projeté d’en construire une nouvelle, d’une capacité de 15 lits d’accueil permanent et de 5 lits pour l’accueil d’urgence ou pour des enfants domiciliés à l’extérieur de Mably. Le Conseil général allouera une subvention correspondant à 40 % du montant estimatif des travaux. CULTURE Un plus pour les musées de Charlieu Dans le cadre de sa politique d’aide à l’équipement des musées, le Conseil général s’est engagé à aider le musée de la soierie et le musée hospitalier de Charlieu à revoir l’éclairage de la salle principale afin de mieux mettre en valeur les expositions temporaires. Réhabilitation des chaussées En prévision des réhabilitations de chaussées qui seront effectuées en 2003, des travaux préparatoires vont être réalisés dès cette année (réfection d’accotements, de fossés ou du réseau d’évacuation des eaux pluviales…). Le Conseil général a réparti plus de 500 000 € de crédits entre les 3 arrondissements de Montbrison, Roanne et Saint-Etienne. VOIRIE magazine LOIRE24 QUESTION/REPONSE Pour optimiser la protection de la santé publique, la sécurité alimentaire, la qualité des productions animales et l’aide au développement économique des agriculteurs et des professionnels de la filière agro-alimentaire, le Laboratoire Vétérinaire Départemental de la Loire effectue nombre de contrôles rigoureux. QUI VEILLE SUR VOTRE ALIMENTATION ? R attaché au Conseil général au niveau de la salle de travail, du depuis 1980, le Laboratoire matériel, des matières premières, des Vétérinaire Départemental méthodes utilisées que du personnel. de la Loire rayonne sur deux C’est ainsi que l’on pourra satisfaire aux obligations réglementaires d’autocontrôle, améliorer l’hygiène d’une fabrication, déterminer la durée de vie limite d’un produit. QUELS ALIMENTS SONT ANALYSÉS ? Devant le risque micro- biologique, tous les aliments ne sont pas égaux. Un aliment à risque c’est : -un aliment composé de matières premières conta- secteurs : la santé animale (contrôles officiels des cheptels) et l’hygiène alimentaire (contrôle de la qualité microbiologique des denrées alimentaires). L’accréditation, délivrée en 1998 par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation), lui a conféré une reconnaissance formelle de sa compétence pour réaliser certaines analyses. POURQUOI ANALYSER LES ALIMENTS ? Pour évaluer la qualité bactériologique d’un aliment prélevé à un moment défini et en un lieu donné, puis traduire les éventuelles erreurs d’hygiène qui ont pu survenir en amont de sa fabrication ou de sa conservation, tant minées (oeufs frais en coquille, lait cru, viande, coquillage…) - un aliment riche en nutriments (eau, sucre, matière protéique) qui permettent la multiplication microbienne, comme la crème anglaise ou la soupe de poisson - un aliment cru ou peu cuit (steack tartare,moules marinières,mayonnaise…). - un aliment fortement manipulé après cuisson (viande ou charcuterie tranchées, duchesse, pâtisseries de montage…) - un aliment qui, après cuisson, a pu subir des ruptures de liaison froide ou chaude. QUI PEUT FAIRE APPEL AU LABORATOIRE ? Le laboratoire travaille avec environ 200 entreprises. Qu’ils soient artisans ou industriels, traiteurs ou pâtissiers ou encore organismes de restauration collective , ils font appel au Laboratoire pour le contrôle régulier de leurs produits. Ils font aussi pratiquer des audits d’hygiène de fabrication pour améliorer leurs pratiques. Grâce à son savoir-faire, le laboratoire se positionne comme un partenaire privilégié en matière de conseil pour des solutions spécifiques. Il est indépendant des services vétérinaires et garantit la confidentialité de ses résultats à chaque client. DES ANIMAUX SAINS POUR DES ALIMENTS SAINS La sécurité alimentaire passe aussi par la prévention chez les animaux du développement de maladies transmissibles à l’homme, afin que les denrées issues de ces animaux (lait-viande) soient consommables. Dans ce cadre, des dépistages sont effectués gratuitement pour les éleveurs. Pour tous ces services, le Conseil général a consacré un budget d’environ 2 M € en 