[DOSSIER 3/3] Étangs : un patrimoine à préserver
Classés Espaces naturels sensibles, ces milieux humides riches en biodiversité font l'objet de programmes de préservation.
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Localisation
350 étangs subsistent dans la plaine du Forez, principalement groupés en "plaques" autour de Feurs, Mornand et Arthun.
Trois appartiennent au Département :
- l'étang des Plantées, 6 hectares
- l'étang de la Ronze, 12 hectares, acquis en décembre 2023
- l'étang David, 12 hectares, détenu en copropriété avec la commune de Saint-Just Saint-Rambert. Les collectivités ont fait l'acquisition de la pièce d'eau mais aussi des prairies et petits boisements alentours, classés Espace naturel sensible. Une centaine de brebis pâturent le domaine de plus de 30 hectares, à l'exclusion des abords immédiats de l'étang, traités en fauche tardive, après le 1er juillet.
Sujets d'étude
Le Département contribue au développement du savoir : l'Isara (Institut supérieur d'agriculture Rhône-Alpes) et le Conservatoire botanique national du Massif central bénéficient de crédits pour leurs recherches scientifiques, notamment leurs inventaires de la flore.
Avifaune
La faune est riche et diverse. L’étang de la Ronze abrite l’une des plus grandes colonies de mouettes rieuses d’Europe occidentale, suivie par le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) de Montpellier. Historiquement, 3 000 à 5 000 couples s’y installaient chaque année.
Une colonie de hérons niche à l’étang David. Le nombre de nids a augmenté depuis les travaux de génie écologique entrepris en 2020 (création d’un îlot et curage des roselières).
Une flore spécifique
On rencontre dans ces milieux une flore rare et protégée. Emblème de l’étang David : la Marsilée à quatre feuilles, réapparue en 2021 suite aux travaux, après 20 ans d’absence.
Une vie aquatique
La pisciculture pâtit de la prédation du grand cormoran. Afin de protéger carpes, tanches et gardons, les propriétaires peuvent s’équiper en filets. Le Département soutient les achats comme il finance la création (et/ou la restauration) de bassins d’alevinage pour reconstituer les cheptels.
Parce que sécheresses et canicules causent aussi de gros problèmes de mortalité, les exploitants bénéficient de subventions pour la mise en place d’aérateurs. 15 000 euros ont permis de financer ces aménagements en 2023.
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