WWW.LOIRE.FR QUESTION/REPONSE Comment protéger un édifice au titre des monuments historiques ? N038 AVRIL 2003 DETENTE 13 à 20 L’agenda de vos sorties magazine LOIRE2 N°38 AVRIL 2003 DOSSIER 9 à 12 L’Université Jean Monnet veut maîtriser son destin Pourtant concurrencée par sa grande soeur de Lyon, l’Université Jean Monnet propose une offre quasi complète de formations, du 1er cycle jusqu’au doctorat, dispensées à Saint-Etienne et, dans une moindre mesure, à Roanne. Revue de détails de l’Université Jean Monnet, d’aujourd’hui et… de demain. 8 ZOOM 4 et 5 Intercommunalité : quand les communes de la Loire s’associent INFOS JEUNES 21 8 J'suis têtu, mais content ! 8 Antony, de Romans à Saint-Etienne 8 Une découverte interactive du Forez VIE ÉCONOMIQUE 22 et 23 8 Valentin Traiteur : le pari de la tarte S O M M A I R E AU FIL DE LA LOIRE 6 à 8 L’actualité de votre département 8 Roanne : rendez-vous des premières Assises nationales de l’eau industrielle 8 Le FADEL : un levier à l’investissement SOMMAIRE EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL 24 Extraits des décisions de décembre 2002 et janvier 2003 de la Commission permanente du Conseil général. QUESTION/RÉPONSE 25 Comment protéger un édifice au titre des monuments historiques ? VIE SOCIALE 26 8 Assistante de service social : un métier, une mission… de proximité A LIRE 27 8 Le géomètre et le notaire 8 Loire Terre de beauté 8 Un siècle de magasins à St-Etienne 8 Roanne : un passé, une ville, une histoire INITIATIVES 28 8Apprendre,c’est mieux en s’amusant 8 Le nouveau péché de gourmandise de Bibendum LIBRE EXPRESSION DES ÉLUS 29 PORTRAIT D’HIER 30 Gaston BATY,visionnaire du théâtre français PORTRAIT D’AUJOURD’HUI 31 Emmanuelle Bertrand, l’âme du violoncelle En application des articles L.52-4 et L.52-8 du Code électoral relatifs au financement des dépenses électorales, le Président du Conseil général de la Loire en Rhône-Alpes a décidé de suspendre la publication de son éditorial jusqu’au mois d’avril 2004. LOIRE MAGAZINE Directeur de la publication : Marie-France Delahaye • Crédits photos : cg42, Nikole, © éditions Glénat, F. Haase, Michelin - Editions des voyages - TBWA, SDIS 42, Université Jean Monnet, St-Etienne Métropole, Communauté d'Agglomération du Grand Roanne, Eric Mannas, © M.A. Blanchard-PNR Pilat, Agence de Développement Economique de la Loire, © SEMAFOR • Conception réalisation : Senel Communication • Diffusion : La Poste • Tirage : 323 000 exemplaires • Dépôt légal : 2e trimestre 2003 • Conseil général de la Loire : Hôtel du Département 2, rue Charles de Gaulle 42022 SAINT-ETIENNE CEDEX - Tél : 04.77.48.42.78 - Site internet : http://www.loire.fr. LOIREmagazine 3 ZOOM INTERCOMMUNALITÉ : Dans la Loire, pour une grande majorité des élus municipaux, la coopération intercommunale est devenue nécessaire en vue de faciliter l’aménagement du territoire. Le Conseil général et l'Agence de développement économique de la Loire ont été, et sont encore des éléments moteurs et fédérateurs en ce domaine. De plus, la réflexion engagée au niveau national sur le développement de la décentralisation influera sûrement sur la poursuite de cette évolution des mentalités… et des réalités. QUAND LES COMMUNES DE LA LOIRE S’ASSOCIENT LE MAILLAGE DE LA LOIRE depuis 2001. Plusieurs d'entre elles gèrent l’accès aux technologies de l’informa- On compte, dans la Loire, 2 commu-déjà des zones d'activités… qui répondent tion et de la communication (accès nautés d'agglomération avec le Grand au label “Qualité Loire” initié par l’Agence Internet, visioconférence). Par ailleurs Roanne et St-Etienne Métropole.Tou-du Développement économique. plusieurs cybercentres (espaces tes les deux fonctionnent sous le On peut, par exemple, citer le Pays de publics numériques) se mettent en régime de la taxe professionnelle Charlieu, le Grand Roanne, St-Etienne place, aux quatre coins du départe- unique qui atteindra 17,2% en 2011 Métropole ou encore St-Germain-ment,grâce à l'aide du Conseil général pour St-Etienne Métropole et 18,09% Laval, St-Bonnet-le Château, Boën… pour développer la culture numérique en 2013 pour le Grand Roanne. Pour le développement des Technolo-auprès du grand public. De leur côté, 21 communautés de com-gies de l'Information et de la Commu-Des forums d’animateurs de commumunes mettent progressivement en place nication (TIC), le Grand Roanne a une nautés de communes sont organisés la taxe professionnelle unique. C'est le avance, notamment avec le “CyberVi-4 ou 5 fois par an pour informer cas, par exemple, des Collines du Matin sioCentre” qui propose entre autres et échanger sur les pratiques et les depuis 2000 ou de la Côte Roannaise aux entreprises et aux collectivités nouveaux dispositifs. magazine LOIRE4 ZOOM L'intercommunalité, pour quoi faire ? L'intercommunalité est un remède à l'émiettement communal. La France compte plus de 36700 communes. Depuis une loi de 1890, il existe des syndicats de communes qui vont peu à peu se multiplier et se diversifier. Deux lois récentes (6 février 1992 et 12 juillet 1999) instituent deux nouvelles structures qui relancent le processus : il s’agit des communautés de communes et d’agglomération. En l'absence de refonte de la carte territoriale, l’intercommunalité rassemble des moyens dispersés et structure des initiatives locales. Elle favorise aussi le développement économique local. Au niveau national, il s'agit, avec le consentement des communes, de mettre en place un maillage qui permette de répondre aux défis qui se posent au pays en matière d'aménagement du territoire, qu'il s'agisse des problèmes liés au développement urbain ou à la dévitalisation des espaces ruraux. Réponse pragmatique aux problèmes de gestion que rencontrent l'ensemble des élus municipaux, outil d'aménagement au plan national, la coopération intercommunale prépare la France à l'insertion européenne et à l'accélération des échan ges économiques et humains. Actuellement les trois quarts des communes et de la population française se sont réunis dans des structures intercommunales. Au 1er janvier 2003 on compte 14 communautés urbaines, 143 communautés d’agglomération dont 2 dans la Loire et 2195 communautés de communes dont 21 dans la Loire. Source : Agence du Développement economique de la Loire - Expansion 42 - Janvier 2003 Pour mieux comprendre Les communautés de communes Elles visent à organiser les solidarités nécessaires en vue de l'aménagement et du développement de l'espace et à élaborer un projet commun. A l'origine, destinées uniquement au milieu rural, elles séduisent de plus en plus le milieu urbain. Elles regroupent plusieurs communes qui, depuis la loi de 1999, doivent être “d'un seul tenant et sans enclave”. A la place des communes membres, elles exercent obligatoirement des compétences en matière d'aménagement de l'espace, d'actions de développement économique, et des compétences optionnelles choisies parmi au moins un des domaines suivants : protection et mise en valeur de l'environnement, politique du logement et du cadre de vie, création, aménagement et entretien de la voirie, construction, entretien et fonctionnement d'équipements culturels et sportifs et d'équipements de l'enseignement préélémentaire et élémentaire. Les communautés d'agglomération Elles associent plusieurs communes urbaines sur un espace sans enclave et d'un seul tenant, regroupant plus de 50 000 habitants autour d'une ou plusieurs communes de plus de 15 000 habitants. Elles exercent des compétences obligatoires en matière de développement économique, aménagement de l'espace, politique de l'habitat et du logement, politique de la ville dans la communauté… et, au moins 3 compétences, au choix, parmi les 5 suivantes : création ou aménagement et entretien de voirie et de parcs de stationnement d'intérêt communautaire, assainissement, eau, protection et mise en valeur de l'environnement et du cadre de vie, construction, aménagement, entretien et gestion d'équipements culturels et sportifs d'intérêt communautaire. LOIREmagazine 5 AU FIL DE LA LOIRE L'école de Belmont-de-la-Loire à l'Assemblée nationale Le Parlement des enfants tiendra séance, le 17 mai au Palais-Bourbon, sous la houlette de Jean-Louis Debré, Président de l'Assemblée nationale. Pour le 10e anniversiare de cette manifestation, la classe de CM2 de Belmont-de-la- Loire a été retenue pour représenter la 6e circonscription. La classe doit élaborer une proposition de loi… avec motivations, et peut-être lecture lors de la séance, et rédiger quatre questions à l’attention de Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche et du président de l'Assemblée nationale. Enfin, elle désignera "son" député junior qui la représentera au Palais Bourbon. Et, récompense, toute la classe passera 2 jours en voyage, au chantier médiéval de Guédelon dans l'Yonne et à Paris. Au programme : bateau-mouche sur la Seine, Notre-Dame, la tour Eiffel… et les Champs-Elysées. QUAND LA FERME JOUE L'ENVIRONNEMENT Améliorer le cadre de vie et les paysages de la Loire… Tel est l'objectif de la charte départementale pour l'environnement. Dans ce cadre, un concours, nommé "La ferme et ses abords", a été créé pour récompenser les agriculteurs qui réalisent une intégration exemplaire de leur exploitation. La remise des prix de l'édition 2002 qui a eu lieu, début mars, au Conseil général a permis de saluer les aménagements de Gilbert Dumas d'Aveizieux en lui décernant le premier prix. Pour l’année 2003, le concours intéresse les exploitants de l'arrondissement de St-Etienne. Les dossiers d'inscription sont à retirer au service Environnement du Conseil général - Tel : 04 77 48 40 53. LE CHIFFRE DU MOIS c’est le nombre d’associations sportives de la Loire subven- tionnées en 2002 par le Conseil général. Mais l’aide importante de la collectivité au milieu du sport ne s’arrête pas là. Elle est dirigée aussi vers 12 centres de forma- tion, 18 clubs de haut niveau relevant de dif- férentes disciplines, 58 comités départe- mentaux et 47 athlètes de haut niveau aux- quels le Conseil général octroie des bourses. 