[DOSSIER 2/5] "Le comédien est son propre instrument de musique"

L’intérêt pour le théâtre ne se dément pas. Il va même croissant depuis quelques années. Le conservatoire Massenet en a fait une spécialité. Directrice des études, Lynda Devanneaux s’en explique.

Publié le 6 janvier 2025

 

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Il y a 12 ans, la pratique du théâtre était, au conservatoire, limitée à l’existence de trois ateliers amateurs. Qu’est-ce qui a changé ?

Décision a été prise de monter une section en bonne et due forme. Les deux premières années, nous avons été nomades, puis logés dans l’ancienne école des Beaux-Arts. Nous avons investi les locaux de la Comète il y a quatre ans. Cela valait le coup d’attendre ! Aujourd’hui nous disposons d’un cursus complet organisé en trois cycles. Une dizaine de personnes composent l’équipe pédagogique, sans compter les intervenants extérieurs.

Votre enseignement est-il réservé à l’élite ?

Absolument pas. On peut entrer chez nous à 15 ans (les 15-25 ans constituent un public prioritaire, N.D.L.R.), sans avoir jamais fait de théâtre. Les cours sont ouverts à tous, sans présupposer du devenir des élèves. Beaucoup n’aspirent d’ailleurs qu’à une pratique amateur. C’est pour certains un moyen de gagner en confiance. Les études sont pensées pour s’adapter au rythme de chacun.

Il faut néanmoins passer une audition d’entrée…

Le nombre de places (70, dont 25 réservées aux collégiens du Puits de la Loire, l’établissement disposant d’une classe à horaires aménagés) nous y contraint. Les auditions sont adaptées au niveau des candidats. Seuls les meilleurs souhaitant intégrer le « Cursus préparatoire à l’enseignement supérieur » passent un concours.

En quoi consiste la formation de l’acteur ?

Il y a tout un travail technique du corps et de la voix car le comédien est son propre instrument de musique. Les élèves étudient le souffle, le placement, l’impro. Nous veillons à les confronter aux différentes écritures dès le premier cycle. Nous abordons le théâtre du répertoire comme le théâtre contemporain en mettant l’accent sur les auteurs toujours vivants.

 

© Pierre Grasset

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