2002. L25OIREmagazine LIVRES LE PROCÈS DE DIEU Bernard Niclout - Editions Bucdom noir Un groupe de jeunes achève un stage réservé aux surdoués en voulant instruire le procès de Dieu. Un orage éclate, dispersant les stagiaires. La pluie arrêtée, une fille du groupe est retrouvée inanimée. On la croit morte. Un garçon est accusé du meurtre. A partir de là, une mécanique infernale se met en marche, qui connaîtra son dénouement seulement plusieurs années plus tard. L’auteur sait à mer- veille jouer avec les nerfs du lecteur. Le portrait de ces jeunes gens très intelligents est saisissant : ils manient la philosophie avec facilité et « dis- jonctent » en voulant châtier eux- mêmes un soi disant meurtrier. Cet ouvrage peut laisser perplexe à cause de la froideur dans l’expres- sion de la violence. Pourtant, le style est alerte, efficace, la critique sociale assez percutante, et l’enquête poli- cière très prenante. LES TROIS COURONNES DE BRENNUS Gilles Bardet Editions du Panthéon Dans ce roman policier, le personnage principal, Jacques Bourguignon, témoin d’un banal acci- dent de voiture se retrouve mêlé à une affaire aux nombreuses ramifications. Y sont impliqués les dirigeants de la société d’assurance dans laquelle il travaille, mais aussi des géologues. Avec un certain talent, l’auteur imagine les rebondissements succes- sifs de l’action qui a pour décor la région roannaise, les Monts du Forez, et même… l’Amazonie. Jacques Bourguignon, tour à tour proie et chasseur, fait preuve d’audace et de témérité pour connaître le fin mot de cette mystérieuse histoire. Le récit, peut-être un peu rocambolesque avec ses personnages parfois stéréotypés, se laisse lire avec plaisir. Du rythme et du suspense jusqu’à la fin. CLÉMENTINE Jean-Louis Chantelauze - Editions de Borée/Terre de poche L’abbé Jean-Louis Chantelauze retrace dans ce livre la vie de sa mère Clémentine, née en 1883 dans un hameau du canton de Viverols aux limites du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute Loire. Le style assez sobre est par moments un peu trop descriptif. Le regard porté par Clémentine sur son environnement est parfois empreint de bons sentiments. Mais le récit est constamment émaillé de détails concrets, bien observés, sur la vie quoti- dienne d’autrefois : nourriture frugale, travaux des champs très rudes, personnages hauts en couleur sillonnant les campagnes, querelles religieuses… La narratrice va découvrir l’univers urbain qui la fascinera… Mais elle déchantera en voulant s’établir en ville, comme domestique. Plus tard, elle devra affronter les épreuves de la Grande Guerre, qui sont relatées avec conviction. Bref, cet ouvrage, malgré un peu de monotonie, sonne toujours juste. LA MONTAGNE AUX SABOTS Georges Rey - Editions de Borée/Terre de poche Dans ce roman rural bien enlevé, on suit les aventures d’un jeune garçon aban- donné à Renaison par les comédiens d’un petit cirque ambulant. Il sera recueilli successivement par plusieurs paysans des alentours, apprendra le travail du bois, et plus particulièrement la fabrication des sabots au contact d’artisans très pittoresques. Mais l’au- teur s’intéresse avant tout à faire revivre une population attachante qui parle patois, enra- cinée dans les Bois Noirs et les Monts de la Madeleine, aux confins de la Loire et de l’Allier. Cet ouvrage révèle, avec force détails, la technicité et la rudesse des artisans du bois, leurs luttes intestines et leur disparition proche au début de ce XXe siècle avec l’irruption du chemin de fer et le début de l’exode rural. magazine LOIRE26 SOCIAL CANCER DU SEIN : Le cancer du sein est une menace pour toutes les femmes. Les statistiques font état d’une courbe croissante de cette maladie au fil des années, sans aucun fléchissement. Selon les données récentes, une femme sur dix souffrira au cours de sa vie de cette maladie traumatisante. LE DÉPISTAGE S’IMPOSE D u fait de la fréquence très élevée de ce cancer, les spécialistes recommandent, depuis plus de 10 ans, la mise en place dans notre pays d’un dépistage systématique pour toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. Ce sera effectif en 2004. Pour le moment, seuls 32 départements ont organisé ce dépistage généralisé en s’appuyant sur des associations diverses qui en assurent l’organisation. La Loire, avec l’association « Vivre », en fait par tie ainsi, qu’en Rhône-Alpes, le Rhône et l’Isère. Le financement de cette action de santé publique est assuré principale ment par les organismes d’assurance maladie et le Conseil général. UN GESTE SIMPLE Tous les 2 ans, les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à faire pratiquer une radio des seins.Aujourd’hui,l’implication des femmes du département est trop faible : sur 52 000 invitations, seulement 18 000 dépistages sont réalisés dans notre département. C’est trop peu : un taux de 60% serait nécessaire pour diminuer la mortalité. Il s’agit pourtant d’un geste simple. L’association « Vivre » adresse aux femmes, une invitation leur permettant de faire pratiquer gratuitement “ Malgré toutes les sollicitations, l’implication des femmes du département est trop faible ” une mammographie chez le radiologue de leur choix. Le dépistage organisé apporte des garanties sur la qualité de cet examen. En effet, les femmes bénéficient de 2 radios au moins par sein. Tous les clichés sont examinés par 2 radiologues différents, selon le principe de double lecture. En cas d’anomalie constatée lors de la première lecture, un bilan complémentaire peut immédiatement être enclenché. Les radiologues, tous agréés, effectuent des contrôles réguliers de leur matériel. Dans les 15 jours suivant l’examen, les résultats complets sont transmis à la patiente ainsi qu’à son médecin traitant. La patiente récupére ensuite les clichés au cabinet de radiologie où l’examen a été passé. UN DÉPISTAGE EFFICACE Le dépistage permet de détecter de façon précoce des anomalies de quelques millimètres, non décelables au toucher : c’est ce qui est primordial, car la précocité du diagnostic offre de plus grandes chances de guérison, avec des traitements moins agressifs. A signaler que la très grande majorité des femmes présente un résultat tout à fait normal. En France, grâce à ce dépistage, 2216 cancers du sein ont été identifiés en 2000. Les taux de découverte de tumeurs de petites taille sont élevés, de l’ordre de 35%. Dans 71% des cas, les cancers découverts n’avaient pas encore entraîné d’envahissement des ganglions. A méditer : des chercheurs suédois ont démontré que le dépistage organisé permet de réduire la mortalité par cancer du sein de 21%. Il est donc essentiel de faire entrer ce dépistage dans les bonnes habitudes qui permettent à chacun de prendre soin de sa santé. L27OIREmagazine INITIATIVES L’APPART dans ses murs Saint-Etienne est une ville où le théâtre est très bien implanté : elle compte un Centre d’art dramatique et son école, 26 compagnies indépendantes et de nombreuses salles de spectacles. L’APPART, association loi 1901, est une école de théâtre qui a pris une nouvelle dimension en s’installant sur 2 étages dans un espace de 330 m2 en plein centre ville. Son programme aborde l’éveil théâtral, les techniques vocales, l’expression corporelle, la diction, l’écriture, la mise en scène, l’improvisation, et comporte une représentation dans le cadre d’un festival amateur. Des prestations externes sont réalisées auprès des éducateurs, des assistantes maternelles, ou dans les lycées. Ces interventions ont des objectifs très différents, allant de l’initiation à l’apprentissage de l’art dramatique comme outil pédagogique à l’analyse comportementale, au moyen d’un théâtre de mise en situation pour un entretien d’embauche. ENFANTS : D’un bon pas pourun bon poids ! L’obésité représente un véritable problème de santé dans les pays industrialisés. On parle de phénomène épidémique qui touche un enfant sur dix à l’âge de 10 ans. Depuis le mois de septembre 2002 une expérience pilote de prise en charge de l'obésité se déroule en direction des enfants de 4 à 10 ans dans le quartier de Montchovet à Saint-Etienne grâce à la mobilisation de nombreux partenaires (Protection