[DOSSIER 2/4] Volontariat : entretenir la flamme

80 % des sapeurs-pompiers ligériens sont volontaires. Une ressource qui s’étiole en journée. Le point avec le commandant Philippe Robert.

Publié le 3 mars 2025

 

 

Ce contenu vous est proposé en lien avec la Bibliothèque sonore de Saint-Étienne.

On sait la difficulté à trouver des gens prêts à donner de leur temps. Bien qu’on ne parle pas de bénévolat dans le cas des sapeurs pompiers volontaires (SPV), le Sdis connaît-il des problèmes de recrutement ?

Pas de manière globale. Mais certains centres d’incendie et de secours voient leurs effectifs décroître. C’est le cas à Rozier-en- Donzy, Sail-sous-Couzan, Saint-Jean-Bonnefonds, Montagny, Val-de-Rhins, Saint-Héand, Saint-Martin-Lestra, Cordelle et Le Cergne où des actions ciblées sont engagées pour susciter de nouvelles vocations.

Les difficultés tiennent notamment aux disponibilités en journée…

Oui car les modes de vie ont changé : les gens habitent en campagne et travaillent en ville. Ils ne sont donc plus sur place entre 8 et 18 h. Très concrètement : lorsqu’on peut compter sur 800 personnes la nuit et le week-end, ce chiffre passe à 400 en journée/semaine.

Des employeurs s’engagent pourtant, par convention, à libérer leurs salariés…

Oui, ils autorisent leurs absences durant les opérations de secours et les formations effectuées sur le temps de travail. C’est très appréciable : cela permet aux SPV de garder un peu de leurs congés pour leur famille et leurs loisirs. Nous avons signé 300 conventions de ce type. Des accords sont également passés avec les services périscolaires pour garantir l’accueil des enfants de SPV en cas d’intervention prolongée. L’objectif est de les développer.

Quelles conditions pour devenir SPV ?

Les sapeurs-pompiers ne sont pas des super-héros. Leurs missions sont accessibles à toutes et tous. Seuls impératifs : avoir entre 17 et 60 ans et habiter à 5 minutes d’une caserne.

Les SPV sont-ils tous formés à l’incendie ?

La très grande majorité oui, mais nous pratiquons l’engagement différencié dans les secteurs en tension. C’est-à-dire que nous acceptons des volontaires sans appétence pour le feu. Ils ne sont formés que sur le secours à personne. Avec possibilité depuis peu d’évoluer en grade. Nous adaptons progressivement notre dispositif pour ne pas nous priver de ressources essentielles.

 

© Pierre Grasset

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