LOIRE ALTITUDE Sommaire du dernier numéro Dans les offices de tourisme de la Loire :
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Bérénice Pozin et Thibaud Cucherat : rencontre avec les propriétaires de la Bastide de Châtel à Saint-Haon
Dotée de 22 couverts et d’une terrasse à l’été, la Bastide de Châtel régale les visiteurs de passage à Saint-Haon. En cuisine et en salle, deux trentenaires revenus de la capitale. Portrait.
Nouvellement installés au village, pas tout à fait étrangers à la région non plus, Bérénice Pozin et Thibaud Cucherat ont repris en 2022 la Bastide de Châtel. Originaires de Roanne et Renaison, ces jeunes parents travaillaient jusqu’ici en plein Paris. Elle aux achats pour le compte de l’épicerie Causses, lui en cuisine chez Ladurée.
Peut-être n’auraient-ils jamais renoncé à leurs situations respectives (il était en charge de la création des recettes et de la formation des chefs pour la France et l’international) si le covid n’avait contribué à remettre les choses en perspective. « Nous logions dans un 30 m2, sans famille à proximité. L’après-confinement s’est révélé compliqué : la foule, les travaux, le bruit… Nous ne voulions plus de cette vie ».
Formule restauration pour les pélerins
C’est à Saint-Haon, village chéri de Bérénice (« Je m’y promenais souvent avec mes parents ») qu’ont rebondi les trentenaires. Le couple loge désormais à l’étage du restaurant, apprécie la sympathie du voisinage et goûte le charme d’un Village de Caractère.
Aux pèlerins engagés sur la voie de Compostelle, Bérénice et Thibaud proposent des formules restauration et sac à dos. Leur carte, elle, fait la part belle à la cuisine française. « Ma cuisine est généreuse, de saison, traditionnelle, très bien exécutée », confie Thibaud. L’expérience des grandes maisons, bien que son passage chez Hélène Darroze, au sortir de l’école hôtelière de Saint-Chamond, ne lui ait laissé aucun appétit pour la haute gastronomie.
« Ce n’est pas là que je prends du plaisir ».
Dans les assiettes, vol-au-vent, profiterole, ris de veau rôtis « façon VGE ». Touristes et locaux apprécient et reviennent. À noter qu’il n’est pas, pour les clients fidèles, de ronds de serviette mais un couteau gravé. « Tous ont leur Opinel à leur nom quand ils viennent manger ».