Maternelle et Infantile du Conseil général, Ville de Saint-Etienne, Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale, Inspection Académique, Centres Hospitaliers de Saint-Etienne et du Pays du Gier et plusieurs associations). Tous unissent leurs efforts pour lutter contre ce problème nutritionnel qui gagne du terrain. QUAND LES GÉNÉRATIONS SE RENCONTRENT Sollicité par la Fondation de France à travers son projet « Il fait bon vivre dans notre école », un jumelage entre une classe de maternelle et une maison de retraite a été créé l’an dernier. Forte du succès de cette expérience extrêmement riche, l’école maternelle Jean Marliac à Pélussin a reconduit son action et se réjouit de la participation du Conseil général aux frais de transport des élèves. Jusqu’en avril 2003, la classe rendra visite, une journée tous les 15 jours, à une vingtaine de personnes âgées valides. Pour étendre les échanges avec des enfants plus grands et plus attentifs à l’histoire et au passé, une classe de CE1 s’associera à cette activité, en alternance avec la petite classe. Les élèves de la maternelle danseront, chanteront et joueront aux devinettes. Un lien entre les générations sera ainsi tissé, pour le plus grand bonheur des enfants, des personnes âgées et des instituteurs. Un combat qui ne pourrait être remporté sans la collaboration de l’ensemble des intervenants de la santé tels que les médecins traitants, les médecins scolaires, les pédiatres, les médecins de la PMI… Ceux-ci interviennent auprès des enfants pour dépister le surpoids et auprès des familles pour les sensibiliser aux complications de l’obésité. Dans le cadre de l’opération « D'un bon pas pour un bon poids » sont proposés gratuitement aux enfants dépistés et à leur famille : une consultation individuelle par un médecin nutritionniste et des ateliers collectifs animés par une diététicienne et une psychologue. Cette expérimentation pourrait être étendue dans l’avenir à d’autres quartiers. Renseignements Tel : 06.88.21.58.27 RENC’ART : Des ateliers artistiquespour handicapés moteurs Peinture à l’huile, acrylique, aquarelle, pastels… Toutes les techniques de peinture sont proposées aux adultes handicapés moteurs dans un atelier situé au 12, rue Notre-Dame à Saint- Etienne. Un atelier de céramique existe aussi au 6, rue Lamberton, qui accueille les élèves attirés par cette activité. Les enfants handicapés moteurs sont, eux, les bienvenus dans les mêmes locaux pour les cours de céramique. Renseignements : 04 77 33 00 04 ou 04 77 41 04 50 L28OIREmagazine LIBRE EXPRESSION DES ÉLUS GROUPE DE LA GAUCHE DÉMOCRATE ET SOCIALISTE DÉCENTRALISATION, UNE NOUVELLE ÉTAPE 20ans de Décentralisation ! Ce sont les socialistes avec les lois Mauroy-Deferre de 19821983 qui ont initié cette grande réforme en dépit des milliers d’amendements déposés par la Droite qui prétendait dénoncer le démantèlement de l’Etat. Aujourd’hui, tout le monde s’est rangé dans le camp des décentralisateurs mais nous redoutons que derrière le discours moder niste ne se cache une réalité plus triviale énoncée cet été par le ministre du budget : «Quand l’Etat ne peut plus donner de l’ar gent, il donne de la liberté…». En fait, la relance du chantier de la décentralisation en même temps que l’annonce des baisses d’im pôts sur le revenu constituent un piège pour les élus des collectivités territoriales. On peut craindre, en effet, qu’une accumulation de charges nouvelles pour les départements et les régions n’aboutisse à une baisse des aides aux communes et aux villes sans de réels moyens de mettre en oeuvre l’élargissement de leurs compétences actuelles. Au final, il ne faudrait pas que le désengagement de l’Etat ne se reporte sur les contribuables avec des impôts locaux particulièrement inéquitables. Nous restons d’ardents partisans de la décentralisation mais pas à n’importe quelles conditions : - l’Etat doit rester le garant de l’équité et de l’égalité des territoires et des citoyens ce qui suppose une répartition de la richesse entre les collectivités riches et pauvres par des dotations budgétaires