[DOSSIER 3/5] École de Lorette : quand la musique est bonne
Experte en musiques actuelles, l’école de Lorette a, parmi les dernières, intégré le réseau départemental.
Publié le 6 janvier 2025
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Pareille réussite mérite applaudissements. En 10 ans, l’école de musiques actuelles de Lorette (Emas) a connu une croissance de plus de 300 %. C’est en 2013 qu’Antonino Reina, enseignant au conservatoire de Rive-de-Gier, a l’idée d’une structure associative dédiée aux musiques amplifiées. Son expérience professorale et sa carrière de musicien (il est membre des groupes Looma, Under pressure, Supernatural) parlent en sa faveur. Il gagne la confiance du Département et de la municipalité qui lui concède un petit local de 55 m2.
Le corps enseignant s’étoffe à mesure que la demande progresse. Batterie, basse, guitare, piano, chant… L’offre de cours va jusqu’à englober du théâtre et de l’éveil musical. Si bien que le déménagement s’impose. Relogée en 2016 dans une ancienne caserne, l’Emas compte désormais 104 étudiants. D’autant plus fou que deux conservatoires rayonnent en proximité dans la vallée.
Antonino Reina entretient de bonnes relations de voisinage. « Lorsque nous avons des demandes pour des instruments dits “classiques”, type violon, flûte ou saxo, nous les adressons au conservatoire et la réciproque est vraie. Nous travaillons souvent sur des projets communs ».
Un bâtiment neuf en projet
À la nuit, les murs de l’ancienne caserne tremblent du bruit des amplis. Les pratiques collectives font la part belle aux accords de U2, Queen et Bon Jovi. « Après trois ans d’instrument, nous proposons aux élèves d’intégrer un atelier, glisse Antonino Reina. Mais nous recrutons aussi à l’extérieur. Il arrive que des retraités se présentent aux auditions ». Les groupes sont établis par classes d’âge (16-20 ans, 30-40 ans, 40-65 ans).
Un terrain vague jouxte le bâtiment. La municipalité projette d’investir 680 000 € dans une nouvelle école. Mieux qu’une récompense, une marque de confiance.
© Pierre Grasset
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