150 CONCOURS PHOTO Cette fois-ci, le gilet polaire de Chalmazel revient à Georges Ragazzon de la Ricamarie. Grâce à une ravissante apparition dans un écrin de verdure et de nuages du château médiéval de Feugerolles édifié dans la région de l’Ondaine ! A vous de jouer pour notre prochaine sélection en envoyant vos photos à : Loire Magazine “Concours Photos” 2 rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Etienne cedex 1. N’oubliez pas de mentionner vos nom, prénom et adresse et de préciser la mention “libr e de dr oit” au dos de vos photos…pour gagner un atlas des paysages de la loire ! La semaine du bois… nouvelle formule Parce que le bois, c'est essentiel… la Collective du bois et de la forêt et la Fédération de la filière bois Rhône-Alpes se mobilisent, notamment dans la Loire, du 14 au 18 mai, pour cette 3e semaine du bois. Gratuite, cette mani festation veut aller à la rencontre du grand public au travers de rendez-vous fores tiers inédits… y compris au coeur des villes. “Ecoles en forêt” et “randonnées du bois” sont destinées aux scolaires et au grand public. Ces sorties ludiques et pédagogiques sont organisées à “trois voix” avec un forestier, un professionnel du bois et un usager de la forêt pour montrer que nos forêts recèlent 1 000 richesses et que consommer du bois ou du papier ne nuit pas à la forêt, au contraire. Il faut en effet tordre le cou aux idées reçues ! En ville, des rendez-vous “Bois à coeur” mettront le bois à l'honneur à travers des expositions, des portes ouvertes, des animations de rues… pour que les citadins découvrent ce matériau étonnant et innovant qui a un bel avenir devant lui. Pour en savoir plus : J-P. Martel - 04 77 49 25 60 - E-mail : www.jpmartel@ifb42.com ou www.boisforet.info LOIREmagazine 6 AU FIL DE LA LOIRE LES MINES SUR LA MER ! LLe club Voile de l'Ecole des Mines de St-Etienne va participer – et s'illustrer, c'est sûr – à la 35e course-croisière EDHEC, en avril prochain à La Rochelle… le plus grand rassemblement étudiant d'Europe (6 000 concurrents des grandes écoles et universités de France et de l'étranger), qui donne aux élèves le goût de l'effort individuel et de la responsabilité personnelle tout en cultivant l'aptitude au travail en équipe. Rien de tel pour former nos futurs ingénieurs ! L'objectif est de participer, d'ici deux ou trois ans, au Tour de France à la voile… et d'amener ainsi la mer jusque dans la Loire ! Pour en savoir plus : Club voile de l'Ecole des Mines - 158, cours Fauriel 42023 St-Etienne cedex 2 - Tel : 04 77 42 02 56 - E-mail : voile@messel.emse.fr La Loire… visitée TROPHÉE ANDROS : UNE STÉPHANOISE SUR LE PODIUM Le trophée féminin Andros met en compétition les meilleures (avec un "e") "volants" … sur la glace ! A Val Thorens, sur les hauts glaciers des 3 Vallées (le plus grand domaine skiable des Alpes), Emilie Petit, "Andros Ice Girl" pour la 2e année consécutive, a tutoyé avec panache le blanc circuit. Notre Stéphanoise s'est même imposée devant une enfant "locale", Justine Monnier ! Pour les échos "people", il faut savoir qu'à la suite d'une sortie de piste collective en tête de course, notre ligérienne n'a pu maintenir sa première place, devant laisser, à la surprise générale, le passage sous le drapeau à damiers à… Philippe Risoli, "guest star" du trophée… mais, heureusement, n'étant pas comptabilisé au classement. DES VACANCES … POUR TOUS LES ENFANTS Jeunesse au Plein Air Loire en appelle à la solidarité des écoliers, et à la vôtre. Il faut savoir que 3 enfants sur 10 ne partent pas en vacances… et que les vacances contribuent au développement harmonieux de l'enfant. L'an dernier, plus de 26 000 € ont été recueillis dans la Loire qui ont contribué à l'octroi de bourses pour le départ de nombreux enfants en vacances, et à la rénovation de centres de vacances et de loisirs. Tous les élèves des établissements scolaires publics sont invités à vendre, autour d’eux, des timbres autocollants. Réservez leur le meilleur accueil. Vous pouvez aussi adresser votre don à : Jeunesse au Plein Air – 2, rue Emile Noirot – 42100 St- Etienne (Tel : 04 77 32 30 90)… Sachez qu'il est déductible des impôts ! LE HIT PARADE DES SITES ET MONUMENTS LES PLUS VISITÉS Au total, plus de 80 000 visiteurs sont allés, pendant la saison 2002, à la rencontre du patrimoine ligérien. 1-La Bastie d'Urfé 2-Le pic de Montverdun 3- Le château de la Roche 4- L'abbaye de Charlieu 5- La chartreuse de Ste-Croix-en-Jarez 6- La Bénisson Dieu 7-Le couvent des Cordeliers de Charlieu 8-Le moulin de Vignal 9-La collégiale de St-Bonnet-le-Château 10- Le prieuré de Pommiers-en-Forez Le Comité départemental du tourisme a fait le bilan de la saison touristique 2002 (de juin à septembre inclus). Plutôt flatteur pour notre département ! Qu'on en juge. L'hôtellerie affiche près de 290 000 nuitées… avec une mention spéciale pour le Roannais qui progresse de 11%. C'est le mois de juillet qui a connu la croissance la plus marquée : + 11%… notamment grâce aux étrangers (+ 89,3%). Ce sont les 2 étoiles qui bénéficient de ces augmentations. Les gîtes ruraux ne sont pas en reste, avec une progression de 4% des nuitées. A noter que la clientèle des Pays-Bas (la plus importante) privilégie l'avant et l'arrière-saison, laissant la primeur pour juillet et août aux Belges d'abord, puis aux Allemands et Britanniques. Quant au camping, ce mode de découverte enregistre plus de 100 000 nuitées, soit 9,3% d'augmentation par rapport à la saison 2001. Enfin les musées déclarent plus de 100 000 visiteurs Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez pour cet été 2002… avec un pic de fréquentation en août et un mois de septembre qui est en hausse de 33%. Globalement, on peut dire que les vacanciers diversifient de plus en plus leurs recherches vers des activi tés ludiques ou plus sportives : d'où le succès des Parcs Aventure (Robinson et amazone), des Portes de l'Imaginaire, de la Volerie du Forez ou encore des espaces naturels comme la forêt de Lespinasse et l'arboretum des Grands Murcins… LOIREmagazine 7 AU FIL DE LA LOIRE Centre de congrès Fauriel : St-Etienne, ville “destination congrès” 1 000e événement, 500 000e visiteur en 10 ans… Voilà les chiffres clés du centre de congrès Fauriel pour 2003. Assemblées générales, conférences, congrès, expositions, conventions d'entreprises, séminaires et colloques… Avec près de 150 manifestations et 150 000 visiteurs en 2002, le Centre ne cesse d'accroître son activité et sa notoriété, confortant ainsi sa présence parmi les plus grands Palais des Congrès en France. Une utilisation presque optimale qui a conduit à envisager son extension. Ce sera fait pour 2004, avec 40% d'espaces supplémentaires sur deux niveaux. Le centre comptera alors une surface d'exposition de 3 000 m2, une capacité d'accueil jusqu'à 2 200 personnes, 15 salles de commission, un amphithéâtre de 700 places et une restauration pour plus de 2 000 personnes. De quoi faire de St-Etienne, une "destination congrès" ! A noter aussi, pour cette année, un nouveau site : www.congres-saintetienne.com qui apportera les solutions les plus adaptées à tous types d'événements avec des plans des salons en 3D, ainsi qu'une base de données réservée aux clients. Mise en service prévue pour le deuxième trimestre. Autant dire, demain. CHALMAZEL : STATION COURONNÉE ! Tout était au rendez-vous pour que la fête soit réussie ce samedi 25 janvier à l’occasion de l’inauguration des nouveaux équipements de la station : un ciel radieux... d'un bleu méditérranéen, une neige abondante, des skieurs et des promeneurs enchantés de s'ébattre en altitude, dans un décor de rêve. Le programme des couronnes de Chalmazel commençait plutôt bien. Le Conseil général avait déployé des troupes de théâtre sur tout le domaine : personnages sortis de contes médiévaux, musiciens, skieurs sur échasses ou cracheurs de feu ont à la fois surpris et amusé petits et grands, en faisant éclater la fête tout au long de la journée. Des milliers de personnes ont ainsi baigné dans une atmosphère où le spectacle se mêlait aux activités sportives jusqu'à la tombée de la nuit. Entre “chiens et loups”, les rois mages ont alors dévalé la piste jusqu'à la galette des rois géante pour la faire déguster à la foule nombreuse qui s’était attardée. Le chocolat chaud aidant, tout le monde a attendu que la nuit tombe pour assister au spectacle féerique des “Marcheurs de l'étoile” : grandiose... dans un lieu magique ! Il restera sans doute gravé dans les mémoires. CHALLENGER 42 : “CLAP 3ÈME” Un tournoi de tennis qui s’impose d’année en année au calendrier ATP avec un tête d’affiche exceptionnelle où se bousculent les favoris, les jeunes pousses voire les prodiges ! Le crû 2003, n’aura pas manqué ses promesses avec un panel de 32 joueurs classés parmi les 150 meilleurs mondiaux. Pendant 8 jours, le Palais des Sports d’Andrézieux-Bouthéon a servi de résonnance aux bondissements des balles et aux encouragements du public pour finalement ovationner le vainqueur, le Français Thierry Ascione qui a remporté la coupe en battant le Slovaque Karol Beck en 2 sets. Lors des derniers matchs le Conseil général lançait des balles de couleur parmi le public pour attribuer des lots aux plus rapides : forfait de ski à Chalmazel, Atlas des paysages, jeux vidéo... Prochaines sensations... dans un an ! SAINT-CHAMOND… PROPREMENT La commune de Saint-Chamond, une des plus étendues du département avec