RÊVE D’ALPAGAS

LEUR LAINE EST FINE, DOUCE ET CHAUDE… MAIS ATTENTION, ILS PEUVENT CRACHER LORSQU’ILS SONT EN COLÈRE ! À COTTANCE, CAROLE CIZERON, 34 ANS, A RÉALISÉ SON RÊVE EN CRÉANT UN ÉLEVAGE D’ALPAGAS, OÙ ELLE ORGANISE DES VISITES PÉDAGOGIQUES.

« Voici Acajou, Joyau, Banksy, Cousco... Ils sont originaires du Pérou, et ils sont très gourmands... » La visite commence dans le pré, où Carole fait les présentations. Elle accueille ce jour-là une classe de CE1-CE2 venue de Noirétable. « Oh c'est doux ! » s'exclament les écoliers en caressant les toisons. « On dirait des peluches », sourit Johann. S'il leur arrive de cracher, comme leur cousin le lama, « c'est parce que c'est entre eux un moyen de communication », souligne l'éleveuse. Dans la cour de sa ferme, elle leur présente ensuite les étapes de transformation de la laine. Tonte, tri, lavage, cardage, filage... Carole Cizeron fait presque tout elle-même, jusqu'au tricotage de bonnets ou layettes. C'est à Saint-Chamond que cette ancienne modéliste s'est fait « alpaguer », en s'installant près d'un élevage de camélidés. « En 2012, une jeune femelle, Kalmia, a perdu sa mère. Je l'ai nourrie au biberon. » Dès lors, la jeune femme n'a plus qu'une idée en tête : élever des alpagas. Elle quitte son travail, reprend des études agricoles. En 2017, elle achète avec son mari un corps de ferme à Cottance. « On a aujourd'hui quatorze alpagas et un lama. » L'exploitation se développe grâce à la vente de la laine et aux visites pédagogiques, ouvertes à tous. « À terme, on voudrait doubler le cheptel. On a d'ailleurs quatre naissances prévues cet été ! »


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