
[ÉCONOMIE] Le conte de Fée Maraboutée
« Ils se marièrent et eurent beaucoup… » de succès. Les aventures à Roanne d’une élégante marque de vêtements féminins.
Publié le 3 mars 2025
Ce contenu vous est proposé en lien avec la Bibliothèque sonore de Saint-Étienne.
L’année 2024 s’est achevée de belle manière pour la Fée maraboutée, passée entre les gouttes d’un été cataclysmique. « L’évolution des canaux de distribution nous a permis de maintenir notre chiffre d’affaires (57 millions d’euros, N.D.L.R.), se réjouit le codirigeant Pierre- Yves Vincent-Falquet. Nous réalisons aujourd’hui 13 % de nos ventes sur Internet quand 13 % sont le fait de magasins multimarques indépendants. Tout le reste provient de nos boutiques en propre, de nos affiliés et de nos corners ».
Avec 160 points de vente, l’entreprise a essaimé dans tout l’Hexagone. Elle n’a, ceci dit, jamais quitté Roanne et son berceau.
Des vêtements éco-conçus
En 1996, deux hommes allient leurs savoir-faire : le tricoteur industriel Jean-Michel Calsat et le créatif Jean-Pierre Braillard (déjà connu pour Le phare de la baleine). La marque surfe sur la féminité, la couleur, l’imprimé. La robe est sa tenue fétiche.
De nombreux rachats interviennent en 2008, 2010, 2012 et 2022, sans jamais nuire à l’ADN. Le fonds d’investissement Capza et quelques managers se partagent aujourd’hui l’actionnariat.
Hier chargé de redresser la situation de maisons dans l’impasse comme Lejaby, Pierre-Yves Vincent-Falquet travaille au service d’une griffe saine et de sa jeune soeur, Humility. Son homologue, Gaëlle Lelong, a fait de l’éco-conception un cheval de bataille : « 70% de la production est sous-traitée à l’Italie et 25% des approvisionnements émanent du Portugal, de la Turquie, de la France. Nous ne faisons appel à l’Inde et à la Chine que pour des savoir-faire très spécifiques comme la broderie et nous favorisons les matières responsables ».
© Fée Maraboutée