[HANDICAP] 30 000 cartes postales confiées à l'AIMCP

Les Archives de la Loire sous-traitent une partie de leur numérisation.

Publié le 4 novembre 2024

 

Ce contenu vous est proposé en lien avec l'association "Donne-moi tes yeux".

La tâche était d’ampleur. Ils s’en sont acquittés avec enthousiasme et rigueur. 30 000 cartes postales, confiées par les Archives départementales de la Loire, ont été numérisées ces deux dernières années par les travailleurs de l’AIMCP Loire.

Créée en 1965 au bénéfice d’enfants, puis d’adultes, atteints de paralysie cérébrale (handicaps moteurs et troubles associés), l’association possède un Esat (établissement d’aide par le travail) sur les hauteurs de Saint-Étienne. 75 actifs s’y relaient au sein de deux ateliers de sous-traitance et d’un atelier cuisine chargé de nourrir le personnel.

Conditionnement, mise sous pli, colisage, montage d’ensembles forment l’essentiel du quotidien. « Nous n’avions jamais jusqu’ici réalisé de numérisation, glisse Fabrice Greco, directeur de l’Esat. Il nous a fallu investir dans du matériel, créer une salle à l’hygrométrie régulée… Les premières cartes ont fait l’objet de scans fin 2021 ».

Une petite équipe de trois personnes est alors constituée, à laquelle on adjoint rapidement des renforts tant le volume à traiter est conséquent (60 000 manipulations -recto verso oblige- sans compter les contrôles pour s’assurer d’un rendu de qualité).

 

Cela nous a permis de faire monter nos travailleurs en compétence, de répondre aussi à de nouvelles aspirations. Nos jeunes pensionnaires sont demandeurs. Plusieurs ont déjà quelques connaissances en informatique.

 

Le chantier a pris fin cet été mais l’Esat espère pérenniser l’activité. « Nous prospectons auprès des entreprises ligériennes ». Dans l’attente, les employés concourent à la dématérialisation administrative de l’établissement. Titulaire d’un DUT secrétariat, Perrine apprécie : « Ici on est tranquille, on est au calme et je suis dans mon univers ».

 

À savoir : La salle de numérisation de l’Esat a été dotée d’un système de sécurité ; une obligation compte tenu des objets confiés : « On nous remettait deux boites de 800 cartes chaque mois. Nous détenions alors pour 16 000 € de documents anciens ».

 

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