ses 260 km de voirie et la troisième en nombre d'habitants (38 000) a été trop longtemps considérées comme un point noir de la circulation. Pour continuer à effacer cette mauvaise image, l'équipe municipale a décidé de rendre à la cité un visage plus convivial et plus accueillant en lançant une grande campagne de sensibilisation à la propreté, un élément essentiel du cadre de vie au quotidien : “Saint-Chamond, proprement”. Après un diagnostic précis (non utilisation des poubelles, déchets canins, alimentation des pigeons…), trois axes d'action ont été retenus. L'information de la population, d'abord, notamment grâce à deux campagnes d'affichage sur le thème du “non respect” puis des “bonnes pratiques”, et à un questionnaire aux habitants dont les résultats serviront à la création d'un guide “écocitoyen”. Renforcement, ensuite, des moyens humains et matériels : recrutement de 4 personnes pour le nettoiement, réorganisation du travail des équipes, achat de véhicules pour effacer les tags, mise en place de 40 nouvelles poubelles, sacs de propreté pour les propriétaires de chiens… Et enfin, une réglementation plus sévère pour prévenir les actes délictueux, notamment en direction des déjections canines. LOIREmagazine 8 DOSSIER Pourtant concurrencée par sa grande soeur de Lyon, l’université Jean Monnet propose une offre quasi complète de formations, du 1er cycle jusqu’au doctorat, dispensées à Saint-Etienne, et, dans une moindre mesure, à Roanne. Avec ses 13 000 étudiants, ses 6 000 diplômés par an, ses 750 enseignants, ses 35 équipes de recherche et ses 110 000 m2 de locaux, elle n’a pas à rougir de sa situation. Pour poursuivre son développement, elle devra toutefois se concentrer sur sa politique de spécialisation, afin d’attirer plus d’étudiants issus d’autres départements, mais surtout persévérer dans ses axes d’excellence, aujourd’hui reconnus (Optique et Vision en tête). Revue de détails de l’Université Jean Monnet, d’aujourd’hui et… de demain. magazineLOIRE9 L’université Jean Monnet L’université Jean Monnetveut maîtriser son destinveut maîtriser son destin DOSSIER L’Université de Saint-Etienne, bien que généraliste et variée, est “incontestablement influencée par la proximité de l’université lyonnaise”,recon- naît Jean-Luc Foury, directeur de cabinet et chargé de mission à la communication de l’université Jean Monnet : “L’attracti- vité de la région lyonnaise fait sans aucun doute de l’ombre à la Loire”,regrette-t-il. En 2003, l’université ligérienne compte 12 720 étudiants. C’est 80 de moins qu’en 2002, ce qui peut en outre s’expliquer par une baisse démogra- phique dans la ville-phare de la Loire, à savoir Saint-Etienne. Or, les étudiants inscrits à Jean Monnet sont majoritai- rement originaires des départements de la Loire et, pour une moindre part, de la Haute-Loire. Nos voisins alti-ligé- riens relèvent en effet de l’académie de Clermont-Ferrand, et, bien que Saint- Etienne soit, pour beaucoup, plus pro- che de leur domicile que Clermont, les jeunes bacheliers sont incités à s’ins- crire dans l’Académie dont ils dépen- dent. Deux raisons, l’une d’ordre démographique, l’autre d’ordre admi- nistratif, contribueraient donc à expli- quer la stabilisation de la population estudiantine dans la Loire. Des atouts à ne pas négliger Mais l’université de Saint-Etienne ne croit pas à la fatalité ! Elle s’efforce donc “d’aller chercher” des étudiants en dehors des zones balisées. Elle tente notamment d’attirer les 2e et 3e cycles avec une offre plus spécialisée : “60 % magazine LOIRE10L’université de St-Etienne devra persévérer dans ses axes d’excellence ”“ des étudiants inscrits en DESS à l’université Jean Monnet n’ont pas effectué leur 1er cycle dans la Loire” se félicite Jean-Luc Foury. Une conséquence de la “politique origi- nale,personnelle et volontaire” de l’univer- sité, qui n’hésite jamais à participer à un salon de l’étudiant pour se faire connaître ? Sans aucun doute, mais aussi une offre de 3e cycle particulière- ment riche et recherchée : “nous avons été parmi les premiers à développer les DESS à finalité professionnelle, qui font aujourd’- hui notre renom”, assure Jean-Luc Foury. Un autre atout de l’université Jean Monnet est de présenter l’ensemble des formations, en dehors de la philo- sophie et de la psychologie : “ce sont deux disciplines très bien représentées à bonnes conditions de travail et favorise la relation professeurs-élèves. En 2002, une enquête réalisée auprès de 570 étudiants indiquait en effet que 72,5 % d’entre eux se déclaraient “tout à fait satisfaits” ou “plutôt satis- faits” de leur université. Plus qu’en- courageant ! De plus, la proximité des espaces naturels et un niveau de vie raisonnable dans la Loire sont autant d’éléments qui rendent la vie très inté- ressante, à Saint-Etienne comme à Roanne. Créer des pôles d’excellence Le dernier atout de l’université Jean- Monnet est aussi le plus déterminant : l’université a en effet compris, depuis plusieurs années, que son avenir rési- Lyon et Clermont-Ferrand, qui offrent en outre très peu de débouchés aux étudiants.Il y a quelques années,nous avons donc préféré jouer la carte de la sociologie. Une matière, qui lorsqu’elle est associée à une seconde spécialisation, peut offrir de jolies perspec- tives sur le marché de l’emploi”. Troisième petit “plus” de Jean Monnet : la qualité de la vie estudiantine ! Uni- versité encore relativement jeune (elle fut officiellement créée en avril 1969) et à échelle humaine, elle propose de DOSSIER dait dans son potentiel à développer des axes d’excellence. Cela passe par la formation supérieure en Arts plastiques, que Jean Monnet est la seule à proposer dans le grand sud-est de la France, ou par la création de filières à finalité professionnelle, soit 75 % des diplômes mis en place depuis 10 ans. La plus représentative est, bien sûr, le pôle Optique et Vision. L’ISTASE (Institut supérieur des techniques avancées de Saint-Etienne), l’école d’ingénieurs de l’université, est en effet associé à des laboratoires de recherche et des industriels ; une manière exemplaire d’assurer le lien, ou encore d’ “organiser les transferts”, entre les chercheurs, les étudiants et l’environnement économique. Forte de ce succès, l’université travaille maintenant sur la création d’autres pôles d’excellence, tel le pôle Exercice, Sport et Santé, qui repose sur la technologie bio-médicale. Il n’en est évidemment pas au même niveau d’avancement que le pôle Optique et Vision, mais des équipes de recherche ont déjà été mises en place et un certain nombre de partenaires publics et privés l’ont déjà assuré de leur soutien. Enfin, troisième axe fort que l’université souhaite poursuivre dans les années à venir, le pôle Développement territorial. Se construisant en partenariat avec les entreprises qui poursuivent cette stratégie, telles les banques, celui-ci est à ce jour en pleine incubation: “il faut des années pour aboutir à un pôle à maturité”,rappelle à ce sujet Jean-Luc Foury. Maintenir ses spécificités Outre ses pôles d’excellence, qui sont sa vitrine en France comme à l’étranger, l’université Jean Monnet se démarque aussi en proposant des spécialités quasi inédites. C’est le cas du DEA Droit des contentieux, unique en France, de l’Institut de la Renaissance et de l’âge classique Claude Longeon, une référence en la matière, ou encore du Centre d’étude et de recherche sur les congrégations, qui dispose du plus riche fonds documentaire de France. Des formations qui font autorité dans leur domaine, mais qui sont pourtant méconnues du grand public. Le Conseil général, partenaire privilégié de l'Université Le Conseil général, soucieux de l'avenir des nouvelles générations. est un partenaire financier important de l'enseignement supérieur. Ainsi, pour l'université, son engagement est volontaire pour favoriser la réussite des étudiants dans la Loire. C’est devenu une véritable tradition de soutien. Des aides diversifiées Le Conseil général intervient sous deux formes : une aide annuelle pour l'investissement et le fonctionnement, et, via sa participation au Contrat de plan Etat- Région, une aide à l'immobilier. En 2002, la subvention départementale a atteint 344 000 €. Les 84 000 € destinés au fonctionnement étaient destinés aux services communs qui facilitent l'accès aux moyens d'organisation, d'information, de documentation et d'ouverture sur l'extérieur, ainsi qu'à l'organisation de quelque 11 colloques internationaux . Les 260 000 € consacrés à l'investissement ont été consacrés aux laboratoires de recherche (l'université Jean Monnet compte 35 équipes de recherche) pour la maintenance du matériel de haut niveau scientifique et l'acquisition de nouveaux équipements dont les coûts sont élevés (source laser infrarouge, système stéréo de mesure de vitesse, centrifugeuse, appareils de culture de cellules…). Pour le Contrat de plan Etat-Région 2000-2006, le Conseil général s'est engagé en faveur de l'enseignement supérieur à hauteur de 7,2 M.€ dont 6 M.