[INITIATIVE] VEAUCHE - Vous avez dit « fou » ?
Surnommé le « Randonneur fou », Bruno Vermeulen est plutôt « courageux ». Cet amoureux du terroir a fait le tour de la Loire en 18 jours. Il a parcouru 650 km à la rencontre des Ligériens.
Une centaine de communes traversées du 1er au 18 juillet. Qui dit mieux ? Au départ de Chazelles-sur-Lyon, sac de 11 kg sur le dos, Bruno Vermeulen part à la découverte des merveilles ligériennes en faisant étape chez l’habitant. « Mais aussi les GAEC, campings, gîtes… » Levé à 6 heures chaque matin, ce retraité de la métallurgie se badigeonne de gel anti inflammatoire sur les chevilles, avale quelques granules d’arnica et s’en va à travers une Loire aux vastes paysages, « un département doté d’un gros potentiel ! » Ce petit périple l’amène à croiser des gens charmants, serviables, parfois inoubliables. Par exemple, sur les sentiers du Pilat, il fait la connaissance de René Catinon, l’ami et l’accordéoniste de Charles Trenet. Certaines rencontres le requinquent : « À Mons, je m’arrête pour demander de l’eau, en me présentant comme d’habitude. Et la dame me répond : ’’Ah, c’est vous !’’ »
Bruno Vermeulen, qui poste ses aventures sur les réseaux sociaux, compte de nombreux fans. Et un documentaire à son sujet verra le jour le 10 octobre. Pour financer ce projet, le Randonneur fou a ouvert une cagnotte Leetchi. « Les bénéfices seront reversés aux Restos du coeur. »
UNE IDÉE FOLLEMENT AUDACIEUSE
Pourtant, Bruno Vermeulen n’a pas toujours été ce randonneur chevronné. « En 2000, j’ai eu un très grave accident de moto. Pour ma rééducation, le chirurgien m’a demandé de faire beaucoup de marche. J’y ai pris goût. » Depuis, ce sexagénaire de Veauche n’en démord plus. Il se promène une heure, deux heures… Au fur et à mesure du temps, il marche sur plusieurs jours. Les itinéraires de grande randonnée de pays ne lui font pas peur. Il part à travers le monde à pied et visite la Corse, l’île de la Réunion, le Cap Vert, le Kilimandjaro, etc. « Je me suis rendu compte que je faisais plus d’un millier de kilomètres par an. » Il se donne alors un surnom un peu fou… Et c’est lors du confinement que lui vient une idée : « Avec le rayon des 100 km qu’on ne pouvait pas dépasser, je me suis dit : ’’Si je ne peux pas partir cet été, je ferai le tour de la Loire !’’ » Défi réussi.