indexées en tenant compte des besoins à venir. - Tout ce qui peut être mieux fait par les collectivités (Commune, Communauté de Communes et d’agglomérations, Département ou Région) doit être décentralisé. Mais les transferts de compétences nouvelles doivent privilégier les transferts définitifs plutôt que de laisser les collectivités territoriales « faire leur marché ». -Une nouvelle décentralisation ce n’est pas le sacre des notables, mais l’occasion d’un nouveau partage du pouvoir avec nos concitoyens et d’une démocratie plus participative. Jean Louis Gagnaire, Conseiller général PS - St Etienne Sud Est 3 Secrétariat : 04.77.48.42.83 - Courriel : ps@cg42.fr www.jlgagnaire.fr.st GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE LA DÉCENTRALISATION, AUTREMENT D epuis 20 ans, les collectivités bénéficiaires de la décentralisation ont montré leur capacité à exercer les missions qui leur ont été confiées. Néanmoins, la confusion des compétences et le croisement des financements sont aujourd’hui à leur paroxysme, d’autant que les lois Chevènement et Vaillant étaient quelquefois en contradiction avec les lois Voynet et SRU ! Une remise en ordre s’impose et le Premier Ministre a souhaité mettre en place des « Assises des libertés locales » dont l’objectif est de faire remonter du terrain des réflexions sur l’organisation et la nouvelle étape de la décentralisation. La vision, aujourd’hui, de la décentralisation sera plus particulièrement celle de l’initiative locale. C’est au travers de l’expérimentation que pourra être décidé tel ou tel transfert de compétence. Mais, on ne saurait accroître les transferts de compétences sans prévoir les ressources correspondantes. Les collectivités doivent avoir des ressources pérennes et dynamiques. La future réforme devra instituer le principe d’autonomie financière des collectivités locales et ce principe devrait être inscrit dans la Constitution afin de les prémunir contre une substitution des impôts locaux par un alourdissement constant des dotations d’Etat. Les collectivités locales ont montré qu’elles savaient mieux faire que l’Etat à l’échelon local. Elles ont montré leur capacité à maîtriser la fiscalité, sauf évidemment dans les cas de transfert de charge comme l’APA. Je souhaite qu’elles aient maintenant les moyens d’être plus efficaces dans des blocs de compétences plus cohérents et clairement définis. Pascal Clément Ancien Ministre, Député, Président du Conseil général e-mail : majorite42@voila.fr GROUPE COMMUNISTE ET PARTICIPATION CITOYENNE FACE AU MARCHÉ, LE SERVICE PUBLIC Depuis des années, au nom de la rentabilité et de la modernité, les privatisations d’entreprises nationales se succèdent, les attaques contre les services publics se généralisent. Les conséquences de ces politiques sont connues : exclusion des populations, dégradation de la qualité du service, précarisation et réduction de l’emploi, mise en concurrence des salariés et des activités, disparition des sites de proximité (La Poste, EDF) Pourtant, l’introduction du capital privé, et partout, l’empire des marchés boursiers, conduirait de facto à faire prévaloir les exigences de rentabilité financière. Or, l’expérience l’atteste, celles-ci s’avèrent incompatibles avec les besoins des populations. Le krach électrique en Californie, les hausses de prix et les mises de fonds publics nécessaires pour pallier l’incurie libérale, la faillite d’ENRON, la situation des chemins de fer britanniques sont révélateurs des impasses du double mouvement de libération et de privatisation des services publics. Plus près de nous, les difficultés actuelles de libéralisation de France Télécom, le scandale des surfacturations imposées par tous les opérateurs de téléphonie mobile en témoignent. D’ailleurs, les salariés de EDF-GDF qui se sont mobilisés massivement, mais aussi les enseignants et les cheminots, ont clairement situé les enjeux : consommateurs, salariés citoyens, nous sommes tous perdants. Bon nombre d’élus, notamment ruraux, d’usagers ne veulent pas d’un service public qui accompagne le déclin des