€ pour la seule Université Jean-Monnet (sites de St-Etienne et de Roanne). Un chiffre conséquent et significatif, dont la majeure partie est destinée au Pôle Optique-Vision, à la réhabilitation du site Denis Papin et à l’extension de la bibliothèque droit/lettres Tréfilerie. Ces deux dernières opérations vont compléter l'aménagement du site Tréfilerie et permettront d'offrir un pôle universitaire parfaitement intégré dans le centre-ville, contribuant à son dynamisme commercial et à son animation. L’université de demain… Côté étudiants… Les ambitions de l’université Jean Monnet, et de son président Robert Fouquet, sont aujourd’hui de deux ordres. Au niveau des élèves, l’université souhaite développer le “bureau virtuel de l’étudiant”, c’est-à-dire permettre à l’étudiant, via sa boîte aux lettres électronique, d’accéder aux bases de données nécessaires à sa discipline ou de communiquer plus facilement avec ses enseignants (et vice-versa). En somme, gagner du temps grâce aux Techniques de l'Information et de la Communication. Un projet certes ambitieux, mais en lequel l’université croit beaucoup. Parallèlement, le site web de Jean Monnet va changer de génération. D’un site de 1re génération, complet mais statique, l’université va passer à un site de 3e génération, dit “dynamique”. Le portail relié à une base L11OIREmagazine magazine LOIRE12DOSSIER sur des pôles d’excellence. Saint-Etienne a en effet compris depuis longtemps qu’elle ne pouvait pas jouer sur le même registre que les grandes universités. Elle s’est alors effor- cée de faire émerger des pôles susceptibles de lui donner une lisibilité au niveau national et international.Le plus bel exemple est bien sûr le pôle Optique et Vision, créé et porté par l’Université. Ensuite, côté formation, réussir le passage au “L-M-D”, qui permettra en outre d’être plus en phase avec l’esprit européen de l’enseignement supérieur. Enfin, au niveau de l’étudiant,poursuivre l’amélioration des conditions de vie et de travail, notamment grâce au développement des TIC, qui sera un élément majeur de la réforme de la pédagogie”. L.M : Vous semblez globalement satisfait de l’évolution de l’Université ? R.F : “Disons que je suis heureux de tra- vailler 70 heures par semaine pour cette université-là !”. 3 questions à… Robert Fouquet, Président de l’université Jean Monnet Loire Magazine : Quel regard por- tez-vous sur l’Université de Saint- Etienne ? Robert Fouquet : “Elle est l’exemple type d’une université de taille moyenne,for- tement pluridisciplinaire. Ces deux caracté- ristiques doivent être considérées comme des atouts et non comme un fardeau. D’une part, sa taille humaine favorise les liens, entre étudiants et enseignants notamment ; d’autre part sa pluridisciplinarité sera un atout majeur pour les années à venir, car les progrès reposent de plus en plus sur l’inter- face entre plusieurs disciplines. Par ailleurs, le mode d’organisation centralisée de notre université a généré une véritable identité d’établissement. Notre fonctionnement est d’ailleurs régulièrement cité en exemple par le Ministère !” L.M : Quelles sont aujourd’hui vos ambitions pour cette université ? R.F : “Tout d’abord, continuer à travailler UNIVERSITÉ JEAN MONNET 34 rue Francis Baulier 42023 Saint-Etienne Cedex 2 Tel : 04-77-42-17-00, Site web : www.univ-st-etienne.fr de données permettra une information plus cohérente, mieux adaptée aux dif- férents publics, et régulièrement mise à jour. Mise en service prévue : entre le 1er mai et le 1er septembre. Autre petite révolution pour l’étudiant, la mise en oeuvre, dès la rentrée 2003, d’une nouvelle organisation de la for- mation. Baptisée “L-M-D” (Licence - Master - Doctorat), cette restructura- tion impliquera à la fois des transforma- tions et des créations de diplômes, pour mettre l’offre de formation en plus grande adéquation avec les besoins de l’environnement socio-économique. Il s’agira aussi d’installer un système d’harmonisation et de reconnaissance des diplômes au sein de la communauté européenne et de permettre ainsi à de plus en plus d’étudiants de poursuivre leurs études à l’étranger. Enfin, l’université ambi- tionne toujours d’améliorer la qualité d’accueil de ses étudiants. C’est pourquoi une Halle des Sports sera réalisée sur le site Denis Papin, ainsi qu’une Maison de l’Etudiant et de l’Univer- sité, rue Tréfilerie. … Côté Recherche Outre le renforcement de l’ensemble de ses équipements de recherche, la grande ambition de l’université de Saint-Etienne est de réussir le lance- ment du SAIC (Service d’activités industrielles et commercia- les). Retenue, avec quatre autres universités françaises, pour tenter l’expérience, l’université Jean Monnet compte beaucoup sur ce projet pour valoriser sa recherche : “apporter nos com- pétences à notre environnement et faire savoir que nous possédons ces compétences est très impor- tant pour nous, souligne Jean- Luc Foury, c’est en quelque sorte prouver que l’université est utile au dévelop- pement économique, qu’elle n’est pas coupée du monde dans sa tour d’ivoire”. Une uni- versité alliant savoir et partage, théorie et pratique… voilà ce que tend donc à devenir l’université de demain. Une université alliant savoir et partage , …voilà ce que tend à devenir l’université de demain ” “ INFOS JEUNES Antony, de Romans à Saint-Etienne En attendant l’album qu’il s’apprête à enregistrer, les aficionados d’Antony (sans “h”) Dali, jeune drômois fraîchement débarqué dans la capitale stéphanoise, pourront patienter avec un CD de démonstration intitulé Parlez-moi de vous. Auteur-compositeur-interprète, Antony a endossé d’autres peaux avant de pouvoir s’affirmer dans la sienne, notamment celle de Johnny Rockfort dans une adaptation de Starmania. Et si les 3 titres pop-rock qu’il présente aujourd’hui dans sa mini galette sentent un peu la guimauve au niveau des textes (Parlez-moi de vous/De vos rêves les plus fous/Parlez-moi sans tabou/Quelques mots les plus doux), le jeune homme affiche un réel potentiel vocal, un timbre chaud, puissant et… prometteur. A suivre. • Le CD 3 titres d’Antony Dali est disponible au Forum-Espace Culture, 5 rue Michel Rondet, à Saint-Etienne. Renseignements : 04 77 55 32 01 • Découvrez des extraits sur www.antonydali.com J'suis têtu, mais content ! Trois organisateurs (le cinéma stéphanois Le France, L’Espace Boris Vian et Les Francas de la Loire), soutenus par la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, pour une 3e édition… tout aussi butée et novatrice que les 2 précédentes ! ”Tête de mule 3”, festival de cinéma jeune public, a toujours la vocation de “faire découvrir au public différents cinémas”. Au programme donc, 8 jours de films d’animation, de court-métrages, de documentaires, de films d’auteurs ou de fiction, français, américains, citoyens, d’aujourd’hui et d’hier, en V.O. ou V.F. De Truffaut à Miyazaki, de Nabil Ayouch à Philippe Muyl, “Tête de mule” propose une ouverture sur le monde par le cinéma. Un festival à mettre entre les yeux et les oreilles de tous les enfants (et adolescents) curieux. • Festival Tête de Mule, du 22 au 25 avril et du 28 au 30 avril. • Projections à 10 h, 14h30 et 16h30 au France. Tél : 04 77 32 76 96. Les prix du fair-play et du dévouement Depuis 1997, le Comité de la Loire de la Fédération Les postulants aux prix sont donc départagés par un jury française des médaillés de la Jeunesse et des sur des critères aussi bien objectifs (âge) que subjectifs Sports, remet deux prix (celui de “l’esprit sportif” (qualités de coeur). Pour la 6e année d’existence de et celui du “jeune dirigeant”) à deux Ligériens particuliè-l’événement, le prix 2002 de l’esprit sportif a été remis au rement investis dans la vie sportive du département. Le Conseil général à Blandine Maligeay (Etoile sportive, premier honore un sportif amateur (femme ou homme), section boules, à Saint-Barthélémy Lestra), tandis que le de moins de 25 ans, licencié dans une association, club ou comité du département, pour son comportement prix du jeune dirigeant récompensait Dominique Epinat exemplaire dans la pratique de sa discipline (loyal, cour-(Secteur Bouliste de Montbrison). Moralité : pour être tois, respectueux des autres, volontaire…). Le second lauréat, mieux vaut ne pas perdre la boule ! récompense un dirigeant bénévole (femme ou homme), Pour concourir aux Prix 2003, vous devez être représenté parayant pratiqué au moins 10 ans d’activités bénévoles et le comité sportif ou l’association dont vous relevez. gratuites entre l’âge de 20 et 50 ans et poursuivant, à ce jour, ses actions bénévoles dans une association domici-Les dossiers de candidature sont à retirer auprès du Comité liée dans la Loire. A cela s’ajoutent, bien sûr, des qualités de la Loire des médaillés de la Jeunesse et des Sports - de tolérance, de conciliation ou de meneur d’hommes. 4, rue André Malraux - 42000 Saint-Etienne. Tél : 04 77 32 55 99. Une découverte interactive Arrivé second de la catégorie du Forez innovation des “e-trophées de la Loire” en octobre der- monuments originaux, les dessins nier, le cédérom “Spencer explore le ont été conçus en collaboration avec Forez”, est le résultat d’une com les animateurs du patrimoine du Pays mande du “Pays d’Art et d’Histoire d’Art et d’Histoire du Forez. Un du Forez” à la société stéphanoise sérieux qui devrait permettre à “Drôle de caractère”. Outil ludo “Drôle de caractère” d’obtenir, pour éducatif (il s’agit de participer à une ce cédérom, le label “reconnu d’intéchasse au trésor dans l’histoire et le rêt pédagogique”, attribué par le temps présent), il a pour vocation de ministère de l’Education Nationale. présenter et valoriser le patrimoine Ce cédérom, distribué dans les écoforézien auprès des enfants (dès 7 les primaires et les collèges du Forez, ans). Guidé par Spencer, le jeune visi-faire (la fabrication de la fourme, les participe, en effet, à la promotion de teur découvre ainsi les richesses vins des côtes du Forez…), sa faune la région et ne peut qu’inciter tous architecturales de sa région (l’église et sa flore… Par ailleurs, tout au long ces jeunes utilisateurs à découvrir romane de St-Romain-le-Puy, la col-de son périple, l’enfant se voit expli-“pour de vrai” les lieux virtuellement légiale gothique de Montbrison, les quer les termes les plus compliqués, mis en scène. châteaux moyenâgeux de Chambles via un lexique. Contact : “Drôle de caractère” ou Chalmazel), mais aussi ses savoir-Dans un souci de fidélité aux sites et 04 77 59 75 71 L21OIREmagazine LA VIE ECONOMIQUE VALENTINTRAITEUR L’entreprise “Valentin Traiteur”, basée à Mably, est spécialisée dans les produits sous vide à destination de la grande distribution. En pleine expansion, elle s’apprête à négocier un tournant déterminant, qui devrait lui assurer encore de plus beaux jours. Présentation. Le pari de la tarte E “ forts” et décide de se spécialireprise (voir notre Nous exploitons ser dans trois “familles” de “balise” ci-contre), le les niches dans produits : les entrées froides chiffre d’affaires de en gelée (aspics), les entrées n 1993, année de sa “Valentin Traiteur” s’élevait à lesquelles les chaudes (tartes individuelles 17 M.F (soit 2,6 M€). Dix leaders ne et feuilletés à garnir) et le ans plus tard, le chiffre d’af-veulent pas se snacking (croque-monsieur, faires prévisionnel se monte à positionner feuilletés au fromage…). 