[DOSSIER 5/5] Musique, danse, théâtre : un enseignement de qualité à préserver
L'État confie aux Départements le soin de créer, de coordonner et d’animer un réseau d’écoles de musique, danse et théâtre. Dans la Loire, cet accompagnement concerne 48 écoles dont 5 conservatoires (Saint-Étienne, Saint-Chamond, Rive-de-Gier, Andrézieux-Bouthéon et Roanne), 11 000 élèves et 600 enseignants.
Publié le 6 janvier 2025
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Une aide financière
Le Département verse une somme pour chaque élève inscrit et chaque professeur employé (125 ou 80 € selon que l’enseignant est ou non diplômé). « La présentation d’un diplôme d’État n’est obligatoire que pour la danse. Mais nous espérons par ce biais inciter les employeurs à former leur personnel », indique Olivier Larcade, responsable du service enseignements, création et diffusion artistiques.
Pour obtenir des subventions, les établissements doivent respecter certains critères :
- Nommer un responsable pédagogique
- Employer leurs professeurs en CDI (contrat à durée indéterminée) au-delà de deux heures de cours hebdomadaires
- Disposer d’un projet d’établissement et d’un règlement intérieur
- Bénéficier par ailleurs du soutien financier d’une commune ou d’une agglomération
Montant total du budget affecté chaque année aux 48 établissements : 1,445 million d’euros.
Une pratique amateur
Les établissements n’ont pas vocation à former des professionnels. Les élèves y suivent des cours en loisirs. Cela dit, le Département veille à l’harmonisation des pratiques et des contenus pédagogiques.
Effets de mode
La musique est la discipline dominante, à 80 %.
Exit flûtes traversières et saxophones. Leur pratique, recherchée il y a 30 ans, est en chute libre. La guitare et le piano restent des valeurs sûres.
Les musiques actuelles amplifiées, très tendances, font la part belle au rap. Oublié le reggae.
Côté danse, le modern jazz a pris le pas sur le classique.
À noter la forte demande exprimée pour des cours adultes. Actifs et retraités renouent en masse avec les enseignements artistiques, une tendance accélérée par les années covid.
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