[À VOS CÔTÉS] Quand la ferme Loire s'exporte à Paris

Les campagnes ligériennes sont pleines de ressources : Parisiens et Français en seront les grands témoins fin février.

 

Retrouvez tous les articles du Loire magazine 159 - janvier-février 2024 en version audio dans la bibliothèque de podcasts. Ce contenu vous est proposé en lien avec l'association "Donne-moi tes yeux".

C'est une première. Le Département de la Loire sera, du 24 février au 3 mars, officiellement représenté au Salon de l’agriculture. Une dizaine d’exploitants gagneront la capitale à son initiative dont Dominique Bouchet ; déchargé pour quelques jours de ses activités piscicoles. Son domaine d’excellence : la carpe, évincée un temps des tables hexagonales par ses cousins d’eau de mer.

Couvert de 1 200 hectares d’étangs, le Forez avait perdu de sa vocation nourricière avant que ce gamin d’Apinac n’entreprenne de creuser sept bassins en terre sur la commune de Marclopt. Bordée d’une demeure en rondins, la pisciculture lui sert depuis 2017 d’outil de gestion. « J’y élève des alevins au printemps et stocke du poisson vivant en période hivernale ».

Dans l’intervalle, carpes et brochets s’en vont frayer dans les eaux de la plaine. « Je travaille avec sept propriétaires domaniaux dont le Département, pour lequel je pêche l’étang David et l’étang des Plantées », indique le pisciculteur dont les revenus reposent en partie sur la transformation. Travaillées dans un laboratoire d’Yssingeaux, deux tonnes de chaires finissent chaque année en soupes et rillettes. « Les consommateurs font preuve d’un nouvel intérêt pour une protéine locale de qualité », se félicite le professionnel dont l’activité ne demande qu’à progresser. Il espère à Paris gagner en notoriété.

Des porcs engraissés sur paille

Le GAEC Chazal sera pareillement du voyage. Pas tout à fait une découverte pour cette institution de Saint-Bonnet-le Courreau, inscrite chaque année au concours agricole. « Notre père aimait les foires et les challenges, racontent Muriel et Franck. De son temps, c’était Saint-Sixte ou Le Velay. Nous avons pris le relais ». Avec succès puisque dix médailles tricolores, dont deux d’or, font aujourd’hui le crédit de la maison, connue et célébrée pour le bon goût de son saucisson. Associé avec père et tante, Lilian a la charge de l’élevage : un millier de porcs nés sur le plateau et engraissés sur paille, sans OGM, dans le respect du bien-être animal.

30 bêtes quittent chaque semaine les hangars ajourés pour nourrir les étals des marchés, également achalandés en viande bovine (45 mères Salers mettent bas à Saint-Bonnet). Jambons, boudins, rosettes, pâtés de tête… Il n’est rien que la famille –et ses huit salariés– ne valorise ni ne transforme. Sans chichi.

« On ne fait que du naturel », glisse Muriel, heureuse à l’idée de gagner la capitale.

 

Jamais nous ne pourrions monter seuls au salon sachant les coûts et la lourdeur de l’organisation. Avec le Département, nous aurons l’opportunité de faire déguster nos saucissons et de valoriser notre petite région.

 

Pour marquer le coup, le GAEC se présentera face aux jurys avec produit inédit. Lequel ? Surprise.

chazal   

Nés sur le plateau de Saint-Bonnet, les cochons des Chazal sont abattus à l’âge de 9 mois. Les carcasses pèsent dans les 120 kg en moyenne. « Nous sommes maîtres de notre produit de A à Z. »

Parole d'élue

Chantal BROSSEChantal Brosse 

Vice-Présidente chargée de l'Agriculture

"Le Département est fier
de mettre en avant les producteurs ligériens
conjuguant tradition et innovation
au Salon de l'Agriculture à Paris."

En chiffres

9Le nombre de jours de présence
au Salon de l'Agriculture à Paris
80 m2Les producteurs se relaieront
sur le stand de la collectivité
600 000Le nombre de visiteurs
attendus au Salon

 © Hubert Genouilhac

Version imprimable - Nouvelle fenêtre Envoyer à un ami Haut de page :