21 M€ pour 2003. Les rai-La deuxième étape interviensons de cette extraordinaire ” dra, quant à elle, un an plus croissance (le chiffre d’affai tard.Effectivement,dès 1997, UN MARCHÉ EN EXPANSION La troisième étape, elle, est en train d'être franchie. La belle progression de “Valentin Traiteur”, tant en terme de chiffre d’affaires que de salariés (22 en 1993… 110 en 2002 !) l’incite maintenant à s’engager dans une autre aventure. L’entreprise s’apprête, en effet, à lancer sa propre marque sur un nouveau type de produit : la tarte repas, res a en effet été multiplié par 8 en une décennie) : “Une évolution en trois étapes”, explique Emmanuel Brochot, directeur général. La première étape a été franchie en 1996, alors que l’en treprise “prend conscience de ses points “Valentin Traiteur” se battra pour fabriquer pour des marques de distributeurs, mettant leur savoir-faire à la disposition de grands groupes agroalimentaires. Le premier à lui faire confiance sera Promodes, possesseur des marques Continent et Champion… Les autres s’enchaîneront très vite : aujourd’hui, l’entreprise est référencée chez Lidl, Ed,Auchan,Carrefour… Pour faire face à cette croissance et à l’évolution rapide de ses parts de marché sur les entrées chaudes et le snacking, la société s’offrira en outre un nouveau site de production de quelque 3 800 m2, opérationnel dès mars 1999 sur la zone industrielle de la Demie- Lieu la Vilette labellisée par le Conseil général. L22OIREmagazine LA VIE ECONOMIQUE priori porteur, vu que “le marché de la tarte augmente de 25 % chaque année”, précise encore le DG, résolu- ment confiant : “les distri- buteurs français sont très réceptifs par rapport à ce concept. Ils sont vraiment demandeurs de ce type de produits. Cela devrait nous apporter de bonnes perspectives. D’ailleurs, nous prévoyons un gain de chiffre d’affaires de 15 %, dès l’exercice 2004”. Parallèlement, il envisage une croissance des effectifs, essentiellement de production. Logiquement, l’outil de fabrication arrive aussi à saturation. L’entreprise Timbaline avocat crevettes intégrera donc un nouveau site, début 2004… qui lui permettra de doubler sa surface (8 400 m2 au lieu des 3 800 m2, précédemment). Si l’entreprise est si sûre de son succès, c’est aussi qu’elle ne se trouve “pas de concurrents directs”. Les mastodontes, Marie, Sodebo et Martinet en tête, ont effectivement un positionnement bien différent : “Nous exploitons aujourd’hui les “niches” dans lesquelles les leaders ne veulent pas se positionner. Nous ne jouons donc pas sur le même terrain”, se réjouit Emmanuel Brochot. A qui nous souhaitons, bien sûr, d’atteindre son… but. “Valentin Traiteur” est née en juin 1993, suite à la reprise de Valentin S.A. (mise en liquidation) par trois parties : les salariés, Charles de Benoist (président) et Emmanuel Brochot (directeur général). Cette répartition des actions a été maintenue jusqu’en 1996, date à laquelle Emmanuel Brochot a racheté les parts des salariés. C’est donc aujourd’hui un binôme qui opère à la tête de l’entreprise, Charles de Benoist à la présidence et Emmanuel Brochot à la direction générale. Balise “un plat unique, complet et consistant, assure Emmanuel Brochot, qui sera, en outre,décliné autour de recettes régionales”. Ce produit original sera distribué, dès septembre, en grande distribution, au rayon libre-service. Un créneau, a Rendez-vous des premières Assises nationales de l’eau industrielle Tous les experts s’accordent à dire que l’eau est à la fois un facteur conditionnant la qualité de vie dans les sociétés modernes, un atout majeur de développement pour les économies et un enjeu au plan mon- dial entre les pays. De plus en plus rare et “fragile”, elle doit faire l’objet de toutes les attentions, dans le but de préserver la ressource et de pérenniser les activités utilisatrices. Employée dans tous les secteurs d’activité, l’eau pose en effet aux entreprises industrielles un problème global complexe où s’entremêlent étroitement les aspects éthiques, politiques, sociaux, économiques et environnementaux. Dans ce domaine, Roanne, qui a bâti depuis 200 ans son histoire indus- trielle autour de l’eau, s’est taillée une place de choix : dès 1951, les entreprises du Roannais se sont pré- occupées d’assurer les conditions d’une meilleure gestion de l’eau industrielle. Il semble donc couler de source que les premières Assises nationales de l’eau industrielle organisées par la Chambre de Commerce et d’Indus- trie du Roannais s’y déroulent les 16 et 17 avril prochains. Elles ont pour vocation de fédérer, durant deux jours, une communauté d’industriels français et leurs partenaires privés et publics, acteurs clés du domaine de l’eau, autour des problématiques que tous partagent. Un levier à l’investissement Le Fonds d’Action pour le Dévelop- pement Economique de la Loire (FADEL), est une aide indirecte à l’immobilier d’entreprise versée par le Conseil général. Plus de 700 entreprises industrielles ou de servi- ces ont bénéficié de cette aide depuis 1978. Ce faisant, le FADEL constitue à la fois un outil perfor- mant de l’aménagement du terri- toire et un soutien financier efficace de l’institution départementale aux entreprises en contribuant concrè- tement au maintien et à l’essor de l’emploi. Les dossiers sont expertisés par l’Agence du Développement Econo- mique de la Loire pour être ensuite soumis à un Comité Technique qui donne un avis confidentiel servant de base à la décision du Conseil général. En 2002, ce dernier a sou- tenu 35 dossiers à hauteur de 4,33 M€ de subventions qui ont généré près de 50 M€ d’investissements. Les effectifs cumulés de ces entre- prises, qui s’élèvent à 2 162 person- nes, devraient croître à terme, grâce à la création de 528 emplois supplé- mentaires. LE FADEL ROANNE magazine LOIRE23 EN DIRECT DU CONSEIL GENERAL Tous les mois, la Commission permanente du Conseil général prend des décisions, notamment celles qui relèvent de l’application des différentes aides départementales. Elle assure, en effet, le suivi et l’exécution des initiatives votées par le Conseil général. Extraits des décisions de décembre 2002 et janvier 2003 de la Commission permanente du Conseil général. ECONOMIE La Loire soutient ses compétences En vue de soutenir les pôles de compétences du département (technologies de pointe), le Conseil général a accordé deux subventions, l’une de 30.000 € à l’Université Jean Monnet pour un laboratoire qui doit renforcer l'Optique Vision, l’autre de 38.000 € pour l’Ecole des Mines de St-Etienne. SOCIAL Personnes âgées : La Croix de l'Orme… aux normes Une subvention d’environ 490.000€ est allouée à l’OPAC du département de la Loire pour la réhabilitation du foyer résidence “la Croix de l’Orme” géré par le C.C.A.S. de St-Etienne Concrètement il s’agit entre autres de la mise aux normes de sécurité incendie du bâtiment et de l’aménagement de chambres médicalisables. Fourneaux : Confort pour les bébés Un crédit de 106.000 € est accordé à la Commune de Fourneaux en vue de l’implantation d’une crèche halte-garderie dans un nouveau bâtiment plus vaste pour répondre aux besoins grandissants des Par ailleurs, des bourses d’insertion (aide financière pour les frais de contrats d’insertion) ont été réparties entre les différentes Commissions locales, pour un montant de 125.000 €. EDUCATION Des projets éducatifs Quelque 24.300 € sont attribués aux collèges privés et publics pour contribuer au financement des projets éducatifs élaborés à partir de thèmes historiques, culturels, sociaux. Une attention particulière a été portée aux dossiers relatifs à l’environnement. Du matériel informatique Plusieurs opérations destinées à l’équipement informatique de 27 collèges publics sont autorisées, pour un montant total de 429.700 €. Vers les sites remarquables du département 36 collèges publics et privés (95 classes) ont reçu une aide totale de 12.000 € pour le transport des élèves vers 12 sites remarquables du département afin de favoriser des actions pédagogiques (découverte de lieux, de disciplines sportives et artistiques…). ENVIRONNEMENT On mesure l'eau Le Conseil général a mis en place en 2002 un réseau de suivi de la qualité des eaux superficielles des rivières. Pour apprécier l’évolution de cette qualité, selon des critères précis, une campagne de mesures sera lancée cette année dans 44 stations réparties sur l’ensemble des cours d’eau du département. Des financements divers La Communauté de communes du Forez Sud bénéficie d'une subvention d’environ 16.000 € pour rénover la déchèterie de Sury-le-Comtal. En effet, des travaux d’amélioration et d’agrandissement sont nécessaires pour répondre aux besoins des utilisateurs. Plus de 110.000 € sont attribués pour des opérations visant à la résorption de points noirs paysagers prioritaires afin d'améliorer l’image du département : restauration