[ÉCHAPPÉE BELLE] MARCILLY-LE-CHÂTEL, la Volerie rouvre ses ailes

Sur le chemin rocailleux qui mène à la citadelle médiévale, on est saisi par la majesté de l’édifice juché au sommet de son pic basaltique. La vue sur la plaine du Forez est à couper le souffle. Le cri strident d’un aigle royal brise soudain le silence. Il nous rappelle que nous sommes au royaume des oiseaux de proie. Sur son perchoir, un vautour fauve nous observe du coin de l’oeil tandis qu’un couple d’aigles des steppes batifole dans une volière voisine. Alors que la valse des spectacles aurait dû démarrer mi-avril, l’heure était plutôt au rodage des numéros, à l’entretien des infrastructures et aux soins prodigués aux animaux : « Nous avons accueilli de nouveaux animaux au printemps et préparé de nouvelles animations. Nous sommes ouverts depuis le 13 juin », détaille Stéphane Meyer, le directeur.

UNE VOLIÈRE IMMERSIVE, DES PERROQUETS ET UN AIGLE

Parmi les nouveautés de la saison 2020, il est possible de pénétrer dans une vaste volière abritant un couple d’aigles des steppes, un milan noir et trois faucons laniers. L’occasion d’observer de près ces majestueux rapaces aux serres acérés. Dans un autre style, un spectacle de perroquets régale petits et grands. Baptisé « Le plus petit cabaret du monde », en hommage à l’humoriste et animateur télé Patrick Sébastien, il permet aux volatiles colorés de réaliser des acrobaties improvisées. Enfin, lors des traditionnels spectacles de voltige et de fauconnerie, auxquels se mêlent des chevaux, on voit évoluer une splendide femelle pygargue de Steller, en provenance d’un parc de Rambouillet. Faucons et autres buses se joignent aux diverses chorégraphies aériennes orchestrées par le seigneur du Forez, son majordome et sa charmante assistante.

UN CHAMEAU ROULE SES BOSSES

Au milieu des 150 oiseaux hébergés sur le site, représentant 50 espèces, des chevaux, des loups, d’un mulet, d’un âne et d’un poney, un mammifère atypique dans nos contrés ligériennes pointe ponctuellement le bout de ses naseaux. Il s’agit d’un chameau de Bactriane, âgé d’un an, né dans un parc animalier normand et surnommé « Tolstoï ». Le camélidé, encore en phase de dressage, participera aux différents spectacles en fonction de ses humeurs et de sa capacité à intégrer le reste de la troupe. C’est en tous les cas le souhait de son heureux propriétaire, Stéphane Meyer : « J’ai toujours aimé ces animaux. J’ai eu l’occasion d’en acquérir un et je ne le regrette pas du tout. C’est une bête intelligente et attachante. Tolstoï apporte une touche d’exotisme qui plaît beaucoup aux visiteurs, notamment les enfants. » À la Volerie du Forez, il y a décidément de drôles d’oiseaux, mais pas seulement.