territoires. Au contraire, ils doivent être un outil de développement au service du renouveau de nos collectivités. Pour autant, il apparaît nécessaire d’élargir les droits démocratiques des salariés, des usagers, et des élus, il n’est pas supportable, en effet, que seule une poignée d’individus puisse décider, pour tous, les orientations de ces entreprises. A ce titre, nous avons engagé une réflexion avec d’autres partenaires pour que nous nous engagions à développer des initiatives qui permettront de pérenniser et rénover le service public. Marc Petit, René Lapallus, Alain Pecel, Serge Vray L29OIREmagazine PORTRAIT D ’ HIER Stéphanois de naissance, Jean Guitton aura été le premier laïc invité au concile Vatican II… d’abord par Jean XXIII… puis par Paul VI, dont il était l’ami fidèle. Intellectuel catholique, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dans lesquels il exprimera sa foi face au rationalisme absolu de son siècle. JEAN GUITTON, l’auditeur laïc de Vatican II J ean Guitton est né le 18 août 1901, dans une famille aux racines chrétiennes profondément ancrées. En revanche, son père, ingénieur de formation et entrepreneur, tourné vers une certaine modernité, tranche par son non-conformisme. De son enfance, il retiendra cette phrase de sa mère : « il [faut] rétablir le pont entre les modernes qui n’ont pas la foi et les croyants qui n’ont pas l’esprit moderne ». LA PHILO ! En octobre 1917, il monte à Paris et s’installe au 104, rue de Vaugirard, chez les frères Maristes.Y séjourneront aussi deux François : Mauriac et Mitterrand. Petit, d’aspect timide, Jean Guitton est surtout remarqué pour sa fausse candeur, et sa vraie gaieté. Doué et attiré par la peinture, il doit renoncer, sous la pression parentale, aux Beaux-Arts. Il intègre alors l’École Normale Supérieure, et passe l’agrégation de philosophie en 1923. Professeur en « khâgne » à Lyon, il se lie d’amitié avec un de ses élèves, Louis Althusser, dont la conversion au marxisme le désespère. En 1933, il soutient sa thèse : le Temps et l’éternité chez Plotin et Saint- Augustin. UN « JOURNAL DE CAPTIVITÉ » Il est chétif… et pourtant ! Jean Guitton est mobilisé, en qualité de normalien, comme officier d’étatmajor à Clermont-Ferrand. C’est là qu’il est fait prisonnier, avec toute son unité, en juin 1940. Dans son «Oflag », il continue son activité de jeune intellectuel et suit les enseignements de Julien Gracq, Jacques Fauvet (futur fondateur du Monde), et du père Congar. Ami du général Weygand,il ne cache pas, dans son Journal de captivité, sa grande confiance envers le maréchal Pétain.Ne voulant pas se renier après la Libération, le comité d’épuration le rétrograde.De l’université de Montpellier, il est envoyé au lycée d’Avignon. Mais, il est obstiné. Le Conseil d’Etat finit par lever la condamnation… et, il reprend ses cours à l’uni- En 1961, il est élu à l’Académie française. ” “ versité de Dijon puis, en 1954, à la Sorbonne. En 1961, il est élu à l’Académie française, au fauteuil précédemment occupé par Léon Bérard, ambassadeur de France au Vatican de 1940 à 1944. ROME ! Rome ! Jean Guitton s’y rend en qualité d’observateur laïc du concile Vatican II : une première dans l’histoire de l’Eglise, à l’invitation du Saint-Père. En 1963, il est même autorisé à prendre la parole, lors de la séance de clôture. Son intervention porte sur une de ses grandes préoccupations : l’unité des églises chrétiennes. En 1987, il est reçu à l’Académie des Sciences Morales et Politiques.A la fin de sa vie,il renoue un dialogue remarqué avec François Mitterrand… magazine LOIRE30 PORTRAIT D ’ AUJOURD ’ HUI Michel Troisgros Fondée en 1930, la maison Troisgros, basée à Roanne, est l’un des fleurons de la haute gastronomie française. Après Jean-Baptiste, puis Jean et Pierre, c’est aujourd’hui au tour de Conseils d’un grand chefpour les fêtes A l’approche des fêtes, Michel et Marie-Pierre Troisgros ont accepté de nous livrer quelques- uns de leurs « trucs » pour étonner vos convives. – Si vous servez du foie gras, laissez de la fleur de sel et du poivre sur la