[À VOS CÔTÉS] Enseignement supérieur : au top niveau
On ne le sait guère -le territoire étant enclin à l’humilité- mais la Loire possède d’excellentes écoles et facultés. Capables d’amener les étudiants au plus haut niveau de responsabilités. Petit tour, non exhaustif, des meilleures filières d’enseignement supérieur.
Retrouvez tous les articles du Loire magazine 158 - novembre-décembre 2023 en version audio dans la bibliothèque de podcasts. Ce contenu vous est proposé en lien avec l'association "Donne-moi tes yeux".
L'art et la manière avec l'École d'art et de design
De grands et lumineux ateliers servent, rue Pagnon, au travail du métal, du bois, de la céramique. « L’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (Esadse) est d’abord une école du faire », souligne le directeur Éric Jourdan. Les élèves, en ces lieux, donnent corps à leurs prototypes, un privilège sans équivalent dans l’Hexagone.
Classé dans les cinq meilleures écoles françaises (sur 40), l’établissement séduit par son environnement (biennale, cité, ville française de design Unesco) et son réseau à l’international. 400 étudiants recrutés sur concours investissent à l’année les grands plateaux. La moitié descendent de Paris, 3% seulement sont issus de l’agglomération.
3500 matériaux à disposition
des étudiants
Une cinquantaine de professionnels se chargent de leur formation. « La filière design est la plus demandée (25% seulement de nos élèves dépendent de la branche artistique), indique Éric Jourdan. C’est vraiment ce qui fait notre ADN ». Avec une prédilection, historique, pour le design d’objet. « L’école fut fondée en 1803 par des industriels pour former des graveurs sur arme », rappelle le directeur.
Souvenez-vous de ces Beaux-arts implantés il y a 20 ans rue Henri-Gonnard. Puis déménagés en 2007 dans les locaux de l’ancienne Manufacture… d’armes. « Les hasards de la vie, sourit le directeur. Toujours est-il que l’Esadse a vraiment évolué avec la ville ». Ancrée, aujourd’hui dans la création contemporaine. Bon nombre de diplômés, s’ils n’ouvrent leur agence dans la Loire ou la capitale, décrochent ensuite des emplois dans le secteur du luxe ou du mobilier. À noter que l’Esadse est, depuis cette rentrée, l’unique école publique de France à proposer l’équivalent du master 2 en alternance.
À l'école du leadership avec la Saint-Étienne School of Economics
La Saint-Étienne School of Economics est née d’une ambition : « former des décideurs capables de relever les défis économiques d’aujourd’hui et de demain ». Les places y sont chères : 75 pour 1 400 dossiers déposés. Responsable de l’école, Corinne Autant-Bernard tient à cette sélectivité. « Nous accompagnons des jeunes agiles d’esprit, en mesure de tenir des raisonnements complexes et de voir loin. Notre cursus est exigeant. Il n’est, cela dit, pas réservé à une élite. Un fort accent est mis sur l’égalité des chances. Tutorat et bourses internes contribuent à mixer les profils car la diversité est essentielle dans le traitement de questions nouvelles. »
Il n'existe que 6 écoles du même type en France
Trois sont au coeur des enseignements de l’Université Jean-Monnet : la transition écologique, le big data et l’intelligence artificielle. Aux classiques notions d’économie s’ajoutent cours de statistiques, de mathématiques, de sciences politiques, d’informatique… dont bon nombre délivrés en anglais avant un semestre de mobilité, obligatoire, à l’international. Adossée au laboratoire CNRS GATE, l’école -c’est son point fort- élève les esprits par la recherche. En découlent des carrières de haut niveau en entreprises, dans les collectivités, ministères, ou institutions internationales.
Droit au succès à l'Université Jean-Monnet
L’UJM s’illustre, en droit, par son taux de réussite en licence : n°1 à l’échelle hexagonale en 2021. Un motif de fierté pour l’institution. Le collège de droit en est un autre. Cet espace d’apprentissage de 30 places s’adresse aux meilleurs élèves de Terminale.
L’encadrement y est poussé, la somme de connaissances à ingérer particulièrement dense. L’annexe attire une partie des jeunes traditionnellement destinés aux classes prépa. « Nous voulions leur offrir un cadre de travail qui leur permette d’affronter les plus grands concours et les plus hautes carrières. C’est un succès énorme, les élèves viennent de partout », se réjouit l'enthousiaste doyen Baptiste Bonnet.
100 % : le taux d'insertion professionnelle en troisième année de licence
L'administrateur vante plus largement les qualités de sa faculté : la gratuité de l’enseignement, une équipe pédagogique de haut niveau, un établissement à taille humaine. « La réussite de chaque étudiant nous importe. Nous leur disons "soyez ambitieux, osez le savoir". Sapere aude, c’est la devise de notre fac. La dynamique est là, et elle porte ses fruits ».
Bientôt dans la course
Sport, santé, performance constituent tout un pan de recherches à l’Université Jean-Monnet, riche de quatre diplômes associés (deux masters en sciences du sport, un en ingénierie de la motricité et un DU sport locomotion). L’institution entend faire reconnaître son excellence en la matière. La création d’une Graduate school est en cours. L’Irmis (bâtiment de 2 000 m2 dédié à la recherche en médecine du sport et physiologie de l’exercice) en sera l’un des fers-de-lance.
Médecine du futur
Parce qu’il est désormais beaucoup question de robotisation en santé et qu’il paraît indispensable de former médecins et pharmaciens à l’usage (voire au développement) des nouvelles technologies, Mines Saint-Étienne a eu l’idée d’une plateforme d’enseignement à distance. L’idée : permettre aux 2e années de médecine d’acquérir en sus de leurs cours pléthore de connaissances en mathématiques, physique et informatique pour ensuite intégrer le cursus Ingénieur civil des mines. À la clef : un double diplôme de médecin-ingénieur.
© Université Jean-Monnet