[INTERVIEW] - Marielle Garde, présidente d'Atousports, raconte ses souvenirs des JO

Marielle Garde préside à Saint-Jean-Bonnefonds un club de sport ultradynamique coaché par d’anciens champions.Tour de France, JO, elle-même a tout vu, tout vécu.

Le 6 mai 2024

 

Ce contenu vous est proposé en lien avec l'association "Donne-moi tes yeux".

Vous avez pris la présidence d’Atousports en 2016. Comment définiriez-vous l’ADN du club ?

Le partage et la convivialité sont nos leitmotivs. Nous avons 180 adhérents : compétiteurs et simples adeptes du sport loisir.

 

Entraînés par les meilleurs… Qui sont ces médaillés prêts à donner bénévolement de leur temps ?

Mon frère, Gilles Guichard, coache les traileurs (séances de fractionné le mercredi soir, sorties nature, plans d’entraînement). Dominique Dos Santos gère l’école d’athlétisme. Yves Laval encadre le triathlon. Nous pratiquons sérieusement, mais sans nous prendre au sérieux. Ce club est d’abord né de liens d’amitié.

 

Vous avez, dans la famille, réussit à haut niveau. Votre frère en course à pied, vous en cyclisme. Pourquoi le vélo ?

Parce que mes parents, forgerons à leur compte, n’étaient pas suffisamment dispo pour m’inscrire au foot ou à la gym. J’ai acheté un vélo d’occasion à 14 ans et débuté par les montées chronométrées autour de Saint-Étienne. Comme les résultats étaient bons, j’ai pris une licence à l’Union cycliste de Pélussin.

 

Vos efforts, à l’époque, portent leurs fruits en trois saisons : équipe de France, championnats du monde. En 1984, vous faites partie des quatre athlètes sélectionnées pour les JO.

Un bon souvenir. Nous avions fait le tour du Colorado en préparation. L’accueil du public avait été formidable. Le jour J, il y avait une belle ambiance.

 

Et puis en 1987, vous faites le Tour de France et marquez le récit de la Grande boucle pour une histoire de couple ?

Oui, car je n’étais pas seule à rouler dans la famille ! Mon mari Dominique aussi. Moi chez les dames, lui chez les pros. Cela dit, n’étant pas logés dans les mêmes villes, nous ne nous étions réellement retrouvés que trois jours avant l’arrivée finale.

 

Le Département (qui soutient Atousports) vous a choisie pour accueillir la flamme olympique le 22 juin à Geoffroy-Guichard…

Cela me touche. Les JO portent des valeurs de fraternité qui me sont chères.

 1ère apparition
Le cyclisme féminin sur route fait son entrée aux Jeux olympiques en 1984 à Los Angeles. L’épreuve mobilise 45 partantes sur 79 km. Connie Carpenter remporte la course, suivie de Rebecca Twig. Marielle Garde finit 20e au sprint derrière Jeannie Longo (6e).

Pépinière

Marielle et Dominique Garde se sont rencontrés à l’Union cycliste de Pélussin. En 1981 et 1982, la structure est désignée meilleur club amateur français.

Reliques

La présidente a conservé son vélo de 1987 (celui qui fit le Tour de France). Il est actuellement exposé au Musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne dans le cadre d’une programmation dédiée aux Jeux olympiques. À voir également, sa tenue de cérémonie de 1984.

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