table. Vos invités pourront donner un tour de moulin à poivre et à sel dessus juste avant de le déguster. Cela lui donnera un petit croquant très agréable. – Ne pas hésiter à utiliser des épices dans vos plats de fêtes (cannelle, muscade, safran, curry). Elles renforceront l’exaltation de vos convives et apporteront un zeste de magie à votre cuisine. – Eviter de tester pour la première fois des plats élaborés par de grands chefs… ou alors optez pour un plat pas trop compliqué à réaliser, cela limitera les risques de « ratage », ce qui est fâcheux quand on a 20 personnes à satisfaire... – Sur la table, substituez les traditionnelles fleurs à des branchages d’hiver, pour une atmosphère plus authentique. – Evitez les lumières artificielles, trop agressives. Privilégiez l’éclairage aux bougies, apaisant et qui apporte douceur et poésie. Michel et son épouse Marie-Pierre de se montrer dignes des trois étoiles Michelin gagnées au fil du temps par les trois générations. Dans la famille Troisgros, on demande le petit-fils. Chef, de grand-père en petit-fils F ils de Pierre, “ de Marie-Pierre, il Michel est tombé accumulera ainsi les très tôt dans la Des plats expériences à travers le marmite… les largement monde, découvrant ici marmites plus exacte-inspirés de et là de nouveaux ment. D’un côté, la l’Italie de par modes de restauration. marmite des Troisgros, ses racines De Paris à Lausanne, de « professionnelle et tech-maternelles Bruxelles à New York, nique », de l’autre, celle ” d’Eugènie-les-Bains à d’Anna Forte, sa grand- San Francisco, de Tokyo cesse : « la cuisine d’aujourd’hui est en mouvement, elle est libre, créative et évolutive », assure-t-il, mais elle reste toutefois fidèle aux plats qui ont fait la réputation de la maison : saumon à l’oseille, homard cancalais, filet de boeuf au fleurie et à la moelle… Même si la carte se fait changeante au gré des produits de saisons. C’est aussi en 1995 que Michel et Marie-Pierre ont l’idée de créer Le Central,une sorte de « café-épicerie », dans un ancien hôtel des années 20. Le Central est très différent du restaurant étoilé et festif. «C’est un lieu convivial, accessible,à la cuisine malicieuse », explique Michel. Et la carte de l’authenticité et de la simplicité est juste : le Central connaît un véritable succès… bien au-delà de nos frontières : en 1997, un petit Central a en effet vu le jour au Japon, en association avec les grands magasins Odakyu, déjà à l’origine de l’ouverture de 4 boutiques à l’enseigne Troisgros dans l’Empire du Soleil Levant. Ou l’exportation réussie d’un savoir-faire étoilé ! mère maternelle originaire du Frioul italien, «traditionnelle, simple et goûteuse ». Cette enfance et cette adolescence passées dans « une atmosphère de gourmandise », comme il le dit lui-même, conduiront tout naturellement Michel vers l’école hôtelière : « ça s’est fait comme une évidence ». C’est d’ailleurs en apprenant le métier à Grenoble, qu’il rencontrera Marie-Pierre, celle qui deviendra son épouse… et le sourire de la maison Troisgros. PÉRIPLE INITIATIQUE Michel n’a pas choisi la facilité. Il a voulu se former à son métier ailleurs, avant de revenir travailler au sein de l’entreprise familiale. En compagnie à... Roanne. On est en 1982. L’enfant rentre au pays à la mort de son oncle, Jean. Au début, le fils restera dans l’ombre de son père, puis les responsabilités viendront, avec la confiance. Jusqu’à «la responsabilité de toute la maison » dès 1995. Puisant dans ses voyages et sa double culture, Michel donnera vite un souffle nouveau au restaurant. C’est ainsi que dans ses plus récentes créations, figurent les rognons de veau aux anchois et aux côtes de romaine ou la selle d’agneau avec son toast de légumes à l’huile d’olive… des plats largement inspirés de l’Italie de par ses racines maternelles. La cuisine de Michel a le souci de se renouveler sans L31OIREmagazine Édition limitée 30€00 Atlas des Paysages de la Loire En vente au Conseil général de la Loire, Service environnement, 22 rue Balaÿ - 42000 Saint-Étienne ou sur le site internet : www.loire.fr