[INITIATIVE] 15 à 20 dons d'organes par an au Centre hospitalier de Roanne

Le Centre hospitalier de Roanne est habilité au prélèvement d’organes et de tissus.

Le 6 mai 2024

  

Ce contenu vous est proposé en lien avec l'association "Donne-moi tes yeux".

Ce n’est pas le sujet dont on débat aisément autour d’un rôti dominical. Et pourtant, en parler épargnerait à bien des familles d’avoir à effectuer des choix lourds et cornéliens. Contribuerait, aussi, à sauver un grand nombre de vies. La coordination de prélèvements du Centre hospitalier de Roanne a fait du don d’organes un cheval de bataille. Un service est entièrement dédié à l’activité depuis 2008.

Habitués à travailler dans l’urgence, les infirmiers coordonnateurs (ils sont quatre à temps partiel entourés d’un médecin et d’un cadre de santé) interviennent d’un bout à l’autre de la chaîne : « De l’identification de l’hypothétique donneur jusqu’à la restitution du corps à l’entourage, en passant par le bloc opératoire »

 

Consentement présumé

Écoute et empathie guident ces professionnels tenus d’accompagner des proches en grande souffrance. « Nous sommes tous donneurs par principe depuis 1976. C’est ce qu’on appelle le consentement présumé. Cela dit, nous recherchons systématiquement auprès des familles la non opposition au don du défunt », expliquent les infirmiers. Le législateur leur a délégué de nouvelles compétences. Les ponctions de cornée et d’épiderme relèvent désormais de leurs missions quand cœurs, poumons, os, ligaments, veines, tendons demeurent du ressort des médecins.

Deux activités difficilement comparables, les premières, effectuées post-mortem, s’étant démultipliées (une centaine réalisées chaque année) quand les secondes demeurent exceptionnelles. « Nous dénombrons 15 ou 20 prélèvements d’organes par an. Les donneurs ne sont pas les mêmes. Il s’agit de patients victimes d’AVC ou d’arrêt cardiaque dans la plupart des cas. »

Les échanges noués avec les médecins (urgences, réanimation, neurologie), l’Agence de la biomédecine et les banques de tissus permettent de s’assurer de la qualité des greffons. Un gage de succès pour les receveurs.

 

© Centre hospitalier de Roanne

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