de façades, coloration de toitures de fermes… La signalétique de Cervières La réalisation d’une signalétique pour un parcours de découverte du bourg médiéval de Cervières est approuvée pour l’implantation de laquelle la commune recevra une subvention. TOURISME CULTURE Le Prieuré valorisé Grâce à l’approbation d’une convention de partenariat entre le Conseil général et l’Association Culturelle de Pommiers, le prieuré se trouve valorisé notamment par la mise à disposition de mobilier et de collections de l’Association et par un programme annuel d’animations culturelles. magazine LOIRE24familles. L'insertion : aider les plus défavorisés Trois dossiers ont été adoptés : deux portent sur des prestations de service passées avec plusieurs organismes procurant aide et accueil pour des publics défavorisés. Des parcours pédagogiques Dans le but d'aider les collégiens à appréhender les technologies de l’information et de la communication, 40.000 € sont attribués pour élaborer des parcours pédagogiques sur ordinateur, avec un développement en 3D. QUESTION/REPONSE Tout édifice peut bénéficier d'une protection dans le cadre de la loi et devenir, au sens juridique du terme, un monument historique ! Philippe Gonzales, architecte des Bâtiments de France et chef du service départemental de l’Architecture et du Patrimoine nous éclaire sur les différentes étapes de cette procédure et les conséquences pour le propriétaire et les abords. COMMENT PROTÉGER UN ÉDIFICE AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES ? Abbaye de La Benisson-Dieu D eux procédures sont envisagées. Les immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt public, peuvent être classés monuments historiques, en totalité ou en partie, par les soins du ministre de la Culture. D’autres immeubles qui, sans être classés, seraient à préserver, peuvent être inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Abbaye de Charlieu Actuellement dans la Loire , 85 édifices ont fait l’objet d’un classement Monuments Historiques, et 220 sont inscrits à l’inventaire supplémentaire. EN QUOI CONSISTE LE DOSSIER ? Le dossier donne des renseignements détaillés sur l’immeuble (historique, descriptif, photos,plans) Dans chaque dossier doivent figurer notamment l'avis de l'architecte en chef des monuments historiques, de l'architecte des bâtiments de France. QUEL EST LE RÔLE DE LA COMMISSION RÉGIONALE DU PATRIMOINE ET DES SITES (CRPS) ? Le dossier est ensuite soumis, pour avis, à la CRPS. En cas d’avis favorable sur la proposition de protection, son président, le préfet, peut alors décider de l'inscription de l'immeuble et le cas échéant proposer son classement au ministre de la Culture. COMMENT EST OFFICIALISÉ LE CLASSEMENT ? Le préfet de région établit un arrêté d'inscription, et transmet le dossier au ministère. La commission supérieure des monuments historiques peut, soit proposer le classement, soit estimer suffisante l'inscription à l'inventaire supplémentaire. PEUT-ON CLASSER UN BÂTIMENT D’URGENCE ? Oui,dans le cas où l'immeuble est menacé de disparition ou d'altération imminente, le ministre peut prendre une décision d'ins tance de classement. QUELLES SONTLES CONSÉQUENCES D’UN CLASSEMENT ? L'inscription entraîne pour les propriétaires l'obligation de ne procéder à aucune Chartreuse de Sainte-Croix transformation de l'immeuble inscrit sans avoir, 4 mois auparavant, avisé le préfet de région de leur intention et indiqué la nature des travaux.L'immeuble ne peut être cédé (donné, vendu, légué…) sans que le ministre en soit informé. De même, aucune construction neuve ne peut être adossée à un immeuble classé sans autorisation spéciale du ministre. A noter aussi que toute construction, restauration, destruction projetée en abords d'un monument historique (dans le champ de visibilité de celui-ci, dans un périmètre n'excédant pas 500 m) doit obtenir l'accord préalable de l'architecte des bâtiments de France. L25OIREmagazine VIE SOCIALE ASSISTANTE DE SERVICE SOCIAL : UN MÉTIER, UNE MISSION… DE PROXIMITÉ La décentralisation a confié aux Conseils généraux une compétence majeure dans le domaine de l'action sociale… Plusieurs centaines de travailleurs sociaux dans la Loire répondent aux besoins des Ligériens : logement, prestations sociales, insertion, aides financières… La palette de leurs interventions auprès des habitants en difficulté est très vaste. Entre permanence, réunions d'équipe, travail administratif, visites à domicile, contacts avec les partenaires… pas une minute pour souffler. Un métier noble, aux débouchés importants et intéressants… qui souffre d'un déficit d'image, et par voie de conséquence de recrutement. Avis aux amateurs ! L e Conseil général de la Loire emploie près de 300 travailleurs sociaux, dont une grande majorité d'assistantes de service social – attention, on ne dit plus assistantes sociales –, les autres se répartissent entre conseillers en économie sociale et familiale et éducateurs spécialisés. Leur mission ? Contribuer au quotidien et sur l'ensemble du département à l'application de la politique sociale du Conseil général : accueil, information, accès au droit et orientation, mise en oeuvre d'actions individuelles ou collectives à travers des missions de prévention, de protection, d'insertion et de développement local auprès des familles ou des groupes en difficulté sur les plans éducatifs, socio-économiques ou psychologiques. Le tout pour restaurer une autonomie de vie… Un métier qui se fonde, fondamentalement sur une relation d'aide, une fonction de généraliste du social ! 72 000 ENTRETIENS EN UN AN Nos travailleurs sociaux sont répartis sur 4 territoires d'action sociale (voir encadré) qui sont, eux-mêmes divisés en 18 pôles… pour une approche toujours plus globale et de proximité avec les populations concernées. En 2001, près de 25 000 ménages les ont consultés ce qui s’est traduit par plus de 13 000 visites à domicile… et 72 000 entretiens ! Depuis plusieurs années, on constate que ce sont, désormais, toutes les classes sociales qui viennent à la rencontre des “assistants de service social”. Si les 25 - 60 ans restent les plus “demandeurs”, on enregistre de plus en plus de personnes âgées et de jeunes… pour lesquels nos assistants de service social assurent une écoute, une orientation et un traitement. Tous les problèmes d'intervention – et ils sont multiples – peuvent être abordés (ce qui nécessite de nombreuses connaissances dans des domaines très variés) : accès aux droits, logement, santé, endettement, conflits conjugaux ou de voisinage, enfants victimes de mauvais traitements, maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées, insertion professionnelle, sociale… DEVENIR ASSISTANT(E) DE SERVICE SOCIAL ? OÙ S’ADRESSER ? L’IRFAS : Institut de recherche et de formation pour les Acteurs Sociaux 42 rue de la Tour de Varan BP 200 42704 Firminy Cedex / www.irfas.org Tél : 04 77 10 13 70 LES TERRITOIRES D’ACTION SOCIALE OÙ S’ADRESSER ? • Territoire du Roannais : 31 - 33, rue Raffin - 42328 Roanne cedex 04 77 23 24 25 • Territoire de St-Etienne : 4, rue Victor Duchamp - 42000 St-Etienne - 04 77 49 34 30 • Territoire du Forez : 11, rue Ferdinand Léger - 42600 Montbrison - 04 77 58 21 54 • Territoire du GOP : 31, rue de la République - 42403 St-Chamond - 04 77 29 27 50 magazine LOIRE26 LIVRES LE GÉOMÈTRE ET LE NOTAIRE Antoine Geraci / Editions Ivoire Clair Avec une histoire insolite, Antoine Geraci, stéphanois d’origine, installé depuis plus de 25 ans à Rozier-en-Donzy, signe là son troisième ouvrage. Le jeu d’échecs, que de vieux amis - un géomètre et un notaire - pratiquent depuis longtemps, est l’occasion pour les deux compères de régler des comptes avec des personnes peu honorables. Ils vont se muer en redresseurs de torts très imaginatifs. L'auteur, dans un style à l’emporte pièce, brosse une galerie de notables et de personnages hauts en couleur dans une veine “clochemerlesque”, voire parfois plus grinçante. L’atmosphère villageoise… avec ses rumeurs, ses “qu’en dira-t-on” est bien exprimée. L’intrigue est habilement ficelée jusqu’au dénouement final, plutôt abrupt. LOIRE TERRE DE BEAUTÉ Bernard Plessy / Editeur Jean-Pierre Gyss Dans cet ouvrage, lecteurs, vous allez être plongés dans un univers de couleurs et de lumières qui met magistralement en valeur… la Loire! Les photos, ravissantes, s’unissent à un texte captivant d’une grande liberté. Elles vous invitent à l’aven ture dans un voyage à travers les trésors de ce département. Grâce au talent de conteur érudit et pas sionné de Bernard Plessy, vous découvrirez les paysages, les monu- ments, les personnes et aussi les légendes de cette contrée si variée. Un superbe livre de référence… à feuilleter et à lire à plusieurs reprises pour être au fait de toutes nos richesses locales. ROANNE : UN PASSÉ, UNE VILLE, UNE HISTOIRE Ville de Roanne La Municipalité de Roanne est à l'initiative de cet ouvrage collectif. Fruit du travail d’érudits et de spécialistes de la région, il nous entraîne dans une exploration de Roanne et de tous ses attraits. L’iconographie, abondante (plans, photos d’archives et actuelles, peintures…), illustre des textes très documentés organisés par thèmes. Cette combinaison permet une lecture agréable et pleine d’enseignements. Roanne se révèle notamment à travers ses origines antiques, son essor industriel, ses transports… mais aussi sous des facettes plus originales, telles le cirque, le cinéma et le sport. Cette “cité textile” a aussi une tradition culinaire, incarnée, bien sûr, par la famille Troisgros. Un livre enthousiasmant, fourmillant d’anecdotes, qui participe au rayonnement de cette ville. UN SIÈCLE DE MAGASINS À ST-ETIENNE Patrick Bories - Jacques Héritier - Jean-Baptiste Defour / Editions de la Besacière Au fil des pages, c'est toute une histoire qui s’égrène… celle des magasins, petits et grands, de la métropole stéphanoise. L’iconographie très variée ressuscite tout un passé et une ambiance d’autrefois. Les sins, on comprend mieux comment évolue une auteurs nous convient à une visite des quartiersde St-Etienne et, au gré de cette promenade, nous découvrons une activité commerçante intense depuis plus d’un siècle, avec certainesenseignes prestigieuses. A travers ses maga- ville, comment ses habitants se nourrissent, s’habillent. Une mine d’informations. magazine LOIRE27 INITIATIVES APPRENDRE,C’EST MIEUX EN S’AMUSANT Poète, chanteur, conteur, comédien, musicien, Fabrice Devésa intervient depuis quelques années en milieu scolaire et périscolaire. Incitant les écoles à aborder l’écriture et la lecture sous un angle différent, Fabrice est en effet convaincu que les enfants et adolescents assimilent mieux s’ils se sentent impliqués dans un projet et intéressés par ce qu’on leur raconte. Alors que ce soit par le théâtre, comme avec les élèves de CM1 et CM2 de l’école Cousteau de Roche-la-Molière ou par le conte, comme au collège Pierre-Joannon de Saint- Chamond où il est à l’initiative de la création d’un recueil de contes et nouvelles, réalisé par les 4e à l’occasion des 30 ans de l’établissement, Fabrice est persuadé “qu’on apprend mieux en s’amusant”. Toutefois, ses interventions ne se substituent pas au travail des enseignants, au contraire, elles sont “complémentaires”. “Il y a une formidable complicité entre les enfants, les enseignants et moi”, assure-t-il. Une alchimie et une “magie” qui poussent Fabrice à se lancer sans cesse dans d’autres aventures. Son prochain challenge : travailler avec des enfants sourds. Ce qui n’empêche pas notre homme-orchestre de se déclarer encore “prêt à s’investir dans d’autres collaborations”. A bon entendeur… Contact : 04 77 41 86 82 Le nouveau péché de gourmandise de Bibendum L’édition rhônalpine des Guides gourmands, dernière nouveauté du Michelin, propose ainsi 850 adresses gour mandes (restaurants et boutiques) réparties sur les 8 départements de la région. Il s’agit avant tout de pointer les meilleures tables régionales, choisies pour la qualité de leur cuisine et leurs prix accessibles ! C’est ainsi que, dans la Loire, on peut trouver Le Cen tral, bistrot-épicerie jouxtant l’illustre table Troisgros et appartenant à la même famille, mais ne pratiquant ni la même cuisine (“simple et goûteuse”), ni les mêmes tarifs. Pour les restaurants, trois pictogrammes permettent de déceler les établissements proposant un “service en terrasse” (une dizaine dans la Loire), possédant une “belle carte des vins” ou servant une “cuisine du terroir de qualité”. Côté boutiques, les “coups de coeur” de Bibendum sont aussi indiqués par un signe distinctif. A Saint-Etienne, l’arborent notam ment la boulangerie Au Gruau lorrain, le Caveau de Boivin, la poissonnerie Théve net-Gourdou, le magasin Au primeur Saint- Jean, l’épicerie fine Cornand, le traiteur Tanguy…. Mais Roanne n’est pas en reste puisque la charcuterie Dupuy, la fromagerie Mons, le marché des Halles Diderot et bien d’autres se démarquent également. Sans oublier les chocolatiers Weiss et Pralus, fiertés stéphanoise et roannaise. Ce guide est très complet et agréable à lire, et permet de s’assurer que son boucher ou son pâtissier attitré a aussi su s’attirer les faveurs de Bibendum ! Les Guides gourmands Rhône-Alpes (Edition des Voyages, Michelin). Prix indicatif : 15 € . Un printemps musclé : natation... Après avoir accueilli les championnats de France de natation handisports en 2002, Saint-Etienne et la Loire accueilleront les championnats de France open de natation, qualificatifs aux championnats du monde de Barcelone. Pendant une semaine, du 13 au 20 avril, les meilleurs nageurs français seront donc présents avec à leur tête les chefs de file de la natation française Esposito et Maracineanu, ainsi que quelques-uns uns des meilleurs nageurs étrangers à l’image du champion olympique et recordman du monde le néerlandais Pieter Van den Hoogeband. Le club de Saint Etienne Natation organisera cette manifestation d’importance. Quelques nageurs locaux auront l’occasion de briller lors de ce rendez-vous avec notamment Aurélie Brillaud sur 50m et 100m nage libre. TENNIS ET ESCALADE Toujours en avril (les 26 et 27), le tennis sera encore à l’honneur dans la Loire deux mois après le Challenger 42. La ville d’Andrézieux Bouthéon accueillera pour la première fois, le 1er tour de la Fed Cup 2003. Cette manifestation organisée par la FFT et le comité départemental de tennis verra s’affronter l’équipe de France féminine, emmenée par Amélie Mauresmo, à l’équipe de Colombie. La compétition aura pour cadre le Palais des Sports d’Andrézieux-Bouthéon avec la mise en place pour l’occasion d’un court de tennis en terre battue. Enfin, le comité départemental d’escalade organisera pour la première fois les championnats de France d’escalade sur bloc à Firminy, les 10 et 11 mai. Cette manifestation spectaculaire verra s’affronter les meilleurs grimpeurs français de la spécialité. Ces trois temps forts sont soutenus financièrement par le Conseil général. ERRATUM : Une erreur d'impression s’est glissée dans notre édition de février à propos du guide des manifestations culturelles. Le numéro de téléphone exact est : 04-77-49-90-11 L28OIREmagazine LIBRE EXPRESSION DES ÉLUS GROUPE DE LA GAUCHE GROUPE DE LA MAJORITÉ GROUPE COMMUNISTE ET PARTICIPATION CITOYENNE DÉMOCRATE ET SOCIALISTE DÉPARTEMENTALE BUDGET 2003 FISCALE MODÉRÉE POUR UNE PRESSION DEFENDONS L’APA ! Nous avons approuvé les budgets L’Allocation Personnalisée d’Autono éducation, affaires sociales, agricul mie a été instaurée en 2001 par le La Loire ne peut s’offrir le luxe de payer ture, environnement, sport, gouvernement de Lionel JOSPIN. plus d’impôt. C’est pourquoi, la majorité jeunesse et infrastructures et apprécié Cette loi reconnaît la compétence des l’augmentation de 20% de l’enveloppe des- départementale s’est fixé comme objectif Conseils Généraux et s’appuie sur les princi tinée à la voirie communale, suite aux prioritaire, en préparant le budget de l’année pes de solidarité. Elle réaffirme le principe demandes anciennes du PC et du PS. 2003, la modération maximum de la pression nouveau droit social. du lien entre les générations et instaure un fiscale. De tous les départements de la région Concernant la politique économique, nous Rhône-Alpes, nous nous situons parmi les moins sommes opposés à la suppression du critère En substituant la notion d’autonomie à celle emploi lors d’octroi d’aides financières aux riches en terme de revenu par habitant. Le rôle de dépendance, l'APA admet la perte d'au sociétés. Nous sommes inquiets de la modi tonomie comme un risque de la vie qui d’une collectivité locale n’est pas de rendre plus fication des critères d’attribution de ces relève de la solidarité nationale. Elle rompt pauvres ceux qui vivent et travaillent sur son aides au niveau des communautés d’agglo la logique d'aide sociale au profit d'un droit territoire mais, au contraire, de favoriser leur mérations : de nombreuses PME vont être universel. dynamisme. pénalisées, car elles ne pourront plus en Les chiffres montrent que le besoin était bénéficier. A propos de GIAT, nous espérons Les charges qui pèsent désormais sur les immense. Aujourd’hui près de 800 000 per que le département ne se contentera pas conseils généraux sont lourdes. A titre d’exem sonnes bénéficient de l’APA (12 000 dans d’un voeu et qu’il agira en faveur du projet ple, l’instauration de l’allocation personnalisée notre Département) contre 150 000 bénéfi de diversification. d’autonomie ou la progression des budgets des ciaires de la PSD. Concernant la politique de transport, nous services départementaux d’incendie et de Après l’allègement de l’impôt sur la fortune, réitérons notre forte hostilité au désengage- secours ont fait progresser considérablement le gel de 4 milliards d’_ de crédits, le gou ment total à propos des transports urbains les dépenses de fonctionnement des conseils vernement remet en cause l'APA pour des de Saint-Etienne Métropole et du Grand généraux. Pour faire face à ces nouvelles raisons financières. En effet, le Gouverne- Roanne. En 2 ans, cette aide est passée de dépenses, les départements rhône-alpins ont ment RAFFARIN veut faire payer plus les 13 MF à 0 F ! bénéficiaires de l’APA ou leur famille et envi- vu leurs taux d’imposition augmenter, sur deux Depuis 10 ans, Pascal Clément souhaitait sage un certain nombre de mesures : ans, dans une fourchette comprise entre 13,5 % supprimer cette aide. et 33 %. Notre département, lui, a opté pour - Faire payer plus les personnes vivant à Enfin concernant les finances, nous avons domicile, qui devront payer 12% du Plan une augmentation modérée de 4,5 % par an. voté contre l’augmentation de la fiscalité d’aide contre 5 actuellement. Notre Conseil général, pour contenir la hausse départementale. En 2002, l’augmentation a - Faire participer financièrement la personne de son budget, a décidé de se recentrer sur les été de 5,86%. En 2003, elle sera de 6,07 %. dès 623 € de revenu mensuel, contre un missions que la loi et le bon sens lui ont assi- La baisse de l’impôt sur le revenu décidée seuil actuellement fixé à 949 €. gnées : politique d’action sociale, entretien et par le gouvernement de Mr Raffarin et les développement de ses infrastructures, aide en - Attribuer l’APA qu’à partir de l’acceptation parlementaires UMP-UDF atteint 1,2 milliard du Conseil général, alors qu’elle était faveur du monde rural et de l’environnement, d’€ en 2003 et profite aux familles les plus octroyée dès le dépôt du dossier. aisées. Cette baisse ne profite pas aux 16 millions de personnes dont les revenus sont soutien aux initiatives économiques. Demain, le Gouvernement durcira-t-il les Lorsque le Conseil général aide les municipali insuffisants. Par contre, ces personnes sont conditions d’accès à l’APA, notamment au tés à construire de nouvelles salles de classe ou soumises aux impôts départementaux. GIR 4 ? Ce qui serait contraire à la préven lorsqu’il permet la constitution de zones d’acti tion du vieillissement. Rétablira-t-il aussi le Si cette baisse de l’impôt sur le revenu n’a vités susceptibles d’accueillir de nouveaux recours sur succession, comme il l’a vait pas été votée et que ce produit ait été investisseurs, il répond parfaitement à son rôle envisagé ? redistribué aux départements proportion- de collectivité au service de l’intérêt départe nellement à leur population, la Loire se serait Aller dans cette voie constitue une véritable mental. vu attribuer une dotation de 14,94 millions régression sociale, aussi, nous demandons d’€ soit 98 millions de F. Notre intervention pour permettre l’arrivée du au gouvernement de maintenir l’APA, sans pénaliser nos aînés et d’assumer ses réseau Internet haut-débit sur tout le territoire Ceci comparé aux 7,65 millions d’€ de recet responsabilités notamment sur ses engage- tes supplémentaires attendues par la hausse départemental illustre parfaitement cette ments financiers. de l’imposition. Nous refusons qu'au moment même où l'Im volonté d’encourager, plutôt que d’étouffer, les initiatives locales. D’avril 2003 à janvier 2004, Cet accroissement de la pression fiscale que pôt sur la Fortune fait l'objet d'allégements, vont subir les habitants de la Loire, même un point d’accès au réseau haut-débit sera un effort financier significatif puisse être les plus modestes, est le résultat de la déci installé dans chaque canton. Pour la première demandé aux personnes âgées les plus sion du Gouvernement et des élus de droite fois en France, un département sera totalement modestes et les plus fragiles, ainsi qu'à leur de réduire les impôts sur le revenu et sur les desservi et 100 % des PME-PMI auront ainsi la famille ! grandes fortunes. possibilité d’être connectées. Groupe de la Gauche Démocrate et Socialiste Marc PETIT, René LAPALLUS, Alain PECEL, Serge VRAY Tel : 04.77.48.42.83 Groupe de la majorité, Téléphone : 04 77 48 42 86 fax : 04 77 48 42 87 Groupe.ps@cg42.fr e-mail : majorite42@voilà.fr mail : groupe.pc@cg42.fr L29OIREmagazine aston Baty naît le 26 mai 1885 à Pélussin. Son père est marchand de G bois. Sa mère, Marie-Bénédicte Gonon, est issue d’une vieille famille lyonnaise. Il effectue ses études au collège des dominicains à Oullins où il s’initie à la pensée de saint Thomas d’Aquin. Tout au long de sa vie, il restera fidèle à la vision thomiste de l’“équilibre entre l’âme et le corps”. Elève brillant, il se distingue en latin et en histoire.Avec quelques élèves,il fonde l’“Académie de l’Athénée” au sein de laquelle il réalise ses premières mises en scène et rédige ses premières oeuvres. Ses études secondaires terminées, il s’inscrit à la faculté des Lettres de Lyon, la ville natale de Guignol où, enfant, grâce à sa grand-mère il découvrit la magie des planches et où il obtient, en 1906, sa licence ès-lettres. Un an après, il reprend ses La Néranie PORTRAIT D ’ HIER Né et mort à La Néranie, une maison de Pélussin, Gaston BATY a consacré toute sa vie au théâtre. Très jeune, il se passionne pour le monde des planches et pour les marionnettes. Metteur en scène, directeur de théâtre, membre du Cartel des quatre, sa contribution au théâtre français est immense. Gaston BATY, Pélussin, 1885 – id. , 1952 visionnaire du théâtre français études à Munich et s’intéresse au théâtre de Craig, d’Appia et de Fuchs. La guerre interrompt son projet de transformer le théâtre contemporain en s’appuyant sur l’oeuvre considérable de Reinhardt ou de Stanislavski découvert lors de son voyage en Russie. Mobilisé à Bron en 1914, il sert en qualité d’interprète. Démobilisé en 1919 à Strasbourg, il s’installe à Paris et débute aux côtés de Firmin Gemier sa carrière de metteur en scène. D’abord cantonné à la réalisation,il soigne les éclairages et les décors. De nombreux critiques lui feront souvent le reproche de négliger les acteurs, voire le texte lui- même. En 1920, Gaston Baty publie “Vérités premières et paradoxales sur l’art du théâtre”.Pour lui, le théâtre est un spectacle. Le texte et le jeu des acteurs ont autant d’importance que la mise en scène. Au fil des années, il rencontre trois autres metteurs en scène : Jouvet , Dullin et Pitoëff. Ensemble, ils fondent en 1927 le célèbre Cartel des quatre dont le but est de lutter contre le théâtre “commercial” et de mettre la mise en scène au service du texte. En 1930, André Antoine installe son Théâtre-Libre au théâtre Montparnasse. Il en confie la direction à Gaston Baty qui y remporte, jusqu’en 1947, ses plus grands succès dont l’adaptation, en 1932, de Madame Bovary. A partir de 1936, l’administrateur général de la Comé die française fait appel à lui pour participer au renouvellement de la politique artis- Le texte et le jeu des acteurs ont autant d’importance que la mise en scène ”“ tique du Théâtre-Français. Sa santé fragile le conduit à la fin de sa vie sous le soleil d’Aix-en-Provence. Là, il se lance dans le projet d’une maison de la Marionnette. Dès 1940, il a eu l’idée d’utiliser cet accessoire pour “rethéâtraliser le théâtre, le purifier du Réalisme.” Il s’éteint à Pélussin à l’automne 1952. magazine LOIRE30 PORTRAIT D ’ AUJOURD ’ HUI Emmanuelle Bertrand, La violoncelliste Emmanuelle Bertrand est ligérienne, chambonnaire plus précisément. Cadette d’une fratrie de musiciens, elle voue une indéfectible passion à son instrument depuis l’âge de 7 ans. Rencontre avec une jeune femme respectueuse de son art et amoureuse de la vie. L’âme du violoncelle E lle a gardé un timbre album, prévue à l’automne que le 10 février dernier, la enjoué de petite fille. prochain (chez Harmonia municipalité de St-Etienne Malgré les prix et dis- Mundi, à qui elle est fidèle avait organisé une cérémonie tinctions glanés depuis depuis plusieurs années) en son honneur : “ce genre de son plus jeune âge (mention laisse Emmanuelle très reconnaissance est toujours très bien à l’unanimité au sereine : “pour le premier émouvant,d’autant que Michel Conservatoire national disque, on attend la critique Thiollière fut mon professeur supérieur de musique de avec stress et impatience. Mais au lycée !”. avec du recul, on comprend Aujourd’hui, l’artiste ne se Depuis quelques temps Lyon, Prix de l’Académie Photo : Eric Manas internationale Maurice qu’on ne peut pas passer son déclare d’autre ambition Ravel, Premier Prix du temps à se demander fébrile-que de “durer dans ce métier et concours de musique de chambre du Japon…), elle a conservé la simplicité que ses parents lui ont su lui inculquer. Pourtant, à 30 ans, Emmanuelle Bertrand est une artiste accomplie et plébiscitée. La “Révélation soliste instrumental de l’année” des Victoires de la musique classique 2002 enchaîne les concerts avec ravissement. “Depuis cette Victoire, les organisateurs ont le sentiment de prendre moins de risque en me programmant”, reconnaît-elle.. LE DISQUE DELA CONSÉCRATION ment si tout le monde a aimé !”. UNE REMISE EN QUESTIONPERPÉTUELLE Son temps, justement, quand elle ne travaille pas, qu’en fait-elle ? “Il y a des moments où l’on a plus le temps de rien !”, déplore-t-elle. Toutefois, elle reconnaît aimer beaucoup lire, notamment pendant les périodes d’enregistrement : “C’est un moment où je me coupe du monde,afin de donner le meilleur de moi-même”. Emmanuelle revient aussi dans la Loire dès qu’elle le continuer à travailler. J’ai bien conscience du risque de n’être qu’un phénomène de mode. Qu’on ne s’intéresse à moi que parce que c’est nouveau. Je m’efforce donc de me poser sans cesse des questions, afin de me renouveler”. Elle développe ainsi un goût pour les nouvelles expérimentations, en interprétant volontiers des chef-d’oeuvres méconnus du grand public. Si Emmanuelle Bertrand est devenue violoncelliste “sans même avoir eu le temps de se poser la question”, elle sait aujourd’hui qu’elle n’aurait pu être autre chose que musicienne : “je ne rêvais pas d’être concertiste, juste musi la revue Le Monde de la Musique. Mais la consécration arrivera avec son deuxième disque dévolu à plusieurs compositeurs majeurs du XXe siècle, lequel recevra tous les honneurs : le Choc du Monde de la Musique, le Diapason d’Or ou encore les 4 clés Télérama : “cet accueil a été bouleversant pour moi, se remémore-t-elle, car je voulais faire ce disque depuis tant d’années ! Je l’ai fait avec le coeur, pour moi, sans oser imaginer un tel retour”. Le troisième opus d’Emmanuelle, autour des oeuvres de Liszt et Alkan, enregistré avec le pianiste peut, pour passer du “ Pascal Amoyel, bénéficiera temps avec les siens : déjà, la demoiselle s’attire également d’excellents “il y a comme un souffle Son ambition cienne. J’aurais très bien les grâces de la critique. En échos (Diapason d’Or). Sur pu devenir professeur ou qui me reprend quand je est de durer 1999, son premier enregis sa lancée, la violoncelliste reviens ici !”. La Loire intégrer un orchestre de chambre”. Emma- dans ce métier trement, consacré aux vient de terminer l’enregis ne manque d'ailleurs Concertos pour violoncelle trement d’oeuvres d’inspi pas une occasion de et de continuer nuelle Bertrand ou de Lalo et Schumann, a été ration hébraïque d’Ernest fêter sa musicienne à travailler l’humilité à l’état particulièrement salué par Bloch. La sortie de cet virtuose. C’est ainsi ” brut. L31OIREmagazine